Nouvelles épreuves du BNSSA

Il y a quelques semaines, l’examen du BNSSA a changé, le rendant (selon moi) plus accessible.

Pou rappel les anciennes épreuves étaient les suivantes:

– apnée: 15m en 20s, 12s de récupération, 3 fois (éliminatoire)

– 800m palmes, masque et tuba (éliminatoire)

– 25m nage, récupération du mannequin et 25m de tractage (éliminatoire)

– 200m 2 nages (une ventrale et une dorsale) (noté)

– 3 prises de dégagement (noté)

– sortie de l’eau de la victime (noté)

– théorie: oral sur 3 thèmes (noté)

L’ensemble de ces épreuves donnait une note globale ramenée sur 20. Il fallait avoir plus de 12 pour obtenir l’examen.

 

Le 30 juin, les conditions d’obtention de l’examen ont été modifiées.

Le texte complet est disponible ici: http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000024277816&dateTexte&oldAction=rechJO&categorieLien=id

Il n’y a plus que 4 épreuves.

1 ère épreuve (éliminatoire):

– 25m nage libre

– 25m dont 15m en apnée 2 fois

– récupération du mannequin et tractage sur 25m

 

2 ème épreuve (éliminatoire):

– 200m PMT

– récupération de mannequin et tractage sur 50m

 

3 eme épreuve:

– nage d’approche de la victime (25m)

– prise de degagement

– tractage (25m)

 

4 ème épreuve (noté):

– QCM

 

Il y a donc moins d’épreuves et surtout l’épreuve de l’apnée en 3 fois disparait (épreuve a mon avis la plus difficile) mais aussi la nage en palmes est raccourcie (250m au lieu de 800…).

 

Il reste maintenant a voir concrètement lors des prochaines sessions si l’examen est plus facile ou pas…

 

 

Le système Poseidon

Mais qu’est ce que c’est que ça ? Je pense sur vous avez tous vu ces systèmes Poseidon (ou équivalent) dans les piscines parisiennes.

Il s’agit d’un système préventif qui détecte l’absence de mouvement de nageurs dans les piscines.

Des capteurs sont placés un peu partout dans le bassin. Le bassin est séparé en zones de surveillances (des carrés). Des caméras sont aussi installées sous l’eau et hors de l’eau (des sortes de sphères blanches).

Lorsqu’un nageur reste immobile trop longtemps, le système émet une série de bips qui avertissent les maitres nageurs de ce qui se passe et le carré où ça a lieu.

Beaucoup de piscines ont adopté ce système : Auteuil, Keller, Reuilly, Aspirant Dunand, Jean Taris, Bertrand Dauvin, Pailleron, Parmentier et Nakache.

Je suis assez sceptique sur ce système… Apparemment les MNS ont tendance à trop se reposer sur Poseidon et à moins regarder le bassin…

En tout cas si vous voulez tester le système restez un peu sous l’eau sans bouger et ça va bipper ! (comment je sais ça ? euh…) 😉

L’examen du BNSSA

Hier soir a eu lieu mon examen du BNSAA. Nous étions  8 candidats à le passer. L’épreuve se déroule en 3 parties composées d’épreuves éliminatoires et notées :

–          le secourisme

–          la partie en piscine

–          la théorie

Nous avions rendez-vous en fin d’après midi pour les épreuves de secourisme. Le jury présent se composait de 14 personnes (pompiers, police, gendarmerie, ministère de la jeunesse et des sports, médecin, maîtres nageurs, BNSSA, moniteurs de secourisme…).

Le secourisme est une épreuve éliminatoire. Elle consiste à une mise en situation seul puis en équipe sur des cas vus au PSE1 (Premiers secours en équipe de niveau 1) et sur quelques autres cas qu’un BNSSA peu rencontrer. A titre d’exemple les cas suivants peuvent tomber : noyade, insolation, coup de chaleur, piqure d’animaux marins… Tout ces cas évoluent vers un arrêt cardio-respiratoire afin de voir le candidat effectuer un massage cardiaque avec matériel.

Nous avons été séparés en groupes de 3 pour cette épreuve observés par 2 membres du jury et débriefé par le médecin. Nous avons fait chacun notre tour victime, chef de binôme et secouriste. Etant secouriste bénévole et effectuant régulièrement des grades en renfort chez les pompiers, cette épreuve était quand même une de celle qui me faisait peur. Tout dépend du jury… Il faut y aller décontracté (c’est dur à faire !) et bien se poser et prendre son temps pour évaluer la situation. Je suis tombé sur une victime noyée inconsciente qui respirait. Un cas assez basique, mais l’épreuve est tout de même stressante ! A ces épreuves 6 candidats sur 8 ont été éliminés… Du coup on était plus que 2 pour la suite des épreuves en piscine.

Les épreuves en piscine consistent en une série d’épreuves éliminatoires et notées.

Après un échauffement rapide, nous avons passé l’épreuve d’apnée, l’épreuve la plus redoutée par quasiment tout le monde ! Le départ se fait en pleine eau sans toucher le bord ni le fond. Il faut parcourir 15m sous l’eau en 20 secondes (pas le droit d’aller plus vite ou plus lentement…) avec un plongeon en canard au départ. Puis repos en pleine eau de 12 secondes (moins puisqu’au bout des 12 secondes il faut être entièrement sous l’eau) et encore 15m en 20s. Puis encore 12s de récupération et une 3ème longueur de 15m en 20s. Pour moi le plus dur est la 3ème apnée car on a pas le temps de récupérer pendant le temps de repos. Mais pour certains la plus dure est la 2ème. En tout cas cette épreuve n’est pas physique mais uniquement dans la tête : il ne faut surtout pas penser qu’on a plus d’air…

Une fois cette épreuve éliminatoire redoutée passée, on a entamé une nouvelle épreuve : le tractage de mannequin. Il faut partir en plongeant, nager 25m, aller chercher un mannequin au fond de l’eau (entre 2,5m et 3,5m), puis le tracter en rétropédalage sur 25m. Il ne faut pas que le mannequin ait la tête sous l’eau pendant le tractage en moins de 1min20. C’est une épreuve plutôt facile. Malgré tout, à cette épreuve le dernier candidat restant a été éliminé. Je me suis donc retrouvée toute seule pour le reste de l’examen avec les 14 membres du jury :-S

L’ordre des épreuves a été changé et j’ai fait la dernière épreuve éliminatoire : le 800m en palmes, masque, tuba. C’est mon épreuve préférée, vu que j’adore nager avec des palmes ! C’est quand même assez physique puisque les 800m doivent être fait en moins de 13min. J’ai battu mon record en le faisant en 12min10. Mais le problème est que j’ai commencé l’épreuve sans trop d’échauffement et du coup les jambes ont tiré pendant plus de la moitié de l’épreuve.

Normalement il était prévu que je fasse les épreuves notées juste après le 800m, mais le 800m fatigue beaucoup et donc le jury a décidé de me faire passer la théorie d’abord, histoire que je me repose un peu. A la base on devait être 8 candidats, donc il devait y avoir du battement entre les épreuves pour se reposer, mais comme je me suis retrouvée toute seule, il n’y avait quasiment pas de temps de repos… Pas top comme conditions 🙁

L’épreuve de théorie est notée sur 60 (donc un coefficient très important, à bosser donc !). 3 thèmes notés sur 20 doivent être abordés :

–          aspects juridiques et réglementation

–          organisation des secorus

–          organisation des structures publiques de secours, conduite à tenir en cas d’accident

La 1ère question que m’a posé le jury (2 moniteurs de secourisme et bnssa et un pompiers) concernait les CROSS (centre régional opérationnel de surveillance et sauvetage). Il faut en gros développer le thème pendant 5 minutes et éventuellement il y a des questions après. Puis 2ème question sur les marées… Et là c’est le drame 🙁

Il n’y avait rien dans mon livre de théorie sur les marées… Du coup j’ai ramé pendant 5min pour essayer de trouver un maximum de choses à dire sur les marées.

Dernière question sur les prérogatives du BNSSA et les autres diplômes existants.

Pas de secret pour cette épreuve, il faut apprendre par cœur ! Elle rapporte beaucoup de points (1/3 de la note).

Ensuite maintenant que j’étais bien reposée (soit disant… parce que 15min c’est pas beaucoup entre 2 épreuves physiques), j’ai attaqué le 200m 2 nages (une ventrale et une dorsale). J’ai fait le même temps que d’habitude. La note est attribuée en fonction du temps. Pour situer, 20=2min50, 15=3min21, 10=3min56, 6=4min26 (une note en dessous de 6 est éliminatoire). Cette épreuve est notée sur 20 (coefficient 1 donc).

Puis j’ai enchainé tout de suite sur la dernière épreuve : les prises de dégagement et sortie de l’eau de la victime. Le BNSSA qui faisait la victime faisait (malheureusement pour moi…) environ 90kg de muscles (pour rappel, les muscles ça coule !). Pour cette épreuve (coefficient 2), il faut d’abord prendre en charge une victime au fond de l’eau et la tracter sur une courte distance. Cette partie n’est pas dure, c’est la suite qui se complique !

Il faut ensuite enchainer 3 prises de dégagement (la victime panique et s’agrippe au sauveteur de différentes manières et le coule) avec très peu de récupération entre chaque. J’ai eu une prise au poignet, une au cou et une en ceinture. Après la dernière prise, il faut sortir la victime de l’eau. Et là, il faut être dans la bonne piscine avec des rebords bas ! Pour moi ce n’était pas le cas, puisque le rebord à la piscine de l’aspirant Dunant est haut ! Du coup j’ai failli rater ma sortie de l’eau et en passant je me suis déplacé une vertèbre L

Puis on refait les prises de dégagement hors de l’eau en les expliquant. Il faut vraiment tout expliquer pour avoir le maximum de points, même ce qui parait évident…

Et voilà ! Fin de l’épreuve !!! 🙂

C’est très fatiguant et stressant, surtout en passant toutes les épreuves d’affilé…

Le plus important est de bien s’entrainer à toutes les épreuves (même la théorie…). Pour avoir le diplôme, il faut avoir une note minimum de 72/120 (12/20).

Le POSS

Mais qu’est-ce que c’est ça ? Le POSS (plan d’organisation de la surveillance et des secours) est un document qui est obligatoire dans toutes les piscines d’accès payant. Donc en cherchant bien, vous pourrez le trouver dans les piscines parisiennes vu qu’il doit être affiché à l’entrée et à divers autres endroits. Personnellement je l’ai déjà vu à Blomet, il se trouve à gauche de la caisse.

Mais à quoi sert-il ?

–          recenser les risques existants dans une piscine

–          définir les lieux présentant des risques particuliers

–          définir le rôle du personnel en cas d’accident

–          recenser les moyens d’intervention

Tout ça n’est pas forcément très clair…

La 1ère partie recense les risques : la noyade,  les sols glissants, les produits d’entretien (chlore), les risques d’incendies…

La 2ème partie localise les endroits où peuvent avoir lieu ces accidents. Par exemple un accident chimique aura plutôt lieu là où le chlore est stocké, une glissade peut avoir lieu quasiment n’importe où…

Ensuite, le POSS s’intéresse au personnel, notamment au nombre de MNS en fonction de l’heure, leurs diplômes de secourisme…  et détermine qui fera quoi en cas d’accident. Par exemple si quelqu’un glisse dans les douches, le POSS déterminera qui devra aller secourir la personne, qui restera pour surveiller le bassin, qui préviendra les secours… Il définit le rôle de chacun.

Enfin la dernière partie recense les moyens matériels mis à la disposition et leur localisation. Par exemple à Keller, le POSS dit que les sacs d’intervention (sac d’O2 et sac de soin) sont derrière les MNS qui surveillent le grand bassin.

Ce document est extrêmement important car il a une valeur juridique. Il doit être complet, mis à jour régulièrement et des exercices doivent être réalisés régulièrement afin de maintenir le personnel informé.

Sortie de l’eau d’une victime

La dernière fois j’ai expliqué les différentes techniques de tractage et rétropédalage. Mais il reste une question existentielle : comment sortir une victime de l’eau ? En fait ça dépend de beaucoup de choses. Déjà ça dépend de l’état de la personne, mais pour simplifier disons qu’elle n’a pas de traumatisme au niveau de la colonne vertébrale (sinon j’ai pas fini les explications !)

La première solution consiste à garder la personne face au rebord de la piscine. Le sauveteur arrive en la remorquant en rétropédalage et se positionne face au mur.

Il pose alors les mains de la victime (ou les avants bras suivant la hauteur du rebord) sur le bord et les maintient à une main. Il doit alors contourner la personne pour se mettre à sa gauche ou à sa droite, tout en lui gardant les mains sur le bord afin qu’elle ne tombe pas à l’eau.

Puis arrive la partie la plus compliquée : le sauveteur doit sortir de l’eau sans que la victime tombe à l’eau. En gros, il faut prendre son élan, remonter sur le mur en faisant attention de ne pas s’appuyer trop sur les mains de la personne (sinon on les lui écrase et ça fait très mal 🙁 ) et aussi de ne pas trop battre des jambes pour éviter de lui donner des coups de pieds (ça aussi ça fait mal 🙁  ).

Bref le sauveteur doit être capable de sortir de l’eau sans se servir de ses jambes et avec une seule main ! C’est d’un gracieux indescriptible 😉

Suivant la hauteur du bord c’est plus ou moins difficile…

Maintenant que le sauveteur est sortit, il faut sortir la victime de l’eau. Sans lâcher la main, il se retourne face à la victime (donc face à l’eau), prend les 2 mains dans les siennes, prend son élan et tire la personne hors de l’eau en dessous du ventre. Sa tête doit atterrir sur la jambe du sauveteur (pour éviter de se cogner la tête…).

Puis il ne reste plus qu’à déposer délicatement la victime au sol et à lui ramener les jambes hors de l’eau.

Et voila ! Après toutes ces péripéties vous pouvez prendre soin de votre victime !

L’autre solution consiste à tourner la personne dos au mur. Mais elle est plus dangereuse car si le sauveteur n’arrive pas à la tirer hors de l’eau en une seule fois, elle se retrouvera avec l’arête de bord de bassin au milieu du dos, ce qui fait très mal!

La sortie sur le ventre est donc privilégiée !

Malheureusement je n’ai trouvé ni photos ni vidéos pour illustrer cet article 🙁

Le remorquage et rétropédalage

Dans le dernier article j’ai évoqué les différentes phases de la noyade. Dans cet article je vais parler des différentes techniques de remorquage (ou tractage) de victime.

C’est une discipline que certains d’entre vous connaissent peut être. Parfois à l’école il y a des exercices de tractage de mannequin, oui, vous savez avec ces bonhommes oranges ou jaunes avec une tête bizarre! Les plongeurs aussi connaissent sûrement car pour passer le niveau 4 ou le brevet d’initiateur, il y a une épreuve de tractage (avec palmes).

Sortir de l’eau une victime s’avère un peu plus compliqué et un peu moins connu. Là encore les plongeurs connaissent peut être s’ils ont du passer le RIFAP (Réactions et intervention face à un accident de plongée) à partir du niveau 3.

Je vais commencer par parler du tractage. Il existe beaucoup de techniques diverses et variées, mais il faut toujours respecter quelques points essentiels :

–          la tête du mannequin doit toujours sortir de l’eau, pas d’éclaboussures prolongées non plus…

–          le rythme doit être assez soutenu : la victime est soit inconsciente soit choquée mais bien sûr le sauveteur ne doit pas dépasser ses limites (speeder sur les 1ers mètres ça sert à rien…)

–          la prise du sauveteur sur la personne doit être ferme et solide si jamais la personne se met à gigoter ou qu’il y a des vagues (OK, c’est vrai dans une piscine c’est rare ! mais dans la vraie vie ça peut arriver)

Afin que la tête ne soit pas sous l’eau, il faut appliquer la technique du joue à joue. La joue du mannequin doit être contre la vôtre, ce qui permet d’être suffisamment haut au dessus de l’eau.

Je vais essayer de vous décrire la technique que j’ai apprise. Le meilleur moyen de comprendre est d’essayer sur un cobaye : ami, femme, chien, poisson rouge (ah non ça ça risque de pas marcher :-s)

Afin de faciliter l’expérience, nous allons la réaliser hors de l’eau (quoique pour le poisson rouge ça peut marcher…).

Donc demandez à votre gentil cobaye de se mettre devant vous dos à vous. On va dire que la main qui restera libre sera celle de gauche (je suis droitière mais mon bras qui travaille est le gauche… bizarre !). Bon je vais pas trop m’attarder parce que le cobaye attend… Il suffit de passer votre bras droit sous l’aisselle droite de la personne. Là il faut attraper (toujours avec votre main droite) le poignet gauche de votre victime (qui a son bras gauche comme si elle croisait les bras). Une variante consiste à prendre plus bas au niveau de l’avant bras voire du coude (c’est plus stable). Une fois que vous êtes comme ça, il faut juste penser à ce que votre tête soit du côté gauche (afin que votre cobaye puisse plus difficilement taper votre tête avec son bras libre). Puis bien penser à basculer la tête de votre victime en arrière afin de libérer les voies aériennes. Et voilà ! J’espère que ça a été suffisamment clair, mais bon j’ai un doute !

Maintenant il faut tracter !!! Eheheh ! Et là la torture commence. En fait pour tracter il faut utiliser la technique du rétropédalage. Moi je ne suis pas fan, ça fait mal aux cuisses !! C’est difficile à expliquer comment ça marche. En gros je dirais qu’il faut imaginer que vous êtes face à un sol pas plat (en forme de V) et que vous devez courir dessus : à priori les pieds vont se retrouver à aller vers l’extérieur mais sans que les genoux soient trop à l’intérieur, et il faut alterner régulièrement les mouvements des jambes.  On peut voir sur cette vidéo une nageuse qui fait du rétropédalage: Vidéo rétropédalage

Maintenant vous savez tout sur le remorquage, il n’y a plus qu’à essayer dans une piscine !!

La noyade

Aujourd’hui je vais aborder un sujet pas forcément sympathique, mais qui est quand même la raison principale pour laquelle les sauveteurs sont formés: la noyade. Je vais essayer de rentrer un peu plus dans les détails (au-delà de « l’eau dans les poumons »), notamment les différentes phases et les symptômes. En plus ça me permettra de réviser un peu ma théorie BNSSA ;-).

Bon alors pour résumer la définition de la noyade est la suivante « c’est une détresse respiratoire due à l’immersion ou la submersion de la victime » (définition trouvée dans le référentiel PSE1, c’est-à-dire la bible des secouristes, disponible ici : http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_l_interieur/defense_et_securite_civiles/formation/nnfasc/osc/pse1/).

Jusque là pas trop de nouveauté… Mais quelles sont les phases de la noyade ?

Il existe 2 types de noyades, la primaire (ou asphyxique) et la secondaire (syncopale). Elles ont des origines différentes.

Nous allons d’abord nous intéresser à la première dite asphyxique.

En fait tout d’abord la personne va paniquer (parce qu’elle se rend compte qu’elle est fatiguée et loin du bord par exemple ou à cause d’une crampe…) et faire des gestes désordonnés et surtout appeler à l’aide. C’est à ce moment que le sauveteur est le mieux placé pour intervenir rapidement.

A force de s’agiter, la personne se fatigue encore plus vite et au bout d’un moment elle coule et fait une apnée reflexe (plus aucun mouvement respiratoire).

Puis si personne n’intervient, le corps va reprendre par réflexe la respiration, le problème est que la victime est sous l’eau, donc c’est à ce moment que l’eau va commencer à rentrer dans les poumons et donc à partir de ce moment que ça devient beaucoup plus grave pour la personne noyée.

La 4ème phase consiste en une série de convulsions et là encore plus  d’eau rentre dans les poumons (et l’estomac).

Puis suit une phase d’apnée totale pendant laquelle le cœur s’arrête de battre… Pas très joyeux tout ça… C’est pour cela que l’intervention des sauveteurs doit se faire le plus rapidement possible, dès la première phase.

La deuxième est appelée syncopale. Elle est causée par un malaise ou une perte de connaissance et donc elle n’a aucun rapport avec l’eau (éventuellement si dans le cas d’une hydrocution).

Dans ce cas là, la personne nage tranquillement et coule brutalement. Elle est donc très difficile à repérer pour les sauveteurs. La personne va couler et suivre les mêmes phases que précédemment : apnée réflexe, reprise de la respiration sous l’eau, convulsions, arrêt cardiaque.

Plus on intervient tard sur un noyé, plus ce sera difficile de la sauver, car à partir ou l’eau est rentrée dans les poumons et que la personne est en arrêt cardiaque, ça devient beaucoup plus difficile.

Je vais quand même finir par une petite note d’espoir (ben oui quand même, sinon c’est un peu glauque comme article 😉 ). Les personnes qui se noient dans de l’eau froide ont plus de chance de survie. Vous voila prévenus…

Bon j’avoue que je n’ai pas tout fait de tête, mais ça m’a bien fait réviser ma théorie moi 😉

Quels diplômes forment au sauvetage aquatique?

Voila le premier article de ce blog dédié au sauvetage aquatique. On peut aujourd’hui devenir assez facilement « nageur-sauveteur » et pratiquer ainsi le sauvetage aquatique.

Il existe plusieurs diplômes en France préparant au sauvetage aquatique. Le BNSSA (Brevet National de Sécurité et Sauvetage Aquatique), le BEESAN (Brevet d’Etat d’Educateur Sportif des Activités de Natation), le MNS (Maître Nageur Sauveteur) et dans les conditions particulières le BSB (Brevet de Surveillant de Baignade).

Le BEESAN et MNS ne sont pas à la portée de tout le monde, c’est pour en faire son métier (les maîtres nageurs dans les piscines sont BEESAN, MNS ou BPJEPS).

En revanche, le BNSSA est plus facile à passer et permet de travailler en piscine ou en mer sous certaines conditions. Le BNSSA ne peut pas enseigner, il est là pour surveiller. Je vais m’attarder sur ce diplôme puisque c’est celui que je connais le mieux. 😛

L’examen du BNSSA est très complet et  aborde tous les aspects du sauvetage aquatique. Tout d’abord, le nageur sauveteur est avant tout un bon nageur, à la fois en palme ou sans. Ce point est validé par 2 épreuves, le 200m 2 nages (une ventrale, une dorsale) et le PMT (palmes, masque, tuba). Ensuite il doit être à l’aise dans et sous l’eau : une épreuve d’apnée dynamique valide ce point. Puis il doit être capable de prendre en charge une personne en train de se noyer : tractage de mannequin, prises de dégagement (la victime en train de se noyer va se maintenir à la surface en utilisant le sauveteur comme « bouée », il faut donc que le sauveteur arrive à se dégager), sortie de l’eau de la victime (avec un rebord en piscine, sur une plage, avec un bateau…).

De plus, le BNSSA doit connaître la réglementation liée aux piscines et plages. Cette partie est un coefficient important à l’examen.

Mais le BNSSA, nageur sauveteur est aussi un sauveteur. Il doit donc être capable d’effectuer les gestes de secours qui s’imposent. Il doit donc passer le PSE1 (Premiers Secours en Equipe niveau 1) où il apprendra à réagir face aux accidents en équipe avec du matériel (défibrillateur, BAVU, oxygène…) pendant 5 jours (les diplômes de secourisme seront développés dans un prochain article) .

Le BNSSA porte donc bien son nom de nageur-sauveteur !! 🙂

Différents organismes préparent à ce diplôme. La formation doit être obligatoirement suivie au sein d’une association (pas de candidat libre) de la liste suivante :

FFSS (Fédération Française de Sauvetage et Secourisme), SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer), FFMNS (Fédération Française des Maîtres Nageurs Sauveteurs), FNMNS (Fédération Nationale des Métiers de la Natation et du Sport), CREPS (Centres Régionaux d’Education Physique et Sportive), CRF (Croix Rouge Française), FNPC (Fédération Nationale de la Protection Civile), FNSPF (Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France), Fédération des Secouristes Français Croix Blanche, OHFOM (Œuvres Hospitalières Françaises de l’Ordre de Malte), ANPS (Association Nationale des Premiers Secours)…  Il me semble qu’il en manque quelques unes. En général les formations ont lieu sur 6 mois avec 1 séance (voire 2) par semaine, des séances de théorie et de secourisme.

Bref ce diplôme s’adresse aux nageurs qui sont intéressés par le secourisme et qui souhaitent découvrir un autre aspect de la natation! 🙂