Incroyable découverte : un enfant capable de respirer sous l’eau !

Alors qu’il échappe à la vigilance de ses parents, un petit garçon de 4 ans chute dans la piscine de la maison où sa famille passe les vacances, et dans laquelle les propriétaires n’avaient pas pris la peine d’installer un système de barrière. Ses parents ne s’inquiètent de sa disparition que plusieurs minutes plus tard et le découvrent avec effroi au fond de la piscine ! Ils le sortent aussitôt de l’eau et sont immédiatement soulagés de voir qu’il est en pleine santé.

Choqués par cette mésaventure, ils se rendent chez le médecin pour faire examiner l’enfant qui ne présente aucune anomalie. Au sentiment d’être rassurés s’ajoute à présent une interrogation : comment le petit garçon a t’il pu rester plusieurs minutes immergé sans se noyer ? Ils ont d’abord pensé que le petit garçon avait simplement trouvé un moyen de retenir sa respiration.

Quelques jours plus tard alors qu’ils ne pensent déjà plus à cet incident, la maison est cambriolée. La caméra de surveillance qui filme l’entrée de la maison permet aussi de voir la piscine, et en visionnant les images de leur séjour, ils tombent sur le moment où l’enfant tombe dans l’eau. Mais surtout ils constatent avec étonnement que celui-ci était resté plus de 15 minutes sous l’eau, alors que le record mondial d’apnée est de 11 minutes 35.

Quelque chose cloche. Ils retournent voir le médecin pour leur faire part de cette découverte étonnante, et décident de procéder à des analyses. Rien d’anormal n’est trouvé, mais on décide alors de faire des tests plus poussés et de procéder à une analyse d’ADN du jeune garçon. C’est là que l’on découvre que celui-ci a une mutation génétique rare dans le gène CFTR, responsable de la régulation du transport de l’eau et des ions dans les cellules. Cette mutation unique avait conduit à la production d’une protéine qui permettait au petit garçon de respirer sous l’eau en échangeant l’oxygène de l’eau contre le dioxyde de carbone.

Cette mutation était incroyablement rare et encore jamais observée chez un être humain, mais n’est pas sans précédent dans le monde animal. En effet, certains poissons, comme les gobies à œil rouge appelés aussi poissons d’avril, ont développé une mutation similaire qui leur permet au printemps et plus précisément au mois d’avril de respirer de l’air dans des environnements aquatiques à faible teneur en oxygène.

Le garçon qui jusqu’à présent avait peur de l’eau adorait à présent se baigner, et s’immerger de longues minutes, s’amusant à défier ses parents de rester aussi longtemps que lui sous l’eau. Cette découverte incroyable ouvre la voie pour peut-être un jour être capable de développer des facultés de respiration sous l’eau ou dans des environnements pauvres en oxygène.

Image d’illustration. Crédit photo : Kindel Media / Pexels.com

Quelle combinaison pour nager en eau libre ?

C’est une question que l’on se pose avant chaque course d’eau libre : combi ou pas combi ? Car la combinaison a cet avantage d’améliorer la glisse dans l’eau. Avec le même effort, le nageur avance plus vite lorsqu’il porte une combinaison puisque celle-ci permet un meilleur gainage, réduit les frictions avec l’eau, et augmente la flottabilité. Par son côté gainant et élastique, elle permet également de réduire les effets du manque de technique voire de niveau de certains nageurs.

La combinaison a ce côté rassurant qui permet une mise en confiance lorsque l’eau est un peu fraîche, que les conditions de la course s’annoncent difficiles, et permet également de se lancer des défis sportifs plus ambitieux. Elle permet aussi de nager un peu plus sereinement lorsqu’il y a des méduses.

Lors d’une course, la combinaison peut permettre de gagner de précieuses minutes sur le temps final, et de grimper dans les classements. Selon le niveau que l’on a, on peut gagner entre 1 et 3 minutes par kilomètre comme je l’avais constaté en réalisant deux courses de 10km, l’une en maillot et une en combinaison.

Deux types de combinaison co-existent. La plus répandue est la combinaison neoprene. Celle-ci a le principal avantage de protéger le corps du froid, et se décline en différentes épaisseurs selon la température de l’eau. On parle aussi de combinaison thermique. Dans des eaux tempérées, une combinaison de 1,5 à 2mm peut être suffisante, tandis que pour affronter des eaux plus fraîches ou des sorties plus longues, une combinaison épaisse de 2 à 4mm peut apporter davantage de confort. La combinaison peut être plus épaisse au niveau du torse et plus fine au niveau des épaules afin de permettre une bonne mobilité des bras.

Le second type de combinaison est la combinaison tissus. Celle-ci procure elle aussi un avantage sur le gainage, et permet – grâce à l’absence de manches – d’avoir des sensations de nage plus proches de la nage classique en maillot de bain.

Le règlement des courses d’eau libre établi par la FFN autorise ou non les combinaisons selon la température de l’eau :

combinaison néoprènecombinaison tissus
en dessous de 14°Ccourse annulée
entre 14°C et 17,9°Cobligatoireinterdite
entre 18°C et 19,9°Cautoriséeautorisée
au delà de 20°Cinterditeautorisée

A noter qu’il peut y avoir des règles plus spécifiques selon les courses.

Qu’elle soit en tissus ou en néoprène, la combinaison doit-être bien ajustée pour être efficace, et il est important de choisir la taille adaptée en suivant les recommandations taille/poids des fabricants : trop petite vous n’arriverez pas à fermer la fermeture, trop large elle laissera s’infiltrer l’eau, il faut donc prendre le temps de bien choisir celle qui s’adaptera le mieux à votre morphologie.

crédit photo : Gregorio Dorta Martin / Pexels

Le maillot de bain menstruel : est-ce la meilleure solution pour faire de la natation pendant ses règles ?

Malgré toutes les précautions que l’on peut prendre, les menstrues peuvent surgir à l’improviste, lors d’une séance de natation par exemple. Une situation qui peut devenir désagréable lorsqu’on n’est pas bien équipé. Malheureusement, les tampons ne sont pas entièrement efficaces pour résoudre ce problème. La seule solution qui reste est de se tourner vers le maillot de bail menstruel. Mais pourquoi ? Découvrez les bonnes raisons dans la suite de ce billet.

Quels sont les avantages d’acheter un maillot de bain menstruel ?

Le maillot de bain pour les règles est la solution idéale pour se baigner pendant ses menstrues. Contrairement aux sous-vêtements de piscine classique, il offre une protection antifuite impeccable.

En effet, cette protection périodique est composée de tissu particulièrement imperméable et absorbant. Le maillot de bail menstruel ne laissera aucune goutte de vos règles passer à travers. En plus, il est très confortable et vous permet de nager sans contrainte.

Quels sont les critères de sélection d’un maillot de bail menstruel ?

Au vu du rôle que joue ce sous-vêtement de natation, il est particulièrement conseillé de bien le choisir. À l’instar de la culotte de règles, il faut baser votre choix sur la taille, les couleurs, les formes, le lieu de fabrication, la matière et le prix de cette protection périodique. Pour trouver le bon maillot de bain menstruel, vous pouvez faire confiance à la marque Sisters Republic.

Où peut-on acquérir un maillot de bain menstruel ?

Pour trouver un maillot de bain menstruel, les femmes ont de nos jours deux possibilités. Premièrement, vous pouvez directement vous rendre dans une boutique physique située dans votre région.

La seconde option consiste à acheter votre protection périodique sur internet. Aujourd’hui, il existe une multitude de magasins virtuels qui proposent des maillot de bain menstruel. Faites bien vos recherches et triez les sites e-commerce pour trouver la bonne offre.

En résumé, le maillot de bain menstruel est la solution idéale pour faire de la natation lors de ses règles. Il est confortable, imperméable et très absorbant. Pour le trouver, il faut se rendre soit dans une boutique physique ou sur un site e-commerce.

Où trouver les meilleurs endroits pour se baigner en Belgique ?

Lorsqu’il est question de la Belgique, la première chose à laquelle les gens pensent est la bière. Cependant, vous devriez envisager de nager en Belgique. Il y a beaucoup de rivières, de lacs et de canaux dans lesquels vous pouvez vous baigner, ce qui constitue une excellente sortie.

Domburg, Zélande

Domburg est un village de la province de Zélande, qui est située au sud-ouest de la Belgique. Le village est très populaire parmi les touristes car il offre beaucoup de choses à faire et à voir, ainsi qu’une belle plage qui en fait un lieu idéal pour la baignade. La plage de Domburg a une superficie d’environ 2 km² et vous pouvez vous y baigner à tout moment de l’année. Il est également possible de louer de petits bateaux si vous souhaitez explorer les environs.

En plus de sa superbe plage, Domburg possède également un port qui a été construit vers 1780 par le prince Willem V qui l’utilisait à des fins récréatives. Il y a également construit son propre château au sommet d’un rocher très spécial appelé « De Burcht ». Le château de Domburg sert aujourd’hui de galerie d’art où les visiteurs peuvent admirer des peintures d’artistes célèbres tels que Vincent van Gogh, Claude Monet et Pierre Auguste Renoir. Afin de pleinement des richesses culturelles du village, vous pourrez louer facilement un appartement par Rentola. Ainsi, vous pourrez passer plusieurs jours dans ce secteur pour profiter de la baignade et découvrir plus avant cette splendide région et ses trésors !

Andy Troy, Canva.com

De Panne

De Panne est une ville de villégiature côtière en Flandre occidentale, en Belgique. La petite ville est populaire auprès des touristes belges et néerlandais, avec ses plages pittoresques et ses spots de surf. De Panne dispose également d’une excellente sélection de restaurants servant la cuisine belge classique comme les moules, les frites et la bière.

La province est également connue pour ses nombreux châteaux, dont le magnifique château de Plopsaland. Le château appartient à la même famille depuis 1569 et est toujours utilisé aujourd’hui.

Knokke-Heist

La côte belge est une destination populaire pour les amateurs de soleil, en particulier ceux qui recherchent une expérience de plage plus abordable que des pays comme l’Espagne et la France. On trouve d’immenses plages de sable à Knokke-Heist, avec des kilomètres d’espace pour s’étendre et profiter des rayons du soleil. C’est aussi la maison de certains des hôtels les plus luxueux de Belgique, vous pouvez donc compter sur une vue excellente pendant que vous bronzez.

Si vous vous sentez plus aventureux, envisagez de faire une promenade en bateau dans la baie où se trouvent plusieurs îles qui constituent d’excellentes excursions d’une journée ou même des destinations de nuit si vous souhaitez rester plus longtemps (il y a également de nombreux terrains de camping). Pour ceux qui préfèrent rester à proximité, il y a de nombreux magasins et restaurants en bord de mer, ainsi que des villes voisines comme Ostende pour faire du shopping dans certaines des meilleures boutiques de Belgique ou Bruges pour ses célèbres chocolateries.

La vie nocturne à Knokke-Heist est tout aussi diversifiée : des clubs de jazz jouant de la musique live tous les soirs aux clubs de danse avec des DJ faisant tourner toutes sortes de genres, de la musique house aux tubes pop des années 80 !

Bredene

Bredene est une ville de la province belge de Flandre occidentale. C’est une station balnéaire populaire et se trouve sur la côte de la mer du Nord, à environ 8 kilomètres au nord-est de De Haan.

Bredene est bien connue pour ses trois plages : De Pannebaan, Zandstraat et Mariabaai. Ces plages sont équipées de deux jetées qui sont ouvertes toute l’année ; l’une avec un restaurant qui fournit de la nourriture et des boissons à des prix abordables en été ainsi que des glaciers, des restaurants et des bars ; une autre jetée sert uniquement de plate-forme d’observation où vous pouvez profiter de belles vues sur les environs naturels de Bredene tels que les dunes, les bois ou les fermes parsemées dans la lande.

Ostende

Ostende est l’un des meilleurs endroits pour se baigner en Belgique. Elle possède une plage de sable très large, une eau propre et suffisamment peu profonde pour que les enfants puissent y jouer. La plage principale est également très fréquentée en été, mais d’autres zones plus calmes sont disponibles plus loin de la ville. Il y a beaucoup de restaurants et de bars en bord de mer, ce qui en fait un endroit idéal pour les familles qui souhaitent passer la journée.

La plage est très propre et grande, il est donc facile de trouver une place. Il y a également de nombreuses toilettes et douches disponibles, ainsi qu’une petite aire de jeux juste derrière les dunes. Vous trouverez également de nombreux restaurants, cafés et bars à proximité si vous voulez manger ou boire quelque chose avant de rentrer à la maison !

Nous espérons que vous avez apprécié cette brève exploration de quelques-uns des meilleurs endroits pour se baigner en Belgique. Nous savons combien il peut être difficile de trouver le bon endroit pour nager, et nous voulons vous faciliter la tâche !

Lecture : Ligne de nage, de Julie Otsuka

Le livre Ligne de nage de l’autrice Américaine Julie Otsuka est à l’honneur en cette rentrée littéraire. La romancière, d’origine japonaise, a été lauréate il y a dix ans du prix Femina étranger.

Ce livre évoque un thème plutôt triste : le grand âge, et plus précisément la dégénération de la mémoire, et toutes les conséquences que cela implique. Il parle aussi de ces petites choses que l’on repousse à plus tard, et que finalement on se rappelle mais trop tard et que l’on ne fera jamais. C’est ce deuil de la vie passée, et l’empirement de la maladie qui est prédominant dans cet ouvrage.

C’est bien écrit, bien traduit, la lecture est assez rapide, et intéressante. Pour les nageurs, seul le premier chapitre « La piscine en sous-sol » parle de piscine, mais il le fait merveilleusement bien. Les petites manies des nageurs, les lignes de nage, le plaisir d’être dans l’eau tout simplement, tout sonne juste. Ce chapitre marque le contraste entre la vie terrestre et ses contraintes, ses tracas, et la vie dans l’eau libérée de tous les soucis. C’est aussi dans ce premier chapitre qui représente un tiers du livre qui marque l’apparition d’un mystère dans la piscine : la naissance d’une minuscule fissure au fond du bassin. D’où vient cette brisure, est-ce qu’elle va empirer, disparaître, se multiplier, avoir des conséquences ? Effrayante, intrigante, chacun a une réaction différente, et une manière différente de l’expliquer. Le parallèle avec la déficience est très réussi, et la lecture qui nous fait découvrir les justifications parfois absurdes et innocentes des uns et des autres pour expliquer l’apparition de cette fameuse fissure est un régal. Malgré la gravité du sujet, l’autrice a réussi à rendre la lecture agréable, légère, et à la portée de tous.

Ligne de nage, éditions Gallimard (01/09/2022), 176 pages. Prix public 19 euros. Acheter sur Amazon.

Lecture du livre Paris à la nage

Paris à la nage n’est pas un livre comme les autres, il s’agit d’un livre qui répertorie toutes les piscines parisiennes. Colombe Schneck et sa sœur Marine ont en effet essayé les 42 piscines de la capitale (plus quelques-unes en proche couronne en bonus) et ont conçu un guide des piscines permettant au nageur de se plonger dans les spécificités de chaque quartier et de chacun des bassins parisiens.

A force d’entendre parler de ce livre, dans la presse, à la radio, j’ai fini par me le procurer pour me faire ma propre idée. Il faut dire que le concept de visiter chaque piscine pour en faire un commentaire me rappelle le projet initial de nageurs.com qui consistait, ni plus ni moins à cela, en version 2.0 sur internet. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai lu le livre, et aussi avec mon habitude de nageur parisien.

Avec les autrices je partage l’avis que le nageur parisien est forcément mobile, car entre les différents aléas d’ouverture et les contraintes personnelles, pour nager régulièrement il faut savoir jongler et connaître sur le bout des doigts les piscines aux alentour. Le livre permet d’avoir les caractéristiques principales des piscines comme la dimension des bassins, le type de vestiaire, ou le fait qu’elle dispose ou non d’un solarium. De mon point de vue il manque dans le livre le côté ambiance de chaque piscine, certaines étant plus saturées que d’autres, avec parfois de l’agressivité entre les usagers, des activités ou des clubs qui prennent des lignes d’eau en heure de pointe. Il est en effet stupéfiant en tant qu’usager de constater des comportements très différents de nageurs selon les piscines, avec parfois de la bienveillance et du respect et parfois de l’animosité et la volonté d’en découdre. C’est la raison pour laquelle certaines piscines ont un voire plusieurs vigiles à l’entrée, et plutôt des gros bras. Tout comme le fléau des vols que le livre n’évoque pas, car il y a des piscines où le risque est plus élevé que d’autre. Chaque piscine, à des différents horaires peut aussi offrir une expérience totalement différente : un matin d’automne à 7h ou en plein mois d’aout ce n’est pas la même ambiance.

Le livre consacre ainsi pour chaque piscine quelques anecdotes des autrices, et aussi le cas échéant sur l’historique de tel ou tel lieu permettant d’en savoir plus sur l’année de construction ou l’histoire singulière d’une piscine, ou du personnage portant son nom.

Rédigé comme un guide de voyage, quelques bonnes adresses pour se restaurer sont précisées à chaque fois, et il y a des jolies illustrations des bassins très réussies et dans lesquelles on reconnait bien les particularités de chaque établissement (l’architecture du bâtiment ou du quartier, la disposition du bassin, la vue vers l’extérieur, la présence de fresques ou de mobilier, etc). Il est intéressant d’y lire ce qui concerne les piscines où l’on a l’habitude d’aller, pour en apprendre plus sur le lieu, ou confronter son propre avis. Le livre fait un (petit) clin d’œil à nageurs.com à travers un commentaire de séance de Figolu75 à Bertrand Dauvin.

Lire les 311 pages du livre présente un aspect un peu rébarbatif, et les « bonnes adresses » de restaurants dans des quartiers où je ne vais quasiment jamais m’importe peu. Il aurait été plus amusant de faire un livre en format roman en adoptant un ordre chronologique plutôt que géographique, en retirant les informations pratiques et en rentrant davantage sur l’ambiance qui émane de chaque piscine, en réalisant un vrai carnet de séance où l’on parle de petites anecdotes sans importance mais qui permettent de se faire malgré tout un avis par procuration sur l’ambiance de telle ou telle piscine.

Paris à la nage, 311 pages, 18,90 euros sur Amazon.

Etranglées par la hausse de l’énergie, des piscines contraintes de fermer leurs portes

Découvrant avec stupeur en ce début septembre, que la piscine Alfred Sevestre à Issy les Moulineaux avait été fermée cet été en pleine canicule pour des raisons de coût d’électricité m’a vraiment frappé. Cela renvoie douloureusement aux activités que certains ont choisi de classer non-essentielles il y a peu de temps, celles qui ont été les dernières à ré-ouvrir lors du premier déconfinement, et les premières que l’on sacrifie en cas d’imprévu. Combler un déficit de budget municipal en fermant un équipement utilisé pour les loisirs des habitants, l’apprentissage de la natation aux scolaire, et la pratique sportive est clairement un échec, et presque une honte, davantage encore dans une France qui se prépare aux JO 2024…

En tant que nageur régulier, je connaissais les piscines fermées pour la vidange annuelle, les fermetures pour travaux plus ou moins longs ou encore les fermetures pour grèves des uns ou des autres. Tout cela étant bien intégré dans mes habitudes de nageur citadin devant jongler entre plusieurs piscines. Mais là c’est un phénomène totalement nouveau et inquiétant.

Cela pourrait être une anecdote, statistiquement sur près de 3,000 piscines en France il se passe chaque jour certainement des choses stupéfiantes (rien qu’à voir le débat surréaliste à Grenoble sur le burkini), mais cette fois ce problème pourrait avoir davantage de conséquences. Tout d’abord on parle d’Issy les Moulineaux, donc une commune plutôt aisée de l’ouest parisien. Ensuite, et encore plus inquiétant, ce n’est pas un phénomène isolé. Le journal Ouest France rapporte en effet que l’Hippocampe de Granville géré par Vert-Marine est fermé pour une durée indéterminée depuis ce dimanche 4 septembre à cause de la hausse du prix de l’énergie. Le même concessionnaire invoque la même raison à Limoges où L’Aquapolis ne réouvrira pas ses portes cette semaine comme prévu initialement. Egalement à Roye dans la Somme, laissant sur le carreau les usagers, les clubs, et les scolaires qui devaient commencer leurs séances de piscines dès ce lundi. De très nombreuses piscines en France sont concédées à des organismes privées qui en assurent la gestion, comme Vert Marine, Carilis ou même l’UCPA. Ces organismes répondent à des appels d’offre pour remporter des contrats de délégation de service public, et gèrent eux-même les finances et le budget de la piscine, comme les salaires du personnel, ou les factures d’électricité… elles seront donc toutes confrontées tôt ou tard à la hausse vertigineuse des prix de l’énergie lors de la revue de leur contrat de fourniture d’énergie, et cela ne concernera pas que les piscines, le même problème se posant pour les remontées mécaniques et inquiète fortement les professionnels du secteur.

Le prix de l’énergie pour les professionnels a flambé en un an. De 85 € le mégawattheure (MWh) il y a un an à plus de 1000 euros aujourd’hui, et avec des échanges à plus de 1600 euros le MWh pour décembre ! La piscine Aquapolis à Limoges qui avait budgétisé 600 000 euros de frais d’électricité pour l’ensemble de l’année a déjà dépensé 1 600 000 euros à ce jour, ce qui empêche au délégataire de service public selon-lui d’assurer l’exploitation de la piscine.

La piscine Keller, gérée également par Vert Marine risque t’elle ce même genre de fermeture ? Le problème se pose aussi pour toutes les autres piscines concédées à des organismes privés tout comme celles exploitées directement par les municipalités. Certaines piscines particulièrement énergivores comme la piscine Puteaux, un bassin 50m extérieur chauffé à 28°C va t’elle résister aux hausses du coût de l’électricité ?

Les piscines ont là un défi de taille à relever. Le bon sens voudrait que l’on se tourne vers la sobriété énergétique, en réduisant de un ou deux degrés la température des piscines, ou que l’on réduise les douches. En cette période d’inflation, espérons que ce problème ne soit pas répercuté sur le coût du prix des entrées des piscines.

Livre : La fille de la piscine, par Léa Tourret

Il y en a toujours quelques-uns dont on se demande parfois ce qu’ils viennent faire à la piscine. Arrivés là par hasard ou au contraire motivés par quelque chose de précis, en barbotant de manière étrange, voire en ne mettant même pas un orteil dans l’eau ! C’est exactement le cas de Léna, la fille de « La fille de la piscine » qui passe son été sur le solarium de sa piscine à observer les garçons et se préoccupe plus des regards que ceux-ci lui envoient, que du plaisir de nager. Avec Max sa meilleure amie elle flashent sur deux mecs en particulier qui viennent régulièrement, et qui ne sont pas non plus de grands nageurs Yannis et Lounès. Cette piscine dans laquelle on peut « remarquer des sortes de méduses transparentes qui sont en réalité des traces de bave qui n’ont pas encore été diluée dans l’eau turquoise » lorsque l’on met la tête sous l’eau. A défaut de plonger dans la piscine, le livre permet de plonger dans l’esprit de Léna, qui comporte lui aussi ses méduses. Une plongée dans l’adolescence légère et désœuvrée autour d’une piscine. Un livre avec une histoire facile à suivre, qui ne plane pas très haut, mais parfait pour lire sur le carré de pelouse du solarium de la piscine municipale.

La fille de la piscine, premier roman de Léa Tourret. Gallimard, mai 2022. 160 pages. Prix public : 16 euros. Acheter sur Amazon.

Bob Bowman, légende ultime

Lorsque l’on est passionné par le sport et plus précisément par la natation, Bob Bowman est forcément un nom qui compte. Entraîneur américain, il a vu son nom grimper en flèche dans le gotham mondial lorsqu’il a propulsé son plus fidèle poulain vers le devant de la scène grâce à des performances extraordinaires : l’immense Phelps.

Aujourd’hui, Bowman ne profite pas encore de sa retraite puisqu’il entraîne toujours au sein de l’université de l’Arizona, l’une des facs américaines les plus performantes dans le championnat NCAA de natation. Une certaine logique lorsque l’on se remémore les succès de ce même entraîneur avec l’université du Michigan entre 2005 et 2008. 

Que cela soit au sein des universités, du surpuissant club de Baltimore ou à la tête de la sélection américaine, Bowman jouit d’une réputation dépassant l’entendement. Et aussi rare pour être signalé dans le sport de très haut niveau, Bowman est également une personne grandement appréciée au bord des piscines. Un fait qui mérite d’être souligné. 

Palmarès XXL 

Il fut à la tête de l’une des plus grandes équipes de natation de l’histoire lors des Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro. Responsable d’un grand nombre de succès en plusieurs décennies, Bowman obtenait en effet le Graal ultime pour un entraîneur en gérant des nageurs tels que Caleb Dressel, Katie Ledecky ou encore un certain Michael Phelps qui continue, plusieurs années après sa retraite, de lui vouer un respect immense et éternel. 

L’entraîneur a vu Phelps remporter huit médailles d’or dans cet écrin

Arrivé adolescent sous sa houlette, Phelps n’aura quasiment connu que Bowman en tant qu’entraîneur. La suite ? Le plus grand palmarès de l’histoire en natation et globalement, dans le monde du sport. Au total, 23 titres olympiques et 26 titres mondiaux en grand bassin. Pour l’éternité. 

Marchand, dernière trouvaille : à l’aise à l’étranger

Dans le monde du sport, il n’est jamais facile de s’exporter en fonction des disciplines. Dans le monde du poker, il peut être plus aisé de le faire pour les meilleurs comme pour les amateurs, tant les conditions restent idoines de n’importe quel endroit et d’autant plus lorsque l’on joue à ce jeu de cartes en ligne. Même au niveau des devises, beaucoup de choses sont facilitées pour permettre à tous de jouer leur va-tout et de faire parler leur talent où qu’ils soient. Pour la natation, une piscine reste une piscine, mais l’aspect émotionnel et le changement de pays peuvent être des données plus complexes à gérer chez un athlète

Ce n’est pas le cas pour Léon Marchand, aussi à l’aise à l’étranger qu’un joueur de poker comme mentionné ci-dessus. Le Français incarne le visage de Paris 2024 et sa route vers le titre olympique, en son pays, semble toute tracée. Quelques semaines après les Jeux Olympiques de Tokyo disputés en 2021, Bob Bowman a pris sous son aile le nageur français et le résultat fut tout de suite probant : des records nationaux et un titre de champion du monde sur 400 mètres 4 nages

On ne s’adapte pas toujours de la même manière

Polyvalent au possible, le Toulousain s’entraîne et suit son cursus universitaire au sein de l’université de l’Arizona. L’histoire est déjà belle auprès de Bowman, à l’aise avec les nageurs tricolores, apprécié en France et pour l’anecdote, contacté par Marchand lui-même pour devenir son entraîneur… 

Importateur de talents français 

Léon Marchand n’est pas le premier français à franchir l’Atlantique pour partir dans une université américaine ou tout simplement, auprès d’un coach et de ses infrastructures XXL. Encore moins avec Bob Bowman ! Dans le passé, ce fut par exemple le cas avec Yannick Agnel. 

Il est d’ailleurs rare de voir un entraîneur profiter d’un tel capital sympathie alors qu’il a pris l’habitude de « chiper » les meilleurs éléments de la nation. Très respectueux de la formation française, Bowman ne dérègle pas tout et sait garder sa place lors des championnats internationaux. Une chose appréciée par toute la fédération, jamais mécontente de voir ses joyaux continuer à ramener des médailles pour l’Hexagone. 

Journal de nage, écrit par Chantal Thomas

La nage est un sujet d’inspiration pour nombreux auteurs, et c’est particulièrement vrai cet été avec un nombre assez impressionnant de livres et de romans où il est question d’eau, de piscine, ou de natation !
Ce livre a retenu mon attention pour deux raisons. Tout d’abord l’idée même du journal de nage, où l’on note ses avis, son humeur ou ses pensées, après sa séance de nage, qui forcément fait écho à Nageurs.com où chacun peut tenir son journal de nage, pour y raconter son expérience du jour, faire des louanges envers des nageurs polis, fustiger l’attitude de certains, vider son sac, raconter sa vie ou même inventer des poèmes tout en dévoilant une partie de cette intimité aux autres à travers ce carnet de séances.
Chantal Thomas, qui par ailleurs est membre de l’Académie française depuis l’an dernier, donc la promesse d’un livre bien écrit.
Ce livre est donc un journal de l’été dernier, qui se déroule tantôt à Nice et à Paris. D’un ton plutôt léger, il entremêle des citations de nombreux livres plus ou moins liés à la nage, voire carrément des résumés, à un carnet d’observation avec un trop mince fil conducteur tout au long du récit.
C’est surtout Kafka, au fil des pages qui inspire l’autrice, avec un parallèle entre le monde de Kafka qui rétrécit et l’abondance d’idées noires de l’époque covid que l’on aimerait bien oublier.
A mon goût il est trop peu question de nage dans ce livre qui fait davantage de références littéraires, mais il intéressera certainement les gros lecteurs pour toutes les citations d’autres livres, et une écriture fluide et agréable à lire.

Journal de nage, 160 pages. 17€ sur Amazon.