samedi 3 novembre 2018
Nager avec des pieds : Jean-Taris
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Dans la série "nager avec ses pieds (métrique), voilà : Jean-Taris.
'videmment, ceux qui ne connaissent pas ne peuvent pas comprendre :
Exilée dans Paris Rome n’est plus dans Rome
Passant le Rubicon le pompeux Panthéon
Veille depuis son mont la Seine et l’Odéon
Comme il veilla jadis les ruines du forum
Un peu en contrebas sous le couvert du dôme
Une piscine étale son eau sous le néon
Blafard et ce miroir réfléchit le fronton
Où s’écrit en mots d’or la patrie aux grands hommes
Là-haut ce sont les morts illustres éternels
Sous le bataillon froid des statues pétrifiées
Qui gardent pieusement nos héros immortels
En bas sont les nageurs immobiles comme une
Foule anonyme de morts froids et de noyés
Qui d’un bassin ont fait une fosse commune
5 commentaires
Tu ne veux pas venir nager dans le quinzième faire d'aussi beaux poèmes sur ces piscines ? Ton poème est intrigant et donne envie d'y aller voir, nager peut etre pas car la mort semble roder...
Ah merci, le poème sur Josephine Baker m'a beaucoup plu aussi ! Continues stp... et bonne nage aussi !
M'a donné envie d'aller vérifier si l'ambiance est aussi macabre à Jean-Taris que le poète dit.