lundi 2 novembre 2015
posté par Cashaleau à 20:23

Simple question

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Bonjour

Simple question, sans jalousie ni suspicion. Parmi les nageurs-nageuses qui enfilent les records ici, comment font-ils ou elles pour aller plus de 30 fois à la piscine par mois?
Comment arrive-t-il ou elles à disposer du temps nécessaire à nager autant d'heures, sans être (visiblement) sportifs professionnels? Ça m'épate!!

78 commentaires

  

Vouloir c'est pouvoir.
  

Il faut se lever tôt et profiter de la vie. 😁
  

Peut être qu'ils ou elles sont célibataires ? Non, je rigole.

Je pense qu'à Paris et région parisienne, les piscines ayant des horaires assez larges, c'est tout à fait faisable.
Après, il suffit d'avoir la volonté et aussi ne pas avoir trop de contraintes familiales.
Moi, perso je les admire !
  

Et je ne pense pas que l'on puisse parler de records. Pour ma part ce sont des séances pas très longues en moyenne, j'ai une vie de famille bien remplie (je ne nage quasiment jamais le soir, depuis que j'ai arrêté le club).
C'est un choix aussi ... arriver à 10h au boulot et passer plus d'une heure au restau chaque jour ... très peu pour moi.
  

Si tu (liste non exhaustive):
- es chômeur/retraité,
- n'as pas 2 heures de transports le matin et 2 heures le soir (dans ces cas-là impossible de nager et le week-end no way c'est repos),
- n'as pas de déplacements pro au taff,
- ne bosses pas comme indépendant mais simple salarié aux 35H,
- es cadre moyen/sup mais au placard et/ou que t'occupes un bullshit job qui te permet de te connecter à FB 3 fois par jour au taf et même d'aller nager sur le fameux horaire de midi sans que ton chef ne dise rien.
- n'as pas (peu) de relations familiales,
- n'as pas (peu) d'amis, pas de conjoint,
- as des gosses mais déjà grands,
- un côté narcissique qui n'est pas forcément lié au culte du corps mais plutôt à la volonté de se balader tous les jours en petite tenue.
- n'as pas de passion dévorante connue qui soit consommatrice de temps et réellement prenante (genre passion des autres qui fait que tu passes 3 heures par jour au tél avec des amies ou bien faire la cuisine ou du piano)

alors oui tu peux squatter la pistoche chaque jour que Dieu fait (sauf le 25 décembre bien sûr) ou surfer sur nageurs.com!
  

  

Il me semble qu'il y a au moins une piscine ouverte le 25/12 et le 01/01 à Paris pour les fan de plouf
  

Il paraît qu'il y a des gens qui regardent la télé plus d'une heure par jour, alors qu'ils ne sont même pas à la retraite !
  

C'est plus facile si tu as l'horaire flexible.
Tu nages le matin à l'aube. Tu commences plus tard. Tu finis plus tard. A minuit.
Ça aide d'avoir de l'ancienneté dans la boite.
  

Merci de vos réponses et Lol, comme on dit chez nous.
Ça confirme mes intuitions. J admire aussi, mais même si je pouvais, je crois que ce serait trop pour moi.
  

(pas championne du tout mais assidue depuis 20 ans avec 4 séances de piscine par semaine, boulot à temps plein et 2 enfants)
La clé je crois : C'est une question de BESOIN de nager, donc chaque créneau possible de temps on l'utilise car on a envie.
Ex. quand les enfants étaient petits j'y allais le soir (mon conjoint gardait les enfants lui fait du sport sur d'autres créneaux), j'allais le midi aussi, ne serait-ce que 30 mn (je prenais le métro pour cela et je mangeais mes barres de céréales dans le métro), à d'autres moments j'allais le matin, avant de bosser et le départ des enfants pour l'école, et le week end je vais toujours le matin assez tôt avant que la maisonnée ne s'éveille... voilà, maintenant mes enfants sont de jeunes adultes et c'est + facile de s'organiser. Bien sûr mon conjoint adepte des salles de sport est dans le même esprit et on s'est toujours organisé ensemble. A Paris/banlieue il y a de nombreuses piscines cela facilite aussi...
  

Il n' y a pas d' admiration à avoir pour tous ces gens qui nagent 30 fois par mois. Je crois en faire partie et je suis loin d' etre un champion ! Je nage avant tout pour mon plaisir et parce que ça me fait du bien
Chacun voit midi à sa porte
  

Nageurfélin comment tu fais pour nager autant ?
  

Le chat est modeste.
  

Quand le chat n'est pas là, Snoop77 danse. Enfin là, il prépare un film.

http://www.allocine.fr/film/fichefilm...
  

LMAO !!!! Et c'est quoi les peanuts ?!!!
  

  

  

dans l'inventaire à la prévert proposé par Rouletabille, il se trouve que l'intersection est non vide


Après c'est du challenge personnel. Et les séances à la palge sont comptées. Ce qui fait 423 séances en 2014
.. Et là 381 !
mais comme snoop ce sont des petites séances, j'ai une vie de famille bien remplie je ne nage pas le soir et j'ai un boulot prenant
  

Oui chacun son challenge. Cette année pour moi c' est le nombre de piscines visitées. J' espére battre snoop77
  

il est perdu dans le peloton
  

mais comme snoop ce sont des petites séances, j'ai une vie de famille bien remplie je ne nage pas le soir et j'ai un boulot prenant


j'ignorais que nous avions autant de points en commun, je tombe des nues
  

demande à tes amis chansonniers ils t'expliqueront le second degré
  

Bon, admiration relative, j'admets. Ce n'est pas tant pour les distances que pour le fait d'aller à la piscine, dans des créneaux restreints, généralement avec plein de monde pas toujours très altruiste dans les lignes. Et puis vous je sais pas mais moi, de nuit, sous la pluie et/ou par 5 ou 6C, des fois j'ai du mal!
  

Cette année pour moi c' est le nombre de piscines visitées. J' espére battre snoop77


C'est sans compter sur le Dr House qui tient un décompte précis de ce classement, avec toutes tes pénalité qui seront décrémentées à la fin


Cashaleau, c'est justement pendant les jours les plus froids que c'est le plus tentant.
L'eau est chaude, il y a moins de monde, il suffit parfois d'un rayon de soleil dans le bassin pour oublier complétement l'hiver
  

C'est pas faux. Mais j'habite en Normandie et sur un plateau à plus de 120m d'altitude, ça aide pas. Surtout que j'ai passé 10 ans dans l'Herault où je me baignais 5 mois sur 12 dans le fleuve sans combi, sans matériel, sans rien, même)-| :$ Mais je confirme, l'effort le plus dur, c est d'y aller.
  

C'est pas faux. Mais j'habite en Normandie et sur un plateau à plus de 120m d'altitude, ça aide pas. Surtout que j'ai passé 10 ans dans l'Herault où je me baignais 5 mois sur 12 dans le fleuve ou en mer sans combi, sans matériel, sans rien, même)-| :$ Mais je confirme, l'effort le plus dur, c est d'y aller.
  

@Nageurbordeaux: la plage pour moi ça compte pas.
En effet j'eûs habité à 300 mètres d'une plage publique (en ville en plus, donc 20KM de plages accessibles à vélo et en transport le long de l'Océan Indien = le rêve!) et bah là-bas tu vas à la plage 2 fois par jour au moins.
Le matin jogging pour tout le monde le long de la plage même s'il fait pas encore jour (ou petit-déj).
Quand on a le temps, baignade ou resto le midi.
Et le soir on promène le chien ou bien on se balade au coucher du soleil.
  

Les bronzettes à la plage sont comptées ?
C'est sérieux ?
  

alors justement ne sais pas trop si les séances plages sont comptées. Ensuite pour l'affluence dans les piscines j'ai la chance de pouvoir aller à midi sur les trois piscines du bassin d’Arcachon, en terme d'affluence c'est tranquille, plus ma piscine "privée" en demi saison du CHM.. SI je devais affronter la foule et les horaires clubs, sans doute irai-je moins.
mais N.C est aussi une source de motivation non pas par rapport aux autres, mais pour ses propres statistiques et éviter de sombrer dans la vieillerie prématurément, sans notion de "champion" cependant.
  

non pas par rapport aux autres

C'est sérieux ?
  

@snoop : toujours sérieux !!!
  

Pour répondre - un peu tard - à la question posée: Un peu comme Figolu, j'ai simplement biffé la télé de mon emploi du temps
(d'ailleurs je n'en possède plus)
  

oui ça ne devient pas une obsession d'aller à la piscine TOUT les jours ?
et est ce que, un peu comme tout il ne faut pas trop en abuser ?

Il paraît que toutes les bonnes choses de la vie seraîent cancérigènes ! ( Source Gorafi )
  

D'un besoin, ça devient une drogue, ouais ! Et le sevrage fait mal !
  

Excellent article sur les pratiques sportives dans M le magazine de ce samedi!
Extrait:
"Dans cette quête de performance et de résultats quantifiables, la frontière entre une pratique intense et une addiction semble floue. "Je cours chaque jour une heure à l'aube (...) Quand je peux, je vais aussi à la piscine le dimanche. C'est comme ça que je trouve mon équilibre. Si je loupe une séance, puis une autre, j'ai l'impression de perdre le contrôle et mes résultats sont alors moins bons."
Comment savoir s'il y a dérive? "On parle de sportolisme lorsque l'activité envahit le quotidien au détriment des autres centres d'intérêt, et qu'on organise sa vie en fonction d'elle, quitte à s'éloigner de son entourage. Comme dans toutes les addictions, le sport apparaît au départ comme un moyen d'aller mieux, il offre une réponse à un problème existant, puis ça bascule" détaille le docteur Michel Hautefeuille, expert en addictions à l'hôpital Marmottan (Paris).
  

Basculer dans une drogue, mais saine ... chacun son truc.
Envahir le quotidien, non, à moins de nager 5 heures par jour ...
  

Il n'est pas vraiment question d'1 quotidien envahi au niveau planning mais plutôt d'une omniprésence psychologique qui se manifeste par des pensées récurrentes de type 15 fois par jour ce qui donne de la force à l'habitude et fait que la personne se sent mal quand elle rate une séance.
Quand à savoir si c'est sain de faire du sport/une activité physique longue (+de 20 mn) chaque jour chacun son truc.
Parce que les dérives arrivent assez vite (fatigue du fait de ne plus écouter son corps, surentrainement, entraînement même blessé ou avec douleurs et j'en passe et des meilleures).
  

Cela me fait penser aux types qui font des courses ultra marathons qui durent trois mois.
  

Le côté "drogue" n'est pas inhérent au sport, mais à la culture dans laquelle nous vivons, cause de nombreuses frustrations : professionnelles, sexuelles - la liste est longue.
La preuve c'est que beaucoup n'arrivent même pas à faire la différence entre compétition et sport.
  

Avec une pratique raisonnable et quotidienne d'un sport, comme la natation, je ne vois vraiment pas où l'on peut se faire du mal.
Sincèrement ça fait plus de 20 ans que je n'ai pas été en "arrêt maladie" au taff ... pourvu que ça dure comme disait Lafesse ...
  

@snoop77 tu prends ton cas particulier tu n'as aucun problème et tant mieux. Mais ce problème de bigorexie existe et ne doit pas être pris à la légère.
La natation est un sport porté donc au niveau physique ça passe, mais as-tu déjà entendu parler des phénomènes de surménage ou burn-out au niveau boulot?

Qu'on arrête de me raconter que le sport c'est bon pour la santé => au niveau mental sur le LT j'en suis loin d'être certain, mais je ne suis pas neurologue.
Il y a 30 ans tout le monde était à fond dans l'aérobic et quand on voit comment ça a flingué les corps pour une gym prétendue douce...
Aujourd'hui les gens sont à fond dans le running, mais un jour on découvrira le pot aux roses tant sur les corps que sur les esprits.
Ce qui est en cause ce n'est pas la pratique sportive en elle-même (quelquesoit le sport) c'est plutôt les conditions de celles-ci (quantité, but, répercussions psychologiques => je ne pratique pas si je n'ai pas envie et je ne crée pas de faux besoin je m'arrête quand je veux surtout) et l'encadrement.
  

Le sport (ou plutôt activité physique) quotidien/ santé pour tous non pratiqué dans le cadre d'un club et/ou sans entraîneur c'est nouveau dans les pays industrialisés.
Laissons passer 20 ans et on verra les études sur des bienfaits éventuels.
  

Je me place de l'autre côté du référentiel, je ne suis pas certain que la pratique quotidienne de la natation soit bonne pour le corps et l'esprit mais j'ai j'en ai quand même bien l'impression (ça fait 12 ans que j'ai arrêté de fumer et repris la natation à un rythme quasi quotidien). Par contre ce que je vois autour de moi, dans les gens de ma génération, c'est un nombre important de personnes qui se "laissent aller" après 40 ans, et qui ne sont pas spécialement en pleine forme.
  

Juste 2 questions. A la fin de ton abo te penses-tu capable d'arrêter de nager pendant un mois? Cette idée t'a-t-elle déjà traversée l'esprit ou pas?
D'autre part les gens ne se laissent pas nécessairement aller (tu penses bien que s'ils pouvaient faire plus de sport ou manger mieux ils le feraient vu tous les msg qu'on prend dans la gu... dans cette société anxiogène) c'est plutôt la pression du boulot ou du chômage qui les consomme à petit feu. Et ça les gens ne l'ont pas forcément choisi.
  

T'as pas nagé depuis deux mois.
  

On emploie le terme pseudo-médical de "bigorexie" pour dissimuler que le mode de vie occidental moderne fabrique des personnes dépendantes : à la drogue, à l'alcool, au travail, au sport, etc. La maladie a bon dos.

Les personnes "malades" sont celles qui s'adonnent à la compétition et non au sport ; et on le sait, car les exemples abondent de pseudo-sportifs dépressifs, drogués, suicidaires, etc.

Le problème, c'est donc l'usage du sport à des fins politiques dans les temps modernes et l'hypocrisie des pouvoirs publics en général, qui présentent comme exemplaires des pratiques aliénantes pour les plus jeunes.
  

Alors ceux qui s'adonnent à la compétition (je parle de ceux en club) sont peut-être dopés et ont tous les défauts du monde, mais pour des personnes qui s'entraînent presque/ tous les jours, ils sont suivis, qui par un entraineur, qui par un nutritionniste, qui par un psychologue.
Et il ne faut pas croire, les sportifs de haute compétition qui mettent leur corps à l'épreuve lors de stages par exemple ont des plages de récupération derrière. C'est même pour eux une hérésie que de vouloir s'entraîner tous les jours, il faut toujours garder un peu de fraîcheur mentale!
Au contraire, celui qui est dans la nature sans conseil ni quoi que ce soit, c'est plutôt pour lui que le problème se pose d'une mauvaise gestion de la pratique sportive (et je ne parle pas que du nageur quotidien mais du coureur du dmanche qui a tendance naturellement à pousser un peu fort) sur son sommeil, sa vie sociale, ses performances au travail (...).
  

@figolu75: pour ton info la bigorexie concerne aussi des gars qui fréquentent les salles de sport et n'ont pas forcément de licence connue dans une discipline sportive. Ces types-là ne font pas de compétition sportive.
  

Alors ceux qui s'adonnent à la compétition (je parle de ceux en club) sont peut-être dopés

Pour avoir fait 2 ans de club (à un niveau bien moyen), je ne pense pas avoir jamais entendu parler de dopage ... peut être pour des compet de niveau national, mais je n'en sais rien donc je n'affirmerai rien.
Les nageurs de haute compétition, ça n'a strictement rien à voir, ils se reposent un jour par semaine oui, mais le reste du temps ils se crament bien avant l'âge ... d'où un décrochage du haut niveau souvent délicat.

Ne mélangeons pas tout, on peut trouver un juste milieu entre ne rien faire du tout (je me souviens par exemple d'une interview du sympathique Ticky Holgado sur le "secret" de sa "forme" et de son éternelle "jeunesse", c'était de ne pas s'imposer de contraintes, de ne pas faire de sport, de ne pas s'interdire de fumer, de bien manger, etc ... il n'est plus là pour en parler) et repousser ses limites même quand son corps donne des signes d'alertes sous formes de douleurs ...
  

Et si je devais m'arrêter un mois sans raisons ? ben non ! C'est ma drogue, la natation (on en reparlera donc dans 20 ans si on est toujours là
)
  

La compétition ne concerne pas que les vainqueurs, Rouletabille, elle concerne aussi tous les perdants (les anciens vainqueurs et ceux qui n'ont jamais rien gagné). La plupart des types qui fréquentent les salles de muscu pour soigner un complexe, bien qu'ils ne soient pas membres d'un club ni inscrit à une compétition, font du sport dans un esprit de compétition ; ils ont une image du sport à travers la compétition. La preuve, c'est qu'ils maltraitent leurs corps, gaspillant ses ressources.

- En ce qui concerne le dopage, d'abord ce n'est pas parce que la créatine est légale que ce n'est pas du dopage. Le gain espéré est sur le plan de la compétition, pas sur le plan du sport ("Un esprit sain dans un corps sain."). Ensuite il est évident que le milieu de la compétition ne va pas risquer de se faire "griller" pour un "compétiteur moyen", sauf ton respect Snoop77, ni pour une discipline sportive relativement peu lucrative (la natation n'est lucrative que depuis quelques années). En ce qui me concerne j'ai fréquenté quelques cyclistes "prometteurs", et la question du dopage venait immanquablement sur le tapis à un moment ou à un autre, dès qu'un gars avait l'air de sortir du lot.
  

Les décérébrés des salles de musculation ne sont pas du tout dans une logique de compétition si du moins on accepte de laisser au mot "compétition" sa définition rigoureuse. Ils rallieraient volontiers la vision du sport que tu défends. Leur challenge est uniquement personnel. Ils n'ont d'autre étalon qu'eux-mêmes. Ils s'en remettent à 'leur feeling', leur 'instinct' et ce qu'ils jugent être leur bien être pour progresser.

Il n'y a pas pire aliénation en sport que cette espèce de nominalisme des corps. La forme post-moderne de l'individualisme ce n'est pas de vouloir écraser les autres, mais de refuser de les affronter...

Alors on peut toujours se faire plaisir en racontant que la société capitaliste nous force à être compétitifs, pousse au dopage etc. Ce n'est pas faux, mais c'est un combat qui s'est engagé à la fin des années 60 avec un certain succès. Le pouvoir désormais nous suggestionne autrement. "Soyez vous-même, écoutez vos instincts, fiez vous à vos sensations" voilà l'antienne qu'on entend partout. On n'est plus dans les dieux du stade ou les jeux olympiques de la guerre froide. En ne le comprenant pas, tu mènes un combat juste sans doute, mais un combat qui a déjà été mené. Et surtout tu ne saisis pas ce qui me parait, à moi, significatif dans la pratique contemporaine du sport. Le kitesurf, le marathon ou l'ultra raid, la montée du mont-blanc pour tous...c 'est cela la figure du sport aujourd'hui. A chaque fois, on retrouve deux éléments : 1) le défi personnel 2) l'affrontement à une force naturelle (une vague, une montagne, un parcours etc.) C'est le contraire de l'espace sportif traditionnel qui par définition est un espace abstrait, reproductible et construit pour la compétition. Là on est dans un espace naturel, unique et utilisé pour le développement personnel.

Je ne dis pas que tu as tort car, oui, il y a bien des excès dans le sport-compétition. Mais le sport contemporain a fait naitre de nouveaux excès. C'est ceux-là qu'il faut dénoncer. Quant à ce qui nous concerne, je le vois dans cette espèce de nage hédoniste et/ou hygiéniste qui pollue nos bassins. Et qui empêche les adeptes raisonnables du sport-compétition de pratiquer leur passion...
  

Ramener tous les problèmes du sport actuel à la créatine.. Pfff.
Moi j'en prends de la créatine. Irrégulièrement, certes, mais France 98 en prenait déjà et dans un bouquin T. Souccar a fermement taclé les autorités sanitaires à ce sujet sur l'interdiction française qui a duré un long moment.Je comprends qu'on ait pu avoir ce débat il y a 15 ans, mais aujourd'hui tout ça c'est terminé.
Quand aux compétiteurs qui se doperaient sans licence, ni entraîneur et seraient nuls, bah tant pis pur eux. Tout ça n'est pas ma vision du sport et je ne pense pas que ça représente la majorité des pratiquants.
@figolu75: tu dois savoir un truc. Il y a 25 ans (quand j'étais petit) c'était pas encore le sport de masse comme aujourd'hui. Quand t'allais dans un club et que t'étais nul dans un sport, bah on te le faisait comprendre ds le genre bah t'es gentil donc tu dégages alors qu'aujourd'hui c'est open bar aussi parce les FD se sont bcp structuré et le vieillissement de la population avec des gens qui pratiquent plus longtemps et en meilleure santé et qui en plus encadrent, transmettent et sont bénévoles a certainement changé les choses. Mais à la base le sport en club ça reste la compét. Si tu t'nscris en club et que tu participes pas à des compéts on va tt de suite chercher à comprendre pr quoi. Faire du sport sans te mesurer aux autres/comparer ses perfs perso je ne vois pas l'intérêt (hormis pour la beauté du geste, un concept totalement dépassé aujourd'hui). Impossible de progresser sinon.
La vision de la compét que tu dénonces est plutôt celle de la société et ne concerne pas intrinsèquement le sport, mais plutôt l'Ecole, le marché du travail ou le monde des affaires notamment. Je te renvoie à ce propos aux visions du regretté Albert Jacquart.
  

Faire du sport sans te mesurer aux autres/comparer ses perfs perso je ne vois pas l'intérêt

Je comprends mieux pourquoi j'ai du mal à te comprendre
  

Je parlais du sport en club avec une licence mon cher. Ne sors pas les paroles du contexte.
Quant à la distinction sport/ activité physique elle est je crois essentielle et personne ne la fait ici. Effectivement nager lentement chaque jour c'est de l'exercice physique, mais est-ce vraiment du sport?
Un indicateur intéressant pour la mesurer pour les sports cardio peut-être la fréquence cardiaque après effort ou bien l'échelle RPE.
  

Fais-tu de la musculation ?
  

Ok, si tu y tiens, parlons donc, et pour revenir au sujet initial ouvert par Cashaleau, d'activité physique lente pratiquée tous les jours.
  

Comme pour tout, comme on aime on ne compte pas.
Le plus important c'est de prendre du plaisir à nager.
  

@Rouletabille : Je prends l'exemple de la créatine, car il s'agit d'un aveu PUBLIC de la part de F. Manaudou. Et je trouve ça plutôt pas mal de sa part, de s'affirmer comme un compétiteur -et non comme un sportif-, en disant que ce qui le motive c'est de gagner, et non la natation ou le sport. Car il y a bien une différence entre les deux. Je préfère ça à l'hypocrisie de ceux qui font croire que le sport et la compétition coïncident forcément (je parle ici de ceux qui récupèrent le sport à des fins de promotion ou d'enrichissement personnels).

Je me souviens aussi de Pete Sampras, qui disait que quand il pénétrait sur un cours de tennis, c'était pour tuer son adversaire - il éprouvait quelque chose de cet ordre-là. D'après moi ce n'est pas du sport : on peut très bien avoir une conception humaniste du sport. D'ailleurs le mâle alpha dominant, dans n'importe quelle discipline, finit rarement bien - il finit pas s'affaiblir, et souvent la "retraite" est difficile.

@alexswim : Le critère de la compétition moderne est presque algébrique : le mérite se mesure en termes de score, de performance chronométrique. Pour simplifier, ce qui oppose la compétition moderne à l'athlétisme grec, c'est quasiment ce qui oppose les mathématiques modernes aux mathématiques grecques.

- Les types qui font de la muscu à s'en faire péter les tendons, je ne dirais pas "décérébrés" mais qui cherchent à soigner un complexe, ces types ont bien un "modèle de développement" : Arnold Schwarzenegger - l'homme-robot de cinéma ; ça n'a rien d'une démarche individualiste : A. Scwarzenegger est le prototype du "self made man" ou de "l'American way of life". Rien à voir avec une démarche individualiste. On est en plein dans un modèle pseudo-sportif.

@Juana : le plaisir n'est pas un critère, car même les masochistes joueurs de rugby qui se démolissent la carcasse le font avec plaisir.
  

Encore une fois choisis bien tes termes. Aveu= reconnaissance, reconnaissance = implicitement sous-entendue 1 culpabilité. Or il n'a pas fauté, il utilise des produits autorisés. La créatine, la whey, les BCAAs c'est l'équipement nutritionnel du parfait nageur.
Pour info les footballeurs et même les coureurs de demi-fond voire de triathlon (sisi tu sais ces mecs de 70kg tout mouillés) utilisent de la créatine. ça ne sert pas qu'à tes amis bodybuilders pour prendre de la masse musculaire (en cures par exemple), c'est aussi recommandé pour la récupération.
Concernant le tennis, c'est pas un bon exemple car c'est l'un des sports les plus fair-play qui soient. Evidemment en simple c'est un sport de duel et le mental joue à plein. Tu peux être un bon gars dans la vie et un lion sur le court, so what????
  

Arnold était intéressé à la présidence des USA.
Heureusement qu'il n'était pas qualifié.
Arnold prouve aux jeunes que pour gagner, il faut tricher.
  

Ce qui prouve que le tennis est un des sports les plus fair-play, c'est que les mecs sont prêts à chicaner des heures pour un point "important".

Pour ma part je ne pense pas qu'on puisse être un sale tricheur, chicaneur, simulateur, vendu, acheté, sadique, d'une part, et le contraire dès qu'on a quitté l'arène. Et je crois que le sport peut apprendre à se maîtriser, dès lors qu'on en fait bon usage ; pas seulement les arts martiaux.
  

Ne pas aimer perdre ne signifie pas ne pas être fair play. A l'époque où Nadal le taulait tout le temps en finale Federer était complètement hors de lui: ça bouillait intérieurement.
Pour gagner il faut contrôler ses émotions et gérer l'influx nerveux. A moins de s'appeler McEnroe, les provocations ne servent à rien. ça ne signifie pas que les joueurs n'utilisent pas parfois de ruse ou d'intimidation auprès des adversaires ou arbitres, mais c'est ce sport qui veut ça.
  

C'est pire que sur Facebook, ici. Tu poses une question, ça vire en débat philosophique ou politique!
  

Oui mais c'est des pros, c'est leurs tafs.
  

Quelle était la question ?
  

Moi j'ai un boulot qui me prend 36 h par semaine et 8 h de transport hebdomadaire. Je ne peux nager que les jours où je ne bosse passe en principe. Aujourd'hui j'ai préféré nager ce matin plutôt que d'aller à la messe ou au vide grenier.

Quoique ça fait un bail que je n'y sois pas aller.
  

La question du début portait sur la pratique sportive ; et comme il y a plusieurs sortes de pratiques, sur plusieurs modèles, il est normal de faire des comparaisons.
La natation ou le sport n'est pas plus éloignée de la philosophie qu'elle n'est de la mécanique ou des histoires de chronomètres et de joujoux en plastique.
  

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entourloup
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>Simple question, sans jalousie ni suspicion. Parmi les nageurs-nageuses qui enfilent les records ici, comment font-ils ou elles pour aller plus de 30 fois à la piscine par mois?


chaque matin, debout 6hr, départ pour la pistoche a 6H30, nage de 7 a 7h45, toilettage et mise en bière jusqu’à huit heure, puis départ pour de nouvelles aventures professionnelles.

ou est le problème ... ?
tu passe peut être plus de temps devant ta télé, ou ton smartphone ...


bisou
++
  

Au YMCA de NYC, certains avocats de Wall Street nagent à 5:00.
Pour ce faire, ils doivent se lever à 4:00.
  

J'y vais dorénavant 5 fois par semaine. Ma profession me le permet..... Enfin qu'appelles-tu un "record"?
Enfin plus tu nages, plus c'est un besoin. Quel plaisir de pouvoir se vider la tête et d'extérioriser les tensions accumulées dans la journée.
  

@Figolu75 quand tu dis : le plaisir n'est pas un critère, car même les masochistes joueurs de rugby qui se démolissent la carcasse le font avec plaisir.

C'est axactement la même douleur que quand tu t'efforces a faire le 100 m en 1mn10s. Tu ressens tes muscles qui travaillent et qui te font mal.
C'est exactement la même chose, mais tu t'entraînes pour que cette sensation soit la moins intense et la plus acceptable possible.
D'ailleurs plus tu es en forme moins tu as mal, c'est pareil pour les masochistes rugbyman.

Amicalement
Patrick.
  

J'imagine que se faire plaisir tout en se faisant mal est un truc assez compliqué. D'autant plus compliqué en rugby qu'un certain nombre de joueurs prennent aussi du plaisir à faire souffrir l'adversaire (on se situe là plutôt dans le sadisme).

Mais je crois qu'on peut très bien distinguer l'effort du plaisir masochiste. Dès que l'on n'est pas passif, on fait un effort.
On peut éprouver du plaisir à être en bonne santé ou à se maintenir en bonne santé - un plaisir plus simple, mais non moins intense. Parfaitement compatible avec l'esprit sportif, et surtout favorable à l'activité mentale. Souffrir nuit à la pensée - on ne pense plus alors qu'à rêver pour échapper à la douleur ou à la contrainte.

Amicalement aussi.
  

Je n'ai pas joué a un niveau exceptionnel, mais la douleur a été a 95% du temps liée a une blessure, et j'ai pris du plaisir a jouer a ce sport, et surtout a vivre quelque chose avec les copains. Ce qui fait la différence avec un sport individuel.

Tu as raison il y a aussi une notion de combat a un contre un car pour gagner il faut avancer ce qui entraîne un côté "masochiste".

Aujourd'hui je ne pratique plus mais je nage, enfin j'essaye a mon tout petit niveau de prendre la aussi du plaisir en essayant me sentir comme un poisson


Oui cela fait du bien au mental quand je ressors de l'eau je suis vidé physiquement et mentalement je suis "zen" alors vive la natation


Cordialement
Patrick.
  

J'ai fait aussi du rugby (à un faible niveau universitaire), et je ne me souviens pas qu'on ait joué un seul match sans devoir appeler le SAMU. C'est surtout le comportement pendant les 3e mi-temps qui ne m'avait pas paru très sportif, mais assez nettement autodestructeur.
  

Personnellement j'ai pas vu le SAMU a tous les matches sinon il y aurait eu embouteillage dans les hosto


Pour ce qui est de la 3em mi temps, chacun y trouve son "plaisir" mais l'autodestruction n'est pas une obligation


Bonne soirée !
  

Entourloup, je prends soin de dire que je pose la question sans mauvais esprit. Je ne suggère donc pas qu'il y ait un problème!

Pour participer au débat extrapolé, à propos du rugby: v'est un sport de combat collectif. Un substitut aux jeux martiaux ("Tournoi des 6 nations"..., rituel-spectacle du Haka,..). Rien d étonnant à ce que l'investissement individuel ne s'y fasse pas qu'en termes de compétition et de technique, mais aussi sur le plan plus...psychologique? Physiologique?
Cela n empêché pas, au contraire, d'y trouver éléments trés structurants. C est encore plus vrai au foot US, où l'abnégation totale, la complémentarité et la discipline sont exemplaires. Plein de vertus, tout ça (je ne parle pas des extrêmes du sport spectacle)
 

 

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