L’éco-sportif Noam Yaron a nagé 100km en méditerranée pour sensibiliser à la protection de l’environnement

Le jeune suisse de 27 ans s’est lancé un défi exceptionnel : traverser la Méditerranée sur près de 180 km à la nage, reliant Calvi à Monaco, en combinaison et sans sortir de l’eau.

Vendredi dernier, à 8h du matin, l’éco-nageur a ainsi démarré son défi depuis Calvi pour sensibiliser à la préservation des eaux et de la biodiversité dans le Sanctuaire Pelagos. Le défi doit durer 3 jours et 3 nuits, 180 km à la nage pour un potentiel record du monde de la plus longue nage en combinaison, avec une arrivée prévue à Monaco.

Dès le premier jour, après 32km à la nage, le nageur et son équipe ont du faire face à plusieurs difficultés, notamment la rencontre avec des méduses, des conditions météo moins favorables que prévues, et des douleurs à l’épaule gauche à cause des vagues venant de côté, obligeant le nageur à adapter sa nage.

A la fin de la seconde journée, et 62km parcourus, le nageur se voit contraint de réévaluer ses prévisions d’arrivée à Monaco. Compte tenu des conditions changeantes et des problèmes rencontrés, le nageur et son équipe se sont interrogés sur la faisabilité de continuer. Il a été décidé de poursuivre, avec pour objectif d’arriver au plus tard mardi car les conditions météorologiques deviendront trop critiques ensuite.

Après 48h à nager en continu, le nageur a accompli la distance exceptionnelle de près de 100 km. Compte tenu des difficultés rencontrées, son équipe et des experts lui ont recommandé d’interrompre cette tentative.

Je suis resté 48 heures à nager en continu sans dormir et en évitant les méduses, mais cette fois-ci, c’est la mer qui a gagné. Je ne pouvais pas aller contre les courants, c’est elle la plus forte !

Je m’étais fixé cet objectif d’établir ce record du monde de la plus longue nage en combinaison en traversant la Méditerranée de Calvi à Monaco. Après 48h, donc 2 jours et 2 nuits sans sortir de l’eau, j’ai atteint la barre des 100km.

Mais là, tout se dégrade : des courants et des vents contraires imprévus font leur entrée en piste… rendant ma progression et celle des bateaux suiveurs de plus en plus difficile. Malgré ma volonté, et le fait que physiquement et mentalement j’étais prêt à continuer, j’ai dû me plier à l’évidence et aux recommandations de mon équipe : pour faire face à de tels courants, il aurait fallu nager potentiellement encore plusieurs jours, et nuits, ce qui aurait rendu ce défi physiologiquement impossible aux vues de l’absence de sommeil prolongée. La mer a donc gagné !

Mais la Méditerranée m’a aussi réservé de nombreuses surprises. J’ai été escorté par des baleines, des dauphins, des tortues, des poisson lune et même des raies Diables de Mer, une espèce en voie d’extinction selon la Liste Rouge de notre partnenaire l’UICN. Et évidemment j’ai essayé d’éviter les fameuses méduses qui ont surgi à la tombée la nuit par milliers attachées les unes aux autres.

Le plus fou, c’est que je n’ai jamais été aussi motivé qu’aujourd’hui de relever ce défi pour la Nature et comptez sur moi donc pour revenir l’année prochaine et battre officiellement ce record du monde en faveur de la Nature.

La cause que l’on défend mérite que l’on fasse preuve de détermination et je me sens toujours près physiquement et mentalement, et le défi est à la hauteur des enjeux environnementaux que l’on défend. Alors je donnerai tout et ne lâcherai rien pour la Méditerranée et la biodiversité qu’elle abrite.

Merci à mon équipe, mes sponsors, mes partenaires, mes supporters et à tous ceux qui ont permis à cette aventure d’avoir lieu. Merci à vous, derrière vos écrans, pour tous vos encouragements que mon équipe m’a partagé quand j’étais dans l’eau, ce qui m’a donné énormément de force !

Noam Yaron

Crédits photos: Noam Yaron Production x Nightcall Studio.

Nager dans la Seine, le samedi 14 septembre avec l’EDF Aqua Challenge

Les amateurs de nage en eau libre connaissent bien le circuit eau-libre organisé par la Fédération Française de Natation. Les WE d’été des courses de nage sont organisées aux quatre coins de la France, ce qui permet de découvrir des conditions de nage très différentes.

Paris faisait déjà partie de ce circuit, et l’épreuve labellisé EDF Aqua Challenge, se déroulait jusqu’à présent dans le canal de l’Ourcq. Après l’assainissement de la Seine, et l’organisation des épreuves de triathlon et de natation marathon en eau libre dans le fleuve, celui-ci peut enfin accueillir des épreuves grand public !

Le format proposé cette année est une course avec plusieurs options de distance allant de 1250m à 5km, celle-ci se tiendra dans le Bras de Grenelle, dans la Seine et en plein cœur du 15e arrondissement de Paris.

  • 8h00 : départ du 5km
  • 9h30 : départ du 2500m
  • 10h00 : départ du 1250m

Pas d’épreuve de 10km cette année. Le parcours n’est pas encore communiqué mais il s’agira très probablement de boucles de 1,25km à parcourir dans le bras du fleuve, avec des bonnets de couleur différentes pour distinguer les participants des différentes courses, sachant que les plus rapides de chaque course auront terminé avant le démarrage de la course suivante. Ceci permet surtout aux nageurs moins rapides d’avoir le temps de terminer leur course à leur rythme, sans la barrière horaire qui est parfois mise en place sur ce type d’événement.

Environ 750m entre les deux ponts du bras Grenelle, ce qui permet de réaliser une boucle de 1,25km autour d’une ou plusieurs bouées

Pour celles et ceux qui ont toujours rêvé de nager dans la Seine, c’est donc une occasion à saisir ! Avec, espérons-le, le développement d’autres courses d’eau libre grand public à l’avenir en plein Paris.

Une journée historique pour le triathlon français au JO !

Ce mercredi, la triathlète française Cassandre Beaugrand a remporté la médaille d’or en triathlon, suivie deux heures plus tard par Léo Bergère. Ce sont les premières médailles individuelles pour le triathlon français depuis l’introduction de la discipline aux Jeux olympiques de Sydney en 2000.

Après un premier report de l’épreuve qui devait se tenir mardi, à cause d’analyses de l’eau de la Seine révélant une qualité insuffisante, ce n’est que cette nuit, quelques heures avant le départ, que nous avons eu la confirmation de la course.

Beaugrand (crédit photo de Michael Steele/Getty Images), numéro un mondiale, de la Team Oakley athletes, a fait la gloire de la France en remportant la toute première médaille d’or du pays au triathlon olympique et sa deuxième médaille olympique, en parcourant 1,5 km de natation dans la Seine, suivi de 40 km de vélo et de 10 km de course à pied en un temps record de 1:54:55. Cette victoire est le couronnement de sa carrière dominante, marquée par 13 victoires en relais mixtes par équipes et quatre titres mondiaux consécutifs en relais mixtes.

Ce triathlon nous a offert de magnifiques images de Paris, et aussi deux superbes courses que nos français ont géré avec brio. Surtout c’est un pari réussi pour la maire de Paris Anne Hidalgo qui a réussi à rendre baignable la Seine. On pourra répondre, lorsque l’on évoquera la qualité de l’eau du fleuve, qu’elle a été le théâtre de deux médailles olympiques pour le triathlon tricolore !

Une ultime épreuve de triathlon, le relais mixte s’élancera lundi prochain, dont la composition sera révélée demain, avec on l’espère le plus beau métal au finish.

Léon Marchand, grand espoir de médaille pour la natation tricolore !

Est-il encore nécessaire de présenter Léon Marchand ? Le nageur prodige de 22 ans licencié du club toulousain les Dauphins du TOEC, s’entraîne depuis 2021 aux Etats-Unis avec Bob Bowman, qui n’est pas moins que l’entraîneur du sportif le plus titré de l’histoire olympique, Michael Phelps !

Léon Marchand était présent la semaine dernière aux championnats de France de natation qui se sont déroulés à la piscine de l’Odyssée à Chartres. Cette compétition était d’une importance capitale pour la natation tricolore, puisque c’est exclusivement lors de celle-ci qu’il était possible de décrocher sa qualification pour les jeux de Paris. Léon Marchand engagé sur 4 épreuves a fait un sans-faute, en nageant sous les minimas olympiques, il est donc qualifié pour le 400m 4 nages, 200m papillon, 200m brasse, et 200m 4 nages, et champion de France pour ces quatre courses.

Le spécialiste du 400m 4 nages, s’était déjà hissé en finale des derniers jeux à Tokyo il y a trois ans en 4min11, à moins de deux secondes de la première place, lui permettant d’arriver 6è. L’année suivante aux championnats du monde de Budapest remporte un titre en 4m04.28, il n’est plus qu’à un cheveu du record mondial Michael Phelps en 4m03.84 établit lors des jeux de Pékin en 2008 mais détenu et amélioré à de maintes reprises par la balle de Baltimore depuis 2002 alors que Léon Marchand n’a que quelques mois ! C’est aux championnats du monde de Fukuoka en 2023 que Léon Marchand signe un 4m02.50 et détrône le tout dernier record de Phelps : l’image du podium où l’ancien nageur est venu le féliciter était magnifique et restera dans les archives.

Léon Marchand, l’étoffe d’un héros aux éditions Marabout, un livre pour mieux connaître l’univers du nageur. Acheter le livre sur Amazon.

Avec un parcours sans faute jusque-là, il ne manque à Léon Marchand que l’or olympique, forcément on lui souhaite, et on y croit ! Ce sera l’un des athlètes qui faudra incontestablement suivre aux jeux de Paris, à la fois dans ses nages de spécialité, et peut-être sur des relais.

Documentaire : Comment les français ont appris à nager

Un documentaire qui retrace toute l’histoire de l’émergence des piscines en France. Face à de mauvais résultats en natation aux JO de 1964 et 1969, et à de nombreuses noyades, le gouvernement a mis en place l’opération « 1000 piscines ». C’est ainsi que le territoire a été maillé en piscines, et ont vu l’apparition des piscines Tournesol. Ces piscines préfabriquées, ressemblant à des soucoupes volantes, et dont le toit peut s’ouvrir pour faire entrer le soleil aux beaux jours.

Piscine municipale de type tournesol. Photo de la piscine Jean Taris à Villeparisis

Un véritable succès qui a permis à toute une génération d’athlètes de briller, mais qui à présent décline avec la moité des bassins construits avant 1977 qui ont fermés. L’apprentissage de la natation en baisse et la noyade est désormais la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Le film pose crûment la question : Les français savent-il encore nager ?

Ce film a pour ambition de remettre au cœur du débat public et politique la nécessité de l’apprentissage de la nage, et donc de la création ou de la rénovation des moyens d’apprentissages. Ecrit par Emilie Dumarest et réalisé par Anne-Cécile Genre, ce film est soutenu par la Fédération Française de Natation et a l’ambition de redonner aux Français l’envie et les moyens d’apprendre à nager.

Diffusé sur la chaîne Public Sénat qui fera suivre la diffusion d’un débat en plateau afin de faire remonter la question de l’apprentissage de la natation auprès des décideurs politiques, et sera diffusé également sur les différentes antennes régionales de France 3, et également en replay sur France.tv jusqu’au 24 juin 2024.

Le nageur Théo Curin, premier athlète handisport à entrer à Grévin

C’est une première en France pour un athlète handisport : le nageur Théo Curin a désormais son personnage au musée Grévin, vêtu d’un maillot de bain et présenté sur le parcours aux côtés d’autres grands sportifs tels que Camille Lacourt, Antoine Griezmann, Tony Parker, Teddy Riner ou encore Clarisse Agbegnnou.

Théo a un palmarès sportif impressionnant, il a participé aux JO 2016, et a remporté deux médailles d’argent aux Championnats du Monde de natation de Mexico en 2017, ainsi qu’une médaille de bronze à Londres deux ans plus tard. Ce sont surtout ses défis extrêmes qui ont contribué à le faire connaître du grand public, notamment en 2021 lorsqu’il a traversé à la nage le lac Titicaca, ou encore lorsqu’il boucle en 2022 les 57 km du marathon aquatique entre Santa Fe et Coronda en Argentine.

L’Académie Grévin a été séduite par sa carrière sportive, ses nombreux défis de l’extrême et son impressionnant parcours hors de l’eau, à seulement 23 ans. Théo Curin incarne la joie de vivre et la détermination. Il est la preuve qu’un handicap n’est pas un frein aux rêves.

Cette création signée Stéphane Barret a nécessité six mois de travail des équipes de création pour réaliser ce nouveau personnage, à l’aide de photos, vidéos, captures d’images 3D, mesures, moulage, maquillage, cheveux.

Crédit photo : Virginie Ribaut

Record du 50m NL : les organisateurs des Enhanced Games promettent 1 million de dollar et aucun contrôle anti-dopage

La couleur est donnée d’entrée de jeu sur le site des Enhanced Games. Ils affirment que 44% des athlètes utilisent déjà des substances dopantes pour améliorer leurs performances, et qu’ils se positionnent comme les jeux olympiques du futur, en célébrant les avancées scientifiques.

Ces jeux organisés par des personnes privées et des investisseurs n’a pas encore de date ni de lieu de compétition. On connait néanmoins les catégories de sport qui devraient y être disputées : l’athlétisme, les sports aquatiques et notamment la natation, la gymnastique, et les sports de force et de combat.

Dans la catégorie natation, ils promettent 1 million de dollar pour battre le record du 50m NL actuellement détenu par Cesar Cielo en 20.91 secondes depuis 2009, et qui a été établi avec une combinaison qui depuis a été interdite. Le nageur australien de 32 ans, aujourd’hui retraité des bassins, James Magnussen qui a été par deux fois champion du monde du 100 m libre en 2011 et 2013 envisage de participer pour tenter de faire tomber ce record et empocher le prix. Dans une interview dans le journal The Australian, il indique que si quelqu’un lui avait demandé de faire ça pendant ma carrière de nageur, il aurait bien entendu refusé, mais qu’un prix de 1,6 million de dollars australiens est difficile à ignorer.

Son record personnel est de 21.52s, il indique être prêt à participer à condition d’être entouré de bons médecins, et d’un bon soutien médical.

Une vingt-cinquième édition réussie pour le défi de Monte Cristo

Les conditions optimales étaient réunies ce we pour le défi de Monte Cristo, cette course en mer au large de Marseille, dont l’objectif est de nager sur la trace du personnage Edmond Dantes, en s’évadant du chateau d’If à la nage. Plusieurs parcours, étaient proposés, la traversée de 5KM et même une version rallongée de 6KM, en plus des parcours découverte qui eux s’élancent pour une ou plusieurs boucles depuis la plage.

Le saviez-vous ? Le défi de Monte Cristo est le plus grand rassemblement de natation en eau libre en Europe !

Connue pour subir souvent des annulations parfois à la dernière minute à cause de conditions météo défavorables, le défi s’étend à présent sur 3 jours du vendredi au dimanche. La précédente édition avait été marquée par la présence de méduses et de très nombreux nageurs sévèrement piqués parfois contraints à l’abandon. Cette année, ni méduses ni mistral, les amateurs d’eau libre ont pu faire le parcours dans des conditions optimales ! C’est ainsi pas moins de 7000 nageurs en tout sur l’ensemble des courses qui ont pu participer, à la fois sur de la nage ou de la nage avec palme.

Le point marquant de cette édition est l’omniprésence du néoprène parmi les nageurs, et pas seulement sur la traversée mais aussi sur les petites courses. En ne distinguant pas dans les classements les nageurs avec ou sans combinaison, cela incite encore davantage à en porter, ce qui désavantage les puristes en maillot de bain, de plus en plus rares.

Crédit photos : Bruno BARBIER (NORTH)

La course du Monte Criso fait partie du circuit EDF Aqua Challenge, et de la coupe de France FFN d’eau libre. Pour beaucoup de nageurs, la réalisation de cette course constitue un défi et un objectif : bravo à toutes celles et ceux qui ont réussi leur traversée !

Incroyable découverte : un enfant capable de respirer sous l’eau !

Alors qu’il échappe à la vigilance de ses parents, un petit garçon de 4 ans chute dans la piscine de la maison où sa famille passe les vacances, et dans laquelle les propriétaires n’avaient pas pris la peine d’installer un système de barrière. Ses parents ne s’inquiètent de sa disparition que plusieurs minutes plus tard et le découvrent avec effroi au fond de la piscine ! Ils le sortent aussitôt de l’eau et sont immédiatement soulagés de voir qu’il est en pleine santé.

Choqués par cette mésaventure, ils se rendent chez le médecin pour faire examiner l’enfant qui ne présente aucune anomalie. Au sentiment d’être rassurés s’ajoute à présent une interrogation : comment le petit garçon a t’il pu rester plusieurs minutes immergé sans se noyer ? Ils ont d’abord pensé que le petit garçon avait simplement trouvé un moyen de retenir sa respiration.

Quelques jours plus tard alors qu’ils ne pensent déjà plus à cet incident, la maison est cambriolée. La caméra de surveillance qui filme l’entrée de la maison permet aussi de voir la piscine, et en visionnant les images de leur séjour, ils tombent sur le moment où l’enfant tombe dans l’eau. Mais surtout ils constatent avec étonnement que celui-ci était resté plus de 15 minutes sous l’eau, alors que le record mondial d’apnée est de 11 minutes 35.

Quelque chose cloche. Ils retournent voir le médecin pour leur faire part de cette découverte étonnante, et décident de procéder à des analyses. Rien d’anormal n’est trouvé, mais on décide alors de faire des tests plus poussés et de procéder à une analyse d’ADN du jeune garçon. C’est là que l’on découvre que celui-ci a une mutation génétique rare dans le gène CFTR, responsable de la régulation du transport de l’eau et des ions dans les cellules. Cette mutation unique avait conduit à la production d’une protéine qui permettait au petit garçon de respirer sous l’eau en échangeant l’oxygène de l’eau contre le dioxyde de carbone.

Cette mutation était incroyablement rare et encore jamais observée chez un être humain, mais n’est pas sans précédent dans le monde animal. En effet, certains poissons, comme les gobies à œil rouge appelés aussi poissons d’avril, ont développé une mutation similaire qui leur permet au printemps et plus précisément au mois d’avril de respirer de l’air dans des environnements aquatiques à faible teneur en oxygène.

Le garçon qui jusqu’à présent avait peur de l’eau adorait à présent se baigner, et s’immerger de longues minutes, s’amusant à défier ses parents de rester aussi longtemps que lui sous l’eau. Cette découverte incroyable ouvre la voie pour peut-être un jour être capable de développer des facultés de respiration sous l’eau ou dans des environnements pauvres en oxygène.

Image d’illustration. Crédit photo : Kindel Media / Pexels.com

Lecture du livre Paris à la nage

Paris à la nage n’est pas un livre comme les autres, il s’agit d’un livre qui répertorie toutes les piscines parisiennes. Colombe Schneck et sa sœur Marine ont en effet essayé les 42 piscines de la capitale (plus quelques-unes en proche couronne en bonus) et ont conçu un guide des piscines permettant au nageur de se plonger dans les spécificités de chaque quartier et de chacun des bassins parisiens.

A force d’entendre parler de ce livre, dans la presse, à la radio, j’ai fini par me le procurer pour me faire ma propre idée. Il faut dire que le concept de visiter chaque piscine pour en faire un commentaire me rappelle le projet initial de nageurs.com qui consistait, ni plus ni moins à cela, en version 2.0 sur internet. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai lu le livre, et aussi avec mon habitude de nageur parisien.

Avec les autrices je partage l’avis que le nageur parisien est forcément mobile, car entre les différents aléas d’ouverture et les contraintes personnelles, pour nager régulièrement il faut savoir jongler et connaître sur le bout des doigts les piscines aux alentour. Le livre permet d’avoir les caractéristiques principales des piscines comme la dimension des bassins, le type de vestiaire, ou le fait qu’elle dispose ou non d’un solarium. De mon point de vue il manque dans le livre le côté ambiance de chaque piscine, certaines étant plus saturées que d’autres, avec parfois de l’agressivité entre les usagers, des activités ou des clubs qui prennent des lignes d’eau en heure de pointe. Il est en effet stupéfiant en tant qu’usager de constater des comportements très différents de nageurs selon les piscines, avec parfois de la bienveillance et du respect et parfois de l’animosité et la volonté d’en découdre. C’est la raison pour laquelle certaines piscines ont un voire plusieurs vigiles à l’entrée, et plutôt des gros bras. Tout comme le fléau des vols que le livre n’évoque pas, car il y a des piscines où le risque est plus élevé que d’autre. Chaque piscine, à des différents horaires peut aussi offrir une expérience totalement différente : un matin d’automne à 7h ou en plein mois d’aout ce n’est pas la même ambiance.

Le livre consacre ainsi pour chaque piscine quelques anecdotes des autrices, et aussi le cas échéant sur l’historique de tel ou tel lieu permettant d’en savoir plus sur l’année de construction ou l’histoire singulière d’une piscine, ou du personnage portant son nom.

Rédigé comme un guide de voyage, quelques bonnes adresses pour se restaurer sont précisées à chaque fois, et il y a des jolies illustrations des bassins très réussies et dans lesquelles on reconnait bien les particularités de chaque établissement (l’architecture du bâtiment ou du quartier, la disposition du bassin, la vue vers l’extérieur, la présence de fresques ou de mobilier, etc). Il est intéressant d’y lire ce qui concerne les piscines où l’on a l’habitude d’aller, pour en apprendre plus sur le lieu, ou confronter son propre avis. Le livre fait un (petit) clin d’œil à nageurs.com à travers un commentaire de séance de Figolu75 à Bertrand Dauvin.

Lire les 311 pages du livre présente un aspect un peu rébarbatif, et les « bonnes adresses » de restaurants dans des quartiers où je ne vais quasiment jamais m’importe peu. Il aurait été plus amusant de faire un livre en format roman en adoptant un ordre chronologique plutôt que géographique, en retirant les informations pratiques et en rentrant davantage sur l’ambiance qui émane de chaque piscine, en réalisant un vrai carnet de séance où l’on parle de petites anecdotes sans importance mais qui permettent de se faire malgré tout un avis par procuration sur l’ambiance de telle ou telle piscine.

Paris à la nage, 311 pages, 18,90 euros sur Amazon.