Les chronos affolants des champions de longue distance en natation

La natation en eau libre a fait son entrée dans le programme olympique en 2008 à l’occasion des jeux de Pékin. Une seule épreuve de cette discipline est disputée aux jeux : le 10KM. On appelle également cette épreuve le marathon aquatique, car l’effort nécessaire pour boucler cette distance est comparable à celui du marathon en course à pieds.

Il existe quelques courses ouvertes au grand public sur ces distances comme les courses Open Swim Stars, ou les épreuves d’eau libre de la FFN. Les nageurs sont plutôt rares à s’engager sur cette distance, quelques dizaines voire une centaine de participants par course au maximum, alors que les formats plus courts sont davantage plébiscités. En effet cela nécessite une sérieuse préparation ne serait-ce que pour espérer arriver au bout de la distance, d’autant qu’en natation il y a généralement un temps limite inatteignable sans un entraînement rigoureux. J’avais par exemple dépassé d’une minute le temps limite théorique de 3h pour mon premier marathon à la nage.

Les meilleurs chronos mondiaux sont en dessous de la barre des 2 heures, très proches également des chronos pour le marathon terrestre. Cependant il y a moins d’écart entre les performances masculines et féminines qu’en course à pied. Le meilleur chrono homme est de 1 h 49 min 55 secondes, et de 1 h 56 min 32 seconde pour les femmes.

Championnats de France d’eau libre à Pierrelatte, 10KM

Pour bien se rendre compte de la performance, et surtout pour comparer avec nos propres chronos, il faut regarder à quels temps ces allures correspondent sur des distances classiques de piscine. Voici donc les équivalences dans le tableau ci-dessous :

10KM5K1500M1KM800M400M200M100M50M25M
H1″49’5554’5816’3011’008’484’242’121’060’330’16
F1″56’3258’1617’3011’399’194’402’201’100’350’17

Ce tableau permet de prendre la pleine mesure des performances incroyable des nageurs d’eau libre de haut niveau qui arrivent à maintenir une allure extrêmement élevée pendant toute la course.

On n’ose à peine imaginer les séries à l’entraînement pour les athlètes qui sont forcément nagées à une allure supérieure, sur toute une panoplie de distances pour être capable d’être rapide, résistant et endurant.

Celles et ceux qui enregistrent leur carnet d’entraînement de natation sur nageurs.com peuvent retrouver leurs meilleurs temps par distance et par année.

Pour s’amuser on pourrait se poser la question de quelle distance on pourrait « tenir » à cette allure !

Pour un nageur loisir la réponse est vite répondue : même en y mettant toute ses forces, impossible de tenir cette allure ne serait-ce que sur une seule longueur d’un bassin de 25m. Soit à peine quelques secondes.

Un nageur de niveau master en club pourra tenir cette allure à l’entraînement sur 50m en y mettant tout de même une certaine intensité, et éventuellement tenir le chrono sur 100m voire 200m en faisant un départ plongé à son allure maximale. Soit donc seulement une ou deux minutes possibles à cette allure. Mais seuls les nageurs particulièrement entraînés et habitués à performer sur les compétitions sont capables de tenir cette allure sur des distances de 400m ou plus.

Et vous combien de temps pourriez vous tenir à ces allures ?

Début des « test event » à Tokyo en vue des JO

Si la tenue des jeux-olympiques dans moins de trois mois est encore incertaine, que l’épidémie de covid plonge la région de Tokyo dans l’état d’urgence et la population hostile au maintien des jeux, une chose est néanmoins certaine : les test event ont pu démarrer.

C’est en effet du 1er mai au 6 mai que se déroule l’une des étapes de la coupe du monde de plongeon de la FINA. A la clé la possibilité de se qualifier pour les jeux olympiques.

La Tokyo Tower, l’un des emblèmes de la ville de Tokyo et cousine de notre tour Eiffel. Crédit photo : nageurs.com

De nombreux athlètes étrangers présents

C’est ainsi plus de 200 athlètes, provenant de 50 pays, qui se sont retrouvés pour disputer des épreuves de plongeon. Le tremplin à 3m ainsi que le haut-vol à 10m, en individuel ou synchronisé.

Parmi les athlètes, il y a notamment des participants venant des pays durement frappés par l’épidémie de coronavirus : un indien, huit brésiliens, quatorze britaniques, quatre français, etc.

A l’opposé, la Chine extrêmement prudente au sujet de l’épidémie a néanmoins deux athlètes représentés. Davantage prudente, la fédération australienne a préféré s’excuser et ne pas prendre part à cet événement.

Un protocole sanitaire extrêmement strict

Un protocole sanitaire très strict est mis en place, l’objectif est aussi de tester celui-ci avant les JO. Un système de bulle sanitaire est mis en place autour des athlètes, ceux-ci ne peuvent ainsi pas quitter leur chambre d’hôtel, subissent des tests anti-Covid chaque jour, et sont accompagnés jusqu’au lieu de la compétition.

Un rappel à l’ordre à été fait lors d’un échauffement au cours duquel des athlètes étaient trop proches.

Les épreuves se déroulent en outre sans spectateur, à huis-clos, et les athlètes ne pourront pas visiter la ville ou faire du tourisme.

Jusqu’à présent on pouvait sérieusement douter du maintiens des JO, mais la bonne tenue de cette épreuve test est plutôt de bon augure pour la suite.

Combien de temps fait gagner une combinaison néoprène en natation eau libre ?

Une question que je me suis longtemps posé pour la nage en eau libre, c’est combien de temps la combi en néoprène fait-elle gagner par kilomètre ?

Selon les courses il y a plus ou moins de participants qui utilisent une combinaison. Une quasi-unanimité en porte par exemple pour le 10km Open Swim Stars de Paris où les nageurs en maillot sont plus rares d’année en année. D’autres courses au contraire ont davantage de nageurs en maillot comme le tour du roc. Alors faut-il nager en combinaison ou se contenter du maillot de bain ?

Les bénéfices que peut présenter le port de la combinaison

Tout d’abord la première raison de porter une combinaison c’est si la température de l’eau est trop froide pour vous. En effet beaucoup de nageurs ne supportent pas le froid, y compris de bons nageurs. Sur les longueurs distances la combinaison permet d’éviter ou de repousser l’hypothermie.

Viennent ensuite des considérations orientées performance. Le néoprène est plus léger que l’eau et aide ainsi à la flottabilité, le nageur aura ainsi moins d’effort à fournir pour maintenir l’alignement des jambes qui seront maintenues sans effort à la surface. Par ailleurs la combinaison étant très ajustée sur le corps, le ventre et autre bourrelets sont contenus et le corps du nageur est plus droit et lisse dans l’eau. La matière lisse offre également moins de friction lors du déplacement dans l’eau.

Les inconvénients de nager en combinaison

Lorsque l’on n’est pas frileux, on peut avoir chaud en portant une combinaison, même dans une eau à moins de 20°C. En effet il y a très peu de circulation d’eau entre la combinaison et la peau. Le corps peut donc avoir du mal à réguler correctement la température corporelle lors d’un effort intense. Préférer dans ce cas des combinaisons sans manches, car ce sont les épaules qui chauffent le plus.

Les sensations de l’eau sont inhibées, le corps n’étant quasiment plus en contact avec l’eau. On ne sent donc pas les petits courants, il y a donc un risque plus grand de dévier de sa trajectoire : il faut donc s’assurer régulièrement du cap suivi.

De la même manière les sensations de la nage ne sont pas les mêmes, le corps est légèrement plus haut, les jambes sont maintenues en surface, la surface de contact des bras avec l’eau est augmenté de l’épaisseur du néoprène, il y a une résistance supplémentaire lorsque l’on nage. Il est donc préférable d’essayer au préalable sa combinaison dans l’eau pour apprivoiser ces nouvelles sensations.

Précautions à prendre lorsque l’on nage avec une combinaison

Les combinaisons peuvent occasionner des frottements pouvant aller jusqu’à provoquer des lésions cutanées. Il faut donc graisser le cou et les zones où il peut y avoir de la friction comme les aisselles et les têtons.

Le néoprène est une matière fragile, et les combinaisons peuvent être difficiles à enfiler. Il est donc fortement recommandé d’utiliser des gants pour éviter de la déchirer avec les ongles.

Les sensations de nage sont différentes de la nage sans combinaison, il faut se préparer à découvrir des sensations différentes d’une compétition en maillot de bain.

Conclusion : Quel gain pour une course d’eau libre ?

J’ai donc utilisé pour la première fois une combinaison sur une distance de 10 kilomètres le WE dernier lors de l’Open Swim Stars. C’est une course dans un canal pour laquelle il n’y a pas de problème d’orientation, ni de courant : une belle ligne droite. J’avais réalisé la course l’an dernier en maillot de bain, et mis 3h01’33. Cette année sur la même distance j’ai nagé en 2h32’23, soit 29’10s de moins ce qui correspond à une amélioration de 2 minutes 55 par kilomètre.

Je pense qu’il faut néanmoins nuancer ce chiffre qui va dépendre du niveau d’entraînement, de la qualité de la combinaison, des conditions uniques de la course, de la forme du moment, et de la technique du nageur : le bénéfice chez un nageur moyen sera plus grand que pour un bon nageur.

Avant la course je m’attendais à un écart de 1 minute par kilomètre. J’avais pour objectif de boucler la course en 2h40 voire 2h45. Le chrono a donc été une excellente surprise au dela de mes attentes !

Crédit photo : Cédric S. / Nageurs.com

Et vous quel temps ça vous fait gagner la combi ?

Les bienfaits du massage pour les nageurs

Pour que la pratique de la natation reste bénéfique, il est important entre les différents entraînements et les compétitions d’avoir une bonne récupération.

En complément du repos et d’une bonne réhydration qui sont essentiels, d’autres techniques peuvent améliorer et accélérer la récupération du nageur, comme par exemple des étirements musculaires à la fin de l’entraînement, des séances de cryothérapie, d’électrostimulation, ou des massages.

Massage après une bonne séance de natation. Crédit photo : Nageurs.com

La récupération doit permettre de drainer les déchets produits lors de l’effort comme l’acide lactique ou encore l’acidose musculaire à l’origine des courbatures.

Les techniques de massage permettent de favoriser la récupération, en évacuant les toxines produites pendant l’effort, d’améliorer le flux sanguin, mais aussi d’assouplir et de réduire les tensions des muscles, par exemple en éliminant les noeuds musculaires.

Qu’est ce que les noeuds musculaires ?

Lors des entraînements, les muscles sont soumis à rude épreuve, les fibres musculaires qui se sont davantage contractées peuvent devenir plus compactes et dures. Les muscles tendus vont également entraver la bonne circulation du sang.

Ces contractures musculaires se manifestent par des tensions dans les muscles. La meilleure manière d’éliminer ces noeuds musculaires est de masser la zone de tension afin de détendre les fibres. Pour cela il s’agit d’exercer une pression légère du bout des doigts sur la zone, puis de procéder à des mouvements circulaires.

Faire appel à un masseur permettra de traiter des noeuds musculaires sur l’ensemble du corps, y compris les zones complexes à atteindre comme le dos.

Un masseur professionel pourra utiliser une table pliante de massage qu’il pourra transporter ou entreposer pour réaliser des massages.

Une bonne table de massage est en effet indispensable pour prodiguer un massage efficace, en permettant au patient d’être installé confortablement dans une bonne posture et de lui permettre de respirer correctement.

Les professionels itinérants utilisent pour cela une table de massage pliante qu’ils peuvent transporter et ranger facilement. Celles-ci existent pour un usage allongé ou assis, dans une large gamme de matériaux et de prix.

10KM : J’ai nagé mon premier marathon aquatique ! #OpenSwimStars2018

Cela faisait des années que je rêvais de pouvoir nager une course de 10KM, après avoir nagé de nombreuses courses de 5KM. Jusqu’alors le 10 kilomètres était un lointain objectif, assez inaccessible, correspondant à un effort – pour mon niveau – d’environ 3 heures.

Samedi 16 juin 2018 les conditions étaient idéales, dans le bassin de la Villette, une fin d’après-midi ensoleillée, je m’élançais en simple maillot de bain dans une eau à 21°C accompagné d’une bonne centaine de participants à cette édition 2018 de l’Open Swim Stars, pour la plupart en combinaison néoprène intégrale.

(crédit photo Foucha/Ferraro/Refas)

Mais avant de me retrouver au beau milieu du Canal de l’Ourcq à participer à ce marathon aquatique, j’ai suivi le plus assidument possible au cours des derniers mois les entraînements dans mon club, le Neptune Club de France. A raison de trois à quatre séances d’une heure par semaine, plus une séance de préparation physique générale (musculation). Je faisais à peu près la distance de la course chaque semaine à la nage, en entrainement variés, incluant du fractionné.

Le départ est donc donné aux alentours de 16h45, depuis Pantin. Le parcours a été modifié la veille par principe de précaution contre un risque bactérien dû aux fortes pluies survenues quelques jours plus tôt. Dès le départ de la course, un sentiment un peu euphorique m’envahit, je suis dans ma course tant attendue. Nous commençons par remonter le courant, pendant 2500m. N’ayant pas repéré le parcours, cela semble très long. Nous passons sous des ponts pas très engageants.  Lorsque la bouée à contourner est à portée de vue, le peloton de tête arrive déjà en face, il y a quatre nageurs en plein effort, je prends un instant pour les observer. Ils se sont nettement détachés du reste des participants.

Premier ravitaillement, puis demi-tour direction Pantin. En forme j’en profite pour accélérer doucement et doubler quelques personnes. Ce second 2500m semble passer beaucoup plus vite. Lorsque Pantin est en vue, le peloton des nageurs du 5KM vient d’être lancé à contre-courant, je sais que dans quelques minutes la tranquillité de ma course va être légèrement troublée. Les premiers nageurs du 5KM tout frais passent comme des flèches en ligne droite les uns derrière les autres à quelques mètres. Quelques minutes plus tard c’est par dizaines qu’ils essayent de se frayer un chemin.

Dans ce moment de confusion je n’ai pas trouvé le second ravitaillement. Des nageurs aux bonnets blanc du 5KM me chatouillent les pieds, je me retrouve plusieurs fois pris en sandwich, mais je n’essaye pas d’accélérer, la course est loin d’être terminée et le plus difficile je le sais, est à venir !

Vers le septième kilomètre environ, des douleurs aux bras arrivent. D’abord le bras droit puis très vite également le gauche. Comme des petites décharges sur toute la longueur du muscle, de la main à l’épaule. Les muscles ont sans doute consommé tout le sucre, ils commencent à pomper dans les réserves. Impossible de garder le rythme, je réduits la vitesse, en espérant que le phénomène ne va pas s’accentuer car je n’ai pas envie de finir la course en battements, ou en brasse !

Au 7500m alors que je nage au milieu du canal j’aperçois in-extremis le ravitaillement ! Je fais presque demi-tour pour m’y rendre, la boisson sucrée est réellement bienvenue. J’en bois deux gobelets.

Il faut tenir, j’applique quelques éducatifs pour relâcher les muscles, le toucher épaules, aisselles, l’éducatif du crawl « hésitant ». J’ai toujours mal aux bras, mais enfin je passe devant la Villette. Depuis le tout début de la course de nombreux curieux applaudissent ou simplement regardent, mais à l’approche de l’arrivée il y a de plus en plus de monde. Les bras engourdis, je continue d’avancer, le dernier pont avant l’entrée sur le bassin. Il reste un peu plus d’un kilomètre. De nombreuses plantes aquatiques arrivent juste sous la surface, les observer me fait un instant oublier la peine que mes bras subissent. Je contourne les deux dernières bouées, les algues sont de plus en plus abondantes.

Au moment où je vois l’embouchure de l’entonnoir au bout duquel la plaque d’arrivée, un autre nageur au bonnet doré me double, il est hors de question que je perde une place au classement, malgré mes douleurs persistantes aux bras, je mets mes dernières forces sur la fin de la course et touche la plaque. Ma course aura duré 3 heures 1 minute et 33 secondes !

Je ressens un sentiment d’accomplissement personnel, une joie indescriptible d’être arrivé au bout de ce 10 kilomètres. D’avoir tenu jusqu’au bout malgré mes douleurs aux bras. Je mesure également tout le travail d’entraînement, qui m’a permis de maintenir un geste technique efficace tout au long de l’épreuve, ainsi que l’expérience de course d’eau libre plus courtes qui m’ont permis de connaître et appréhender les difficultés qui peuvent survenir pendant ce type d’épreuve.

Bien que j’espérais un chrono compris entre 2h45 et 3h, je suis néanmoins très satisfait.

Cette expérience me permet d’appréhender des distances plus longues que celles sur lesquelles j’avais l’habitude de concourrir, le prochain objectif sera de réduire le temps de course, et pourquoi pas de me lancer dans des distances plus longues. Cela nécessitera dans tous les cas un entraînement un peu plus important.

Soupe d’algues et kilomètres supplémentaires, les épreuves de natation du Castle Swim Series ne sont pas encore complètement au point

Pour sa neuvième édition, le triathlon de Chantilly s’est diversifié et a proposé des épreuves de nage en eau libre ainsi que de running. L’ensemble des épreuves est répartie sur le week-end. Les épreuves d’eau libre ayant eu lieu le samedi matin, avec trois vagues de départ : 5KM, 2.5KM et 1 mile.

Nous étions une quarantaine à participer au 5KM, mais seulement une dizaine en maillot. Le parcours a été donné en ligne dans l’eau, et consistait en 3 tours du bassin. L’eau avait une couleur assez peu engageante, marron avec beaucoup de particules, mélangée avec des morceaux d’algues. Heureusement dès le premier virage l’eau était plus claire, mais aussi curieusement bien plus fraîche.

Les algues étaient omniprésentes lors de la course, ralentissant parfois la progression, mais surtout il y avait un endroit où ils étaient si denses que je me suis retrouvé à me débattre pendant une dizaine de secondes, complètement prisonnier, sans pouvoir avancer, par des algues arrivant au raz de l’eau. C’est normalement ce type d’obstacle qui aurait dû être signalé par une bouée, ou lors du briefing.

A la fin du premier tour, je commençais à comprendre que l’organisation avait mal mesuré le tracé et que les trois tours dépasseraient 5KM. C’est embêtant car pendant tout le second tour je me suis demandé si les organisateurs allaient s’en rendre compte et nous sortir à la fin du second tour. Finalement c’est bien trois tours qu’il a fallu faire, avec au final un chrono de 1 heure 50 qui me laisse croire que nous avons plutôt nagés 6500 mètres que 5000.

Un chrono qui ne servira donc à rien puisque la distance est erronée, même si je suis néanmoins content d’avoir participé à cette course et d’avoir pu monter sur le podium.

A noter également, peu de temps après la course et pendant plusieurs jours ensuite, j’ai eu pas mal de démangeaisons sur la peau, à cause de piqures de puce d’eau.

Pour résumer il y avait pas mal de points qui mériteraient d’être améliorés pour les prochaines éditions :

  • La distance du parcours aurait dû être respectée
  • Pas de consigne pour les affaires
  • Pas de douches
  • Les bouées à contourner auraient dû être dans une couleur qui se détache davantage, jaune ou orange, mais pas noires.
  • Arrachage d’algues ou positionnement des bouées pour un passage là où les algues sont moins denses
  • Trois courses simultanées avec des bouées différentes à contourner selon les couleurs de bonnet
  • Des chronos étranges à l’arrivée, il aurait été sympa par exemple de passer sous l’arche à chaque tour pour avoir les temps intermédiaires par tour et ainsi s’assurer que tout le monde a bien fait le parcours complet

Un bon point néanmoins, l’organisation très précise des horaires de course de chacun a été respecté, il n’y a donc eu ni surprise ni attente, vu le nombre de participants et de courses différentes, cela a le mérite d’être salué. De plus le podium a été fait assez peu de temps après la course.

On peut se réjouir de cette diversification qui contribue à mettre en lumière la discipline d’eau libre, et en fasse la promotion auprès des triathlètes, et on peut espérer que d’autres organisateurs de triathlon proposent à l’avenir également des courses de natation. Il est dommage cependant que ce développement ne se fasse pas en concertation avec la Fédération Française de Natation, afin d’uniformiser les distances, les règlements, et les conditions d’accès par une double labellisation FFN/FFTri pour les courses d’eau libre.

L’une des étapes les plus difficiles de la coupe de France d’eau libre : le tour du Roc à la nage

L’épreuve d’eau libre du Tour du Roc fait partie de la coupe de France d’eau libre, elle consiste à contourner à la nage le rocher de Granville pour un parcours de 5 kilomètres.

Le Tour du Roc est mon épreuve préférée d’eau libre, tout d’abord c’est une compétition qui rassemble un nombre réduit de passionnés : 116 nageuses et nageurs au départ cette année. Ensuite c’est une course qui offre des conditions particulièrement difficiles dans un cadre magnifique.

Cette 55e édition est ma troisième participation. J’avais participé en 2013, ainsi qu’en 2012 (cette année-là le parcours avait été modifié et réduit à 3km pour des raisons de sécurité).

Niveau météo, cette année les conditions étaient optimales : coefficients de marée de 46 donc faible, un temps superbe, et une eau annoncée à plus de 20°C. Pour que les premiers arrivent à marée haute, le départ a lieu environ une heure avant la pleine mer. En effet dans la baie du Mont Saint-Michel les amplitudes de marée sont très importantes.

Le départ comme tous les ans est donné depuis le port. C’est un départ plongé, en ligne. Il faut ensuite contourner Le Loup, contourner la pointe du Roc, puis rester à gauche de la balise « la Fourchie » qui indique les rochers. C’est ensuite une longue ligne droite qui longe toute la haute ville, le casino et la plage du Plat Gousset, jusqu’au bateau La Granvillaise qui a mouillé l’ancre au large pour l’occasion quasiment au niveau du musée Dior. Dès le bateau contournée, direction la plage en contournant le plongeoir sur lequel ont été placés des drapeaux rouges.

Côté difficultés, cette année il y avait une quantité importante de méduses pendant 1/3 du parcours, entre le port et La Fourchie et à nouveau vers la fin. Malgré mes zig-zag pour les éviter, je me suis fait deux belles piqures au cou.

Mais la principale difficulté a été le repérage, comme lors de ma précédente participation : j’ai suivi au hasard les nageurs devant moi sans faire un tracé optimal (sauf à partir du bateau). Ces moments de doute à chercher les repères et à nager à allure moyenne m’ont fait perdre de précieuses minutes. On voit d’ailleurs sur les photos à quel point le peloton de nageurs est dispersé.

Photo souvenir lors de mon passage devant la Granvillaise, à moins d’un kilomètre de l’arrivée.

Et la dernière ligne droite direction la plage ! On distingue à peine le plongeoir avec les drapeaux rouges, dans l’axe des premiers nageurs.

Je suis un peu déçu du chrono, je termine 41e, avec un temps de 1h22.38. J’aurai aimé finir la course en moins d’1h20, mais cela me donne une excellente raison de revenir. Il faudra absolument la prochaine fois que je fasse un repérage plus précis de la course afin d’optimiser le parcours.

Un autre point qui a peut être joué aussi, c’est le dernier repas pris seulement 2h heures avant la course, pour un départ à 13h30 j’aurai mieux fait de ne pas déjeuner du tout. C’est pendant le début de la course que je sentais un manque de force. Peut-être aussi que mon échauffement à sec était insuffisant ? Heureusement passé le premier kilomètre j’ai retrouvé de bonnes sensations de nage.

En bonus j’ai participé à la course grand-public de la coupe de Normandie le lendemain

Etant déjà remis des émotions de la veille, je me suis inscrit à cette épreuve d’un kilomètre. J’ai été surpris qu’il y avait seulement 45 personnes pour y participer, d’autant que les inscriptions étaient possibles jusqu’à la dernière minute (j’avais le dossard 40…). Le départ cette fois était donné depuis la plage du Plat Gousset, il suffisait de contourner une bouée devant, puis une seconde au large avant de revenir en contournant le plongeoir.

Comparé à la veille, l’allure de la course était beaucoup plus rapide, c’était quasiment un sprint, toujours avec le soleil, et cette fois-ci sans les méduses ! Pour ma revanche de la veille je suis arrivé 7e en 9’46,86.

Dans l’ensemble malgré mon chrono je suis très content, la ville et le parcours de cette course sont superbes. Il y avait une très bonne organisation pour cette édition. J’espère que la tradition de cette course se perpétuera, je reviendrai avec plaisir participer à cette compétition lors d’une prochaine édition.

(Crédit photo n° 1, 2, 5, 6 et 7 Isab.photographe)

Récit de course, le défi de Monte Cristo 2018

Pour cette édition 2018, on a fêté le vingtième anniversaire du Défi de Monte Cristo. Pour ma part j’ai participé pour la première fois à cette course en 2009 sur le parcours du 2km, avec un temps de 35’26. Cela m’a tellement plus qu’un an plus tard j’étais inscrit pour l’épreuve de 5KM : mon premier défi de Monte Cristo ! J’avais bouclé l’épreuve de 2010 en 1’31, et l’année suivante 1’32.

Je m’y suis réinscrit deux ans plus tard au combiné mais ces deux courses de 2013 ont malheureusement été annulées pour cause de mistral.

Ce n’est que cette année que je me suis décidé à nouveau de participer ! Entre-temps le défi a pris de l’ampleur pour devenir le plus grand rassemblement de nage en eau libre au monde avec 4200 nageurs prévus sur trois jours de compétition.

Les nageurs inscrits le vendredi ont eu la malchance de voir leur course annulée à cause du mistral. Il est dommage qu’il n’y ait pas eu de plan B, par exemple de proposer aux nageurs malheureux de venir nager samedi ou dimanche, ou même de proposer un parcours bis. A la place l’organisation propose un remboursement ou une inscription automatique pour l’année prochaine.

Concernant l’organisation, celle-ci a été améliorée au niveau de la récupération des dossards car je n’ai eu aucune attente, sans-doute puisqu’il était possible de récupérer son dossard quelques jours avant. En revanche la mauvaise surprise a été au niveau de la rotation des bateaux qui a pris 45 minutes de prévu, repoussant le départ de la course à 10h15 au lieu de 9h30.

Comme beaucoup de participants j’en ai profité pour nager un peu en attendant. J’ai l’impression par ailleurs qu’il y a de plus en plus de nageurs en combinaison de triathlon, et que les nageurs en maillot de bain comme moi sont une espèce en voie de disparition !

Enfin lorsque le dernier bateau est en approche, les nageurs se mettent à l’eau. J’opte pour me placer en arrière de la bouée de gauche. Ayant discuté avec Jacques Tuset et @Doni avant la course, il semble qu’un léger mistral pendant la course déporte les nageurs c’est pourquoi le peloton de nageurs forme une sorte de couloir où certains nagent à gauche et d’autres à droite. Avec le sens du vent il est ainsi préférable de nager à gauche, et je resterai à gauche tout au long du parcours.

L’eau est annoncée à 17,5°C, mais la température passe du froid au tiède très fréquemment au fur et à mesure de la course. Mes camarades du club qui étaient tous en combi pensaient que j’allais avoir froid, c’est gentil de s’inquiéter mais la température n’a pas été un problème ! Il faut dire aussi que nous avons eu du soleil pendant presque toute la durée de la course. Les vagues ce jour-là n’étaient pas très puissantes et il y avait une bonne visibilité sous l’eau. Une fois dans la bande des 200m du bord il était possible de voir le fond et les poissons.

La course donc, 817 nageurs au départ du 5KM sans palmes. Le départ de la course étant donné une fois les nageurs dans l’eau, groupés derrières les bouées qui matérialisent le départ.

Le premier nageur à l’arrivée Paul Barascud termine l’épreuve en à peine 52’12’27, la première femme Celia Heurtaux arrive en 1’01’06.

Mes sensations pendant la course sont bonnes, je ressens néanmoins une légère faim, je n’ai en effet rien mangé depuis 6h, il faudra que je pense à prendre une collation sucrée la prochaine fois. En ayant opté pour nager à gauche du peloton j’étais relativement tranquille pendant la course. Il n’a pas été facile de s’orienter, encore une fois je me suis fié au peloton sauf bien entendu lorsque je voyais les bouées. J’avais oublié entre combien de bouées il fallait passer le long de la grande ligne droite, de fait c’est seulement en apercevant la dernière bouée de contournement que j’ai compris que l’arrivée n’était plus très loin ! Je vise la bouée et arrive pile dessus, puis je tourne et m’oriente dans l’axe de l’entonnoir d’arrivée – à ce moment-là le peloton  prend le mauvais axe et s’oriente trop à droite – un léger doute m’habite un instant mais je continue sur ma lancée, voyant que je suis bel et bien orienté. Cela me permet sans doute de gagner quelques places au classement, d’autant que je profite de la fin de course pour accélérer. L’arrivée par contre il n’y a pas de plaque, il faut toucher le plafond de l’arche avec le bras, cela n’est pas la manière habituelle de finir une course, heureusement il y a un bénévole à l’arrivée qui soulève le bras des nageurs pour les faire toucher le capteur de fin de course… néanmoins ce détail a sans doute une influence sur le classement.

Bref, je termine la course 108e en 1h 15min 52.52. Je suis super content car c’est mon meilleur temps sur 5km, toujours en maillot de bain J Une belle course donc, avec pour l’objectif pour la prochaine, d’essayer de faire encore un meilleur chrono !

La date de l’édition 2019 est déjà connue, elle aura lieu le we du 21, 22 et 23 juin.

(crédit photo : Lucas Gellato / Lisa Charpentier)

J-7 avant l’ouverture des inscriptions au défi de Monte Cristo 2018 !

C’est le moment d’enregistrer son message de rappel pour s’inscrire au défi de Monte Cristo cette année. L’ouverture des inscriptions se fera le 1er février à midi.

Est-il encore nécessaire de présenter le Monte Cristo ? Il s’agit de la course d’eau libre la plus importante en France. Elle se déroule tous les ans à Marseille, l’épreuve phare étant la traversée depuis l’île d’If jusqu’à la plage du Prado, soit 5 kilomètres.

C’est par bateau que les participants rejoindront l’île qui servait autrefois de prison, et qu’Alexandre Dumas a rendu célèbre dans son roman Le Comte de Monte-Cristo. Comme le héros du livre, Edmond Dantès, ceux-ci rejoindrons le continent à la nage, les plus rapides mettront moins d’une heure.

Véritable défi, la natation en eau-libre est une discipline d’endurance, dans laquelle il faut savoir gérer son effort et son orientation. Chacun aura son objectif, le plus modeste étant de réussir à terminer la course, ou plus ambitieux de viser un certain chrono ou même un classement !

Cette année il y aura deux courses de 5km sans palmes le vendredi et le dimanche, et une course avec palmes le samedi.

Seules les courses de 5km font la traversée depuis le Château d’If, mais il y a aussi des épreuves plus courtes de 1km et 2,5km qui consisteront à partir de la plage et d’effectuer un parcours en contournant des bouées et revenir. En tout c’est près de 4,000 nageurs qui sont attendus sur les trois jours !

Cette année la course célèbrera son vingtième anniversaire. A cette occasion une scène de concert sera mise en place dans le village du défi pour des soirées festives pendant le week-end.

Les habitués du Monte Cristo le savent bien, l’ouverture des inscriptions provoque une véritable frénésie, pouvant aller jusqu’à saturer le site d’inscription. La course aux inscriptions commence cette année le 1er février à 12h00. L’an dernier, toutes les places du 5km étaient vendues en moins d’une heure.

Open EDF de natation les 6 et 7 juillet

Voila quelques photos prises à l’open edf de natation du 6 au 7 juillet à la croix catelan. Dernière compétition avant les JO, elle a permis aux nageurs et nageuses de se tester. Beaucoup de français: Yannick Agnel, Frédéric Bousquet, Camille Lacourt, Florent Manaudou, Hugues Dubosq, Alain Bernard, Laure Manaudou, Camille Muffat et beaucoup d’autres mais aussi les handisports. Beaucoup de pays du monde représentés!