Une ville en Allemagne autorise à nager seins nus à la piscine !

C’est en effet dans la petite ville de Göttingen en Basse-Saxe, que se passe un bouleversement dans le règlement des piscines. En effet il s’agit de la première ville en Allemagne à autoriser la pratique du seins nus à la piscine.

La raison de cette autorisation est plutot étonnante. Car si le but affiché est de donner plus d’égalité homme-femme, la vraie raison est un fait divers ayant eu lieu dans une piscine de cette commune en automne dernier. Un agent ayant demandé à une baigneuse qui nageait seins nus et de se couvrir le torse. Or la baigneuse dont il est question a refusé l’injonction car celle-ci ne s’identifiait pas comme une femme, mais comme un homme !

Ce fait divers a fait l’objet de nombreux débats dans la municipalité qui a donc mené à cette décision plutôt étonnante, et à la mise en oeuvre de cette expérimentation durant les week-ends jusqu’à la fin de l’été. Si certains usagers applaudissent la mesure et réclament une extension aux autres jours de la semaine, cela pose des problèmes pour les usagers pour qui la nudité est dérangeante. Le débat reste vif outre-Rhin sur la question.

La piscine Oberkampf menacée de fermeture

L’immeuble qui abrite la piscine Oberkampf dans le 11e arrondissement au 160 rue Oberkampf a été vendu et le club de fitness « Espace Form » qui gère la piscine prié de déménager. A l’heure actuelle l’avenir de la piscine est incertain, il s’agit des derniers bains de Paris du XIXe siècle qui subsistent, et les écoles du quartier y emmenaient jusqu’à il y a peu les élèves pour leur apprendre à nager. Il y a quelques années notre regretté Félin nous avait présenté en photo tous les recoins de cette piscine aux dimensions atypiques de 17 x 12 mètres.

Une pétition sur change.org a été lancée pour alerter sur le risque de voir cette piscine démolie, alors qu’elle avait ses adeptes et son intérêt dans le quartier. Ainsi plus de 1600 signatures à l’heure où sont écrites ces lignes ont déjà été récoltées.

Par cette fermeture le 28 février 2022, c’est le bien être de nos riverains et l’apprentissage de la natation scolaire ainsi que des écoles de natation qui se voient injustement touchés.

Selon Le Parisien, le maire PS du 11e François Vauglin a saisi la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot afin de lui demander de protéger la piscine au titre des Monuments historiques.

Ils ont traversé le lac Titicaca à la nage !

Une aventure et un défi totalement hors norme pour ces trois nageurs tricolores. Et un trio de choc ! Théo Curin 21 ans, nageur handisport amputé des quatre membres à l’âge de 6 ans suite à une méningite, Malia Metella médaillée d’argent au 50m NL aux JO de 2004, et Matthieu Witvoet 27 ans éco-aventurier qui s’était illustré il y a quelques mois en nageant de Paris à Deauville pour sensibiliser sur la pollution (lire notre article à ce sujet ici).

Les nageurs ont préparé pendant plus d’un an cette épreuve, en s’entraînant dans le lac de Matemale dans les Pyrénées afin de s’accoutumer à l’altitude (1.541m) et à la raréfaction de l’oxygène.

La traversée de 122 km à la nage en relais aura nécessité 11 jours. Pour être en totale autonomie, les nageurs ont tracté leur radeau de près de 500kg construit à partir de déchets recyclés. C’est sur ce radeau d’à peine 4m2 qu’ils ont dormi et pris leurs repas.

“Des fois, j’ai cru qu’on allait crever, mais on est là. Les gens sont là. C’est ça réaliser ses rêves”. – Théo Curin

Les trois nageurs ont traversé des conditions très difficiles notamment du vent et des orages. A plusieurs reprises ils ont redouté le renversement de leur radeau à cause des vagues et des conditions climatiques désastreuses, alors qu’ils se trouvaient en plein milieu du lac à 90km de la côte la plus proche.

Le lac Titicaca au Pérou est le plus haut du monde à 3.800m d’altitude, la température de l’eau n’est à peine que de 10°C lors de la traversée et la raréfaction de l’oxygène à cette altitude rend cette aventure encore plus héroïque ! Ce sont les trois premiers nageurs de l’histoire à avoir traversé le lac Titicaca à la nage ! Un immense bravo à tous les trois !

Cartographie : quelles sont les rues de Paris à plus de 15 minutes à pied d’une piscine ?

La ville de Paris défend l’idée de la ville du quart d’heure. Concrètement la densité urbaine et le concentré de service se traduit pour les parisiens par la capacité de pouvoir tout faire ou presque dans un périmètre de quinze minutes à pieds du lieu où l’on se trouve. Commerces, écoles, bibliothèques, bureaux, lieux de loisirs, etc.

Mais qu’en est-il des piscines ?

Sur le site de Geoportail, on peut depuis la récente époque des attestations de déplacement calculer un isochrone. Cela consiste à dire tracer sur une carte toute une zone accessible à pieds à 15 minutes aux alentours d’une adresse. Selon la topologie des rues, des intersections, des passages, des espaces verts ou encore des ponts pour piétons, la zone accessible en quinze minutes n’est pas vraiment un cercle, mais est un polygone à forme très variable selon le point à partir duquel le calcul a été fait.

En compilant les résultats des 41 piscines parisiennes (en 2021) sur une seule et même carte, j’ai pu construire cette cartographie avec trois zones :

Catographie de la répartition des piscines à Paris. Les habitants de certains quartiers sont à bien plus de 15 minutes de marche d’une piscine.

Une première zone en bleu foncé pour les adresses à 5 minutes à pieds de la piscine. Juste autour, une seconde zone dans un bleu plus clair correspondant à 5 minutes supplémentaires. Et enfin une troisième zone correspondant aux limites des 15 minutes à pied. A noter que vous pouvez cliquer sur l’image pour ouvrir la carte interactive dans laquelle il est possible de faire un zoom rue par rue !

Certains quartiers étant bien pourvus en piscine, les habitants ont plusieurs choix à moins de 15 minutes. Ces zones proches de deux ou davantage de piscines sont également marquées en bleu plus foncées sur la carte.

Cette redondance de piscine permet d’assurer une continuité de service lorsqu’une piscine doit être fermée pour une vidange ou bien des travaux de réfection pouvant durer plusieurs mois, voire plusieurs années.

La carte fait état de zones importantes où l’offre en bassin est faible, voire inexistante notamment dans les quartiers du Faubourg Saint-Antoine, de Ménilmontant, les Batignolles, et dans quasiment tout le 7ème et le 8ème arrondissement.

Il semble hélas que ces considérations sur l’accessibilité en temps ne fasse pas vraiment partie des critères qui ont guidé par le passé les choix d’implantation des nouvelles piscines. En effet, les piscines qui doivent ouvrir à Paris dans les mois qui viennent – l’Arche sur le quai Javel, la piscine rue Belliard dans le 18ème à la Porte de Saint-Ouen – le sont dans des zones ayant déjà des bassins à proximité. Concernant la future piscine flottante l’Arche, la carte montre bien un déficit de piscine aux alentours, néanmoins le bénéfice aurait été plus grand de faire le choix d’amarrer cette piscine au centre de Paris, comme l’était autrefois la piscine Deligny sur la Seine et qui a été pendant près d’un siècle un lieu de plein air très prisé par les parisiens.

Afin d’améliorer le maillage des piscines à Paris, on peut espérer que les zones éloignées des piscines puissent être retenues pour de futures constructions de piscines, que cette répartition « à 15 minutes » fasse partie des critères pour les choix des futures piscines et puisse guider les services municipaux à établir les zones prioritaires pour construire de nouveaux établissements.

Cette carte n’intègre que les piscines municipales. Je n’y ai pas mis les bassins-écoles, mais de la même manière pour les écoliers, le trajet depuis les écoles vers une piscine est très inégal suivant les quartiers !

Pas de pass = pas de chlore !

Grand soleil, et près de 30°C cet après-midi, une température de saison, et une volonté toute naturelle d’aller se rafraîchir à la piscine municipale !

Sachez qu’à partir de ce jour, un pass sanitaire sera désormais exigé pour accéder aux piscines, comme l’a annoncé le président Macron lors de son allocution télévisée du 12 juillet.

Concrètement à l’entrée de l’établissement il faudra présenter son QR-Code valide, pour tout usager adulte, ainsi qu’un justificatif d’identité pour éviter les fraudes. Attention, cette mesure concerne à la fois les piscines couvertes, et les piscines découvertes.

Image d’illustration, crédit photo : nageurs.com

Les piscines, à moins que celles-ci n’aient une jauge à moins de 50 personnes, devront dès ce 21 juillet vérifier le pass sanitaire des usagers. Quoi qu’il en soit, dès début août cette jauge sera limitée, et la vérification systématique.

Les enfants mineurs de 12 à 17 ans ne seront concernés qu’à partir de fin septembre.

Les détenteurs de certificats médicaux de type ALD (conformes ou non) devront bien sûr eux aussi présenter un pass sanitaire valide comme tout le monde.

La piscine Suzanne Berlioux, dans le forum des Halles à Paris. Photo du 21 juillet 2021.

La bonne nouvelle, c’est qu’en contre partie il ne sera plus obligatoire de porter un masque à l’intérieur de la piscine, sauf si la piscine ou la préfecture en décide autrement. Le personnel en revanche devra garder un masque pour le moment.

Le personnel des piscines sera donc en première ligne pour faire ces vérifications, alors qu’une partie de la population est totalement opposée au principe du pass sanitaire. Cela promet une certaine agitation à l’accueil des piscines, alors sincèrement bon courage au personnel des piscines, et pour les usagers rappelons que l’on peut encore faire gratuitement des tests PCR un peu partout en attendant.

Un film pour les nageurs : Nadia Butterfly !

Nadia est une nageuse de papillon, qui à seulement 23 ans décide d’arrêter la natation professionnelle après les Jeux Olympiques de Tokyo. Après une dernière course, les excès cachés du Village olympique offrent à Nadia un nouveau souffle de liberté. Mais à mesure qu’elle plonge dans l’inconnu, les doutes surgissent : qui est-elle réellement ?

Le réalisateur, Pascal Plante, ancien nageur de haut niveau, voulait avec ce film « Proposer un point de vue différent de celui capté tous les quatre ans par les caméras de retransmission (…) et capter tout ce que les caméras officielles ne regardent pas ».

Nadia et les trois autres nageuses du relais 4x100m 4N sont dans la vraie vie de vraies nageuses. Ainsi Katerine Savard qui incarne le personnage de Nadia a participé aux JO de Rio et a ramené une médaille sur sa course en relais. C’est aussi une figure de la natation au Québec. Les trois autres nageuses sont aussi des nageuses reconnues au niveau national et la nageuse en dos a également gagné une médaille à Rio. Pour toutes les quatre, il s’agit de leur première apparition au cinéma.

Pour l’anecdote, en plus d’être de vraies nageuses, les deux actrices principales Katerine Savard et Ariane Mainville sont meilleures amies dans la vie. Cela les a d’ailleurs beaucoup rassurées pour jouer ensemble.

La nageuse Katerine Savard (Nadia dans le film) est qualifiée pour l’épreuve de 100m papillon pour les Jeux de Tokyo avec un temps de 57,86.

Ce sera ainsi sa troisième participation aux JO

Le film comporte une scène particulièrement forte de la dernière course de Nadia, un 4x100m 4n relais pour l’équipe canadienne. Le réalisateur « voulait faire l’inverse de ce qu’une couverture olympique aurait montré. Le plan-séquence s’est rapidement imposé. Mais il n’a été possible que grâce à l’implication de nos nageuses olympiques et à l’effort qu’elles ont fourni. À mon grand regret, il y a peu de films de sports qui mettent en scène un véritable effort physique. » Cette scène très délicate à tourner et extrêmement éprouvante physiquement (100m papillon à une allure compétition !), a pu être réalisée en une seule prise.

Nadia Butterfly fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2020. Tourné avant la pandémie au Québec pour les scènes d’intérieur ainsi que dans la piscine du Parc Olympique de Montréal, et à Tokyo.

J’ai pu voir le film avant sa sortie (prévue le 4 août 2021), et j’ai beaucoup aimé le réalisme de l’histoire, le jeu d’acteur entre les nageuses, et l’accent quebecois 🙂

Allez une deuxième bande annonce, en attendant la sortie du film !

Enfin… c’est la réouverture des piscines !

Nous y sommes, mercredi 9 juin de l’an 2021 après JC, et nous-autres amateurs de piscine allons enfin pouvoir reprendre le chemin des bassins, alors que pour beaucoup nous en sommes privés depuis de trop longs mois. C’est en effet depuis fin septembre à mi-octobre selon les régions, que les piscines ont été fermées au public. Désormais elles vont pouvoir ré-ouvrir.

Ce n’est que la reprise normale du cours des choses, les piscines ré-ouvrent mais n’auraient peut-être jamais dû être fermées. Le sujet n’a plus lieu d’être débattu à présent.

Mais plongeons dans cette eau chlorée qui nous a tous tant manqué, nageons quelques longueurs pour retrouver le contact avec l’eau. Les muscles des bras qui souffrent un effort oublié, cette impression de ne plus avoir d’appuis dans l’eau, que la technique est imprécise ou médiocre, que le souffle manque… Mais après quelques kilomètres, le retour des sensations, la glisse, l’aisance respiratoire, la coordination qui commence à revenir, les diverses douleurs articulaires et musculaire qui apparaissent puis s’estompent, et les endorphines qui se libèrent. L’apaisement en fin de séance permettra peut-être de tourner la page ce trop long épisode de fermeture. Il faudra plusieurs séances, comme chez le psy, mais cela tombe bien, cette fois on peut vraiment y retourner pour de bon, et à volonté !

Après un arrêt aussi long, il vaut mieux y aller doucement pour éviter les blessures… Inutile de sortir les plaquettes XXL du placard dès la première séance, ni d’essayer de faire la séance d’entraînement d’un athlète des JO avec des séries au chrono. J’ai hâte de lire vos commentaires de séance pour cette reprise !

Dans quelques jours ou semaines, on oubliera cette banale date du 9 juin, alors qu’on l’a tellement attendue.

A lire aussi, la rétrospective de fermeture des piscines à cause de la pandémie de coronavirus.

Ils ont nagé 380km de Paris à Deauville pour sensibiliser sur la pollution des mégots

Le mégot jeté sur le bitume parisien va être transporté par les eaux de pluie jusqu’aux égouts. Sa petite taille lui permet d’échapper au système de filtrage et il va ensuite être emporté par les cours d’eau jusqu’à la mer…

Or un seul mégot contient pas moins de 250 substances toxiques, notamment de l’arsenic, du cyanure, du plomb, des pesticides, ou encore de l’uranium. Il y a certes la pollution chimique, mais peut-être encore pire la dispersion des milliers de fibres très fines composant les filtres. Synthétiques elles sont composées d’acétate de cellulose, qui se disperse en nano particules plastiques et se retrouvent ensuite dans tous les micro-organismes comme les poissons ou les coquillages. Mais ce n’est pas tout, car ces particules sont tellement fines qu’elles vont s’évaporer et retomber avec les eaux de pluie…

Il y a 40 milliards de mégots jetés chaque année en France, ce qui représente 20,000 à 25,000 tonnes, soit pour mieux se rendre compte plus de deux fois le poids de la Tour Eiffel !

C’est pour faire prendre conscience au grand public de cette pollution que les quatre fondateurs de l’association « 0 Mégot » ont organisé à Paris le 29 juin une vaste opération de ramassage de mégots à laquelle près de 1000 volontaires ont participé. Avec précisément 855,294 mégots ramassés, ils ont été tout près d’établir un nouveau record du monde.

Crédit photo : ©Act-Alliance contre le tabac

Après cette opération de ramassage, les quatre aventuriers-nageurs se sont mis littéralement à l’eau dans la Seine pour retracer le parcours d’un mégot, en relais sur 380km depuis le pont d’Iéna jusqu’à Deauville. Pour leur défi de natation, ils ont nagé chacun leur tour une heure, et ont pu avoir ensuite trois heures de repos dans la péniche suiveuse, avant de recommencer ce rythme durant sept jours et six nuits, jusqu’à leur arrivée à Deauville.

Ces amateurs d’eau libre avaient auparavant fait plusieurs courses d’eau libre comme l’Open Swim Stars de Paris, et traversé le détroit de Gibraltar.

Les quatre nageurs à leur arrivée à Deauville. Chloé Leger, Matthieu Witvoet, Louise Pasquet et Lucas Witvoet. Crédit photo : 0megot.fr

Les modalités de réouverture des piscines au 9 juin

Plus qu’un dernier mois à patienter pour retrouver le chemin des piscines. C’est en effet le mercredi 9 juin que le gouvernement a déterminé comme étant la date de réouverture des piscines couvertes, au niveau national.

La piscine Emile Anthoine, juste en face de la Tour Eiffel dans le 15ème arrondissement. Crédit photo : Christophe / nageurs.com

Le contour des modalités de réouverture a été communiqué dans le journal Le Parisien du 11 mai au travers une interview du Premier Ministre Jean Castex.

Outre les mesures barrières en vigueur aujourd’hui comme la désinfection, l’aération, le port du masque dans les vestiaires, comme nous le détaillons dans cet article, il y aura une jauge de 50% dans les piscines.

A combien de nageur correspond cette jauge de 50 %

La FMI pour Fréquence Maximale Instantanée a toujours été un indicateur présent dans lieux recevant du public (établissements de type ERP au sens de l’administration), y compris avant la période Covid. Cette FMI permet de limiter l’accès à la piscine lorsque la fréquentation est trop élevée.

Cette FMI dans les piscines est calculée de la manière suivante : selon la surface en mètre-carrés des bassins. Celle-ci est donc de 1 personne par m2 en piscine couverte, et de 3 personnes pour 2m2 en piscine extérieure.

Les salles de sport qui sont comment les piscines des établissements ERP classés X (rien à voir avec les sites X, il s’agit d’une codification administrative), ont quant à eux une FMI habituelle de 1 personne pour 4m2 ou 1 personne pour 8m2 + l’effectif de spectateurs.

Concrètement une piscine standard de 25m qui ferait 12.5m de large avec 5 couloirs. Cela fait une surface de bassin de 312,5m2 soient autant de nageurs potentiels. Dans les faits une telle affluence est tout simplement inimaginable, cela ferait 62 personnes par ligne ! Même en réduisant la FMI de moitié, on reste sur des capacités d’accueil vraiment très large. Pour preuve l’image ci-dessous :

Déjà avec 10 personnes par ligne dans un bassin de 25m on peut considérer la piscine comme blindée. Ici la piscine Valeyre. Crédit photo : Nine / Nageurs.com

La réalité est qu’à un instantané, il y a certes des nageurs dans le bassin, mais aussi dans les vestiaires, les douches, etc. Sur une séance de nage d’une heure, il faut compter entre 15 et 20 minutes supplémentaires pour les douches et se changer.

Il y a aussi beaucoup de disparités selon les piscines et selon les créneaux. Les matinaux qui vont nager à 7h par exemple ne s’attardent pas dans les douches ou les vestiaires mais viennent pour nager, et quasiment l’ensemble des nageurs du créneau arrive dès l’ouverture pour partir à la fermeture une heure plus tard. Le we avec l’ouverture en continue il y a un lissage des départs et des arrivées, et avec la présence de familles le passage aux vestiaires nécessite plus de temps par exemple.

Cette limitation de la jauge à 50% ne voudra donc pas dire qu’il y aura deux fois moins de monde dans les piscines, mais que la capacité maximale qui est de base surdimensionnée sera réduite de moitié.

Une jauge divisée par 8, soit 1 nageur pour 8m2 aurait été plus cohérent

Une personne pour 8m2 de bassin couvert, soit une jauge divisée par 8 semblerait plus cohérent avec la réalité. On peut considérer qu’à un instant T il y a 80% des personnes dans l’eau et les 20% restants dans les espaces communs. Sur notre exemple de la piscine de 25m, avec ses couloirs de 2,5m de large soit 62,5m2 par couloir : 62,5/(80% * 8) = 7,8 nageur par ligne de 25m.

La FMI est parfois atteinte lors des journées de forte chaleur à la piscine de plein air de Puteaux. Crédit photo : Oléum / nageurs.com

A quelle date, et dans quelles conditions les piscines vont-elles réouvrir ?

Les piscines couvertes n’accueillent plus le public depuis le début de l’automne. Leur réouverture est donc très attendue. Dans un premier temps, celles-ci réouvriront leurs portes aux mineurs le 19 mai. Les adultes devront patienter jusqu’au 9 juin.

La piscine de Provins dont seul le bassin extérieur est pour le moment ouvert au public. Crédit photo : Snoop77 / Nageurs.com

Il est utile de rappeler qu’à la fin de l’année 2020 le gouvernement avait promis une réouverture des piscines couvertes le 20 janvier comme on peut le lire dans notre rétrospective qui retrace l’historique des mesures liées à l’épidémie de coronavirus. Le public mineur avait pu reprendre les activités dans le cadre d’activités périscolaires au 15 décembre en intérieur, mais cela a été ensuite interdit y compris en extérieur lors de l’avancement du couvre-feu à 18h en janvier.

Avec la baisse des contaminations, et le démarrage des premières étapes d’allègement des mesures sanitaires, le contexte est néanmoins plus favorable aujourd’hui. Mais chaque levée de mesure s’accompagne d’un protocole strict, et celui-ci n’a pas encore été précisé pour les piscines.

Les piscines extérieures, assimilées à des établissements de plein air qui ont le droit de recevoir du public, appliquent déjà un protocole sanitaire pour éviter les contaminations. Celui-ci diffère légèrement entre les établissements, mais globalement celui-ci est toujours lié à la distanciation physique, un parcours à sens unique, une limitation des personnes en simultané, etc.

Or les établissements couverts ne bénéficient pas des mêmes capacités de ventilation, et les jauges pourraient sérieusement limiter l’accès aux bassins lors de la réouverture.

Beaucoup de questions restent en suspens, faudra t’il s’inscrire pour nager ? Les activités encadrées pourront elles reprendre ?

Pour le moment les piscines couvertes ne sont accessibles qu’à un nombre très restreint d’usagers. Il s’agit des étudiants en sport, des sportifs de haut-niveau, les personnes souffrant d’une affection longue durée (ALD) avec un certificat médical.

A votre avis les piscines vont-elles réouvrir cette fois comme promis ? Et avec quel protocole sanitaire ?