Incroyable découverte : un enfant capable de respirer sous l’eau !

Alors qu’il échappe à la vigilance de ses parents, un petit garçon de 4 ans chute dans la piscine de la maison où sa famille passe les vacances, et dans laquelle les propriétaires n’avaient pas pris la peine d’installer un système de barrière. Ses parents ne s’inquiètent de sa disparition que plusieurs minutes plus tard et le découvrent avec effroi au fond de la piscine ! Ils le sortent aussitôt de l’eau et sont immédiatement soulagés de voir qu’il est en pleine santé.

Choqués par cette mésaventure, ils se rendent chez le médecin pour faire examiner l’enfant qui ne présente aucune anomalie. Au sentiment d’être rassurés s’ajoute à présent une interrogation : comment le petit garçon a t’il pu rester plusieurs minutes immergé sans se noyer ? Ils ont d’abord pensé que le petit garçon avait simplement trouvé un moyen de retenir sa respiration.

Quelques jours plus tard alors qu’ils ne pensent déjà plus à cet incident, la maison est cambriolée. La caméra de surveillance qui filme l’entrée de la maison permet aussi de voir la piscine, et en visionnant les images de leur séjour, ils tombent sur le moment où l’enfant tombe dans l’eau. Mais surtout ils constatent avec étonnement que celui-ci était resté plus de 15 minutes sous l’eau, alors que le record mondial d’apnée est de 11 minutes 35.

Quelque chose cloche. Ils retournent voir le médecin pour leur faire part de cette découverte étonnante, et décident de procéder à des analyses. Rien d’anormal n’est trouvé, mais on décide alors de faire des tests plus poussés et de procéder à une analyse d’ADN du jeune garçon. C’est là que l’on découvre que celui-ci a une mutation génétique rare dans le gène CFTR, responsable de la régulation du transport de l’eau et des ions dans les cellules. Cette mutation unique avait conduit à la production d’une protéine qui permettait au petit garçon de respirer sous l’eau en échangeant l’oxygène de l’eau contre le dioxyde de carbone.

Cette mutation était incroyablement rare et encore jamais observée chez un être humain, mais n’est pas sans précédent dans le monde animal. En effet, certains poissons, comme les gobies à œil rouge appelés aussi poissons d’avril, ont développé une mutation similaire qui leur permet au printemps et plus précisément au mois d’avril de respirer de l’air dans des environnements aquatiques à faible teneur en oxygène.

Le garçon qui jusqu’à présent avait peur de l’eau adorait à présent se baigner, et s’immerger de longues minutes, s’amusant à défier ses parents de rester aussi longtemps que lui sous l’eau. Cette découverte incroyable ouvre la voie pour peut-être un jour être capable de développer des facultés de respiration sous l’eau ou dans des environnements pauvres en oxygène.

Image d’illustration. Crédit photo : Kindel Media / Pexels.com

Quelle combinaison pour nager en eau libre ?

C’est une question que l’on se pose avant chaque course d’eau libre : combi ou pas combi ? Car la combinaison a cet avantage d’améliorer la glisse dans l’eau. Avec le même effort, le nageur avance plus vite lorsqu’il porte une combinaison puisque celle-ci permet un meilleur gainage, réduit les frictions avec l’eau, et augmente la flottabilité. Par son côté gainant et élastique, elle permet également de réduire les effets du manque de technique voire de niveau de certains nageurs.

La combinaison a ce côté rassurant qui permet une mise en confiance lorsque l’eau est un peu fraîche, que les conditions de la course s’annoncent difficiles, et permet également de se lancer des défis sportifs plus ambitieux. Elle permet aussi de nager un peu plus sereinement lorsqu’il y a des méduses.

Lors d’une course, la combinaison peut permettre de gagner de précieuses minutes sur le temps final, et de grimper dans les classements. Selon le niveau que l’on a, on peut gagner entre 1 et 3 minutes par kilomètre comme je l’avais constaté en réalisant deux courses de 10km, l’une en maillot et une en combinaison.

Deux types de combinaison co-existent. La plus répandue est la combinaison neoprene. Celle-ci a le principal avantage de protéger le corps du froid, et se décline en différentes épaisseurs selon la température de l’eau. On parle aussi de combinaison thermique. Dans des eaux tempérées, une combinaison de 1,5 à 2mm peut être suffisante, tandis que pour affronter des eaux plus fraîches ou des sorties plus longues, une combinaison épaisse de 2 à 4mm peut apporter davantage de confort. La combinaison peut être plus épaisse au niveau du torse et plus fine au niveau des épaules afin de permettre une bonne mobilité des bras.

Le second type de combinaison est la combinaison tissus. Celle-ci procure elle aussi un avantage sur le gainage, et permet – grâce à l’absence de manches – d’avoir des sensations de nage plus proches de la nage classique en maillot de bain.

Le règlement des courses d’eau libre établi par la FFN autorise ou non les combinaisons selon la température de l’eau :

combinaison néoprènecombinaison tissus
en dessous de 14°Ccourse annulée
entre 14°C et 17,9°Cobligatoireinterdite
entre 18°C et 19,9°Cautoriséeautorisée
au delà de 20°Cinterditeautorisée

A noter qu’il peut y avoir des règles plus spécifiques selon les courses.

Qu’elle soit en tissus ou en néoprène, la combinaison doit-être bien ajustée pour être efficace, et il est important de choisir la taille adaptée en suivant les recommandations taille/poids des fabricants : trop petite vous n’arriverez pas à fermer la fermeture, trop large elle laissera s’infiltrer l’eau, il faut donc prendre le temps de bien choisir celle qui s’adaptera le mieux à votre morphologie.

crédit photo : Gregorio Dorta Martin / Pexels

Lecture : Ligne de nage, de Julie Otsuka

Le livre Ligne de nage de l’autrice Américaine Julie Otsuka est à l’honneur en cette rentrée littéraire. La romancière, d’origine japonaise, a été lauréate il y a dix ans du prix Femina étranger.

Ce livre évoque un thème plutôt triste : le grand âge, et plus précisément la dégénération de la mémoire, et toutes les conséquences que cela implique. Il parle aussi de ces petites choses que l’on repousse à plus tard, et que finalement on se rappelle mais trop tard et que l’on ne fera jamais. C’est ce deuil de la vie passée, et l’empirement de la maladie qui est prédominant dans cet ouvrage.

C’est bien écrit, bien traduit, la lecture est assez rapide, et intéressante. Pour les nageurs, seul le premier chapitre « La piscine en sous-sol » parle de piscine, mais il le fait merveilleusement bien. Les petites manies des nageurs, les lignes de nage, le plaisir d’être dans l’eau tout simplement, tout sonne juste. Ce chapitre marque le contraste entre la vie terrestre et ses contraintes, ses tracas, et la vie dans l’eau libérée de tous les soucis. C’est aussi dans ce premier chapitre qui représente un tiers du livre qui marque l’apparition d’un mystère dans la piscine : la naissance d’une minuscule fissure au fond du bassin. D’où vient cette brisure, est-ce qu’elle va empirer, disparaître, se multiplier, avoir des conséquences ? Effrayante, intrigante, chacun a une réaction différente, et une manière différente de l’expliquer. Le parallèle avec la déficience est très réussi, et la lecture qui nous fait découvrir les justifications parfois absurdes et innocentes des uns et des autres pour expliquer l’apparition de cette fameuse fissure est un régal. Malgré la gravité du sujet, l’autrice a réussi à rendre la lecture agréable, légère, et à la portée de tous.

Ligne de nage, éditions Gallimard (01/09/2022), 176 pages. Prix public 19 euros. Acheter sur Amazon.

Lecture du livre Paris à la nage

Paris à la nage n’est pas un livre comme les autres, il s’agit d’un livre qui répertorie toutes les piscines parisiennes. Colombe Schneck et sa sœur Marine ont en effet essayé les 42 piscines de la capitale (plus quelques-unes en proche couronne en bonus) et ont conçu un guide des piscines permettant au nageur de se plonger dans les spécificités de chaque quartier et de chacun des bassins parisiens.

A force d’entendre parler de ce livre, dans la presse, à la radio, j’ai fini par me le procurer pour me faire ma propre idée. Il faut dire que le concept de visiter chaque piscine pour en faire un commentaire me rappelle le projet initial de nageurs.com qui consistait, ni plus ni moins à cela, en version 2.0 sur internet. C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai lu le livre, et aussi avec mon habitude de nageur parisien.

Avec les autrices je partage l’avis que le nageur parisien est forcément mobile, car entre les différents aléas d’ouverture et les contraintes personnelles, pour nager régulièrement il faut savoir jongler et connaître sur le bout des doigts les piscines aux alentour. Le livre permet d’avoir les caractéristiques principales des piscines comme la dimension des bassins, le type de vestiaire, ou le fait qu’elle dispose ou non d’un solarium. De mon point de vue il manque dans le livre le côté ambiance de chaque piscine, certaines étant plus saturées que d’autres, avec parfois de l’agressivité entre les usagers, des activités ou des clubs qui prennent des lignes d’eau en heure de pointe. Il est en effet stupéfiant en tant qu’usager de constater des comportements très différents de nageurs selon les piscines, avec parfois de la bienveillance et du respect et parfois de l’animosité et la volonté d’en découdre. C’est la raison pour laquelle certaines piscines ont un voire plusieurs vigiles à l’entrée, et plutôt des gros bras. Tout comme le fléau des vols que le livre n’évoque pas, car il y a des piscines où le risque est plus élevé que d’autre. Chaque piscine, à des différents horaires peut aussi offrir une expérience totalement différente : un matin d’automne à 7h ou en plein mois d’aout ce n’est pas la même ambiance.

Le livre consacre ainsi pour chaque piscine quelques anecdotes des autrices, et aussi le cas échéant sur l’historique de tel ou tel lieu permettant d’en savoir plus sur l’année de construction ou l’histoire singulière d’une piscine, ou du personnage portant son nom.

Rédigé comme un guide de voyage, quelques bonnes adresses pour se restaurer sont précisées à chaque fois, et il y a des jolies illustrations des bassins très réussies et dans lesquelles on reconnait bien les particularités de chaque établissement (l’architecture du bâtiment ou du quartier, la disposition du bassin, la vue vers l’extérieur, la présence de fresques ou de mobilier, etc). Il est intéressant d’y lire ce qui concerne les piscines où l’on a l’habitude d’aller, pour en apprendre plus sur le lieu, ou confronter son propre avis. Le livre fait un (petit) clin d’œil à nageurs.com à travers un commentaire de séance de Figolu75 à Bertrand Dauvin.

Lire les 311 pages du livre présente un aspect un peu rébarbatif, et les « bonnes adresses » de restaurants dans des quartiers où je ne vais quasiment jamais m’importe peu. Il aurait été plus amusant de faire un livre en format roman en adoptant un ordre chronologique plutôt que géographique, en retirant les informations pratiques et en rentrant davantage sur l’ambiance qui émane de chaque piscine, en réalisant un vrai carnet de séance où l’on parle de petites anecdotes sans importance mais qui permettent de se faire malgré tout un avis par procuration sur l’ambiance de telle ou telle piscine.

Paris à la nage, 311 pages, 18,90 euros sur Amazon.

Etranglées par la hausse de l’énergie, des piscines contraintes de fermer leurs portes

Découvrant avec stupeur en ce début septembre, que la piscine Alfred Sevestre à Issy les Moulineaux avait été fermée cet été en pleine canicule pour des raisons de coût d’électricité m’a vraiment frappé. Cela renvoie douloureusement aux activités que certains ont choisi de classer non-essentielles il y a peu de temps, celles qui ont été les dernières à ré-ouvrir lors du premier déconfinement, et les premières que l’on sacrifie en cas d’imprévu. Combler un déficit de budget municipal en fermant un équipement utilisé pour les loisirs des habitants, l’apprentissage de la natation aux scolaire, et la pratique sportive est clairement un échec, et presque une honte, davantage encore dans une France qui se prépare aux JO 2024…

En tant que nageur régulier, je connaissais les piscines fermées pour la vidange annuelle, les fermetures pour travaux plus ou moins longs ou encore les fermetures pour grèves des uns ou des autres. Tout cela étant bien intégré dans mes habitudes de nageur citadin devant jongler entre plusieurs piscines. Mais là c’est un phénomène totalement nouveau et inquiétant.

Cela pourrait être une anecdote, statistiquement sur près de 3,000 piscines en France il se passe chaque jour certainement des choses stupéfiantes (rien qu’à voir le débat surréaliste à Grenoble sur le burkini), mais cette fois ce problème pourrait avoir davantage de conséquences. Tout d’abord on parle d’Issy les Moulineaux, donc une commune plutôt aisée de l’ouest parisien. Ensuite, et encore plus inquiétant, ce n’est pas un phénomène isolé. Le journal Ouest France rapporte en effet que l’Hippocampe de Granville géré par Vert-Marine est fermé pour une durée indéterminée depuis ce dimanche 4 septembre à cause de la hausse du prix de l’énergie. Le même concessionnaire invoque la même raison à Limoges où L’Aquapolis ne réouvrira pas ses portes cette semaine comme prévu initialement. Egalement à Roye dans la Somme, laissant sur le carreau les usagers, les clubs, et les scolaires qui devaient commencer leurs séances de piscines dès ce lundi. De très nombreuses piscines en France sont concédées à des organismes privées qui en assurent la gestion, comme Vert Marine, Carilis ou même l’UCPA. Ces organismes répondent à des appels d’offre pour remporter des contrats de délégation de service public, et gèrent eux-même les finances et le budget de la piscine, comme les salaires du personnel, ou les factures d’électricité… elles seront donc toutes confrontées tôt ou tard à la hausse vertigineuse des prix de l’énergie lors de la revue de leur contrat de fourniture d’énergie, et cela ne concernera pas que les piscines, le même problème se posant pour les remontées mécaniques et inquiète fortement les professionnels du secteur.

Le prix de l’énergie pour les professionnels a flambé en un an. De 85 € le mégawattheure (MWh) il y a un an à plus de 1000 euros aujourd’hui, et avec des échanges à plus de 1600 euros le MWh pour décembre ! La piscine Aquapolis à Limoges qui avait budgétisé 600 000 euros de frais d’électricité pour l’ensemble de l’année a déjà dépensé 1 600 000 euros à ce jour, ce qui empêche au délégataire de service public selon-lui d’assurer l’exploitation de la piscine.

La piscine Keller, gérée également par Vert Marine risque t’elle ce même genre de fermeture ? Le problème se pose aussi pour toutes les autres piscines concédées à des organismes privés tout comme celles exploitées directement par les municipalités. Certaines piscines particulièrement énergivores comme la piscine Puteaux, un bassin 50m extérieur chauffé à 28°C va t’elle résister aux hausses du coût de l’électricité ?

Les piscines ont là un défi de taille à relever. Le bon sens voudrait que l’on se tourne vers la sobriété énergétique, en réduisant de un ou deux degrés la température des piscines, ou que l’on réduise les douches. En cette période d’inflation, espérons que ce problème ne soit pas répercuté sur le coût du prix des entrées des piscines.

Livre : La fille de la piscine, par Léa Tourret

Il y en a toujours quelques-uns dont on se demande parfois ce qu’ils viennent faire à la piscine. Arrivés là par hasard ou au contraire motivés par quelque chose de précis, en barbotant de manière étrange, voire en ne mettant même pas un orteil dans l’eau ! C’est exactement le cas de Léna, la fille de « La fille de la piscine » qui passe son été sur le solarium de sa piscine à observer les garçons et se préoccupe plus des regards que ceux-ci lui envoient, que du plaisir de nager. Avec Max sa meilleure amie elle flashent sur deux mecs en particulier qui viennent régulièrement, et qui ne sont pas non plus de grands nageurs Yannis et Lounès. Cette piscine dans laquelle on peut « remarquer des sortes de méduses transparentes qui sont en réalité des traces de bave qui n’ont pas encore été diluée dans l’eau turquoise » lorsque l’on met la tête sous l’eau. A défaut de plonger dans la piscine, le livre permet de plonger dans l’esprit de Léna, qui comporte lui aussi ses méduses. Une plongée dans l’adolescence légère et désœuvrée autour d’une piscine. Un livre avec une histoire facile à suivre, qui ne plane pas très haut, mais parfait pour lire sur le carré de pelouse du solarium de la piscine municipale.

La fille de la piscine, premier roman de Léa Tourret. Gallimard, mai 2022. 160 pages. Prix public : 16 euros. Acheter sur Amazon.

Journal de nage, écrit par Chantal Thomas

La nage est un sujet d’inspiration pour nombreux auteurs, et c’est particulièrement vrai cet été avec un nombre assez impressionnant de livres et de romans où il est question d’eau, de piscine, ou de natation !
Ce livre a retenu mon attention pour deux raisons. Tout d’abord l’idée même du journal de nage, où l’on note ses avis, son humeur ou ses pensées, après sa séance de nage, qui forcément fait écho à Nageurs.com où chacun peut tenir son journal de nage, pour y raconter son expérience du jour, faire des louanges envers des nageurs polis, fustiger l’attitude de certains, vider son sac, raconter sa vie ou même inventer des poèmes tout en dévoilant une partie de cette intimité aux autres à travers ce carnet de séances.
Chantal Thomas, qui par ailleurs est membre de l’Académie française depuis l’an dernier, donc la promesse d’un livre bien écrit.
Ce livre est donc un journal de l’été dernier, qui se déroule tantôt à Nice et à Paris. D’un ton plutôt léger, il entremêle des citations de nombreux livres plus ou moins liés à la nage, voire carrément des résumés, à un carnet d’observation avec un trop mince fil conducteur tout au long du récit.
C’est surtout Kafka, au fil des pages qui inspire l’autrice, avec un parallèle entre le monde de Kafka qui rétrécit et l’abondance d’idées noires de l’époque covid que l’on aimerait bien oublier.
A mon goût il est trop peu question de nage dans ce livre qui fait davantage de références littéraires, mais il intéressera certainement les gros lecteurs pour toutes les citations d’autres livres, et une écriture fluide et agréable à lire.

Journal de nage, 160 pages. 17€ sur Amazon.

Marion Joffle : nouveau record pour la traversée de la Manche !

Un immense bravo à Marion, qui s’est longuement préparé à cette traversée, reportée de l’an dernier à cause du covid, et qui enfin a pu concrétiser hier l’un de ses rêves ! Une traversée difficile, l’eau de la Manche est fraîche, et pour être homologuée celle-ci doit se faire en simple maillot de bain. Partie vers 7h du matin du port de Douvres en Angleterre, elle touche terre en France 9h22 plus tard, battant ainsi à 23 ans le précédent record féminin en réalisant 20 minutes de moins.

Marion Joffle pendant sa traversée de la Manche à la nage.

Au cours de cette traversée, elle est accompagnée d’un bateau depuis lequel lui sont donné ses ravitaillements. Le règlement interdit de toucher le bateau ou qui que ce soit pendant la traversée.

Avec les forts courants, le bateau accompagnateur a aussi pour rôle d’orienter et d’optimiser la trajectoire.

Un juge officiel est présent à bord pour s’assurer que le règlement est bien respecté et pour homologuer la traversée. Ci-dessous la trajectoire de Marion :

Le parcours de la traversée à la nage entre l’Angleterre et la France par Marion Joffle.

La distance à vol d’oiseau est d’environ 34km, mais dans l’eau avec les courants elles est plus importante.

L’arrivée de Marion Joffle sur les côtes françaises vers 17h ce dimanche.

Marion, le « Pingouin souriant » a ainsi réussi son défi, alignant les coups de bras pour une cause à laquelle elle est attachée : le combat contre les cancers des enfants. Elle-même touchée à l’âge de 6 ans par une tumeur maligne qui lui a fait perdre le majeur de sa main droite. La médiatisation de sa traversée a permis de constituer une cagnotte pour l’Institut Curie.

Un immense bravo Marion pour cette traversée, cela force le respect, l’admiration, et l’inspiration !

Crédit photo : l’équipe de Marion Joffle.

Lecture de l’été : Nage Libre

Nage Libre c’est l’histoire à la première personne d’une nageuse. A travers ce roman, on découvre tout ce qui a amené Philomena, depuis sa naissance et sa première immersion dans une piscine jusqu’à ses médailles d’or olympiques en natation. Sa vie tourne autour de la natation, des entraînements et des compétitions, on y découvre ses doutes, ses peines, et son rapport particulier avec l’eau. Car Phil, son surnom, est comme dans une bulle, elle observe attentivement, s’exprime peu. Paradoxalement la nage dont il est question prend finalement peu – ou plutôt trop peu – de place dans ce livre de plus de 400 pages, où l’on est servi d’une narration qui peine à accrocher le lecteur, concernant sa mère lunatique, son père disparu qu’elle appelle par son prénom Léonard, sa sœur Bron emportée par une maladie, ses trois autres sœurs Roxane, Dot, et June, son chien Manny, ses amours, ses amies.

Néanmoins quelques passages méritent le détour comme dans le chapitre « Fierté Nationale » où l’on a le déroulé d’un championnat national avec un record fédéral battu avec quasi facilité. Et surtout une phrase puissante que j’ai beaucoup aimé dans le livre, lorsque Phil rejoint la famille Peggy pour rejoindre le meilleur coach olympique du pays dans le club Colorado Springs, dans le chapitre « La famille Peggy », lors de son premier entraînement, elle s’exclame : « L’entraînement est tellement intense que mon ancien moi s’évapore et cède la place à une nouvelle version ».

Ecrit par Nicola Keegan d’origine irlandaise, et vivant à Paris, son premier roman Swimming, et traduit de l’anglais par Madeleine Nasalik. Vous pouvez acheter ce livre sur Amazon avec notre lien partenaire en cliquant ici.

Dans quelle piscine se rafraîchir pendant la canicule à Paris ?

Le thermomètre s’affole à nouveau, dans les prochaines heures le mercure devrait atteindre 40°C à Paris… des températures difficilement supportables en ville, et en cette période de vacances nombreux cherchent à se rafraîchir. Naturellement les piscines à Paris devraient être prise d’assaut, l’eau à 27°C étant idéale pour traverser cet épisode caniculaire au frais.

Or face aux fortes températures, il faudra s’armer de patience pour accéder à certaines piscines. Habituellement la piscine Roger le Gall ou encore celle de la Butte aux Cailles mettent en place des files d’attente en cas de forte affluence. Celles-ci disposent de bassins extérieurs. Pour éviter d’attendre trop, il vaut mieux arriver 15-20 minutes avant l’heure d’ouverture de la piscine afin d’être sûr de pouvoir rentrer. Car la capacité d’accueil des piscines est limitée, c’est l’indicateur FMI pour Fréquence Maximale Instantanée, calculée en fonction de la surface en mètres carrés de bassins. Or avec la chaleur, les chanceux qui arrivent à accéder au bassin ne vont pas se contenter de quelques longueurs, et certainement prolonger de quelques heures leur séance.

Le bassin extérieur de la piscine de la Butte aux Cailles. Crédit photo @murakanage / nageurs.com

Privilégiez les piscines loin des transports en commun, ou mal désservies. En effet il n’y a pas que des parisiens dans les piscines, certains viennent de plus loin, sachant que certaines communes réservent l’accès à leur piscine à leurs seuls résidents et abonnés en cas de forte chaleur : c’est le cas de la piscine de Puteaux dès que la température dépasse 30°C.

Avant de vous déplacer prennez garde aux piscines dans lesquelles le personnel serait en grève. En effet depuis quelques mois la réforme de leur statut leur fait perdre une partie de leurs avantages, et de nombreux usagers se sont ainsi retrouvés devant une piscine fermée, car pour accueillir le public il y a un nombre minimal d’agents devant impérativement être présents. Cette canicule pouvant être l’occasion de faire entendre leur mécontentement, mieux vaut téléphoner à l’établissement avant de vous déplacer.

Moins sujets aux grèves, les piscines concédées à des sociétés privées, dont le personnel ne fait pas partie de la fonction publique. C’est le cas de nombreuses piscines comme Keller, la piscine des Halles, Pailleron, etc. Gérées par l’UCPA, Vert-Marine, ou d’autres concessionnaires, celles-ci ne devraient pas être affectées par la grève. En général mieux désservies et proposant davantage d’activités, ce sont celles qui accueilleront certainement le plus de public ces prochains jours.

Les nageurs qui ont un laisser-passer pour la piscine Balard, cette piscine dans une enceinte militaire protégée à la Porte de Sèvres, pourront certainement profiter de la fraîcheur de cette piscine de 25m sans la foule.

Héritage du Covid, certaines piscines ont gardé le système de réservation préalable. Contraignant au quotidien, cela peut se révéler être une bonne chose pour garantir de pouvoir entrer. C’est le cas notamment de la piscine Joséphine Baker, sur une péniche amarée quai de la Gare face à la BNF.

La piscine Joséphine-Baker, crédit photo @Juana / Nageurs.com

Pour vous aider à trouver une piscine, vous pouvez aussi consulter notre carte interactive des piscines pour trouver une piscine à Paris ou ailleurs, puisque nous avons répertorié toutes les piscines en France.