C’est une première en France pour un athlète handisport : le nageur Théo Curin a désormais son personnage au musée Grévin, vêtu d’un maillot de bain et présenté sur le parcours aux côtés d’autres grands sportifs tels que Camille Lacourt, Antoine Griezmann, Tony Parker, Teddy Riner ou encore Clarisse Agbegnnou.
Théo a un palmarès sportif impressionnant, il a participé aux JO 2016, et a remporté deux médailles d’argent aux Championnats du Monde de natation de Mexico en 2017, ainsi qu’une médaille de bronze à Londres deux ans plus tard. Ce sont surtout ses défis extrêmes qui ont contribué à le faire connaître du grand public, notamment en 2021 lorsqu’il a traversé à la nage le lac Titicaca, ou encore lorsqu’il boucle en 2022 les 57 km du marathon aquatique entre Santa Fe et Coronda en Argentine.
L’Académie Grévin a été séduite par sa carrière sportive, ses nombreux défis de l’extrême et son impressionnant parcours hors de l’eau, à seulement 23 ans. Théo Curin incarne la joie de vivre et la détermination. Il est la preuve qu’un handicap n’est pas un frein aux rêves.
Cette création signée Stéphane Barret a nécessité six mois de travail des équipes de création pour réaliser ce nouveau personnage, à l’aide de photos, vidéos, captures d’images 3D, mesures, moulage, maquillage, cheveux.
La couleur est donnée d’entrée de jeu sur le site des Enhanced Games. Ils affirment que 44% des athlètes utilisent déjà des substances dopantes pour améliorer leurs performances, et qu’ils se positionnent comme les jeux olympiques du futur, en célébrant les avancées scientifiques.
Ces jeux organisés par des personnes privées et des investisseurs n’a pas encore de date ni de lieu de compétition. On connait néanmoins les catégories de sport qui devraient y être disputées : l’athlétisme, les sports aquatiques et notamment la natation, la gymnastique, et les sports de force et de combat.
Dans la catégorie natation, ils promettent 1 million de dollar pour battre le record du 50m NL actuellement détenu par Cesar Cielo en 20.91 secondes depuis 2009, et qui a été établi avec une combinaison qui depuis a été interdite. Le nageur australien de 32 ans, aujourd’hui retraité des bassins, James Magnussen qui a été par deux fois champion du monde du 100 m libre en 2011 et 2013 envisage de participer pour tenter de faire tomber ce record et empocher le prix. Dans une interview dans le journal The Australian, il indique que si quelqu’un lui avait demandé de faire ça pendant ma carrière de nageur, il aurait bien entendu refusé, mais qu’un prix de 1,6 million de dollars australiens est difficile à ignorer.
Son record personnel est de 21.52s, il indique être prêt à participer à condition d’être entouré de bons médecins, et d’un bon soutien médical.
Les conditions optimales étaient réunies ce we pour le défi de Monte Cristo, cette course en mer au large de Marseille, dont l’objectif est de nager sur la trace du personnage Edmond Dantes, en s’évadant du chateau d’If à la nage. Plusieurs parcours, étaient proposés, la traversée de 5KM et même une version rallongée de 6KM, en plus des parcours découverte qui eux s’élancent pour une ou plusieurs boucles depuis la plage.
Le saviez-vous ? Le défi de Monte Cristo est le plus grand rassemblement de natation en eau libre en Europe !
Connue pour subir souvent des annulations parfois à la dernière minute à cause de conditions météo défavorables, le défi s’étend à présent sur 3 jours du vendredi au dimanche. La précédente édition avait été marquée par la présence de méduses et de très nombreux nageurs sévèrement piqués parfois contraints à l’abandon. Cette année, ni méduses ni mistral, les amateurs d’eau libre ont pu faire le parcours dans des conditions optimales ! C’est ainsi pas moins de 7000 nageurs en tout sur l’ensemble des courses qui ont pu participer, à la fois sur de la nage ou de la nage avec palme.
Le point marquant de cette édition est l’omniprésence du néoprène parmi les nageurs, et pas seulement sur la traversée mais aussi sur les petites courses. En ne distinguant pas dans les classements les nageurs avec ou sans combinaison, cela incite encore davantage à en porter, ce qui désavantage les puristes en maillot de bain, de plus en plus rares.
Crédit photos : Bruno BARBIER (NORTH)
La course du Monte Criso fait partie du circuit EDF Aqua Challenge, et de la coupe de France FFN d’eau libre. Pour beaucoup de nageurs, la réalisation de cette course constitue un défi et un objectif : bravo à toutes celles et ceux qui ont réussi leur traversée !
Alors qu’il échappe à la vigilance de ses parents, un petit garçon de 4 ans chute dans la piscine de la maison où sa famille passe les vacances, et dans laquelle les propriétaires n’avaient pas pris la peine d’installer un système de barrière. Ses parents ne s’inquiètent de sa disparition que plusieurs minutes plus tard et le découvrent avec effroi au fond de la piscine ! Ils le sortent aussitôt de l’eau et sont immédiatement soulagés de voir qu’il est en pleine santé.
Choqués par cette mésaventure, ils se rendent chez le médecin pour faire examiner l’enfant qui ne présente aucune anomalie. Au sentiment d’être rassurés s’ajoute à présent une interrogation : comment le petit garçon a t’il pu rester plusieurs minutes immergé sans se noyer ? Ils ont d’abord pensé que le petit garçon avait simplement trouvé un moyen de retenir sa respiration.
Quelques jours plus tard alors qu’ils ne pensent déjà plus à cet incident, la maison est cambriolée. La caméra de surveillance qui filme l’entrée de la maison permet aussi de voir la piscine, et en visionnant les images de leur séjour, ils tombent sur le moment où l’enfant tombe dans l’eau. Mais surtout ils constatent avec étonnement que celui-ci était resté plus de 15 minutes sous l’eau, alors que le record mondial d’apnée est de 11 minutes 35.
Quelque chose cloche. Ils retournent voir le médecin pour leur faire part de cette découverte étonnante, et décident de procéder à des analyses. Rien d’anormal n’est trouvé, mais on décide alors de faire des tests plus poussés et de procéder à une analyse d’ADN du jeune garçon. C’est là que l’on découvre que celui-ci a une mutation génétique rare dans le gène CFTR, responsable de la régulation du transport de l’eau et des ions dans les cellules. Cette mutation unique avait conduit à la production d’une protéine qui permettait au petit garçon de respirer sous l’eau en échangeant l’oxygène de l’eau contre le dioxyde de carbone.
Cette mutation était incroyablement rare et encore jamais observée chez un être humain, mais n’est pas sans précédent dans le monde animal. En effet, certains poissons, comme les gobies à œil rouge appelés aussi poissons d’avril, ont développé une mutation similaire qui leur permet au printemps et plus précisément au mois d’avril de respirer de l’air dans des environnements aquatiques à faible teneur en oxygène.
Le garçon qui jusqu’à présent avait peur de l’eau adorait à présent se baigner, et s’immerger de longues minutes, s’amusant à défier ses parents de rester aussi longtemps que lui sous l’eau. Cette découverte incroyable ouvre la voie pour peut-être un jour être capable de développer des facultés de respiration sous l’eau ou dans des environnements pauvres en oxygène.
Image d’illustration. Crédit photo : Kindel Media / Pexels.com
Paris à la nage n’est pas un livre comme les autres, il s’agit d’un livre qui répertorie toutes les piscines parisiennes. Colombe Schneck et sa sœur Marine ont en effet essayé les 42 piscines de la capitale (plus quelques-unes en proche couronne en bonus) et ont conçu un guide des piscines permettant au nageur de se plonger dans les spécificités de chaque quartier et de chacun des bassins parisiens.
A force d’entendre parler de ce livre, dans la presse, à la radio, j’ai fini par me le procurer pour me faire ma propre idée. Il faut dire que le concept de visiter chaque piscine pour en faire un commentaire me rappelle le projet initial de nageurs.com qui consistait, ni plus ni moins à cela, en version 2.0 sur internet. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai lu le livre, et aussi avec mon habitude de nageur parisien.
Avec les autrices je partage l’avis que le nageur parisien est forcément mobile, car entre les différents aléas d’ouverture et les contraintes personnelles, pour nager régulièrement il faut savoir jongler et connaître sur le bout des doigts les piscines aux alentour. Le livre permet d’avoir les caractéristiques principales des piscines comme la dimension des bassins, le type de vestiaire, ou le fait qu’elle dispose ou non d’un solarium. De mon point de vue il manque dans le livre le côté ambiance de chaque piscine, certaines étant plus saturées que d’autres, avec parfois de l’agressivité entre les usagers, des activités ou des clubs qui prennent des lignes d’eau en heure de pointe. Il est en effet stupéfiant en tant qu’usager de constater des comportements très différents de nageurs selon les piscines, avec parfois de la bienveillance et du respect et parfois de l’animosité et la volonté d’en découdre. C’est la raison pour laquelle certaines piscines ont un voire plusieurs vigiles à l’entrée, et plutôt des gros bras. Tout comme le fléau des vols que le livre n’évoque pas, car il y a des piscines où le risque est plus élevé que d’autre. Chaque piscine, à des différents horaires peut aussi offrir une expérience totalement différente : un matin d’automne à 7h ou en plein mois d’aout ce n’est pas la même ambiance.
Le livre consacre ainsi pour chaque piscine quelques anecdotes des autrices, et aussi le cas échéant sur l’historique de tel ou tel lieu permettant d’en savoir plus sur l’année de construction ou l’histoire singulière d’une piscine, ou du personnage portant son nom.
Rédigé comme un guide de voyage, quelques bonnes adresses pour se restaurer sont précisées à chaque fois, et il y a des jolies illustrations des bassins très réussies et dans lesquelles on reconnait bien les particularités de chaque établissement (l’architecture du bâtiment ou du quartier, la disposition du bassin, la vue vers l’extérieur, la présence de fresques ou de mobilier, etc). Il est intéressant d’y lire ce qui concerne les piscines où l’on a l’habitude d’aller, pour en apprendre plus sur le lieu, ou confronter son propre avis. Le livre fait un (petit) clin d’œil à nageurs.com à travers un commentaire de séance de Figolu75 à Bertrand Dauvin.
Lire les 311 pages du livre présente un aspect un peu rébarbatif, et les « bonnes adresses » de restaurants dans des quartiers où je ne vais quasiment jamais m’importe peu. Il aurait été plus amusant de faire un livre en format roman en adoptant un ordre chronologique plutôt que géographique, en retirant les informations pratiques et en rentrant davantage sur l’ambiance qui émane de chaque piscine, en réalisant un vrai carnet de séance où l’on parle de petites anecdotes sans importance mais qui permettent de se faire malgré tout un avis par procuration sur l’ambiance de telle ou telle piscine.
Paris à la nage, 311 pages, 18,90 euros sur Amazon.
Découvrant avec stupeur en ce début septembre, que la piscine Alfred Sevestre à Issy les Moulineaux avait été fermée cet été en pleine caniculepour des raisons de coût d’électricité m’a vraiment frappé. Cela renvoie douloureusement aux activités que certains ont choisi de classer non-essentielles il y a peu de temps, celles qui ont été les dernières à ré-ouvrir lors du premier déconfinement, et les premières que l’on sacrifie en cas d’imprévu. Combler un déficit de budget municipal en fermant un équipement utilisé pour les loisirs des habitants, l’apprentissage de la natation aux scolaire, et la pratique sportive est clairement un échec, et presque une honte, davantage encore dans une France qui se prépare aux JO 2024…
En tant que nageur régulier, je connaissais les piscines fermées pour la vidange annuelle, les fermetures pour travaux plus ou moins longs ou encore les fermetures pour grèves des uns ou des autres. Tout cela étant bien intégré dans mes habitudes de nageur citadin devant jongler entre plusieurs piscines. Mais là c’est un phénomène totalement nouveau et inquiétant.
Cela pourrait être une anecdote, statistiquement sur près de 3,000 piscines en France il se passe chaque jour certainement des choses stupéfiantes (rien qu’à voir le débat surréaliste à Grenoble sur le burkini), mais cette fois ce problème pourrait avoir davantage de conséquences. Tout d’abord on parle d’Issy les Moulineaux, donc une commune plutôt aisée de l’ouest parisien. Ensuite, et encore plus inquiétant, ce n’est pas un phénomène isolé. Le journal Ouest France rapporte en effet que l’Hippocampe de Granville géré par Vert-Marine est fermé pour une durée indéterminée depuis ce dimanche 4 septembre à cause de la hausse du prix de l’énergie. Le même concessionnaire invoque la même raison à Limoges où L’Aquapolis ne réouvrira pas ses portes cette semaine comme prévu initialement. Egalement à Roye dans la Somme, laissant sur le carreau les usagers, les clubs, et les scolaires qui devaient commencer leurs séances de piscines dès ce lundi. De très nombreuses piscines en France sont concédées à des organismes privées qui en assurent la gestion, comme Vert Marine, Carilis ou même l’UCPA. Ces organismes répondent à des appels d’offre pour remporter des contrats de délégation de service public, et gèrent eux-même les finances et le budget de la piscine, comme les salaires du personnel, ou les factures d’électricité… elles seront donc toutes confrontées tôt ou tard à la hausse vertigineuse des prix de l’énergie lors de la revue de leur contrat de fourniture d’énergie, et cela ne concernera pas que les piscines, le même problème se posant pour les remontées mécaniques et inquiète fortement les professionnels du secteur.
Le prix de l’énergie pour les professionnels a flambé en un an. De 85 € le mégawattheure (MWh) il y a un an à plus de 1000 euros aujourd’hui, et avec des échanges à plus de 1600 euros le MWh pour décembre ! La piscine Aquapolis à Limoges qui avait budgétisé 600 000 euros de frais d’électricité pour l’ensemble de l’année a déjà dépensé 1 600 000 euros à ce jour, ce qui empêche au délégataire de service public selon-lui d’assurer l’exploitation de la piscine.
La piscine Keller, gérée également par Vert Marine risque t’elle ce même genre de fermeture ? Le problème se pose aussi pour toutes les autres piscines concédées à des organismes privés tout comme celles exploitées directement par les municipalités. Certaines piscines particulièrement énergivores comme la piscine Puteaux, un bassin 50m extérieur chauffé à 28°C va t’elle résister aux hausses du coût de l’électricité ?
Les piscines ont là un défi de taille à relever. Le bon sens voudrait que l’on se tourne vers la sobriété énergétique, en réduisant de un ou deux degrés la température des piscines, ou que l’on réduise les douches. En cette période d’inflation, espérons que ce problème ne soit pas répercuté sur le coût du prix des entrées des piscines.
Lorsque l’on est passionné par le sport et plus précisément par la natation, Bob Bowman est forcément un nom qui compte. Entraîneur américain, il a vu son nom grimper en flèche dans le gotham mondial lorsqu’il a propulsé son plus fidèle poulain vers le devant de la scène grâce à des performances extraordinaires : l’immense Phelps.
Aujourd’hui, Bowman ne profite pas encore de sa retraite puisqu’il entraîne toujours au sein de l’université de l’Arizona, l’une des facs américaines les plus performantes dans le championnat NCAA de natation. Une certaine logique lorsque l’on se remémore les succès de ce même entraîneur avec l’université du Michigan entre 2005 et 2008.
Que cela soit au sein des universités, du surpuissant club de Baltimore ou à la tête de la sélection américaine, Bowman jouit d’une réputation dépassant l’entendement. Et aussi rare pour être signalé dans le sport de très haut niveau, Bowman est également une personne grandement appréciée au bord des piscines. Un fait qui mérite d’être souligné.
Palmarès XXL
Il fut à la tête de l’une des plus grandes équipes de natation de l’histoire lors des Jeux Olympiques de 2016 à Rio de Janeiro. Responsable d’un grand nombre de succès en plusieurs décennies, Bowman obtenait en effet le Graal ultime pour un entraîneur en gérant des nageurs tels que Caleb Dressel, Katie Ledecky ou encore un certain Michael Phelps qui continue, plusieurs années après sa retraite, de lui vouer un respect immense et éternel.
Arrivé adolescent sous sa houlette, Phelps n’aura quasiment connu que Bowman en tant qu’entraîneur. La suite ? Le plus grand palmarès de l’histoire en natation et globalement, dans le monde du sport. Au total, 23 titres olympiques et 26 titres mondiaux en grand bassin. Pour l’éternité.
Marchand, dernière trouvaille : à l’aise à l’étranger
Dans le monde du sport, il n’est jamais facile de s’exporter en fonction des disciplines. Dans le monde du poker, il peut être plus aisé de le faire pour les meilleurs comme pour les amateurs, tant les conditions restent idoines de n’importe quel endroit et d’autant plus lorsque l’on joue à ce jeu de cartes en ligne. Même au niveau des devises, beaucoup de choses sont facilitées pour permettre à tous de jouer leur va-tout et de faire parler leur talent où qu’ils soient. Pour la natation, une piscine reste une piscine, mais l’aspect émotionnel et le changement de pays peuvent être des données plus complexes à gérer chez un athlète.
Ce n’est pas le cas pour Léon Marchand, aussi à l’aise à l’étranger qu’un joueur de poker comme mentionné ci-dessus. Le Français incarne le visage de Paris 2024 et sa route vers le titre olympique, en son pays, semble toute tracée. Quelques semaines après les Jeux Olympiques de Tokyo disputés en 2021, Bob Bowman a pris sous son aile le nageur français et le résultat fut tout de suite probant : des records nationaux et un titre de champion du monde sur 400 mètres 4 nages.
Polyvalent au possible, le Toulousain s’entraîne et suit son cursus universitaire au sein de l’université de l’Arizona. L’histoire est déjà belle auprès de Bowman, à l’aise avec les nageurs tricolores, apprécié en France et pour l’anecdote, contacté par Marchand lui-même pour devenir son entraîneur…
Importateur de talents français
Léon Marchand n’est pas le premier français à franchir l’Atlantique pour partir dans une université américaine ou tout simplement, auprès d’un coach et de ses infrastructures XXL. Encore moins avec Bob Bowman ! Dans le passé, ce fut par exemple le cas avec Yannick Agnel.
Il est d’ailleurs rare de voir un entraîneur profiter d’un tel capital sympathie alors qu’il a pris l’habitude de « chiper » les meilleurs éléments de la nation. Très respectueux de la formation française, Bowman ne dérègle pas tout et sait garder sa place lors des championnats internationaux.Une chose appréciée par toute la fédération, jamais mécontente de voir ses joyaux continuer à ramener des médailles pour l’Hexagone.
Un immense bravo à Marion, qui s’est longuement préparé à cette traversée, reportée de l’an dernier à cause du covid, et qui enfin a pu concrétiser hier l’un de ses rêves ! Une traversée difficile, l’eau de la Manche est fraîche, et pour être homologuée celle-ci doit se faire en simple maillot de bain. Partie vers 7h du matin du port de Douvres en Angleterre, elle touche terre en France 9h22 plus tard, battant ainsi à 23 ans le précédent record féminin en réalisant 20 minutes de moins.
Au cours de cette traversée, elle est accompagnée d’un bateau depuis lequel lui sont donné ses ravitaillements. Le règlement interdit de toucher le bateau ou qui que ce soit pendant la traversée.
Avec les forts courants, le bateau accompagnateur a aussi pour rôle d’orienter et d’optimiser la trajectoire.
Un juge officiel est présent à bord pour s’assurer que le règlement est bien respecté et pour homologuer la traversée. Ci-dessous la trajectoire de Marion :
La distance à vol d’oiseau est d’environ 34km, mais dans l’eau avec les courants elles est plus importante.
Marion, le « Pingouin souriant » a ainsi réussi son défi, alignant les coups de bras pour une cause à laquelle elle est attachée : le combat contre les cancers des enfants. Elle-même touchée à l’âge de 6 ans par une tumeur maligne qui lui a fait perdre le majeur de sa main droite. La médiatisation de sa traversée a permis de constituer une cagnotte pour l’Institut Curie.
Un immense bravo Marion pour cette traversée, cela force le respect, l’admiration, et l’inspiration !
Le thermomètre s’affole à nouveau, dans les prochaines heures le mercure devrait atteindre 40°C à Paris… des températures difficilement supportables en ville, et en cette période de vacances nombreux cherchent à se rafraîchir. Naturellement les piscines à Paris devraient être prise d’assaut, l’eau à 27°C étant idéale pour traverser cet épisode caniculaire au frais.
Or face aux fortes températures, il faudra s’armer de patience pour accéder à certaines piscines. Habituellement la piscine Roger le Gall ou encore celle de la Butte aux Cailles mettent en place des files d’attente en cas de forte affluence. Celles-ci disposent de bassins extérieurs. Pour éviter d’attendre trop, il vaut mieux arriver 15-20 minutes avant l’heure d’ouverture de la piscine afin d’être sûr de pouvoir rentrer. Car la capacité d’accueil des piscines est limitée, c’est l’indicateur FMI pour Fréquence Maximale Instantanée, calculée en fonction de la surface en mètres carrés de bassins. Or avec la chaleur, les chanceux qui arrivent à accéder au bassin ne vont pas se contenter de quelques longueurs, et certainement prolonger de quelques heures leur séance.
Privilégiez les piscines loin des transports en commun, ou mal désservies. En effet il n’y a pas que des parisiens dans les piscines, certains viennent de plus loin, sachant que certaines communes réservent l’accès à leur piscine à leurs seuls résidents et abonnés en cas de forte chaleur : c’est le cas de la piscine de Puteaux dès que la température dépasse 30°C.
Avant de vous déplacer prennez garde aux piscines dans lesquelles le personnel serait en grève. En effet depuis quelques mois la réforme de leur statut leur fait perdre une partie de leurs avantages, et de nombreux usagers se sont ainsi retrouvés devant une piscine fermée, car pour accueillir le public il y a un nombre minimal d’agents devant impérativement être présents. Cette canicule pouvant être l’occasion de faire entendre leur mécontentement, mieux vaut téléphoner à l’établissement avant de vous déplacer.
Moins sujets aux grèves, les piscines concédées à des sociétés privées, dont le personnel ne fait pas partie de la fonction publique. C’est le cas de nombreuses piscines comme Keller, la piscine des Halles, Pailleron, etc. Gérées par l’UCPA, Vert-Marine, ou d’autres concessionnaires, celles-ci ne devraient pas être affectées par la grève. En général mieux désservies et proposant davantage d’activités, ce sont celles qui accueilleront certainement le plus de public ces prochains jours.
Les nageurs qui ont un laisser-passer pour la piscine Balard, cette piscine dans une enceinte militaire protégée à la Porte de Sèvres, pourront certainement profiter de la fraîcheur de cette piscine de 25m sans la foule.
Héritage du Covid, certaines piscines ont gardé le système de réservation préalable. Contraignant au quotidien, cela peut se révéler être une bonne chose pour garantir de pouvoir entrer. C’est le cas notamment de la piscine Joséphine Baker, sur une péniche amarée quai de la Gare face à la BNF.
Pour vous aider à trouver une piscine, vous pouvez aussi consulter notre carte interactive des piscines pour trouver une piscine à Paris ou ailleurs, puisque nous avons répertorié toutes les piscines en France.
Le WE dernier a eu lieu la course désormais bien connue des amateurs d’eau libre : Le Défi de Monte Cristo. Cette course s’inspire du roman d’Alexandre Dumas dans lequel le Edmond Dantès prisonnier sur l’Île d’If au large de Marseille s’évade à la nage. Tous les ans c’est plusieurs milliers de nageurs qui ainsi réitèrent l’exploit de rejoindre le continent depuis cette minuscule île faisant partie de l’archipel du Frioul.
Cette année marque la 24è édition de cet événement. Les nageurs ont à nouveau répondu présent massivement avec très précisément 5,345 nageurs lors de ce cru 2022, confirmant l’engouement croissant pour la pratique de la natation en eau-libre, et asseyant à cet événement une stature majeure au niveau européen dans cette discipline. Cet événement grand public permet de côtoyer des athlètes professionnels, et rassemble ainsi des nageurs de tous horizons et de presque tous niveau. Car avec une distance de 5 kilomètres entre le château d’If et l’arrivée plage du Prado il faut déjà un bon niveau de natation. Il faut aussi composer avec les éléments, et les nageurs présents cette année pourront le confirmer. Face à l’afflux de participants, les épreuves étaient étalées sur trois jours, avec 10 épreuves réparties sur six distances différentes allant de 1km pour découvrir la discipline en longeant la plage, à l’épreuve reine de 6km. Avec ou sans palmes, tout ne s’est néanmoins pas déroulé comme prévu ce we, avec le vendredi une mer agitée contraignant l’organisation à changer le parcours initial. Ainsi les nageurs engagés ce jour-là pour la traversée ont dû se contenter d’un parcours longeant la côte. Les participants ont été informé au dernier moment une fois sur place, et le départ a regroupé deux vagues de nageurs.
Les plus chanceux ont nagé le samedi, après avoir embarqué dès 6h30 sur des vedettes direction le lieu du départ, les deux vagues de nageurs ont pu nager dans de très bonnes conditions sous un soleil radieux.
Le dimanche en revanche le défi a été perturbé par les méduses… A peine le départ donné, des cris ont été entendu et de nombreux nageurs ont dû être secourus par les marins pompiers sur une vedette de la SNSM. Ainsi 46 nageurs ont été repêchés, et à peine ceux-ci évacués de nouveaux nageurs de la seconde vague de départ ont eux aussi rencontré les mêmes méduses les contraignant à abandonner la course. En tout ce sont près de 80 nageurs qui ont subi ces piqûres, que les sauveteurs ont soulagé par l’usage de mousse à raser. Néanmoins les trois-quart des participants ont pu continuer la compétition. Les méduses prolifèrent en effet depuis plusieurs semaines sur la Côte d’Azur en raison des vents et de la raréfaction de leurs prédateurs les dauphins et les tortues.