La montre de triathlon Wahoo Elemnt Rival : bien pour les mesures GPS, mitigé pour la natation

On m’a prêté pour quelques jour la dernière montre de la marque Wahoo destinée aux triathlètes. Cette marque américaine peu connue du grand public est spécialisée dans les équipements d’entraînement haut de gamme et notamment sur les appareils de mesure connectées comme les home trainer.

Dotée d’un mode natation, j’ai donc voulu tester cette montre lors de mes entraînements à la piscine afin notamment de comparer les mesures avec la réalité du programme d’entraînement. A travers ce test j’ai pu également découvrir l’application de suivi d’entraînement.

Caractéristiques de la montre Wahoo Elemnt

C’est une montre GPS multi-sport comme il en existe à présent beaucoup sur le marché. Celle-ci compte les pas, propose des mesures dans les principaux sports comme le vélo, la course à pied, la natation en piscine, l’eau libre, et même en yoga.

Elle est dotée d’un capteur de fréquence cardiaque. Le design est sobre, et les boutons faciles à actionner. Un mode verrouillage est présent.

Les données enregistrées sont synchronisables sur son téléphone via l’application Wahoo Elemnt. L’appairage avec le téléphone se fait en photographiant le QRcode affiché sur l’écran de la montre.

En plus du capteur GPS et de fréquence cardiaque, elle dispose d’un altimètre et d’un accéléromètre. Elle n’a en revanche pas de gyroscope ni de thermomètre, et la boussole fonctionne à partir du GPS.

Son autonomie peut aller jusqu’à 14 jours. Elle ne mesure pas le sommeil, et ne donne pas non plus d’indication sur la charge d’entraînement ou de récupération.

Test en piscine de la montre Wahoo Elemnt

La première étape est de configurer la longueur de la piscine dans la montre. Dans mon cas c’est un bassin de 50m.

La montre se révèle plutôt fiable pour mesurer les distances, et elle a un mode de détection automatique des arrêts pour décomposer la séance en séries, et donne à la fin de la séance un récapitulatif détaillé.

Au cours de la nage, la montre affiche la distance de la série en cours, ce qui peut être utile si on perd le fil du nombre d’aller-retours sur sa série.

La montre fait aussi un décompte du nombre de cycles de bras, un cycle correspondant au nombre de mouvements du bras qui porte la montre. Sur 500m j’ai compté mentalement mes coups de bras par longueur, entre 34 et 37, et les cycles mesurés sont bien à chaque fois dans cet intervalle. Sur cette même série nagée à allure la plus régulière possible, les temps par longueur sont bien corrects.

Ci-dessous les données synchronisées sur le téléphone après un autre entraînement à la piscine :

Venons en à présent aux points négatifs. Le premier, et on le constate sur l’interface de la séance, il n’y a pas de détection du style de nage. Avec l’absence du gyroscope, il ne semble pas possible que cette fonctionnalité apparaisse dans une simple mise à jour, mais qu’il soit nécessaire en revanche de patienter sur un modèle supérieur. Et même si mes entraînements se font principalement (à 75% en moyenne) en crawl, j’aime bien différentier les nages ne serait-ce que pour les associer aux chronos mesurés.

L’autre point plus gênant c’est un arrêt prématuré de l’enregistrement lors de deux de mes séances. La première fois au bout d’une heure et juste avant une série 4×100 sur laquelle justement je voulais vérifier la précision des temps en comparant cela avec le chrono mural. Et sur une seconde séance au bout de 30 minutes juste avant un 200m 4 nages. En revanche lorsque j’ai tenté de relancer une nouvelle séance, le chrono tourne bien, le suivi cardio aussi, mais la montre ne détecte plus les périodes de nage et la distance reste à zéro.

Cela semble relever de l’ordre du bug et on peut espérer qu’une mise à jour logicielle corrige à l’avenir ce problème.

Dans les autres sports, j’ai testé la montre en vélo. Le GPS semble assez précis, le tracé suit bien le tracé des routes, et en comparant avec une montre d’une autre marque, j’ai pu constater que le tracé est plus fiable et moins de mesures parasites. Les distances, et les vitesses sont comparables à la mesure avec mon autre montre. Aussi la montre calcule les temps d’activité et de pause.

Pour conclure, cette montre est plutôt selon moi destinée au triathlète qui s’entraînera modérément voire peu en natation et pour qui les mesures basiques seraient suffisantes.

Test du lecteur mp3 aquatique XTrainerz à conduction osseuse

Il y a quelques années ont émergés les lecteurs mp3 aquatiques, dont la promesse était d’emporter sa musique à la piscine pour rompre la monotonie de l’entraînement. L’effet de mode s’emble s’être estompé, on croise en effet beaucoup moins de nageurs fanas de musique qu’il y a quelques années.

Cela n’a pas empêché les marques d’améliorer les produits, jusqu’à faire appel à des innovations technologiques. En effet jusqu’alors, les écouteurs mp3 dits étanches ne l’étaient pas complètement. Il s’agissait pour la plupart d’écouteurs classiques qui étaient chacun isolés dans un petit boitier hermétique percé pour que le son puisse sortir, auquel on adjoignait un bouchon en silicone pour le contact avec l’oreille. Le bouchon servant de joint d’étanchéité. Or, il n’était pas rare que de l’eau s’y infiltrait noyant ainsi le système qu’il fallait alors bien sécher pour retrouver ensuite un son audible.

Ces tracas sont heureusement terminés avec l’émergence d’une nouvelle technologie qui est la conduction osseuse ! Contrairement aux écouteurs classiques, ce n’est plus une membrane qui vibre pour délivrer des sons ensuite captés par le tympan, mais des vibrations qui sont directement émise puis se propagent par les os du crâne jusqu’à l’oreille interne. Ainsi il n’est pas nécessaire que l’appareil soit intra-auriculaire, le dispositif de vibration se place sur la tempe.

Alors concrètement, à quoi s’attendre ? J’ai eu l’occasion d’essayer sur plusieurs séances le casque sportif Xtrainerz.  En plus d’avoir un design épuré et agréable à porter, les écouteurs sont légers, facile à mettre en place.

Les premières impressions sont agréables, le son passe aussi bien dans l’eau que hors de l’eau. Même en allant plus d’un mètre sous l’eau la musique reste tout à fait audible.

Lors de la nage s’ajoute en revanche le bruit de l’eau qui est d’autant plus fort que la nage intense. S’ajoutent également les bruits ambiants de la piscine, ce qui pénalise l’écoute même en poussant le volume assez fort. Malgré cela je trouve tout de même le dispositif satisfaisant, et permet d’égayer des séances en solo sans programme. Le rythme et les mélodies est un réel stimulant à la motivation, et casse la monotonie de la séance.

Trois petits boutons permettent de contrôler le volume, mettre en pause, et passer au morceau suivant, c’est assez intuitif.

Pour conclure, le XTrainerz d’Aftershokz est donc un produit plutôt bien réussi, tant sur le design que sur la qualité générale. Il ne faut pas s’attendre à un son parfait, mais celui-ci est néanmoins satisfaisant pour une pratique sportive.

Combien de temps fait gagner une combinaison néoprène en natation eau libre ?

Une question que je me suis longtemps posé pour la nage en eau libre, c’est combien de temps la combi en néoprène fait-elle gagner par kilomètre ?

Selon les courses il y a plus ou moins de participants qui utilisent une combinaison. Une quasi-unanimité en porte par exemple pour le 10km Open Swim Stars de Paris où les nageurs en maillot sont plus rares d’année en année. D’autres courses au contraire ont davantage de nageurs en maillot comme le tour du roc. Alors faut-il nager en combinaison ou se contenter du maillot de bain ?

Les bénéfices que peut présenter le port de la combinaison

Tout d’abord la première raison de porter une combinaison c’est si la température de l’eau est trop froide pour vous. En effet beaucoup de nageurs ne supportent pas le froid, y compris de bons nageurs. Sur les longueurs distances la combinaison permet d’éviter ou de repousser l’hypothermie.

Viennent ensuite des considérations orientées performance. Le néoprène est plus léger que l’eau et aide ainsi à la flottabilité, le nageur aura ainsi moins d’effort à fournir pour maintenir l’alignement des jambes qui seront maintenues sans effort à la surface. Par ailleurs la combinaison étant très ajustée sur le corps, le ventre et autre bourrelets sont contenus et le corps du nageur est plus droit et lisse dans l’eau. La matière lisse offre également moins de friction lors du déplacement dans l’eau.

Les inconvénients de nager en combinaison

Lorsque l’on n’est pas frileux, on peut avoir chaud en portant une combinaison, même dans une eau à moins de 20°C. En effet il y a très peu de circulation d’eau entre la combinaison et la peau. Le corps peut donc avoir du mal à réguler correctement la température corporelle lors d’un effort intense. Préférer dans ce cas des combinaisons sans manches, car ce sont les épaules qui chauffent le plus.

Les sensations de l’eau sont inhibées, le corps n’étant quasiment plus en contact avec l’eau. On ne sent donc pas les petits courants, il y a donc un risque plus grand de dévier de sa trajectoire : il faut donc s’assurer régulièrement du cap suivi.

De la même manière les sensations de la nage ne sont pas les mêmes, le corps est légèrement plus haut, les jambes sont maintenues en surface, la surface de contact des bras avec l’eau est augmenté de l’épaisseur du néoprène, il y a une résistance supplémentaire lorsque l’on nage. Il est donc préférable d’essayer au préalable sa combinaison dans l’eau pour apprivoiser ces nouvelles sensations.

Précautions à prendre lorsque l’on nage avec une combinaison

Les combinaisons peuvent occasionner des frottements pouvant aller jusqu’à provoquer des lésions cutanées. Il faut donc graisser le cou et les zones où il peut y avoir de la friction comme les aisselles et les têtons.

Le néoprène est une matière fragile, et les combinaisons peuvent être difficiles à enfiler. Il est donc fortement recommandé d’utiliser des gants pour éviter de la déchirer avec les ongles.

Les sensations de nage sont différentes de la nage sans combinaison, il faut se préparer à découvrir des sensations différentes d’une compétition en maillot de bain.

Conclusion : Quel gain pour une course d’eau libre ?

J’ai donc utilisé pour la première fois une combinaison sur une distance de 10 kilomètres le WE dernier lors de l’Open Swim Stars. C’est une course dans un canal pour laquelle il n’y a pas de problème d’orientation, ni de courant : une belle ligne droite. J’avais réalisé la course l’an dernier en maillot de bain, et mis 3h01’33. Cette année sur la même distance j’ai nagé en 2h32’23, soit 29’10s de moins ce qui correspond à une amélioration de 2 minutes 55 par kilomètre.

Je pense qu’il faut néanmoins nuancer ce chiffre qui va dépendre du niveau d’entraînement, de la qualité de la combinaison, des conditions uniques de la course, de la forme du moment, et de la technique du nageur : le bénéfice chez un nageur moyen sera plus grand que pour un bon nageur.

Avant la course je m’attendais à un écart de 1 minute par kilomètre. J’avais pour objectif de boucler la course en 2h40 voire 2h45. Le chrono a donc été une excellente surprise au dela de mes attentes !

Crédit photo : Cédric S. / Nageurs.com

Et vous quel temps ça vous fait gagner la combi ?

Bilan d’un mois d’utilisation de la montre Polar Vantage

Test de la montre Polar Vantage, pendant un mois pour des séances de natation. Précision du cardio, de la détection du style de nage, et des autres indicateurs de cette montre sportive haut de gamme.

Ce modèle dernier cri de la marque finlandaise Polar intègre une nouvelle génération de capteur de rythme cardiaque, et promet des améliorations dans les mesures sportives des différentes disciplines, notamment pour la natation.

Utilisant la montre depuis un peu plus d’un mois, je vais vous partager à travers cet article mes impressions sur la montre et ses possibilités au quotidien.

test polar vantage

Une nouvelle technologie de capteur au poignet fonctionnant également dans l’eau

Avec cette montre, Polar introduit un nouveau type de capteur appelé Polar Precision Prime, qui combine des mesures optiques par clignotement de LED, ainsi que des mesures du contact avec la peau. Cette double mesure permet de suivre précisément le rythme cardiaque dans toutes les conditions, y compris dans l’eau en natation, et de permettre aussi de calculer le nombre de calories dépensées.

polar vantage cardio

Autonomie

Un des points forts est l’autonomie de la batterie, celle-ci peut tenir une semaine, les caractéristiques techniques de la montre mentionnent 40 heures de mesure d’activité. La montre se charge avec un connecteur USB spécifique.

Intégration avec l’application Polar Flow

La synchronisation permet d’envoyer les mesures de la montre vers Polar Flow. Il suffit de presser le bon bouton sur la montre pour que les données soient envoyées en bluetooth sur le téléphone qui se charge de les enregistrer en ligne.

polar vantage natation

L’application Polar Flow permet sur le téléphone d’avoir des mesures globales sur l’activité. Le service en ligne donne davantage d’information par exemple en natation le détail des longueurs par nages.

Lors de la synchronisation, la montre récupère également la prévision des positions des satellites de géolocalisation afin d’être capable de récupérer les signaux GPS rapidement pour les activités en extérieur.

La montre est capable de mesurer les séances d’un grand nombre de sports, ceux-ci pouvant être paramétrés depuis l’application et chargés sur la montre lors d’une synchronisation.

polar vantage vélo

Vous l’avez deviné, c’est principalement les aptitudes de mesure de séance de natation qui m’intéressent dans cette montre !

Utilisation de la Polar Vantage à la piscine

A la fin de chaque séance, j’inscris le détail de l’activité sur nageurs.com. Mais souvent j’ai du mal à me rappeler en détail des instructions que le coach nous a fait suivre lors de l’entraînement… Combien de fois avions-nous fait telle ou telle série ? Avions nous d’abord fait cette série ou plutôt celle-là ? Quel temps avais-je mis pour nager telle distance ?

La montre permet de garder cet historique, et fournit en plus des indicateurs sur les zones cardio, et aussi les temps pour chacune des longueurs, ainsi que les pauses.

Les mesures sont relativement précises, la montre détecte bien chacune des 4 nages, et la distance mesurée en fin de séance est très proche de celle du programme à quelques longueur près.

Mais j’ai tenu tout de même à faire des tests plus approfondis pour vérifier l’exactitude des mesures de la montre, et vous livre ici en détail mes remarques.

polar vantage piscine

La détection du style de nage

La montre utilise un accéléromètre pour mesurer la trajectoire du poignet et a été programmée pour reconnaître chacune des 4 nages à partir de ce mouvement.

Il arrive néanmoins que la montre ne détecte pas la bonne nage, comme des longueurs en papillon qui sont parfois interprétées comme du crawl, ou même parfois comme du temps de pause.

Parfois des longueurs ne soient pas détectées, comme par exemple lors d’un 10 x 25m départ 35’ : la montre n’en a mesuré que 9… le 7e a été intégré dans du temps de pause. Je les ai tous nagés entre 15 et 16s mais la montre indique une variation entre 13s et 20s. A contratio, parfois les mouvements réalisés à l’arrêt lors d’une pause sont interprétés comme une nage, par exemple sur un 8×50 crawl, une longueur de 25m brasse a été rajoutée à la place d’un des temps de repos.

Lorsque l’on enchaîne le papillon, dos, brasse et crawl à la suite, la montre devine que la succession des différentes nages correspond à du 4 nages et l’indique comme tel dans l’interface web Polar Flow. Il y a néanmoins un bug à l’affichage de l’interface qui regroupe les 3 premières nages et indique le crawl séparément. Un autre bug plus gênant c’est que le tableau a tendance à ne pas afficher les dernières longueurs à la fin de la séance. Par exemple sur une séance de 3200m qui se termine par un 400m 4 nages, le tableau n’affiche pas ce 400m 4 nages (juste le premier 25m papillon) alors que le compteur global intègre bien cette dernière série. En regardant de plus près comment était fait le site, j’ai pu voir que les données étaient bien là et que c’est donc à l’affichage qu’une partie n’est pas affichée.

Détection des virages

Pour pouvoir calculer les temps entre chaque longueur et le nombre de coups de bras, la montre est capable de détecter les virages. Le temps par longueur est bien entendu moins précis que celui que l’on pourrait prendre au chronomètre car l’instant précis du virage ou la culbute est parfois déterminée trop tôt ou trop tard. De même que le temps de démarrage d’une longueur, ou de l’arrêt au mur. Des variations de quelques secondes sont donc possibles. Cela est suffisant pour connaître l’allure de la nage, mais pas pour mesurer ses progrès dans une nage (ou alors il faudrait faire une moyenne entre plusieurs séries). La mesure des temps intermédiaire permet tout de même de se rendre compte de l’évolution de sa vitesse au fur et à mesure des longueurs ou des séries.

polar vantage avis

Le calcul du nombre de mouvements par longueur

Le nombre de coups de bras par longueur mesuré est plutôt satisfaisant, et plutôt proche de la réalité, bien que j’ai pu constater quelques écarts, par exemple en dos 20 mouvements mesurés au lieu de 16 réalisés, 7 ou 9 mesurés en brasse alors que j’en ai fait deux fois 8, ou alors en crawl 18 puis 22 mesurés alors que j’en ait fait deux fois 19.

Chronomètre et compte à rebours

La montre permet pour la natation et d’autres activités de déclencher un compte à rebours après avoir activé cette option dans Polar Flow. Il n’est cependant pas évident de retrouver cette option et de la configurer pendant la séance.

Natation en eau libre

Un mode eau-libre a également été ajouté récemment par Polar, pour permettre d’avoir le tracé GPS de ses sorties, et suivre l’évolution des indicateurs comme le rythme cardiaque ou la vitesse. Le signal GPS étant capté lorsque la montre est émergée, ou très proche de la surface de l’eau.

Ayant réalisé le test en hiver, je n’ai pas eu encore l’occasion de tester ce mode.

Conclusion

La Polar Vantage est une montre multisport plutôt haut de gamme, qui mesure à la fois du temps de sommeil et des activités. L’application donne une indication du degré de fatigue induit par les entraînements et le repos nécessaire pour récupérer, en intégrant les données du sommeil.

Les nombreuses options de la montre la rendent très complète mais la maitrise de toutes les possibilités nécessite un peu de pratique.

La montre présente de nombreux intérêts pour le nageur, mais aussi pour les autres sports, tant à l’entraînement pour le suivi de l’activité, qu’en compétition avec des mesures dans l’ensemble précises.

La montre est vendue 499€, actuellement en promotion à 445€ sur Amazon.

montre polar vantage

V800, la montre natation et multisport de Polar

La marque Polar spécialiste des traqueurs d’activités, a développé une montre intégrant un profil natation en piscine en plus des autres sports.

J’ai eu l’occasion d’essayer la montre sportive Polar V800, avec le capteur cardiaque OH1 qui se porte au bras, et j’ai résumé dans cet article mes impressions.

Continuer la lecture de « V800, la montre natation et multisport de Polar »

Test complet de la montre Tomtom Spark 3

La montre Tomtom Spark 3 ou Runner 3, fait partie de cette nouvelle génération de montres multi-sport, bardées de capteurs, permettant de réaliser un suivi de toutes ses activités et de construire des rapports graphiques à l’aide de toutes ces données.

Première prise en main

La boîte contient la montre ainsi qu’un cable pour la charger, avec une connectique USB. La montre n’était pas chargée au déballage, il faut donc la charger avant la première utilisation.

Pour profiter pleinement de la montre, l’idéal est d’ouvrir un compte sur le site TomTom Sports et d’installer l’application du même nom sur son téléphone : la montre va ensuite envoyer par bluetooth au téléphone les nouvelles activités, qui va les sauvegarder dans le cloud et seront visibles à la fois dans l’application et sur le site web de Tomtom.

D’un point de vue esthétique

La montre est légère et plutôt confortable à porter. L’ensemble des contrôles se fait au travers le bouton sous le cadran, qui permet comme un joystick de naviger dans l’ensemble des écrans de manière plutôt intuitive.

Le look de la montre est assez sportwear, elle peut se porter également avec une tenue de ville. La montre est un peu épaisse, et tient bien en place une fois au poignet, si bien qu’avec des vêtements ajustés il faut parfois la manipuler pour voir l’écran.

Il y a un mode rétro-éclairage qui s’active lorsque l’on passe la main sur le cadran.

Usages de la montre

Traqueur d’activité

La montre va traquer automatiquement le nombre de pas, le rythme cardiaque au repos, les calories brûlées, ainsi que la quantité de sommeil quotidien. Ces informations seront ensuite consultables de manière aggrégées par jour. L’interface web donne par exemple jour après jour l’évolution sur une courbe du rythme cardiaque au repos, les horaires de sommeil, etc.

Utilisation en piscine

Le mode piscine permet de mesurer la distance parcourue. La montre détecte les virages, compte les coups de bras, mais ne détecte pas la nage.

Le mode natation est plutôt basique. Celui-ci ne permet pas de mesurer le rythme cardiaque, il n’est pas possible de déclencher un chrono non plus, ni de programmer une séance avec des répétitions ou des objectifs. Le détail du nombre de mouvements par longueur n’est plus disponible une fois l’activité terminée.

La détection des virages est loin d’être parfaite, par exemple lors d’une série de 100 mètres 4 nages en bassin de 50 mètres il y a un changement de nage en milieu de bassin. La montre compte une première longueur vers 35 mètres, ignore le virage, puis recompte une longueur vers le milieu de la longueur de retour. Plus embêtant, sur un 200m crawl réalisé à allure soutenue (moins de 3 minutes), les virages sont parfois détectés en avance ! Par conséquent le nombre de coup de bras par longueur, et le calcul du swolf sont très approximatifs.

Sur ma dernière séance de 3km, la montre a détecté 250 mètres de moins que la réalité.

J’ai testé les autres modes de la montre pour voir si celle-ci pouvait néanmoins avoir un intérêt pour la natation. Le mode course à pied ne permet pas de capter durablement le signal gps (la piscine dans laquelle j’ai fait le test est couverte). En revanche, le mode gym permet d’activer le cardio, et lors de la synchronisation de récupérer le détail seconde par seconde.

En course à pieds

C’est principalement ce mode qui m’a incité à acheter cette montre, notamment la mesure du rythme cardiaque. Jusqu’à présent j’utilisait l’application Runkeeper sur téléphone lors de mes sorties, et je n’avais pas de suivi cardio. Pour comparer, j’ai activé la montre, et Runkeeper lors de mon footing.

La précision du GPS semble meilleure sur la montre, les tracés étant plus réguliers sur les chemins. Une fois la séance chargée sur TomTom Sport, on a accès à un écran de statistiques très précis, où chacune des mesures est raccrochée à un point du parcours. Ainsi il est aisé de voir à quel moment le rythme cardiaque augmente, à partir de quand il redescend, etc.

Comme avec Runkeeper, on a accès aux statistiques par fraction de 1km. Il manque à ce niveau une mesure importante : le nombre de pas par minute. En effet étant en même temps en train d’essayer d’appliquer la méthode Light Feet Running écrite par @Klapo, dont l’un des fondamentaux est de tendre à courir à 180 foulées par minute. Or la montre ne donne qu’une statistique moyennée sur l’ensemble de la sortie, impossible de voir l’évolution sur le tracé.

Enfin la mesure du rythme cardiaque m’a surpris, car selon les mesures j’ai couru à une allure extrème (jusqu’à 187 bpm) pendant presque une heure ! Alors que j’arrivais à discuter avec mon partenaire de course, certes en étant essoufflé mais quand même… Lui était plutôt autour de 150.

En vélo

La montre indique en temps réel la distance, la vitesse instantanée, ou encore le rythme cardiaque. La montre détecte les pauses et les ignore pour calculer la vitesse moyenne. Ce mode est assez complet pour mesurer l’activité, et permet ensuite de visualiser sur une carte son parcours, et de le mettre en corrélation avec différentes mesures.

L’enregistrement de parcours

Il est possible d’importer sur le site de Tomtom sport un parcours afin qu’il soit transféré sur la montre : techniquement cela se fait lors d’une synchronisation avec le téléphone. Le parcours doit être au format gpx. Pour tester la fonctionalité, j’ai créé un parcours sur Google MyMap qui permet un export au format kml, puis converti le fichier en gpx sur kml2gpx.com et enfin vérifié le tracé sur visugpx.com.

Sur la montre on peut visualiser le tracé du parcours, la montre trace par dessus le trajet réel. Lorsqu’il y a un écart celle-ci vibre pour indiquer un mauvais chemin. Je trouve cette fonctionnalité plutôt réussie.

Performances matérielles

La montre est réactive, dispose d’une autonomie correcte, et les mesures semblent pour la plupart cohérentes.

Les points à améliorer et les défauts concernent plutôt la partie logicielle embarquée dans la montre.

Pour résumer

Un bon choix de montre pour les besoins d’un sportif régulier amateur.

Points forts

  • Le mécanisme de synchronisation entre la montre, le téléphone, et le cloud
  • L’application web TomTom Sports qui est plutôt réussie

Points à améliorer

  • Le mode nage imprécis sur les distances
  • La détection de la nage, et l’enregistrement du cardio
  • Pas de mode natation en eau libre
  • Pas de suivi du nombre de foulées par minute en course à pied
  • Le marqueting introduit de la confusion en vendant la même montre sous plusieurs noms, et déclinés par taille de bracelet, avec ou sans cardio, avec ou sans musique, et le tout à des prix différents.

On trouve cette montre dans les magasins de sport, j’ai acheté la mienne sur Amazon. Si vous voulez faire de même, merci de suivre ce lien partenaire Amazon.