Combien de temps fait gagner une combinaison néoprène en natation eau libre ?

Une question que je me suis longtemps posé pour la nage en eau libre, c’est combien de temps la combi en néoprène fait-elle gagner par kilomètre ?

Selon les courses il y a plus ou moins de participants qui utilisent une combinaison. Une quasi-unanimité en porte par exemple pour le 10km Open Swim Stars de Paris où les nageurs en maillot sont plus rares d’année en année. D’autres courses au contraire ont davantage de nageurs en maillot comme le tour du roc. Alors faut-il nager en combinaison ou se contenter du maillot de bain ?

Les bénéfices que peut présenter le port de la combinaison

Tout d’abord la première raison de porter une combinaison c’est si la température de l’eau est trop froide pour vous. En effet beaucoup de nageurs ne supportent pas le froid, y compris de bons nageurs. Sur les longueurs distances la combinaison permet d’éviter ou de repousser l’hypothermie.

Viennent ensuite des considérations orientées performance. Le néoprène est plus léger que l’eau et aide ainsi à la flottabilité, le nageur aura ainsi moins d’effort à fournir pour maintenir l’alignement des jambes qui seront maintenues sans effort à la surface. Par ailleurs la combinaison étant très ajustée sur le corps, le ventre et autre bourrelets sont contenus et le corps du nageur est plus droit et lisse dans l’eau. La matière lisse offre également moins de friction lors du déplacement dans l’eau.

Les inconvénients de nager en combinaison

Lorsque l’on n’est pas frileux, on peut avoir chaud en portant une combinaison, même dans une eau à moins de 20°C. En effet il y a très peu de circulation d’eau entre la combinaison et la peau. Le corps peut donc avoir du mal à réguler correctement la température corporelle lors d’un effort intense. Préférer dans ce cas des combinaisons sans manches, car ce sont les épaules qui chauffent le plus.

Les sensations de l’eau sont inhibées, le corps n’étant quasiment plus en contact avec l’eau. On ne sent donc pas les petits courants, il y a donc un risque plus grand de dévier de sa trajectoire : il faut donc s’assurer régulièrement du cap suivi.

De la même manière les sensations de la nage ne sont pas les mêmes, le corps est légèrement plus haut, les jambes sont maintenues en surface, la surface de contact des bras avec l’eau est augmenté de l’épaisseur du néoprène, il y a une résistance supplémentaire lorsque l’on nage. Il est donc préférable d’essayer au préalable sa combinaison dans l’eau pour apprivoiser ces nouvelles sensations.

Précautions à prendre lorsque l’on nage avec une combinaison

Les combinaisons peuvent occasionner des frottements pouvant aller jusqu’à provoquer des lésions cutanées. Il faut donc graisser le cou et les zones où il peut y avoir de la friction comme les aisselles et les têtons.

Le néoprène est une matière fragile, et les combinaisons peuvent être difficiles à enfiler. Il est donc fortement recommandé d’utiliser des gants pour éviter de la déchirer avec les ongles.

Les sensations de nage sont différentes de la nage sans combinaison, il faut se préparer à découvrir des sensations différentes d’une compétition en maillot de bain.

Conclusion : Quel gain pour une course d’eau libre ?

J’ai donc utilisé pour la première fois une combinaison sur une distance de 10 kilomètres le WE dernier lors de l’Open Swim Stars. C’est une course dans un canal pour laquelle il n’y a pas de problème d’orientation, ni de courant : une belle ligne droite. J’avais réalisé la course l’an dernier en maillot de bain, et mis 3h01’33. Cette année sur la même distance j’ai nagé en 2h32’23, soit 29’10s de moins ce qui correspond à une amélioration de 2 minutes 55 par kilomètre.

Je pense qu’il faut néanmoins nuancer ce chiffre qui va dépendre du niveau d’entraînement, de la qualité de la combinaison, des conditions uniques de la course, de la forme du moment, et de la technique du nageur : le bénéfice chez un nageur moyen sera plus grand que pour un bon nageur.

Avant la course je m’attendais à un écart de 1 minute par kilomètre. J’avais pour objectif de boucler la course en 2h40 voire 2h45. Le chrono a donc été une excellente surprise au dela de mes attentes !

Crédit photo : Cédric S. / Nageurs.com

Et vous quel temps ça vous fait gagner la combi ?

La pratique de la natation pour lutter contre l’arthrose

L’arthrose est une maladie articulaire qui touche 10 millions de Français, celle-ci concerne 65% de la population de plus de 65 ans.

Elle se caractérise par une destruction du cartilage, généralement au genou ou à la hanche. S’il n’existe pas de traitement efficace pour soigner cette maladie, la pratique sportive notamment la natation est recommandée pour soulager les douleurs.

La pratique d’une activité physique régulière est importante afin de garder de la souplesse au niveau des articulations. La natation en tant que sport doux favorise la réparation du cartilage. Toutes les nages sont bénéfiques, néanmoins en cas de douleur trop forte il faut adapter sa technique de nage en conséquence, par exemple en utilisant un pullbuoy pour ne faire travailler que le haut du corps ou alors une planche tenue à bout de bras pour ne faire travailler que les jambes.

Piscine de la cour des lions, crédit photo Snoop77 / Nageurs.com

De nombreux exercices de nage et d’éducatifs peuvent s’adapter pour constituer une séance de nage personnalisée, des conseils sur les pratiques sportives adaptées aux patients souffrant d’arthrose sont proposés sur ce site.

Il faudra néanmoins rester dans une intensité d’effort modérée afin que l’activité reste bénéfique. Il a en effet été démontré que la pratique de sports qui sollicitent de manière intensive les articulations peut augmenter le risque d’arthrose.

L’activité physique douce permet de préserver et renforcer les muscles, et d’entretenir les tendons des articulations. Elle sera particulièrement bénéfique aux personnes en surpoids, la perte de poids permettant de réduire la pression sur les cartilages et donc de réduire les douleurs de l’arthrose.

Ce sport doux et complet permettra de muscler l’ensemble du corps. Ces séances dans l’eau procureront également détente et bien-être et sont donc bénéfiques également sur cet aspect.

Un kinésithérapeute sera par ailleurs de bon conseil pour expliquer les gestes à adapter au quotidien, ainsi que pour apprendre les techniques de massage simple pour soulager les douleurs.

Quelques séances de natation pour se remettre en forme après les fêtes

Histoire de se remettre en forme après les fêtes, voici quelques séances de natation variées, que vous pouvez utiliser tel quel ou bien adapter. Les distances de chaque exercice peuvent être modifiées, tout comme le nombre de répétitions et bien entendu les temps de départ.

Ce sont des séances que j’avais nagé pendant le mois d’aout en attendant la reprise du club. Celles ci sont donc inspirées de ce que l’on nage habituellement dans le groupe master.

Astuce : inscrivez votre séance sur un morceau de papier à apporter avec vous à la piscine, et adapter la distance selon votre niveau et le temps que vous disposez pour votre séance.

Séance n°1: 3500m. Difficulté : Facile, idéal pour une reprise en douceur.

  • 200 nl
  • 200 4n jbes
  • 200 4n ed
  • 200 4n nc
  • 4×100 cr nuque tendue
  • 12×50 ondul/batt palmes
  • 200 cr 3-5-7
  • 3×200 cr allure 1..3
  • 8×100 cr : 25 vite, 75 recup
  • 100 dos souple

Séance n°2: 4000m. Difficulté : Moyenne, avec un bloc assez cardio.

  • 200 cr échauffement
  • 4x 75 cr, 25 4n
  • 100 4n
  • 4 x (50 moy, 50 vite, 100 sple)
  • 200 récup
  • 8 x (50 moyen, 25 vite, 75 sple)
  • 200 récup
  • 4x 50 pap
  • 3x 200 allure 1 à 3
  • 100 récup

Séance n°3: 3700m. Difficulté : Moyenne, séance axée sur la technique

  • 200 au choix
  • 3×100 4n 
  • 8x 50 : 50 apnée, 25 prog, 25 récup 
  • 12x 50 d.1″ prog de 1 à 4 
  • 200 souple 
  • 4x 100 réduire le nombre de coups de bras à chaque 100 
  • 200 sple 
  • 4x 100 prog de 1 à 4 en faisant attention de pas trop augmenter le nombre de coups de bras 
  • 200 sple 
  • 3x 200 de 1 à 3 
  • 200 récup 

Séance n°4: 4300m. Difficulté : Difficile.

  • 200 nl
  • 200 4n jambes
  • 200 4n nc
  • 3x 200m allure 1 à 3
  • 100 dos récup
  • 5x 200 : un moyen, un bien nagé
  • 100 dos récup
  • 200 vite
  • 100 dos récup
  • 200m cr 3-5-7
  • 4×50 cr vite, récup 20″
  • 100 récup
  • 8×25 cr vite, récup 20″
  • 100 récup
  • 4×50 cr, 30s de gainage hors de l’eau entre chaque 50
  • 400 4n récup
  • 200 bien nagé

Séance n°5 : 4200m. Difficulté : Difficile. Bien respecter les temps de départ.

  • 200 NL
  • 400 4N : 25 jbes, 25 NC (nage complète), 25 éduc, 25 NC
  • 8x 50 cr départ 1″.
  • 4x 100 cr départ 1″45
  • 2x 200 cr départ 3″10
  • 100 récup
  • 400 cr chrono
  • 100 récup
  • 2x 200 cr d. 3″10
  • 4×100 cr d. 1″45
  • 8×50 cr d.1″
  • 100 récup
  • 4x 100 4n d. 1″50
  • 100 souple

Insolite : un homme nage 2882km pour faire le tour de l’Angleterre

Durant l’été 2018, le britanique Ross Edgley a nagé pendant 157 jours pour faire le tour de son pays à la nage… Un exploi unique de cet athlète hors-norme qui signe pas moins de 4 records du monde lors de son périple.

On peut lire le récit de sa course sur le site de son sponsor Redbull : ici.

MARGATE, ENGLAND – NOVEMBER 04: Ross Edgley of England celebrates finishing his ‘Great British Swim’, an historic 2,000 mile swim around Great Britain on November 4, 2018 in Margate, England. (Photo by Luke Walker/Getty Images for Red Bull)

Loin d’en être à son coup d’essai, Ross Edgley avait en début d’année nagé 102km entre la Martinique et Sainte-Lucie en tractant un tronc d’arbre de 45kg.

Il a également réalisé d’autres défis physiques insolites, comme grimper à la corde 8848m (l’équivalent du sommet du Mont Everest), couru un marathon en tractant une voiture. 

10KM : J’ai nagé mon premier marathon aquatique ! #OpenSwimStars2018

Cela faisait des années que je rêvais de pouvoir nager une course de 10KM, après avoir nagé de nombreuses courses de 5KM. Jusqu’alors le 10 kilomètres était un lointain objectif, assez inaccessible, correspondant à un effort – pour mon niveau – d’environ 3 heures.

Samedi 16 juin 2018 les conditions étaient idéales, dans le bassin de la Villette, une fin d’après-midi ensoleillée, je m’élançais en simple maillot de bain dans une eau à 21°C accompagné d’une bonne centaine de participants à cette édition 2018 de l’Open Swim Stars, pour la plupart en combinaison néoprène intégrale.

(crédit photo Foucha/Ferraro/Refas)

Mais avant de me retrouver au beau milieu du Canal de l’Ourcq à participer à ce marathon aquatique, j’ai suivi le plus assidument possible au cours des derniers mois les entraînements dans mon club, le Neptune Club de France. A raison de trois à quatre séances d’une heure par semaine, plus une séance de préparation physique générale (musculation). Je faisais à peu près la distance de la course chaque semaine à la nage, en entrainement variés, incluant du fractionné.

Le départ est donc donné aux alentours de 16h45, depuis Pantin. Le parcours a été modifié la veille par principe de précaution contre un risque bactérien dû aux fortes pluies survenues quelques jours plus tôt. Dès le départ de la course, un sentiment un peu euphorique m’envahit, je suis dans ma course tant attendue. Nous commençons par remonter le courant, pendant 2500m. N’ayant pas repéré le parcours, cela semble très long. Nous passons sous des ponts pas très engageants.  Lorsque la bouée à contourner est à portée de vue, le peloton de tête arrive déjà en face, il y a quatre nageurs en plein effort, je prends un instant pour les observer. Ils se sont nettement détachés du reste des participants.

Premier ravitaillement, puis demi-tour direction Pantin. En forme j’en profite pour accélérer doucement et doubler quelques personnes. Ce second 2500m semble passer beaucoup plus vite. Lorsque Pantin est en vue, le peloton des nageurs du 5KM vient d’être lancé à contre-courant, je sais que dans quelques minutes la tranquillité de ma course va être légèrement troublée. Les premiers nageurs du 5KM tout frais passent comme des flèches en ligne droite les uns derrière les autres à quelques mètres. Quelques minutes plus tard c’est par dizaines qu’ils essayent de se frayer un chemin.

Dans ce moment de confusion je n’ai pas trouvé le second ravitaillement. Des nageurs aux bonnets blanc du 5KM me chatouillent les pieds, je me retrouve plusieurs fois pris en sandwich, mais je n’essaye pas d’accélérer, la course est loin d’être terminée et le plus difficile je le sais, est à venir !

Vers le septième kilomètre environ, des douleurs aux bras arrivent. D’abord le bras droit puis très vite également le gauche. Comme des petites décharges sur toute la longueur du muscle, de la main à l’épaule. Les muscles ont sans doute consommé tout le sucre, ils commencent à pomper dans les réserves. Impossible de garder le rythme, je réduits la vitesse, en espérant que le phénomène ne va pas s’accentuer car je n’ai pas envie de finir la course en battements, ou en brasse !

Au 7500m alors que je nage au milieu du canal j’aperçois in-extremis le ravitaillement ! Je fais presque demi-tour pour m’y rendre, la boisson sucrée est réellement bienvenue. J’en bois deux gobelets.

Il faut tenir, j’applique quelques éducatifs pour relâcher les muscles, le toucher épaules, aisselles, l’éducatif du crawl « hésitant ». J’ai toujours mal aux bras, mais enfin je passe devant la Villette. Depuis le tout début de la course de nombreux curieux applaudissent ou simplement regardent, mais à l’approche de l’arrivée il y a de plus en plus de monde. Les bras engourdis, je continue d’avancer, le dernier pont avant l’entrée sur le bassin. Il reste un peu plus d’un kilomètre. De nombreuses plantes aquatiques arrivent juste sous la surface, les observer me fait un instant oublier la peine que mes bras subissent. Je contourne les deux dernières bouées, les algues sont de plus en plus abondantes.

Au moment où je vois l’embouchure de l’entonnoir au bout duquel la plaque d’arrivée, un autre nageur au bonnet doré me double, il est hors de question que je perde une place au classement, malgré mes douleurs persistantes aux bras, je mets mes dernières forces sur la fin de la course et touche la plaque. Ma course aura duré 3 heures 1 minute et 33 secondes !

Je ressens un sentiment d’accomplissement personnel, une joie indescriptible d’être arrivé au bout de ce 10 kilomètres. D’avoir tenu jusqu’au bout malgré mes douleurs aux bras. Je mesure également tout le travail d’entraînement, qui m’a permis de maintenir un geste technique efficace tout au long de l’épreuve, ainsi que l’expérience de course d’eau libre plus courtes qui m’ont permis de connaître et appréhender les difficultés qui peuvent survenir pendant ce type d’épreuve.

Bien que j’espérais un chrono compris entre 2h45 et 3h, je suis néanmoins très satisfait.

Cette expérience me permet d’appréhender des distances plus longues que celles sur lesquelles j’avais l’habitude de concourrir, le prochain objectif sera de réduire le temps de course, et pourquoi pas de me lancer dans des distances plus longues. Cela nécessitera dans tous les cas un entraînement un peu plus important.

Soupe d’algues et kilomètres supplémentaires, les épreuves de natation du Castle Swim Series ne sont pas encore complètement au point

Pour sa neuvième édition, le triathlon de Chantilly s’est diversifié et a proposé des épreuves de nage en eau libre ainsi que de running. L’ensemble des épreuves est répartie sur le week-end. Les épreuves d’eau libre ayant eu lieu le samedi matin, avec trois vagues de départ : 5KM, 2.5KM et 1 mile.

Nous étions une quarantaine à participer au 5KM, mais seulement une dizaine en maillot. Le parcours a été donné en ligne dans l’eau, et consistait en 3 tours du bassin. L’eau avait une couleur assez peu engageante, marron avec beaucoup de particules, mélangée avec des morceaux d’algues. Heureusement dès le premier virage l’eau était plus claire, mais aussi curieusement bien plus fraîche.

Les algues étaient omniprésentes lors de la course, ralentissant parfois la progression, mais surtout il y avait un endroit où ils étaient si denses que je me suis retrouvé à me débattre pendant une dizaine de secondes, complètement prisonnier, sans pouvoir avancer, par des algues arrivant au raz de l’eau. C’est normalement ce type d’obstacle qui aurait dû être signalé par une bouée, ou lors du briefing.

A la fin du premier tour, je commençais à comprendre que l’organisation avait mal mesuré le tracé et que les trois tours dépasseraient 5KM. C’est embêtant car pendant tout le second tour je me suis demandé si les organisateurs allaient s’en rendre compte et nous sortir à la fin du second tour. Finalement c’est bien trois tours qu’il a fallu faire, avec au final un chrono de 1 heure 50 qui me laisse croire que nous avons plutôt nagés 6500 mètres que 5000.

Un chrono qui ne servira donc à rien puisque la distance est erronée, même si je suis néanmoins content d’avoir participé à cette course et d’avoir pu monter sur le podium.

A noter également, peu de temps après la course et pendant plusieurs jours ensuite, j’ai eu pas mal de démangeaisons sur la peau, à cause de piqures de puce d’eau.

Pour résumer il y avait pas mal de points qui mériteraient d’être améliorés pour les prochaines éditions :

  • La distance du parcours aurait dû être respectée
  • Pas de consigne pour les affaires
  • Pas de douches
  • Les bouées à contourner auraient dû être dans une couleur qui se détache davantage, jaune ou orange, mais pas noires.
  • Arrachage d’algues ou positionnement des bouées pour un passage là où les algues sont moins denses
  • Trois courses simultanées avec des bouées différentes à contourner selon les couleurs de bonnet
  • Des chronos étranges à l’arrivée, il aurait été sympa par exemple de passer sous l’arche à chaque tour pour avoir les temps intermédiaires par tour et ainsi s’assurer que tout le monde a bien fait le parcours complet

Un bon point néanmoins, l’organisation très précise des horaires de course de chacun a été respecté, il n’y a donc eu ni surprise ni attente, vu le nombre de participants et de courses différentes, cela a le mérite d’être salué. De plus le podium a été fait assez peu de temps après la course.

On peut se réjouir de cette diversification qui contribue à mettre en lumière la discipline d’eau libre, et en fasse la promotion auprès des triathlètes, et on peut espérer que d’autres organisateurs de triathlon proposent à l’avenir également des courses de natation. Il est dommage cependant que ce développement ne se fasse pas en concertation avec la Fédération Française de Natation, afin d’uniformiser les distances, les règlements, et les conditions d’accès par une double labellisation FFN/FFTri pour les courses d’eau libre.

La baignade, la piscine naturelle du bassin de la Villette

La baignade est l’une des installations municipales dans le cadre de Paris Plage 2018. Pas moins de quatre bassins en plein air sont ainsi mis à disposition des usagers.

Une baignade temporaire ouverte tout l’été

La Baignade a été ouverte le mercredi 20 juin, et restera ouverte jusqu’au dimanche 9 septembre 2018. Elle est ouverte tous les jours de 11h à 21h, et entièrement gratuite.

Concernant les installations, il y a des cabines, des toilettes, des douches avec du savon, une terrasse avec des chaises longues à disposition, et quatre bassins :

  • deux bassins pour les enfants les plus jeunes, avec une profondeur de 40cm
  • un bassin de profondeur 1,20cm
  • un bassin avec 2m de profondeur

Des dales rigides sont disposées au fond de chaque bassin, les paroies percées sur les côtés des bassins permettent à l’eau de s’écouler tout en empêchant les algues, les poissons ou encore les objets de pouvoir traverser et de se retrouver dans le bassin. Un large plancher en bois a été amménagé autour des bassins pour permettre la circulation. Des maîtres-nageurs surveillent en permanence la zone de baignade.

Astuce: Je vous recommande d’apporter des tongs ou claquettes pour deux raisons : il n’y a pas de revêtement spécifique sur le sol entre le bassin et les vestiaires : les quais de la Loire contre lesquels sont installés les bassins sont recouverts d’un mélange de sable et poussière pas très agréable à marcher dessus. Et par ailleurs en cas de fort soleil le sol en bois autour des bassins est extrèmement chaud !

Le système de casier a évolué depuis le début de l’été, à cause de très nombreux vols. D’abord en libre service avec une pièce de 1€ pour choisir son casier, il faut désormais passer à l’accueil pour récupérer une clé de casier en échange d’un document d’identité.

D’ailleurs les vols sont un vrai fléau dans cette piscine d’après le personnel à l’entrée des bassins qui recommandant de laisser l’intégralité de ses affaires dans les casiers, et de bien garder la clé avec soi.

La qualité de l’eau, au centre de l’attention

Contrairement aux piscines traditionnelles, l’eau est celle du canal, lui même alimenté par l’eau de la Marne. Celle-ci n’est donc pas chlorée, ni chauffée, et pas non plus traitée !

Que les candidats à la baignade se rassurent, entre 2 et 4 test quotidiens sont réalisés pour s’assurer de la qualité de l’eau de baignade. Le principe de précaution s’applique, en cas de présence de bactéries (ce qui peut arriver après de fortes pluies), de problème de pH, ou autre, le bassin sera fermé le temps que de nouvelles analyses attestent à nouveau d’une qualité de l’eau satisfaisante et sans risque pour les baigneurs.

Une forte demande des usagers

C’est pas moins de 60,000 personnes qui ont profité des installations l’an dernier, cette année le bassin ouvre un mois plus tôt pour permettre à davantage d’usagers d’en profiter. Les conditions météo de ces derniers mois ont aussi permis d’avoir une eau plus chaude que d’habitude à ce moment de l’année.

Ce dispositif s’inscrit dans le plan « Nager à Paris », et représente une étape également qui illustre la volonté forte à la mairie de Paris d’améliorer la qualité de l’eau, en prévision des JO 2024 dont les épreuves d’eau libre doivent se dérouler dans la Seine.

Des compétitions de nage en eau libre ont d’ailleurs déjà lieu dans le bassin de la villette : l’Open Swim Stars (avec une distance olympique de 10KM), ou encore la Fluctuat en septembre.

Le succès de cette opération confirme l’intérêt de proposer des bassins de baignade, on espère la multiplication des initiatives de ce type. La mairie, malgré un report initialement prévu à 2019 souhaite toujours aménager une zone de baignade dans le lac Daumesnil dans le bois de Vincennes.

Mon avis sur cette expérience de baignade

J’ai donc testé le grand bassin. L’eau est un peu plus fraiche qu’en piscine,  mais la température extérieure et l’absence de vent à ce moment là rendent la baignade très agréable.

Les bassins n’ont pas de ligne d’eau, il n’y a donc pas vraiment de règle sur le sens de la nage, les zones où l’on peut plonger, les priorités, etc.

Lors de ma séance j’ai pu nager 3 kilomètres sont être gêné outre-mesure par les autres baigneurs. Comme on ne voit rien sous l’eau cela oblige à regarder comme en eau libre vers où on va.

En revanche ce manque de visibilité complique la réalisation du « flip-turn », le virage en bout de bassin car il n’y a pas de repère pour savoir à quel moment tourner. Pour ajouter encore de la difficulté, les paroies sont recouvertes de micro-algues, ce qui les rend glissantes. Cela oblige donc à redoubler d’attention pour éviter que le pied glisse et que les orteils se retrouvent dans l’un des trous du mur lors de la culbute.

Les sensations de nage sont très agréables, il y a le plaisir de nager dehors, mais aussi celui d’être dans une eau naturelle, peut-être même plus saine que l’eau de piscines surpeuplées dans lesquelles se mélangent résidus de crème, cheveux, etc.

Quelques jeunes s’amusaient à faire des plongeons, d’autres moins jeunes restaient en bout de ligne pour discuter, mais conjugué avec une affluence raisonnable chacun a pu profiter de sa baignade à sa façon.

C’est donc une très bonne expérience, alors que les piscines à Paris sont prises d’assault rendant compliqué de nager l’été dans de bonnes conditions. Relativement peu fréquenté en semaine, un MNS m’a indiqué que le WE il pouvait y avoir pas mal de monde, il qu’il vaut mieux venir tôt.

Bien qu’excentré dans le nord-est de la capitale ce bassin de nage offre une alternative, et pour ceux qui préfèrent l’eau chlorée chauffée à 28°C ce bassin de baignade aura le mérite de désengorger en partie les autres piscines parisiennes.

L’une des étapes les plus difficiles de la coupe de France d’eau libre : le tour du Roc à la nage

L’épreuve d’eau libre du Tour du Roc fait partie de la coupe de France d’eau libre, elle consiste à contourner à la nage le rocher de Granville pour un parcours de 5 kilomètres.

Le Tour du Roc est mon épreuve préférée d’eau libre, tout d’abord c’est une compétition qui rassemble un nombre réduit de passionnés : 116 nageuses et nageurs au départ cette année. Ensuite c’est une course qui offre des conditions particulièrement difficiles dans un cadre magnifique.

Cette 55e édition est ma troisième participation. J’avais participé en 2013, ainsi qu’en 2012 (cette année-là le parcours avait été modifié et réduit à 3km pour des raisons de sécurité).

Niveau météo, cette année les conditions étaient optimales : coefficients de marée de 46 donc faible, un temps superbe, et une eau annoncée à plus de 20°C. Pour que les premiers arrivent à marée haute, le départ a lieu environ une heure avant la pleine mer. En effet dans la baie du Mont Saint-Michel les amplitudes de marée sont très importantes.

Le départ comme tous les ans est donné depuis le port. C’est un départ plongé, en ligne. Il faut ensuite contourner Le Loup, contourner la pointe du Roc, puis rester à gauche de la balise « la Fourchie » qui indique les rochers. C’est ensuite une longue ligne droite qui longe toute la haute ville, le casino et la plage du Plat Gousset, jusqu’au bateau La Granvillaise qui a mouillé l’ancre au large pour l’occasion quasiment au niveau du musée Dior. Dès le bateau contournée, direction la plage en contournant le plongeoir sur lequel ont été placés des drapeaux rouges.

Côté difficultés, cette année il y avait une quantité importante de méduses pendant 1/3 du parcours, entre le port et La Fourchie et à nouveau vers la fin. Malgré mes zig-zag pour les éviter, je me suis fait deux belles piqures au cou.

Mais la principale difficulté a été le repérage, comme lors de ma précédente participation : j’ai suivi au hasard les nageurs devant moi sans faire un tracé optimal (sauf à partir du bateau). Ces moments de doute à chercher les repères et à nager à allure moyenne m’ont fait perdre de précieuses minutes. On voit d’ailleurs sur les photos à quel point le peloton de nageurs est dispersé.

Photo souvenir lors de mon passage devant la Granvillaise, à moins d’un kilomètre de l’arrivée.

Et la dernière ligne droite direction la plage ! On distingue à peine le plongeoir avec les drapeaux rouges, dans l’axe des premiers nageurs.

Je suis un peu déçu du chrono, je termine 41e, avec un temps de 1h22.38. J’aurai aimé finir la course en moins d’1h20, mais cela me donne une excellente raison de revenir. Il faudra absolument la prochaine fois que je fasse un repérage plus précis de la course afin d’optimiser le parcours.

Un autre point qui a peut être joué aussi, c’est le dernier repas pris seulement 2h heures avant la course, pour un départ à 13h30 j’aurai mieux fait de ne pas déjeuner du tout. C’est pendant le début de la course que je sentais un manque de force. Peut-être aussi que mon échauffement à sec était insuffisant ? Heureusement passé le premier kilomètre j’ai retrouvé de bonnes sensations de nage.

En bonus j’ai participé à la course grand-public de la coupe de Normandie le lendemain

Etant déjà remis des émotions de la veille, je me suis inscrit à cette épreuve d’un kilomètre. J’ai été surpris qu’il y avait seulement 45 personnes pour y participer, d’autant que les inscriptions étaient possibles jusqu’à la dernière minute (j’avais le dossard 40…). Le départ cette fois était donné depuis la plage du Plat Gousset, il suffisait de contourner une bouée devant, puis une seconde au large avant de revenir en contournant le plongeoir.

Comparé à la veille, l’allure de la course était beaucoup plus rapide, c’était quasiment un sprint, toujours avec le soleil, et cette fois-ci sans les méduses ! Pour ma revanche de la veille je suis arrivé 7e en 9’46,86.

Dans l’ensemble malgré mon chrono je suis très content, la ville et le parcours de cette course sont superbes. Il y avait une très bonne organisation pour cette édition. J’espère que la tradition de cette course se perpétuera, je reviendrai avec plaisir participer à cette compétition lors d’une prochaine édition.

(Crédit photo n° 1, 2, 5, 6 et 7 Isab.photographe)

Récit de course, le défi de Monte Cristo 2018

Pour cette édition 2018, on a fêté le vingtième anniversaire du Défi de Monte Cristo. Pour ma part j’ai participé pour la première fois à cette course en 2009 sur le parcours du 2km, avec un temps de 35’26. Cela m’a tellement plus qu’un an plus tard j’étais inscrit pour l’épreuve de 5KM : mon premier défi de Monte Cristo ! J’avais bouclé l’épreuve de 2010 en 1’31, et l’année suivante 1’32.

Je m’y suis réinscrit deux ans plus tard au combiné mais ces deux courses de 2013 ont malheureusement été annulées pour cause de mistral.

Ce n’est que cette année que je me suis décidé à nouveau de participer ! Entre-temps le défi a pris de l’ampleur pour devenir le plus grand rassemblement de nage en eau libre au monde avec 4200 nageurs prévus sur trois jours de compétition.

Les nageurs inscrits le vendredi ont eu la malchance de voir leur course annulée à cause du mistral. Il est dommage qu’il n’y ait pas eu de plan B, par exemple de proposer aux nageurs malheureux de venir nager samedi ou dimanche, ou même de proposer un parcours bis. A la place l’organisation propose un remboursement ou une inscription automatique pour l’année prochaine.

Concernant l’organisation, celle-ci a été améliorée au niveau de la récupération des dossards car je n’ai eu aucune attente, sans-doute puisqu’il était possible de récupérer son dossard quelques jours avant. En revanche la mauvaise surprise a été au niveau de la rotation des bateaux qui a pris 45 minutes de prévu, repoussant le départ de la course à 10h15 au lieu de 9h30.

Comme beaucoup de participants j’en ai profité pour nager un peu en attendant. J’ai l’impression par ailleurs qu’il y a de plus en plus de nageurs en combinaison de triathlon, et que les nageurs en maillot de bain comme moi sont une espèce en voie de disparition !

Enfin lorsque le dernier bateau est en approche, les nageurs se mettent à l’eau. J’opte pour me placer en arrière de la bouée de gauche. Ayant discuté avec Jacques Tuset et @Doni avant la course, il semble qu’un léger mistral pendant la course déporte les nageurs c’est pourquoi le peloton de nageurs forme une sorte de couloir où certains nagent à gauche et d’autres à droite. Avec le sens du vent il est ainsi préférable de nager à gauche, et je resterai à gauche tout au long du parcours.

L’eau est annoncée à 17,5°C, mais la température passe du froid au tiède très fréquemment au fur et à mesure de la course. Mes camarades du club qui étaient tous en combi pensaient que j’allais avoir froid, c’est gentil de s’inquiéter mais la température n’a pas été un problème ! Il faut dire aussi que nous avons eu du soleil pendant presque toute la durée de la course. Les vagues ce jour-là n’étaient pas très puissantes et il y avait une bonne visibilité sous l’eau. Une fois dans la bande des 200m du bord il était possible de voir le fond et les poissons.

La course donc, 817 nageurs au départ du 5KM sans palmes. Le départ de la course étant donné une fois les nageurs dans l’eau, groupés derrières les bouées qui matérialisent le départ.

Le premier nageur à l’arrivée Paul Barascud termine l’épreuve en à peine 52’12’27, la première femme Celia Heurtaux arrive en 1’01’06.

Mes sensations pendant la course sont bonnes, je ressens néanmoins une légère faim, je n’ai en effet rien mangé depuis 6h, il faudra que je pense à prendre une collation sucrée la prochaine fois. En ayant opté pour nager à gauche du peloton j’étais relativement tranquille pendant la course. Il n’a pas été facile de s’orienter, encore une fois je me suis fié au peloton sauf bien entendu lorsque je voyais les bouées. J’avais oublié entre combien de bouées il fallait passer le long de la grande ligne droite, de fait c’est seulement en apercevant la dernière bouée de contournement que j’ai compris que l’arrivée n’était plus très loin ! Je vise la bouée et arrive pile dessus, puis je tourne et m’oriente dans l’axe de l’entonnoir d’arrivée – à ce moment-là le peloton  prend le mauvais axe et s’oriente trop à droite – un léger doute m’habite un instant mais je continue sur ma lancée, voyant que je suis bel et bien orienté. Cela me permet sans doute de gagner quelques places au classement, d’autant que je profite de la fin de course pour accélérer. L’arrivée par contre il n’y a pas de plaque, il faut toucher le plafond de l’arche avec le bras, cela n’est pas la manière habituelle de finir une course, heureusement il y a un bénévole à l’arrivée qui soulève le bras des nageurs pour les faire toucher le capteur de fin de course… néanmoins ce détail a sans doute une influence sur le classement.

Bref, je termine la course 108e en 1h 15min 52.52. Je suis super content car c’est mon meilleur temps sur 5km, toujours en maillot de bain J Une belle course donc, avec pour l’objectif pour la prochaine, d’essayer de faire encore un meilleur chrono !

La date de l’édition 2019 est déjà connue, elle aura lieu le we du 21, 22 et 23 juin.

(crédit photo : Lucas Gellato / Lisa Charpentier)

J-7 avant l’ouverture des inscriptions au défi de Monte Cristo 2018 !

C’est le moment d’enregistrer son message de rappel pour s’inscrire au défi de Monte Cristo cette année. L’ouverture des inscriptions se fera le 1er février à midi.

Est-il encore nécessaire de présenter le Monte Cristo ? Il s’agit de la course d’eau libre la plus importante en France. Elle se déroule tous les ans à Marseille, l’épreuve phare étant la traversée depuis l’île d’If jusqu’à la plage du Prado, soit 5 kilomètres.

C’est par bateau que les participants rejoindront l’île qui servait autrefois de prison, et qu’Alexandre Dumas a rendu célèbre dans son roman Le Comte de Monte-Cristo. Comme le héros du livre, Edmond Dantès, ceux-ci rejoindrons le continent à la nage, les plus rapides mettront moins d’une heure.

Véritable défi, la natation en eau-libre est une discipline d’endurance, dans laquelle il faut savoir gérer son effort et son orientation. Chacun aura son objectif, le plus modeste étant de réussir à terminer la course, ou plus ambitieux de viser un certain chrono ou même un classement !

Cette année il y aura deux courses de 5km sans palmes le vendredi et le dimanche, et une course avec palmes le samedi.

Seules les courses de 5km font la traversée depuis le Château d’If, mais il y a aussi des épreuves plus courtes de 1km et 2,5km qui consisteront à partir de la plage et d’effectuer un parcours en contournant des bouées et revenir. En tout c’est près de 4,000 nageurs qui sont attendus sur les trois jours !

Cette année la course célèbrera son vingtième anniversaire. A cette occasion une scène de concert sera mise en place dans le village du défi pour des soirées festives pendant le week-end.

Les habitués du Monte Cristo le savent bien, l’ouverture des inscriptions provoque une véritable frénésie, pouvant aller jusqu’à saturer le site d’inscription. La course aux inscriptions commence cette année le 1er février à 12h00. L’an dernier, toutes les places du 5km étaient vendues en moins d’une heure.