Championnats de France d’eau libre à Pierrelatte, 10KM

Jeudi dernier (9 juin 2011) à Pierrelatte dans le lac de Pignedorée s’est déroulé le championnat de France d’eau libre ! Sur une distance de 10 kilomètres se sont affrontés 47 nageurs, et 25 nageuses.

Côté homme, c’est Sébastien Fraysse du SN Versaille qui touche en premier la plaque d’arrivée en 1:55.14, suivi de Julien Sauvage du club Dauphins du Toulouse OEC (1:55.18) et de Damien Cattin du Vidal Club des Vikings de Rouen (1:55.19).

Côté femmes, c’est Ophélie Aspord du club Aviron Bayonbais qui est la plus rapide, en 2:00.54, suivie de Célia Barrot de l’Asptt Limoges (2:01.00), et de Aurélie Muller de Sareguemines Natation (2:01.11).

L’enjeu de la course est très important car les deux premiers sont qualifiés pour les mondiaux de Shanghai, et les trois premiers qualifiés pour les championnats d’Europe de Eilat.

Le Trophée des trois îles 2011 à Cepoy-Montargis

Le we dernier ont eu lieu à Montargis les étapes 3 et 4 de la coupe de France de natation en eau libre ! Ce sont les premières étapes en métropole pour 2011.

L’eau du lac était à 23°C. Sur cette vue aérienne, on distingue clairement les 3 îles, et l’on comprends pourquoi cette course s’appelle aussi le trophée des trois îles ! Le départ étant donné dans l’eau entre l’île la plus grande et la berge. Des bouées ont été disposées pour la course, le parcours consistant à faire 1 tour pour l’épreuve de environ 1500m, 2 tours pour environ 3000m, 3 tours pour 5000m, et 9 tours pour le 15000m. A noter également la présence d’une épreuve découverte de 500m, pour s’initier aux joies de cette discipline devenue olympique lors des derniers JO de 2008 (pour la distance de 10KM uniquement pour l’instant).

Pour la course de 5KM, 93 prétendants au podium s’élancent à 17h15 ! Les premiers arrivés, de jeunes anglais, sont arrivés en 58 minutes. Les derniers sont arrivés en 1h57, leur course a donc duré deux fois plus longtemps. Mais chacun a pu terminer le parcours et ainsi terminé cette belle compétition. Voir tous les résultats sur le site de l’organisateur.

Le lac est peu profond, des algues chatouillent les nageurs pendant la course, la température est très variable, on peut perdre ou gagner plusieurs degrés à chaque coup de bras.

La sécurité des nageurs sur le plan d’eau se fait par observation depuis plusieurs bateaux stationnés sur tout le parcours. A l’arrivé il faut toucher la plaque, et remettre son bonnet.

Pour lire quelques récits de course pour cette épreuve par les personnes du site qui y ont participé, cliquez ici !

Choix de lunettes pour l’eau libre

La pratique de l’eau libre requière un équipement différent de la natation course. L’environnement étant différent, les courses se faisant à l’extérieur, l’eau est également plus froide en générale qu’en piscine.

Mais surtout c’est une discipline qui demande de réaliser un effort important pendant une durée longue (de l’ordre de 1h30 pour 5km pour un nageur moyen). C’est pourquoi le choix du matériel utilisé doit tenir compte d’un certain nombre de critères.

La luminosité en extérieur est très différente ! Ainsi pour le confort des yeux, il est préférable d’avoir des lunettes teintées avec effet miroir pour atténuer la luminosité.

Le confort est très important, des lunettes trop serrées feront mal, des lunettes détendues laisseront passer de l’eau. Choisissez impérativement une paire agréable à porter, par exemple une paire moulée d’un seul bloc en silicone. Ceci pour avoir une bonne étanchéité, et un confort maximal pour se concentrer pleinement sur la course.

La qualité, de l’ensemble, un élastique qui tient bien, un ensemble robuste.

Un modèle que j’aime bien, ce sont les Hydra Vision de la marque de triathlon Blueseventy (la photo de l’article).

Nager en peloton

Les courses de natation en eau-libre ne nécessitent pas seulement une bonne technique de nage, il y a aussi un peu de stratégie ! Une de ces stratégies consiste à dépenser le moins d’énergie possible pendant la course, afin de pouvoir finir en sprint et gagner des places au classement.

Pour cela il y a un moyen très simple, il s’agit d’accrocher la vague d’un nageur devant vous. Afin d’y parvenir, il faut nager le plus près possible d’un nageur, dans son sillage. Vos bras doivent à chaque mouvement arriver à quelques centimètres des pieds du nageur qui vous précède. En nageant ainsi, vous serez en quelque sorte « aspiré » et vous vous fatiguerez beaucoup moins.

Pour sentir cette aspiration, un exercice simple à réaliser avec un nageur du même niveau que vous en piscine. Chacun votre tour vous faites 100m, le nageur en tête doit aller à vive allure, celui qui le suit reste dans son sillage. Vous remarquerez immédiatement que la série faite en suivant est beaucoup plus reposante que celle en étant en tête !

L’important pour sentir la vague, est d’alterner l’exercice avec un nageur du même niveau.

En course, il faut donc essayer de profiter de cette opportunité pour avancer. Si vous faites une compétition à plusieurs nageurs, vous pouvez nager en peloton et alterner le nageur qui sera en tête, les autres étant ensuite alignés à la queue-leu-leu. Si vous nagez seul, l’idéal est de rattraper un autre nageur et de le suivre le plus longtemps possible en se reposant, puis lorsque la ligne d’arrivée est en vue, doubler à fond pour gagner des places.

Il est possible de profiter de la vague en étant soit directement derrière un nageur du même niveau que soi, soit en nageant à côté de lui très proche (dans ce cas là attention aux coups de bras !).

Avec cette technique, il est donc possible de nager tout aussi vite, mais en se fatiguant moins, ce qui permet soit de nager plus longtemps donc de réaliser une plus longue distance, soit de garder son énergie pour le sprint final.

Programme provisoire de la Coupe de France de natation en eau libre 2011

Programme provisoire, susceptible d’être modifié. Une fois que les dates seront confirmées, vous pourrez les retrouver dans la rubrique calendrier eau libre sur le site.

étape 1  : 13/02/2011 Vieux Fort
étape 2  : 07/05/2011 Nouméa
étape 3  : 04/06/2011 Montargis
étape 4  : 05/06/2011 Montargis
étape 5  : 09/06/2011 Pierrelatte
étape 6  : 11/06/2011 Pierrelatte
étape 7  : 12/06/2011 Pierrelatte
étape 8  : 14/06/2011 Pierrelatte
étape 9  : 19/06/2011 Creil
étape 10 : 26/06/2011 Cesson Sévigné
étape 11 : 26/06/2011 Marseille
étape 12 : 02/07/2011 Vassivière
étape 13 : 03/07/2011 Cannes Côte
étape 14 : 03/07/2011 Saint-Pardoux
étape 15 : 08/07/2011 Compiègne
étape 16 : 09/07/2011 Granville
étape 17 : 09/07/2011 Attichy
étape 18 : 09/07/2011 Torcy
étape 19 : 10/07/2011 Jablines-Annet
étape 20 : 10/07/2011 Troyes
étape 21 : 14/07/2011 Pierrelatte
étape 22 : 16/07/2011 Hostens
étape 23 : 17/07/2011 Hostens
étape 24 : 29/07/2011 Gray
étape 25 : 30/07/2011 Bellecin
étape 26 : 31/07/2011 Thonon les Bains
étape 27 : 07/08/2011 Gérardmer
étape 28 : 15/08/2011 Annecy
étape 29 : 22/08/2011 Sète
étape 30 : 28/08/2011 Pays de Redon
étape 31 : 03/09/2011 Seilhac
étape 32 : 03/09/2011 Dijon
étape 33 : 04/09/2011 Toulouse
étape 34 : 10/09/2011 Roquebrune
étape 35 : 11/09/2011 Roquebrune

Livre : Triathlon s’initier et progresser

Ecrit par un médecin du sport triathlète diplômé d’université de nutrition et de sport, cet ouvrage est idéal à ceux qui veulent découvrir ou progresser en triathlon. Les nageurs en eau libre débutants ou confirmé trouveront également de précieux conseils dans cet ouvrage.

L’auteur y aborde les méthodes et fréquence d’entraînements, des exercices de renforcement musculaire spécifique pour la natation, des conseils technique pour améliorer sa vitesse et réduire les traumatismes de l’épaule du nageur, et prévient contre le sur-entraînement. Il aborde également l’aspect nutrition avant et après la compétition, en précisant ce qu’il faut manger et ce qu’il ne faut pas manger lors des deux repas précédant la course, et en détaillant les bénéfices de ces aliments sur le corps et sur la performance.

On y apprend l’intérêt de se vêtir d’une combinaison même si les règles d’aujourd’hui en limitent son usage. Y sont également évoqués les échauffements à sec et les étirement à prévoir au début des courses, ainsi qu’à préparer son corps avant de nager dans de l’eau froide à s’y habituer.

Des anecdotes et de nombreux exemples illustrent ce livre qui permet de mieux connaître son corps et de s’entraîner intelligemment.

D’autres livres de natation à découvrir : http://www.nageurs.com/boutique/librairie/

Coupe du monde d’eau libre endeuillée

Le jeune nageur américain Fran Crippen est décédé à 26 ans d’une crise cardiaque samedi dernier lors de la dernière étape de la Coupe du monde en eau libre à Fujaïrah (Emirats Arabes Unis).

Il aurait montré des grands signes de fatigue  lors du troisième des cinq tours que comptait cette épreuve de 10 km.

La température de l’eau lors de la compétition, supérieure à 30°C, ajoutée à l’effort de la course est peut-être à l’origine du drame.

Il était médaillé de bronze cette année à l’épreuve de 5 km des Mondiaux de natation en eau libre de Roberval (Canada). Il ambitionnait de devenir en 2012 à Londres le premier Américain médaillé olympique en eau libre.

La FINA a ouvert une enquête et a annulé la dernière étape de la coupe du monde pour respecter sa mémoire. Le classement des gagnants est affiché sur leur site.

Le défi de Monte Cristo à Marseille

La mythique course en mer se tiens tous les ans fin juin à Marseille. Chaque année c’est un succès, les inscriptions sont ouvertes plusieurs mois à l’avance, et l’événement affiche complet en quelques jours. Prenez-y vous tôt pour y participer l’an prochain au défi de 5 kilomètres !

Cela faisait plus d’un an que je voulais faire cette course ! C’est chose faite. Il a fallu arriver tôt et affronter une longue file d’attente pour récupérer dossard et ensuite déposer ses affaires à la consigne dans des sacs en plastique numérotés.

Au briefing on nous explique le parcours avec comme support une carte indiquant les bouées à contourner et les repères que l’on pourra utiliser.

A part cela, trois bateaux sont venus nous chercher « en tenue », et puis tous à l’eau pour un départ groupé. Une superbe course, encadrée par des kayak pour la sécurité des compétiteurs. La cohabitation avec les nageurs avec palme n’est pas évidente, ils ne vont pas forcément plus vite mais prennent plus de place. Pour ma part j’ai nagé en décalage du peloton pour éviter toute collision.

La course est superbe et vaut vraiment le déplacement.

A l’arrivée, validation électronique des bracelets, puis direction le ravitaillement et la plage pour discuter de la course en attendant l’affichage des résultats plus tard dans la journée.

Donc une excellente course, un chrono correct (1h 31min et 27sec), et une folle envie d’y retourner l’an prochain pour faire un super temps !

D’autres photos: http://www.laprovence.com/diaporama/natation-toutes-les-images-du-defi-monte-cristo

Interview de Loïc Branda

Bonjour Loïc, merci d’avoir accepté cette interview. Tu as un beau palmarès sur l’eau-libre : 8 titres de Champion de France, et aux derniers Championats du Monde à Rome en 2009 tu es arrivé 5ème sur le 25 km. Quel est ton parcours de nageur et qu’est-ce qui t’a fait découvrir l’eau libre ?

J’ai commencé la natation très jeune. A l’âge de trois ans mes parents m’ont inscrit au cours de natation pour apprendre à nager, Il voulait sûrement être tranquille l’été lorsqu’on allait à la mer. Ca m’a plus alors j’ai continué les cours, en passant par l’école de natation de Nice, puis les horaires aménagées au collège, j’ai ensuite nagé à Antibes et enfin Toulouse depuis presque 10 ans. Depuis tout jeune j’ai toujours été nageur de demi-fond. Je me rappellerai toujours de mes premiers interclubs où l’on m’avait demandé de faire le 1500m nage libre à l’époque j’avais trouvé ça trop long… J’ai ensuite poursuivi mon parcours sportif sur le 1500 et 400m en piscine. J’ai découvert l’eau libre un peu plus tard quand je suis arrivé à Toulouse en 2001, dans le groupe demi fond il y avait Rondy et Gomez. C’est eux qui m’ont convaincu d’essayer et j’ai tout de suite adhéré à la discipline. La première fois ou j’ai réellement fait de l’eau libre c’est en accompagnant Gilles Rondy dans sa traversée de la Manche. J’ai me suis fait ensuite ma propre expérience en nageant la coupe de France, puis j’ai intégré l’équipe de France lors des coupes d’Europe, du Monde et des grands Championnats.

Quel type d’entraînement as-tu suivi pour atteindre et maintenir ce niveau, quelle distance hebdomadaire parcourais-tu lors de tes entraînements ?

Le type d’entrainement pour performer en natation longue distance n’est pas trop différent des entrainements des nageurs de demi fond. Il faut nager des gros volumes au seuil, et  maintenir une part de mixte, de lactique et de sprint pour assurer lors des fins de courses. On doit quand même parfois réaliser des séances ou des semaines vraiment spécifique à l’eau libre avec des séries en crawl de 10 km type 5*2000  et des séances de 16 km. Les plus grosses semaines de stage le kilométrage hebdomadaire peut monter à 120 km, avec une moyenne annuelle de 3500 km.

Qu’est-ce qui te plait dans la pratique de l’eau libre ?

Dans la natation en eau libre j’aime le fait que ce soit un sport de plein air, j’aime le contact avec la nature. Une piscine c’est une piscine, en eau libre chaque spot est différent et le nageur doit s’adapter au milieu où il nage. J’aime aussi le côté défi face à la distance et face aux éléments. En compétition j’aime l’ambiance qu’il y règne lors des courses. Les nageurs doivent tous effectuer les mêmes distances, affronter les mêmes difficultés, quel que soit leur niveau. Je pense que c’est ça qui rapproche tous les participants sur une course d’eau libre.

Quels sont tes meilleurs souvenirs de compétition ?

Un de mes meilleurs souvenirs est ma victoire en Finale de Coupe du Monde au Mexique en 2007 sur 15 km. En plus de la victoire le site de la course était vraiment magnifique, une descente de rivière au milieu d’un canyon étroit dans une réserve protégée au Mexique… J’adore aussi nager dans les grands championnats d’Europe ou du Monde. Tu te dis toute l’année, tous ces nageurs autour de moi se sont préparés, ont nagé des kilomètres dans leur pays avec leur façon de s’entrainer pour être au top aujourd’hui, pour cette course. Et maintenant c’est le jour J on va tous se mesurer et tout donner pour être au top. C’est un sentiment vraiment particulier.

Tu t’es retiré des compétitions internationales, j’imagine que ce n’est pas un choix facile, quelles ont été les raisons, et est-ce juste un break ?

Ce n’est pas facile effectivement, mais c’était un choix réfléchi que j’avais planifié dés le début de ma dernière saison. Les raisons sont multiples, d’abord quelques soucis de tendinites qui devenaient difficile à soigner mais aussi des raisons professionnelles car en France c’est difficile de concilier sport et activité professionnelle.

T’es-tu fixé de nouveaux défis en eau-libre ou en sportif en général ?

En eau libre j’ai nagé le défi Monté Cristo cette année et j’ai également fait deux courses d’un Mile en Angleterre par plaisir et pour me tenir en forme. Côté sportif, je suis un actif j’ai toujours fait du sport donc je fais du vélo, je vais à la piscine, je me tiens en forme quand mon emploi du temps me le permet.

Tu lances le 8 octobre un DVD sur l’eau libre dans lequel tu donnes des conseils techniques et tactiques pour les courses, peux-tu nous en dire plus sur ce projet et sur ce que contient ce DVD ?

Lorsque j’ai décidé d’arrêter ma carrière sportive de haut niveau, je ne voulais pas partir en gardant avec moi toutes ces années d’expériences de la natation en eau libre. Je pense qu’elle peut servir aux jeunes qui veulent démarrer dans la discipline, à tous ceux qui nagent dans les piscines publiques et qui souhaitent essayer la natation en milieu naturel, aux triathlètes qui sont souvent à la recherche de conseils en natation… J’ai donc décidé de la partager à travers un projet. Le support DVD est selon moi le support le mieux adapté car il permet de visualiser les gestes plus facilement que sur un ouvrage.

Le DVD offre 56 minutes sur la natation en eau libre. Il se divise en trois chapitres. Chaque chapitre est illustré par des images sous marines, des ralentis, des conseils et des explications que j’ai moi-même rédigé. Le premier chapitre divulgue des conseils pour la nage en milieu naturel, le second expose des exercices et des séries d’entrainement à réaliser en piscine pour s’améliorer en natation en eau libre et enfin le 3ème chapitre illustre les deux chapitres précédents et les complète grâce à l’aspect compétition, tactique de course.

Merci beaucoup Loïc !

Avec Plaisir !