Le plaisir de nager

Les nageurs d’eau libre pratiquent essentiellement le crawl, la nage qui offre le meilleur rendement. Mais il y a plusieurs façons de nager le crawl, de façon plus ou moins efficace.

Un très bon ouvrage sur le crawl, « Le plaisir de nager », revient tout d’abord sur les grands principes de la natation, l’horizontalité, la flottabilité, puis rentre dans les détails de l’hydrodynamisme, la synchronisation des mouvements, du positionnement de la respiration.

L’auteur donne également une série de défauts les plus courants avec une série d’éducatifs à réaliser. On y trouve également une foire aux questions, telles que « pourquoi garder le coude haut », « muscler ses abdominaux en nageant », « quels sont les freins », « comment doit se faire l’entrée de la main dans l’eau », etc.

L’ouvrage regorge de conseils et d’idées, celui-ci ne comporte pas d’illustration, celles-ci pouvent être consulté sur le blog de l’auteur leplaisirdenager.blogspot.com.

L’auteur est un passionné de natation, et de crawl en particulier. Le livre s’adresse aux nageurs sachant déjà nager qui désirent perfectionner leur technique en crawl, prendre davantage de plaisir à nager, et parfaire leur condition physique grâce à la natation.

Le plaisir de nager, 140 pages, 19 euros, ISBN 978-2-9539558-0-4. En vente sur le blog de l’auteur, un fidèle de nageurs.com au nom de Klapo.

Le 25km à l’honneur dans « Toute la Natation »

Le dernier numéro de Toute la Natation (n°102 – juillet 2011) contient un reportage intéressant sur l’eau libre (6 pages), et plus particulièrement à l’épreuve du 25 km. C’est l’épreuve la plus longue, qui a ses adeptes, des spécialistes de la distance. En eau libre seul le 10km est olympique à ce jour.

La nageuse française Célia Barrot, 21 ans, y est interviewée. Licenciée au club ASPTT Limoges, elle a terminé 7e à l’épreuve du 25km d’eau libre aux championnats du monde de natation 2011 à Shanghai.

Les épreuves de 25 km durent un peu plus de 5 heures, elles ne sont quasiment pas médiatisées, peu reconnues. Chaque course est différente, de nombreux paramètres entrent eu jeu, il est très difficile de faire un pronostic sur les gagnants. L’écart entre les filles et les garçons est très réduit, de l’ordre de 10 à 15 minutes.

D’un point de vue entraînement, un 25km se prépare 1 an à l’avance, à raison d’un volume de 100 km par semaine, et 5 heures de nage quotidienne.

On apprend aussi que sur un 25km il peut y avoir jusqu’à 12 ravitaillements, que lors des derniers tours, les nageurs sautent des ravitaillements pour rester en tête. Le ravitaillement prend une dizaine de secondes dans le meilleur des cas.

Ce type de course est épuisante, certains concurrents sont dans l’incapacité de se relever à l’arrivée, ils doivent être secourus pour sortir de l’eau.

Sur son choix du 25 km, Célia annonce « peut-être qu’il y a une certaine forme de folie à faire du vingt-cinq kilomètres, on doit bien avoir un petit grain pour se lancer dans une aventure pareille. Est-ce un grain de folie, ou juste le plaisir du sport ? ».

Traversée de Palavas près de Montpellier

Le dimanche 28 août prochain aura lieu la 5e édition de la traversée à la nage de Palavas, à côté de Montpellier. La course est ouvert à toutes et tous, il suffit d’avoir un certificat médical ou une licence FFN/FFTRI/FFESSM/etc. Les distances sont courtes donc c’est idéal pour une première expérience d’eau libre en mer !

Deux courses : 400m et 1000m. La combinaison n’est pas autorisée. Le montant des inscriptions sera reversé à l’association France Choroïdérémie (maladie génétique orpheline). Celui-ci est fixé symboliquement à 5 euros, mais vous pouvez bien sûr donner plus.

Bosphorus Cross Continental

L’épreuve « Bosphorus Cross Continental » également connue comme la Traversée d’Asie en Europe est une épreuve annuelle se déroulant entre Kanlica côté Asie et Kuruçesme côté Europe tous les mois de juillet depuis 1989.

La distance de cette traversée est d’environ 6,5 kilomètres, la zone est soumise à un fort courant. Le Bosphore est le détroit le plus étroit du monde qui est utilisé pour la navigation internationale. La course est le seul moment de l’année où le trafic naval est complètement arrêté, les participants ayant 2 heures pour terminer le parcours.

La température de l’eau oscille entre 24 et 29°C, l’air est à 35-36°C.

Aceofthedeep a participé cette année à cette course. Il a terminé le parcours en 1h10. Le premier arrivé a mis autour de 50 minutes. L’année passée, le premier avait mis 41 minutes, et le record du parcours est de 39 minutes. L’écart se justifie par les courants, la météo, le vent, etc. Le courant vous aide 3-3,5km/h.

« Le trajet est si bizarre que parfois il faut nager perpendiculaire aux côtes et le courant vous fait avancer. Si vous nagez parallèle aux côtes vous dépassez le point de finish et c’est impossible à retourner à cause du courant. »

« L’eau était bien claire est tiède (sauf le dernières  15min, là c’est un peu froid autour de 20°C). »

Le parcours se fait sans palmes, une puce au poignet pour enregistrer les temps. Ceux qui ont perdu leur bracelet n’ont pas été disqualifiés.

Il y a beaucoup de participants, un peu plus de 1000 personnes, dont un quart sont des étrangers.

Les personnes du comité olympique turc sont tous bilingues anglais. Si vous n’avez pas de licence valable, il faut qu’un entraineur de natation signe votre fiche d’inscription et ajoute une photocopie de sa licence d’entraineur. Vous aurez aussi besoin d’un certificat médical de non contre-indication à la nage libre sur longue distance… Voilà c’est tout. Ils acceptent les papiers en français.

Le coût d’inscription est aux alentours de 30 euros pour cette année, et en contre-partie on vous offre un (ou plusieurs si vous voulez) tours de bateau au Bosphore pour repérer le trajet, un joli grand sac de sport, une grande serviette avec une bouteille d’eau (c’est super sympa, votre serviette vous attend à la sortie), un t-shirt, un joli bonnet, des lokoums (oui c’est vrai !) un certificat de participation (vraiment joli) etc… donc c’est largement repayé, on peut dire que c’est gratuit l’épreuve.

A la sortie il y a des douches, toilettes, restaurants, cafés etc. Votre sécurité en mer c’est rassurée par plusieurs zodiacs qui vous surveillent professionnellement, des petits bateaux, et aussi par plusieurs hélicoptères des garde-côtes.

Depuis 20-25 ans on n’a vu aucun accident. La circulation navale est arrêtée pendant 2h, des bateaux vous suivent depuis les cotes, et on nage entre les bateaux, dans un couloir de 1km à peu près, donc assez large pour nager tranquillement.

C’était très professionnel comme organisation, je n’ai pas vue un seul point négatif.

Voici une petite vidéo de l’épreuve.

Diana Nyad met fin à sa deuxième tentative

Diana Nyad, 61 ans, qui avait commencé à nager de Cuba dimanche dernier a arrêté sa course 29 heures plus tard, à quasiment mi-chemin de la Floride.

Les courants font partie des facteurs qui ont conduit la nageuse à abandonner de sa propre initiative.

Celle-ci nageait sans cage de protection, dans une zone à requins. Pour les éloigner, un équipement spécial sur un des kayaks génère un champ magnétique.

Diana ne ressent pas cela comme un échec, elle s’était préparée pendant 2 ans, en nageant parfois 12 heures par jour, et avait les conditions de réussir, mais les facteurs extérieur ont joué en sa défaveur.

Elle avait déjà tenté en vain cette traversée en 1978. En 1997 l’australienne Susan Maroney agée de 22 ans avait réussi à aller au bout des 166 km.

L’histoire de la traversée de Paris à la nage

En 1905 a lieu la première édition de la traversée de Paris à la nage. Celle-ci est organisée par le journal L’Auto, également à l’origine du Tour de France. La première édition rassemble 8 nageurs, le parcours consiste à rejoindre le viaduc d’Auteuil depuis le pont National (le pont le plus à l’est de la capitale), soit 11 kilomètres. Cette édition est un immense succès avec 500 000 spectateurs !

Compétitrices en tenue, 1923.

Dès lors, chaque été se tiens la traversée de Paris au mois d’août, avec l’appui de la Fédération française de natation. Au fil des années, l’opération perd son caractère sportif pour devenir une grande fête populaire, en 1926 en effet, la manifestation attire un million de spectateurs qui faisaient la chaîne du pont National à la passerelle Debilly (au niveau du musée du quai Branly).

Départ de la course en 1932

En 1936 cependant, la manifestation cesse, et reprend en 1966 jusqu’en 1992 sur un parcours de 7,4 km.
La dernière édition était en 2000. Et la prochaine aura lieu le dimanche 18 septembre 2011 !

Pour d’autres histoires sur la Seine, vous pouvez découvrir l’exposition « Paris sur Seine » jusqu’au 17 septembre.

Des conditions météo favorables pour Diana Nyad

Je vous parlais il y a quelques jours de Diana Nyad qui a 61 ans a un rêve fou, son « Xtreme Dream », de rejoindre la Floride à la nage depuis Cuba !

Initialement prévu en 2010, sa traversée n’a pu se faire à cause d’un visa reçu trop tard pour se rendre à Cuba. La traversée n’étant plus possible après l’été. Cette année, Diana a pris son visa plus tôt, et est déjà sur place.
La tempête tropicale Emily a disparu derrière les montagnes d’Haïti. Le mer semble calme, la traversée de 103 miles (170 km) qui devrait durer 3 jours et 2 nuits devrait débuter dimanche soir !

J’essaierai de donner des news pendant son aventure, vous pouvez également avoir des infos sur les pages suivantes :

Facebook : http://www.facebook.com/DianaNyad

Twitter : http://twitter.com/#!/diananyad

Son site : http://diananyad.com/

Diana Nyad va tenter de parcourir à la nage les 170km qui séparent Cuba du continent Américain

Diana Nyad est une nageuse américaine de 61 ans qui va tenter prochainement de rejoindre la Floride à la nage depuis Cuba, soit un périple de 170 km.

C’est un rêve qui lui tient à cœur, elle avait déjà tenté la traversée 30 ans plus tôt en 1978, mais a été contrainte d’abandonner après 41 heures de nage, à cause des conditions climatiques qui rendaient périlleuse la suite du parcours.

A la presse, la nageuse confie « Quand j’ai passé le cap de la soixantaine, j’étais dévasté par les regrets, et désespérée à l’idée du peu de temps qu’il me restait. Je me suis tournée vers ce rêve, et depuis, tous mes regrets se sont évanouis ».

La traversée est prévue pour cet été, le départ se fera dès que possible, lorsque la mer sera le plus calme. Aux dernières nouvelles la tempête tropicale Emily va décaler le départ.

Si tout se passe bien, la course devrait durer 2,5 jours, peut-être même 3 jours. Diana ne devra pas porter de combinaison, ni s’accrocher une seule fois au bateau pour que la traversée soit homologuée. Elle sera accompagnée d’une équipe d’une vingtaine de personnes, dont le rôle sera d’assurer la sécurité de la nageuse, d’assurer le ravitaillement, et d’éloigner les nombreux requins qui pullulent dans ces eaux.

C’est un magnifique défi, et on souhaite à Diana de concrétiser enfin son rêve extrême !

Voici son site http://diananyad.com/