Pas de pass = pas de chlore !

Grand soleil, et près de 30°C cet après-midi, une température de saison, et une volonté toute naturelle d’aller se rafraîchir à la piscine municipale !

Sachez qu’à partir de ce jour, un pass sanitaire sera désormais exigé pour accéder aux piscines, comme l’a annoncé le président Macron lors de son allocution télévisée du 12 juillet.

Concrètement à l’entrée de l’établissement il faudra présenter son QR-Code valide, pour tout usager adulte, ainsi qu’un justificatif d’identité pour éviter les fraudes. Attention, cette mesure concerne à la fois les piscines couvertes, et les piscines découvertes.

Image d’illustration, crédit photo : nageurs.com

Les piscines, à moins que celles-ci n’aient une jauge à moins de 50 personnes, devront dès ce 21 juillet vérifier le pass sanitaire des usagers. Quoi qu’il en soit, dès début août cette jauge sera limitée, et la vérification systématique.

Les enfants mineurs de 12 à 17 ans ne seront concernés qu’à partir de fin septembre.

Les détenteurs de certificats médicaux de type ALD (conformes ou non) devront bien sûr eux aussi présenter un pass sanitaire valide comme tout le monde.

La piscine Suzanne Berlioux, dans le forum des Halles à Paris. Photo du 21 juillet 2021.

La bonne nouvelle, c’est qu’en contre partie il ne sera plus obligatoire de porter un masque à l’intérieur de la piscine, sauf si la piscine ou la préfecture en décide autrement. Le personnel en revanche devra garder un masque pour le moment.

Le personnel des piscines sera donc en première ligne pour faire ces vérifications, alors qu’une partie de la population est totalement opposée au principe du pass sanitaire. Cela promet une certaine agitation à l’accueil des piscines, alors sincèrement bon courage au personnel des piscines, et pour les usagers rappelons que l’on peut encore faire gratuitement des tests PCR un peu partout en attendant.

Enfin… c’est la réouverture des piscines !

Nous y sommes, mercredi 9 juin de l’an 2021 après JC, et nous-autres amateurs de piscine allons enfin pouvoir reprendre le chemin des bassins, alors que pour beaucoup nous en sommes privés depuis de trop longs mois. C’est en effet depuis fin septembre à mi-octobre selon les régions, que les piscines ont été fermées au public. Désormais elles vont pouvoir ré-ouvrir.

Ce n’est que la reprise normale du cours des choses, les piscines ré-ouvrent mais n’auraient peut-être jamais dû être fermées. Le sujet n’a plus lieu d’être débattu à présent.

Mais plongeons dans cette eau chlorée qui nous a tous tant manqué, nageons quelques longueurs pour retrouver le contact avec l’eau. Les muscles des bras qui souffrent un effort oublié, cette impression de ne plus avoir d’appuis dans l’eau, que la technique est imprécise ou médiocre, que le souffle manque… Mais après quelques kilomètres, le retour des sensations, la glisse, l’aisance respiratoire, la coordination qui commence à revenir, les diverses douleurs articulaires et musculaire qui apparaissent puis s’estompent, et les endorphines qui se libèrent. L’apaisement en fin de séance permettra peut-être de tourner la page ce trop long épisode de fermeture. Il faudra plusieurs séances, comme chez le psy, mais cela tombe bien, cette fois on peut vraiment y retourner pour de bon, et à volonté !

Après un arrêt aussi long, il vaut mieux y aller doucement pour éviter les blessures… Inutile de sortir les plaquettes XXL du placard dès la première séance, ni d’essayer de faire la séance d’entraînement d’un athlète des JO avec des séries au chrono. J’ai hâte de lire vos commentaires de séance pour cette reprise !

Dans quelques jours ou semaines, on oubliera cette banale date du 9 juin, alors qu’on l’a tellement attendue.

A lire aussi, la rétrospective de fermeture des piscines à cause de la pandémie de coronavirus.

Les modalités de réouverture des piscines au 9 juin

Plus qu’un dernier mois à patienter pour retrouver le chemin des piscines. C’est en effet le mercredi 9 juin que le gouvernement a déterminé comme étant la date de réouverture des piscines couvertes, au niveau national.

La piscine Emile Anthoine, juste en face de la Tour Eiffel dans le 15ème arrondissement. Crédit photo : Christophe / nageurs.com

Le contour des modalités de réouverture a été communiqué dans le journal Le Parisien du 11 mai au travers une interview du Premier Ministre Jean Castex.

Outre les mesures barrières en vigueur aujourd’hui comme la désinfection, l’aération, le port du masque dans les vestiaires, comme nous le détaillons dans cet article, il y aura une jauge de 50% dans les piscines.

A combien de nageur correspond cette jauge de 50 %

La FMI pour Fréquence Maximale Instantanée a toujours été un indicateur présent dans lieux recevant du public (établissements de type ERP au sens de l’administration), y compris avant la période Covid. Cette FMI permet de limiter l’accès à la piscine lorsque la fréquentation est trop élevée.

Cette FMI dans les piscines est calculée de la manière suivante : selon la surface en mètre-carrés des bassins. Celle-ci est donc de 1 personne par m2 en piscine couverte, et de 3 personnes pour 2m2 en piscine extérieure.

Les salles de sport qui sont comment les piscines des établissements ERP classés X (rien à voir avec les sites X, il s’agit d’une codification administrative), ont quant à eux une FMI habituelle de 1 personne pour 4m2 ou 1 personne pour 8m2 + l’effectif de spectateurs.

Concrètement une piscine standard de 25m qui ferait 12.5m de large avec 5 couloirs. Cela fait une surface de bassin de 312,5m2 soient autant de nageurs potentiels. Dans les faits une telle affluence est tout simplement inimaginable, cela ferait 62 personnes par ligne ! Même en réduisant la FMI de moitié, on reste sur des capacités d’accueil vraiment très large. Pour preuve l’image ci-dessous :

Déjà avec 10 personnes par ligne dans un bassin de 25m on peut considérer la piscine comme blindée. Ici la piscine Valeyre. Crédit photo : Nine / Nageurs.com

La réalité est qu’à un instantané, il y a certes des nageurs dans le bassin, mais aussi dans les vestiaires, les douches, etc. Sur une séance de nage d’une heure, il faut compter entre 15 et 20 minutes supplémentaires pour les douches et se changer.

Il y a aussi beaucoup de disparités selon les piscines et selon les créneaux. Les matinaux qui vont nager à 7h par exemple ne s’attardent pas dans les douches ou les vestiaires mais viennent pour nager, et quasiment l’ensemble des nageurs du créneau arrive dès l’ouverture pour partir à la fermeture une heure plus tard. Le we avec l’ouverture en continue il y a un lissage des départs et des arrivées, et avec la présence de familles le passage aux vestiaires nécessite plus de temps par exemple.

Cette limitation de la jauge à 50% ne voudra donc pas dire qu’il y aura deux fois moins de monde dans les piscines, mais que la capacité maximale qui est de base surdimensionnée sera réduite de moitié.

Une jauge divisée par 8, soit 1 nageur pour 8m2 aurait été plus cohérent

Une personne pour 8m2 de bassin couvert, soit une jauge divisée par 8 semblerait plus cohérent avec la réalité. On peut considérer qu’à un instant T il y a 80% des personnes dans l’eau et les 20% restants dans les espaces communs. Sur notre exemple de la piscine de 25m, avec ses couloirs de 2,5m de large soit 62,5m2 par couloir : 62,5/(80% * 8) = 7,8 nageur par ligne de 25m.

La FMI est parfois atteinte lors des journées de forte chaleur à la piscine de plein air de Puteaux. Crédit photo : Oléum / nageurs.com

A quelle date, et dans quelles conditions les piscines vont-elles réouvrir ?

Les piscines couvertes n’accueillent plus le public depuis le début de l’automne. Leur réouverture est donc très attendue. Dans un premier temps, celles-ci réouvriront leurs portes aux mineurs le 19 mai. Les adultes devront patienter jusqu’au 9 juin.

La piscine de Provins dont seul le bassin extérieur est pour le moment ouvert au public. Crédit photo : Snoop77 / Nageurs.com

Il est utile de rappeler qu’à la fin de l’année 2020 le gouvernement avait promis une réouverture des piscines couvertes le 20 janvier comme on peut le lire dans notre rétrospective qui retrace l’historique des mesures liées à l’épidémie de coronavirus. Le public mineur avait pu reprendre les activités dans le cadre d’activités périscolaires au 15 décembre en intérieur, mais cela a été ensuite interdit y compris en extérieur lors de l’avancement du couvre-feu à 18h en janvier.

Avec la baisse des contaminations, et le démarrage des premières étapes d’allègement des mesures sanitaires, le contexte est néanmoins plus favorable aujourd’hui. Mais chaque levée de mesure s’accompagne d’un protocole strict, et celui-ci n’a pas encore été précisé pour les piscines.

Les piscines extérieures, assimilées à des établissements de plein air qui ont le droit de recevoir du public, appliquent déjà un protocole sanitaire pour éviter les contaminations. Celui-ci diffère légèrement entre les établissements, mais globalement celui-ci est toujours lié à la distanciation physique, un parcours à sens unique, une limitation des personnes en simultané, etc.

Or les établissements couverts ne bénéficient pas des mêmes capacités de ventilation, et les jauges pourraient sérieusement limiter l’accès aux bassins lors de la réouverture.

Beaucoup de questions restent en suspens, faudra t’il s’inscrire pour nager ? Les activités encadrées pourront elles reprendre ?

Pour le moment les piscines couvertes ne sont accessibles qu’à un nombre très restreint d’usagers. Il s’agit des étudiants en sport, des sportifs de haut-niveau, les personnes souffrant d’une affection longue durée (ALD) avec un certificat médical.

A votre avis les piscines vont-elles réouvrir cette fois comme promis ? Et avec quel protocole sanitaire ?

Quel protocole sanitaire pour les piscines pendant la pandémie de Covid-19 ?

Nous avons pu le constater, les piscines ont su très rapidement mettre en place un protocole sanitaire pour permettre d’accueillir des nageurs avec le maximum de précautions sanitaires. Plus ou moins contraignants, plus ou moins efficaces, essayons de revenir ici sur les mesures qui ont été prises, et celles qui pourraient l’être lors de la réouverture tant attendue de nos piscines.

L’inscription préalable

Une des mesures les plus contraignante de toutes : l’inscription préalable. Assortie d’une limite drastique de nageurs en simultané, et de créneaux stricts.

Cette mesure avait été généralisée au tout début du premier déconfinement, mais rapidement levée avec l’assouplissement des mesures sanitaires gouvernementales et autre, qui faisaient croire à l’époque que l’épidémie était déjà terminée.

Dans l’idéal il faut une plateforme de réservation ou une application mobile avec paiement intégré, mais une solution moins couteuse et plus rapide à mettre en place aurait été la prise de rendez-vous, en téléphonant à la piscine, pour être inscrit sur le cahier et un paiement sur place (pour tenir compte des abonnements, des tarifs réduits, etc).

Cette mesure va de pair avec l’abaissement drastique de la FMI : Fréquence Maximale Autorisée.

Vendredi 13 mars 2020, la piscine Jean-Taris dans le 5e arrondissement, limite la FMI à 100 personnes. Crédit photo : Nri / nageurs.com

On peut citer le Club des Nageurs de Paris (CNP) qui a mis en oeuvre un système de réservation préalable entre juillet et début septembre pour réguler la fréquentation dans leur bassin de 25m qui situé dans l’enceinte de la piscine Roger le Gall. Des créneaux de 90 minutes étaient réservables sur une application mobile, avec une limite de 20 personnes par créneau (soit 4 personnes par ligne d’eau). En outre ils ont eu la gentillesse de permettre des réservations (gratuitement en plus) par tous les nageurs inscrits à un club parisien. Ce système présentait aussi l’avantage d’afficher le nombre de places réservées permettant à chacun de s’inscrire en connaissance de l’affluence, avec la possibilité de libérer sa place jusqu’à 1h avant de venir.

Une amélioration de cette mesure pourrait être un échelonnement des arrivées, afin d’éviter les attroupements aux douches et aux vestiaires.

A l’opposé, une mesure mal comprise des usagers a été l’instauration dans certaines piscines d’une pause rallongée pour le ménage et la désinfection complète entre deux créneaux (entre les scolaires et le public par exemple), réduisant en conséquence fortement la durée des créneaux.

Enfin, même si cette solution n’a pas été envisagée jusque là, une prise de température avant l’entrée dans l’établissement pourrait très bien faire partie d’un protocole sanitaire futur.

La discrimination par public

L’état d’urgence sanitaire permet certes une discrimination en autorisant certaines personnes selon des critères d’âge ou autre comme c’est le cas actuellement, et interdire l’accès à d’autres. Seules les piscines et salles de sport ont ces règles, qui sur le long terme sont assez injustes.

Les mesures prises dans les vestiaires

En complément de la réservation obligatoire préalable, certaines piscines ont affecté un numéro de vestiaire et un numéro de casier individuel.

Certaines piscines, plutôt que de condamner un casier sur deux, ont condamné un bloc de casier sur deux. Moins de ménage à faire ! Et autant de nageurs dans un espace plus réduit pour se changer.

Crédit photo : Domino / nageurs.com

Certaines piscines ont fait le choix plus radical de condamner complètement les casiers. Chacun devant apporter ses affaires à côté du bassin. On imagine facilement que cette mesure est fortement dissuasive, mais le nageur motivé s’en accommodera.

Les marquages au sol et les gestes barrière

Les différents marquages au sol, permettent de rappeler à chacun à garder ses distances. Certaines piscines sont allé plus loin en installant des barrières pour séparer physiquement les sens de circulation.

La présence de ces marquages traduit une bonne volonté que l’on ne peut que saluer.

Crédit photo : Domino / nageurs.com

La piscine peut aussi mettre à disposition un flacon de gel hydroalcolique à l’entrée.

Le cas des douches

C’est l’un des lieux où la promiscuité est la plus forte. Pour des raisons d’hygiène, il semble délicat d’empêcher les nageurs d’y accéder avant d’aller nager, même si la majorité des nageurs en club n’en prennent jamais avant d’aller dans le bassin.

Beaucoup de piscines ont mis un marquage pour condamner une douche sur deux. D’autres ont mal implémenté le protocole en condamnant à la place un bloc de douche sur deux (citons la piscine Jacqueline Auriol par exemple).

Certaines piscines stoppaient les douches 30 minutes avant l’évacuation du bassin, cela permettait aux nageurs voulant prendre leur douche de sortir plus tôt donc de mieux lisser dans le temps les départs, et d’éviter un attroupement à la fin.

En tant que nageur, on remarque souvent que le passage à la douche est bref avant d’aller nager, mais s’éternise après sa séance. L’occasion de bavarder voire faire ses étirements. Il aurait été tout à fait possible d’interdire purement et simplement les douches en sortant.

Quelles mesures peuvent être prise dans les lignes d’eau ?

Des consignes particulières peuvent être demandées aux usagers, comme l’interdiction de stationner à deux personnes ou plus en bout de ligne d’eau.

Une des pires mesures qui a été heureusement adoptée par une poignée de piscines seulement (par exemple à Nogent sur Marne), a été l’instauration d’un « sens de nage » dans les lignes d’eau, avec obligation de changer de ligne à chaque virage. Il faut avoir bien du dédain voire du mépris pour les nageurs pour décider ce genre de chose !

Au contraire une mesure simple constatée par exemple à la piscine de Puteaux a été l’affichage d’un nombre maximum de nageurs par ligne. Cela permet tout d’abord à chacun de se répartir au mieux dans les lignes.

On a pu constater aussi parfois l’interdiction de tout sac et serviette au bord du bassin. Mais parfois aussi tout matériel de natation, y compris le matériel type petites palmes, pull-buoy, et même de bouteille d’eau !

Une mesure que l’on aurait aimé notamment à Paris, afin encore de permettre d’espacer au maximum les usagers, c’est d’évacuer plus tardivement les nageurs du bassin. Plutôt que 30 minutes avant la fermeture, il serait préférable de réduire à 15 minutes largement suffisant, voire 5 minutes.

Aérer régulièrement semble être une bonne mesure à généraliser.

La zone de déchaussage

Ces zones sont généralement assez réduites en surface. Les bancs pour mettre et retirer ses chaussures ont parfois une place sur deux de condamnée par un autocollant, quand ce n’est pas le banc complet qui est retiré.

La plupart des piscines ont débranché leur sèche-cheveux. La volonté étant d’éviter les attroupements.

Se sécher les cheveux longuement avant de sortir de la piscine ? Pas possible en période de Covid-19 ! Crédit photo : Snoop77 / nageurs.com

La mesure qu’on aurait aimé voir mais qu’aucune piscine n’a mis en place

Cette période difficile est propice aux remises en causes et changements en profondeur !

On aimerait militer pour des horaires élargis, plus tôt le matin, plus tard le soir. De 6h à 23h tous les jours ! Une mesure à pérenniser, avec sans doute un coût horaire moindre qu’un équivalent en construction de piscine supplémentaire, pour démocratiser davantage pratique sportive alors que l’on va accueillir les JO 2024.

Une répartition à revoir éventuellement entre le public, les scolaires, et les clubs. En gardant certes une priorité aux scolaires pour l’apprentissage élémentaire de la natation, en s’appuyant davantage sur les bassins-école de proximité pour les petites classes, afin de permettre l’accès à la piscine à plus de classes.

On pourrait aussi souhaiter une meilleure répartition des créneaux entre associations sportives, en privilégiant celles qui mettent le mieux en oeuvre leur projet sportif pour le plus grand nombre.

Rétrospective sur la fermeture des piscines liée à l’épidémie de Covid-19

Particulièrement affectés par la pandémie du coronavirus, les piscines ont subit de longues périodes de fermeture. Dernière mise à jour 20/07/2021.

Le premier confinement : 98 jours de fermeture

Le jeudi 12 mars, le Président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture des écoles jusqu’aux vacances scolaires (prévues du 4 au 20 avril à Paris). Le lendemain les clubs de natation commencent à prendre des mesures pour suspendre leurs activités, et le 14 mars toutes les piscines ferment leurs portes.

Lundi 16 mars, Macron annonce pour le lendemain un confinement qui devra durer « 15 jours au moins ». Le 27 mars, c’est le Premier Ministre Edouard Philippe qui annonce un prolongement du confinement pour 2 semaines supplémentaires.

Le 2 avril, la FFN à qui on peut reprocher un manque de communication sur le début de l’épidémie, annonce la suspension de toutes les compétitions de natation jusqu’au 30 juin.

Le 13 avril, le Macron prend à nouveau la parole et annonce la poursuite d’un confinement strict jusqu’au 11 mai. Ce sera heureusement la dernière prolongation.

Mais après ces 55 jours de confinement strict, des restrictions vont perdurer. Le 2 juin les piscines situées en « zone verte » ont pu ouvrir à nouveau leurs portes, avec une réservation obligatoire d’un créneau horaire.

Crédit photo : Snoop77 / nageurs.com, Piscine du Val d’Europe.

A Paris, nous sommes passés en zone verte le 15 juin, mais avons du attendre le 22 juin pour une réouverture des piscines. Pour restreindre la fréquentation certaines piscines ont appliqué la réservation, mais cela n’était pas généralisé et à partir de cette date il a été possible de retourner nager. Certaines règles sanitaires ont été mise en place dans les piscines.

Signe de la longue attente, il y a eu une vraie ruée vers les piscines, encouragé aussi par les belles journées d’été.

Partout dans le monde, les piscines mettent en oeuvre un protocole sanitaire. Ci-dessus à Montréal en aout 2020. Crédit photo : Saigonnais / nageurs.com

Le deuxième confinement : des fermetures différentiées selon les régions

Les grandes métropoles passent les unes après les autres en état d’alerte maximale. Ce qui a pour conséquence que les piscines couvertes ne peuvent plus y accueillir de public.

C’est le cas dès le cas dès le 23 septembre à Aix-Marseille, le 25 septembre à Lille, le 6 octobre à Paris, le 10 octobre à Lyon, Grenoble et Saint-Étienne, et le 13 octobre à Toulouse.

Il était cependant possible à ce moment là de continuer à nager dans les piscines découvertes.

Le 14 octobre, le Président Macron annonce l’état d’urgence sanitaire sur tout le territoire. Le 22 octobre, le nouveau Premier Ministre Jean Castex annonce au couvre feu de 21h à 6h sur l’ensemble du territoire avec prise d’effet le 23 octobre au soir.

Les piscines ajustent alors leurs horaires de fermeture pour que chacun puisse regagner son domicile avant le couvre feu.

Mais le mercredi 28 octobre, le Président de la République décrète un nouveau confinement de 4 semaines démarrant dès le vendredi le 30 octobre au soir.

Contrairement au premier confinement, certaines piscines ont pu avoir des dérogations pour ouvrir leurs portes aux détenteurs de certificats médicaux attestant une ALD (Affection Longue Durée), la natation scolaire, les sportifs de haut niveau.

Des allègements au confinement ont eu lieu dès le 28 novembre avec la possibilité de se déplacer dans la limite de 20km et 3 heures (contre 1km pendant 1 heure pendant le confinement).

Le 1er décembre, il est annoncé que les établissements classés PA, soit les établissements de plein air peuvent à nouveau ouvrir leurs portes au public. Or une piscine extérieure n’a pas forcément la classification administrative PA à partir du moment où celle-ci dispose de vestiaires, de douches, ou de bassins intérieurs. Seule une infime partie des piscine a donc pu rouvrir au public début décembre.

L’instauration progressive d’un couvre feu national

Le mardi 15 décembre, c’est la fin du second confinement, mais un couvre feu national est instauré le même jour sur tout le pays, de 20h à 6h. Les mineurs peuvent à nouveau nager dans un cadre périscolaire (en club par exemple).

En dehors des publics spécifiques qui continuer d’accéder aux piscines sous certaines modalités, le grand public et les clubs devront attendre au moins jusqu’au 20 janvier 2021.

Au cours des vacances de Noël, le variant britannique VUI-202012/01 qui est entre 50% et 70% plus contagieux que la souche d’origine SARS-CoV 2, se répand dans de très nombreux pays qui durcissent très fermement les mesures en place avec des re-confinements stricts. En parallèle, les premiers vaccins sont homologués et commencent à être administrées.

Le 1er janvier 2021, le gouvernement par la voix de son porte parole Gabriel Attal annonce que les cinémas et salles de spectacle qui devaient ré-ouvrir le 7 janvier ne pourront pas le faire, sans donner de nouveau calendrier. Il annonce également que dès le lendemain le couvre-feu sera renforcé dans 15 départements et s’étend à présent de 18h à 6h.

Le 4 janvier, le premier ministre anglais Boris Johnson annonce un reconfinement total de toute l’Angleterre avec fermeture des écoles. Le lendemain on a appris que ce confinement devrait durer jusqu’au mois de mars.

Le 7 janvier, Jean Castex annonce qu’il n’y aura pas d’assouplissement avant le mois de février pour tous les secteurs ayant actuellement des restrictions. Le couvre feu est maintenu sera étendu à partir du 10 janvier à 10 autres départements de l’Est de la France.

Contre toute attente, en Ile-de-France quelques piscines avec un bassin extérieur mais non classées équipement de plein air réouvrent leurs portes à tous. C’est le cas de la piscine d’Orsay le 6 janvier (toutes les affaires doivent être apportées dans un sac au bord du bassin), de la piscine de Puteaux le 12 janvier (on peut laisser ses affaires au vestiaire, et y prendre une douche), de la piscine de Melun depuis le 13 janvier, et de la piscine Villeneuve la Garenne depuis le 1er février.

Une des mesures du protocole sanitaire mise en place à la Piscine de Puteaux. Crédit photo : Sylsyl / nageurs.com

Le 14 janvier, le gouvernement annonce un couvre-feux national dès 18h sur tout le territoire de métropole dès samedi 16 janvier, pour un minimum de 15 jours. Il est également annoncé ce même jour, l’interdiction à partir du 18 janvier des activités sportives scolaires et périscolaires en intérieur.

Fin janvier, les voix pressent l’exécutif de reconfiner le pays. Cependant on constate un tassement dans le nombre de contaminations, une inflexion, et finalement à peine plus de 3,100 personnes en réanimation. Ces chiffres bien que mauvais permettent néanmoins de donner un espoir d’éviter un troisième confinement ! C’est pourquoi, alors que nous attendions d’un jour à l’autre une allocution présidentielle annonçant la mauvaise nouvelle, le Premier Ministre a annoncé le 29 janvier de nouvelles mesures comme la fermeture des frontières et des grands centres commerciaux, ainsi que des contrôles renforcés sur le respect des règles actuelles, mais sans durcissement de celles-ci.

Mi-février, on constate effectivement une stabilité des restrictions, et une baisse lente mais régulière dans les contaminations. Clairement le gouvernement a gagné son pari de ne pas reconfiner trop tôt, et d’aller à l’encontre de l’avis des médecins.

Cependant au cours des vacances scolaires, on commence à constater un sursaut dans les contaminations. Le nombre de personnes augmente d’une semaine sur l’autre. Le département des Alpes-Maritimes avec un taux d’incidence de 700 cas pour 100,000 habitants est le premier département basculant en confinement partiel le week-end : il sera néanmoins possible de continuer de sortir avec une attestation pendant 1 heure par jour jusqu’à 5km de son domicile. La ville de Dunkerque quelques jours plus tard est également frappée par un confinement partiel durant le week-end.

Lors de la conférence de presse du 25 février, le Premier Ministre Jean Castex annonce qu’une vingtaine de départements sont désormais sous surveillance renforcée. Les mesures sanitaires ont été renforcées à partir du week-end du 5 mars avec le fermeture des grands centres commerciaux.

Comme on pouvait s’y attendre, la mesure du confinement du week-end n’a pas eu beaucoup d’impact, si bien que le 9 mars le gouvernement a annoncé son prolongement pour 3 semaines dans l’agglomération de Dunkerque. Le lendemain, on a appris que la région de Nice aurait quant à elle un week-end supplémentaire de confinement. La situation en Ile-de-France inquiète avec plus de 90% de taux d’occupation des lits de réanimation pour des patients covid.

Un troisième confinement

Le jeudi 18 mars en conférence de presse, le Premier Ministre Jean Castex annonce un reconfinement dans 16 départements pour une durée de 4 semaines soit jusqu’aux vacances de Pacques pour les parisiens. Mais à l’opposé de restrictions, c’est tout un champ de libertés qui sont annoncées. La bonne nouvelle est le couvre feu en vigueur à 18h est repoussé à 19h en anticipation de l’heure d’été.

Les activités sportives en intérieur sont de nouveau autorisées pour les enfants, sur le temps scolaire. Cela concerne notamment les piscines, qui vont pouvoir à nouveau accueillir les enfants. Les stades et lieux de plein air qui étaient ouverts le resteront : le gouvernement veut inciter les français à sortir car il y a infiniment moins de contaminations en plein air qu’à l’intérieur.

Enfin il est possible de se déplacer librement dans un rayon de 10km de son domicile sans limite de temps et avec un simple justificatif de domicile.

Le 26 mars, 3 nouveaux départements sont également concernés par le reconfinement.

Le 31 mars, le Président Macron annonce que les mesures en place dans les 19 départements seront étendues au reste du territoire métropolitain, et que les écoles seront fermées. Les élèves auront une première semaine de cours à distance, puis des vacances anticipées de 2 semaines, aux mêmes dates pour les trois zones. Concernant le sport, le Président a annoncé à la 22e minute de son allocution qu’un calendrier serait établi entre mi-mai et début de l’été pour la réouverture du sport (donc pour une ouverture ultérieure). Les restaurants et la culture seront quand à eux autorisés à ouvrir en terrasse dès la mi-mai avec des conditions strictes.

Le 8 avril, selon une déclaration de Monsieur le Ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, il sera dans les prochains jours possible de pratiquer du sport dans un établissement de plein air jusqu’à 30km autour de son domicile, et les piscines en plein air sont citée comme faisant partie du dispositif.

Par communiqué de presse, le Président a donné jeudi 29 avril une feuille de route d’un déconfinement progressif. Ainsi dès le 3 mai les restrictions de déplacement en journée sont abrogées. Les salles de sport et piscines pouvant réouvrir le 9 juin.

L’instauration d’un pass sanitaire

A partir du 21 juillet, la présentation d’un pass sanitaire attestant d’un schéma vaccinal complet ou d’un test négatif est nécessaire pour accéder à la piscine ainsi que dans d’autres établissements (salles de sport, lieux de culture, cinéma, grands rassemblements, etc). Les restaurants y étant pour leur part concernés à partir du 1er août.