mercredi 21 février 2018
posté par ranek à 09:12

progresser en crawl

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Bonjour,
j'ai commencé la natation il y a un peu plus de deux ans. J'ai pris une vingtaine de cours sur Paris (avec un an d'intervalle) pour apprendre le crawl et le dos. Quand j'essaye de nager comme on me l'a appris (bras loin devant, tirer loin derrière, regard vers le fond), je me crispe et m'épuise assez vite. Plus il y a de monde dans ma ligne, plus j'ai tendance à accélérer et à me crisper. Auriez-vous des conseils à me donner ? Merci

183 commentaires

  

Il faut d'abord faire du crawl propre: en allant (TOUT) doucement pour identifier et réduire les défauts. La vitesse vient ensuite naturellement quand on réduit les freins à l'avancement: on perçoit alors des sensations de glisse...
  

Combien de séances d'entraînement par semaine ?
  

Il y a un mythe, assez spécifique à la natation, selon lequel on pourrait délier technique et physique. En gros il suffirait de comprendre les bons gestes pour nager longtemps, vite et sans effort. C’est peut être dû l’impression de facilité que renvoient certains excellents nageurs.

Il n’y a, hélas, pas de miracle : pour prendre des bons appuis il faut de la puissance musculaire et du souffle, il suffit de faire quelques longueurs en amplitude pour s’en rendre compte. Quant à la fameuse position, il serait bien illusoire de croire qu’on pourrait l’acquérir sans effort physique. Rester bien horizontal, respirer brièvement sur le côté, éviter les déformations latérales du corps, aller chercher loin devant à l’entree du bras dans l’eau, tout cela ne se fait pas sans un certain engagement physique.
  

@alexswim : l'illusion dont tu parles est liée à l'usage des gadgets. On voit fréquemment des nageurs/ses médiocres faire des séances quasi-complètes avec un pull-buoy ou des palmes, ustensiles surtout faits pour corriger des détails techniques chez un compétiteur.

Ces ustensiles contribuent à faire croire qu'il existe un "geste parfait", alors qu'au niveau amateur ce qui compte c'est d'acquérir une technique moyenne, en évitant les erreurs les plus grossières, et de progresser SANS SE BLESSER.

- Plus répandue encore la mauvaise idée que la puissance musculaire s'acquiert par la musculation. Certains sportifs en herbe perdent ainsi toute leur vélocité, et donc la puissance qui est liée à la vitesse.
  

Tout à fait d’accord avec toi.

J’ajoute que certaines méthodes de natation (genre total immersion) exploitent cette croyance en une nage sans effort grâce à une technique parfaite. En général les vidéos montrent d’anciens champions olympiques traversant un bassin en moins de dix coups de bras ... avant de délivrer deux trois conseils techniques pour que chacun puisse en faire autant.

Parmi les mensonges attachés aux gadgets techniques, la palme (sans jeu de mots) revient sans doute aux plaquettes magiques censées corriger la gestuelle des bras.
  

La culture stakhanoviste dans laquelle on baigne, non seulement sur le plan sportif mais aussi éducatif plus largement, a pour effet de dissuader de l'effort raisonnable, le plus bénéfique.

L'entraînement sportif stakhanoviste des sportifs pros a le don de dissuader bcp de monde de faire du sport en plaçant la barre à un niveau de performance irrationnel (les mathématiques grecques ne sont pas irrationnelles).
La pratique "ludique" de la natation ne s'oppose pas, contrairement aux apparences, à la pratique stakhanoviste - elle en est la conséquence. Elle est la conséquence d'un modèle sportif dominant hors de portée, et qui répond plus aux exigences du spectacle et du marketing politique que du sport.

Le "nivellement par le bas" vient donc d'en haut.
  

Bonjour Ranek,

Quelques pistes éventuelles d'après ce que je peux observer souvent dans les lignes d'eau publiques et sans avoir plus d'infos sur ta pratique :

- prendre le temps de s'échauffer en début de séance, encore plus en cette saison. Je vois souvent des nageurs rentrer dans l'eau à froid et tapper direct un 100m à fond pour se défouler et seulement après nager normalement. Y a pas mieux pour créer la "crispation' dont tu parles

- réduire son nombre de battements de jambes. A part sur du sprint, ce qui n'est pas le cas de l'immense majorité des nageurs de lignes publiques, il n'y a pas d'intérêt à battre 8 mouvements de jambes pour un mouvement de bras. Un battement par mouvement de bras est suffisant quand on nage sur des distances en "endurance". Ça réduira ton essoufflement peut-être à l'origine de cette crispation

- faire des éducatifs qui permettent de sentir l'alternance temps moteur/temps de repos sur chaque bras, je pense à faire du crawl rattrapé, du crawl à un bras par exemple.

- compter ton nombre de mouvements de bras par longueur et tenter de ne pas changer malgré l'affluence ou la fatigue.

A toi de nous dire si ça peut te correspondre
  

Bonjour, merci pour vos réponses que je ne découvre qu'aujourd'hui. Je n'utilise jamais de matériel. Je nage deux ou trois fois par semaine et j'alterne crawl et dos (tous les 50 m dans un bassin de 25 m). Je vais donc persévérer en essayant de ne pas aller trop vite et en évitant de me comparer aux autres nageurs.
  

Lorsque je m'applique en crawl, je nage 50 mètres, puis je fais une pause d'une dizaine de secondes avant de repartir (sinon la qualité de ma nage se dégrade fortement). Est-ce qu'avec le temps je pourrai enchaîner les longueurs ou dois-je me forcer à repartir aussi sec ? Merci d'avance pour vos conseils.
  

- 2 ou 3 fois pour quelle distance au total/semaine à peu près ?

- A votre âge (à peu près le même que moi), c'est un entraînement en endurance qui est le plus utile, afin d'améliorer son souffle et son rythme cardiaque.
La difficulté que vous décrivez est peut-être due à un problème technique (mauvaise respiration ?), mais peut-être aussi à un manque d'entraînement sur des distances plus longues.

- Beaucoup de conseils de natation sont donnés par d'anciens champions (sur internet) ou des nageurs en club (modelés aussi pour la compétition), ce qui explique qu'ils se focalisent sur des détails et oublient le principal.
  

Je nage une heure à chaque fois en alternant deux longueurs dos, deux longueurs crawl. Je ne compte pas les longueurs, mais quand j'alterne les deux nages, je ne fais pas de pause. J'ai énormément de mal à nager doucement (comme on le conseille en général aux débutants), surtout quand il y a d'autres nageurs dans la ligne. Dès qu'il y a des nageurs rapides, j'ai tendance à accélérer, alors que je sais bien que je n'ai pas leur niveau.
  

Vous devriez compter les longueurs, essayer d'améliorer votre temps au 400 m ou 800 m ; à partir de 5-6 km/semaine en 3 séances, on peut progresser.

L'amélioration de la position dans l'eau, qui permet en partie de nager longtemps (2 km) sans s'arrêter ni trop se fatiguer vient à force d'entraînement (le corps corrige petit à petit la position grâce aux sensations), pas seulement en essayant de maîtriser le geste technique parfait sur 50 ou 100 m (méthode trop théorique).

Je croise pas mal de nageurs qui ne sauront jamais nager car leur entraînement est entièrement basé sur des éducatifs avec du matériel. Dès qu'ils lâchent leur bouée, leur coordination laisse à désirer. C'est un des trucs les plus durs pour quelqu'un qui vient sur le tard à la natation (comme moi), la coordination des membres supérieurs et inférieurs + respiration rythmée.

Ralentissez pour essayer de tenir plus longtemps sans vous arrêter. Et essayez de trouver un créneau horaire où il n'y a pas trop d'affluence (ça aide à se détendre).
  

Merci pour tous vos conseils. Je vais tâcher de les suivre.
  

Dernière question, dois-je oublier cette histoire d'aller chercher loin devant et tirer loin derrière lorsque je nage et plutôt chercher à gagner en endurance, quitte à nager de manière beaucoup moins académique ? Merci d'avance
  

Comme dit TFPK, l'essoufflement précoce est dû plutôt à un mouvement de jambes trop rapide et inefficace.

Aller chercher loin avec les bras et tirer loin, c'est ce que je fais mais ça n'est pas vraiment efficace, ni même possible, tant que l'on n'a pas une position stable dans l'eau. Inutile d'appuyer sur les rames tant que la barque n'est pas stable.

Tant que vous ne vous sentez pas "en équilibre dans l'eau", je vous conseille plutôt de gagner en endurance. Le souffle ne doit plus être un problème sur une petite distance, inférieure à 400 m.
Essayez de corriger un "gros défaut" en même temps (qu'un bon nageur voisin peut vous signaler), mais ne visez pas la technique parfaite dans l'immédiat.
  

Bonjour,
Je nage le crawl que depuis 3 ans et demi. J'ai 46 ans et dernièrement j'ai atteint 2500 m en 1H 07min. Je ne suis pas très rapide mais régulier. J'ai allongé la distance petit à petit (200m 400m 500m/ 800m/ 1000m/ 1200m/ 1500m /2000m 2250m 2500m. Je nage en 2 ou 4 temps car j'ai dû mal à respirer sur le côté droit. Sur 25m, je fais en moyenne 27-28 battements de bras. Sur 1000 m je n'ai jamais fait mieux que 24min 49sec. L'essentiel pour moi est de prendre du plaisir dans l'eau tout en me dépensant sans trop forcer.
  

Bonjour,
je suis allé nager ce matin. J'ai ralenti dès le début et j'ai bien forcé sur l'expiration. J'ai ainsi pu enchaîner 20 longueurs de 25 m sans pause, alors que je ne passais pas le cap des deux longueurs jusqu'à présent. J'ai poursuivi par des petites séries de 5-6 longueurs sans pause. Un léger mal de tête en sortant. En tout cas merci pour vos conseils.
  

Avec l'entraînement vous devriez pouvoir doubler voire tripler ces 20 longueurs sans pause en crawl (en partant du principe que vous êtes dans une condition physique "normale").

- Expiration par le nez recommandée en crawl, inspiration par la bouche.
  

Bonjour,
pour progresser vaut-il mieux que j'alterne régulièrement dos et crawl (quatre longueurs crawl, deux longueurs dos par exemple) ou que j'essaye de nager le crawl le plus longtemps possible en augmentant la distance à chaque séance (quitte à négliger le dos) ?
  

Faites comme vous voulez. La régularité de l'entraînement et une augmentation de la distance sont sans doute les conditions pour progresser.

Si le dos crawlé permet de vous détendre, ne vous en privez pas au risque de vous dégoûter. Simplement essayez d'allonger vos séries en crawl à mesure que vous vous sentez à l'aise et respirez mieux. Pensez aussi à boire pour vous hydrater quelques heures avant l'entraînement. Les maux de tête indiquent peut-être que vous êtes déshydraté.
  

Bonjour,
j'arrive maintenant à nager 1 km en crawl sans pause (je ne tente pas de les dépasser pour l'instant), puis j'alterne avec 500 m dos. Je repars ensuite en crawl pour une dizaine de longueurs. J'ai l'impression de beaucoup mieux nager cette deuxième série en crawl (en tout cas je suis beaucoup plus à l'aise). D'une manière générale, j'ai le sentiment de beaucoup mieux nager 20 minutes environ après avoir commencé alors que mes mouvements lors du premier kilomètre me semblent imprécis avec l'impression de manquer d'horizontalité.
Est-ce normal ?
  

Il m'est arrivé récemment de nager 6 km avec une pause au milieu, un peu par hasard ; j'ai été surpris de parcourir les 3 derniers km avec plus d'aisance que les premiers.
On peut peut-être l'expliquer par de meilleures dispositions pour l'endurance que pour la vitesse, un échauffement beaucoup plus lent.
- La technique compte bien sûr ; il s'agit surtout d'éviter les erreurs les plus grossières, non d'avoir "le geste parfait" du compétiteur ; mais il faut aussi faire des entraînements quantitativement un minimum copieux pour tester ses capacités.
  

Merci pour votre réponse. 6 km ça laisse rêveur. J'ai du boulot...
  

La distance en soi ne veut pas dire grand-chose ; certains font observer que l'on peut parcourir 10 km sans faire beaucoup d'efforts, et c'est vrai.

Ce que je veux souligner, c'est que l'on aura du mal à progresser, après un certain âge (25 ans), sur de courtes distances (>1500 m), une à deux fois par semaine, d'autant plus que l'on est (anatomiquement) mieux fait pour l'endurance.

Chercher à faire les gestes parfaits, c'est mettre la charrue avant les boeufs dans bien des cas.
  

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C'est intéressant ce que vous dites Figolu75 en ce qui concerne l'échauffement qui peut être lent.

Hier par exemple je suis allé nager environ 2500m en piscine (= une grosse séance, à mon niveau).

J'aurai bien tendance à dire que mes longueurs "de plus grande aisance" ont été celles entre 1500 et 2000m (donc largement dans la deuxième moitié).

Souhaitant réaliser bientôt une course de "seulement" 1000m, je me demande actuellement comment je vais réussir à m'échauffer correctement.
  

Il y a de bien meilleurs spécialistes de la compétition que moi sur ce site. J'imagine qu'ils vont vous dire que vous pouvez vous échauffer un peu "à sec", et que vous avez intérêt à accélérer progressivement ?

Mon propos est surtout de dire que le sprint et l'entraînement au sprint sont assez peu adaptés à la natation amateur et aux piscines municipales qui sont des équipements publics.
Pour maintenir un service public et des équipements de service public, il faut un but assez clair et défini (la compétition, elle, est une promotion sournoise de la corruption - à la fin tout le monde perd).
  

Bonjour,
je suis allé nager dans un bassin de 50 m ce matin. Une éternité que je n'avais pas tenté. Il n'y avait personne dans ma ligne et j'y suis allé à mon rythme. J'ai ainsi pu nager 2,5 km (petite pause de trente secondes après le premier kilomètre). J'aurais même pu poursuivre je pense. Je me demandais s'il était préférable, pour progresser, de nager dans une piscine de 50 m (la piscine la plus proche de chez moi étant une 25 m). Par ailleurs, je vais bientôt devoir réduire le nombre de séances par semaine (trois ou quatre actuellement) car le temps va me manquer et ce pour un bon moment. Puis-je encore espérer progresser avec deux séances semaines, voire moins ?
Merci encore pour vos conseils qui m'ont enfin permis de passer le cap des deux longueurs.
  

- Pour moi la longueur idéale (entraînement amateur) c'est... 33 m.
- 25 m c'est déjà pas mal, mais en-deçà de 2-3 entraînements/semaine, on peut difficilement faire autre chose que se maintenir en forme.
- Essayez de trouver un créneau horaire où l'affluence est réduite pour optimiser vos entraînements.
- Bon courage, si vous persévérez vous pouvez espérer progresser jusqu'à 50 ans, voire au-delà, ce qui est moralement très positif.
  

Merci encore pour votre retour. Je n'ai pas l'intention d'arrêter en tout cas.
  

Pas de quoi.
  

La longueur du bassin joue effectivement sur la qualité de la nage, surtout pour ceux qui ne font pas la culbute et prennent un petit temps de repos (même minime) à chaque longueur. Mine de rien, faire une petite pause au bout de 15-22 mouvements de bras (25m) ou 38-50 (50m), ça change tout. C’est un peu comme si en vélo on faisait un peu de roue libre deux fois plus souvent. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que l’effort effectif sur une longueur de 50 c’est plus du double que sur sur une longueur de 25 parce que les coulées changent tout, surtout si on reprend son souffle, qu’on pousse fort au mur pour aller loin et qu’on se sert de cette glisse subaquatique pour détendre ses bras.

Pour prendre un exemple extrême : j’ai commencé prudemment le papillon sur une piscine de vacances de 12,5 m. Forcément c’était beaucoup plus facile... Même s’il m’a fallu un peu de temps pour transposer sur 25 puis sur 50, la confiance et la technique acquises sur 12,5 m’ont permis de passer un cap.

A l’inverse, en nage continue (au-delà de 800m) avec culbute, il me parait plus agréable et d’une certaine manière plus facile de crawler sur 50. On trouve plus rapidement son rythme de croisière et on digère mieux les temps d’apnée au virage. Une solution, cela dit, sur 25 est de faire la culbute une fois sur deux.

En résumé, on peut adapter son entraînement à la longueur du bassin. Tenter de nouvelles nages et parfaire sa technique sur 25, privilégier le fond sur 50. 33m est peut être un bon compromis en effet quoique personnellement j’aie du mal à appréhender cette longueur de bassin, sans doute parce que je la pratique trop rarement.
  

Nager en bassin de 50 m permet en effet de faire certains progrès, mais il se trouve en revanche que ce type de bassin est particulièrement désorganisé (Berlioux, Keller) ; je n'y vois jamais comme dans de plus petits bassins quelques nageurs moyens imprimer un rythme, ce qui présente des avantages pour tout le monde - c'est une indication visuelle plus concrète pour les nouveaux arrivants que les panneaux.

Pour cette raison les bassins de 33 m représentent un bon compromis. Peut-être gênant pour les utilisateurs de chronomètres ? Mais le but du sport n'est pas de se soumettre au Temps, bien au contraire (Chronos était un dieu barbare aux yeux des Grecs).
  

Le bassin de 50 m dans lequel je vais est souvent peu fréquenté en semaine (banlieue parisienne). Je vais tâcher d'y retourner de temps à autre.
Je ne maîtrise ni la culbute (jamais appris à en faire) ni la coulée. D'ailleurs, c'est souvent lors de cette phase que je me fais dépasser, y compris par des brasseurs qui font de longues coulées (parfois quasiment la moitié du bassin de 25 m). J'ai cru comprendre que mal pratiquée, la culbute pouvait aggraver des douleurs dorsales. Dois-je malgré tout prendre quelques leçons pour maîtriser cette partie de la nage ou puis-je m'en passer ?
Je comprends par ailleurs qu'en réduisant la fréquence des entraînements, je vais perdre en endurance, mais vais-je perdre aussi en technique ? J'ai l'impression d'avoir franchi un palier il y a peu (je me sens de plus en plus à l'aise en crawl en tout cas). Puis-je garder ces bonnes sensations en diminuant le nombre d'entraînements ?
Désolé pour toutes ces questions peut-être ridicules.
  

Endurance et technique sont plus liées que certains ne disent sur ce forum.

Je me répète, mais je vois vraiment bcp de nageurs qui font des entraînements très "techniques" qui ne mènent à rien. Difficile de progresser en allant rarement à la piscine, mais on peut aussi stagner en y allant souvent, en quête d'une perfection un peu utopique.

Vous pouvez peut-être vous fixer un objectif un peu plus "dur" : 800 m en moins de 16', qui est le niveau d'accès aux formations de MNS (sauf si vous en êtes déjà là ?), à condition de bien vous échauffer avant (y compris "à sec" pdt la journée) ; ça peut vous forcer à vous concentrer sur votre unique séance hebdomadaire, tout en mesurant si vous progressez, stagnez ou régressez.
  

Figolu,

- Chercher à posséder une technique parfaite avant d’aborder de longues distances est en effet une quête illusoire. Pour paraphraser une formule célèbre (« la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié »), je dirais que la technique c’est ce qui reste quand la fatigue s’est installée, quand les muscules, ou pire, les auxiliaires comme le PB, ne peuvent plus compenser les défauts. Donc si l’on fractionne trop et à chaque séance son entraînement, il est difficile de progresser techniquement.

Cela dit, si on nage toujours en continu, en suivant toujours le même programme, on a tendance à stagner. Une bonne manière de progresser techniquement c’est de se concentrer mentalement sur un ou deux aspects de la nage en faisant des séries longues avec des repos courts.

- Nager le 800m en moins de 16 minutes n’est ce pas une manière de se soumette à l’odieux dieu Chronos ?!

Ranek,

La culbute en elle-même n’est pas particulièrement difficile à effectuer. Regardez une ou deux vidéos et lancez vous, vous devriez rapidement trouver vos marques. Ce qui est plus difficile c’est de l’integrer à la nage. Mon conseil : allez y progressivement en vous forçant à faire une culbute tous les 4 virages par exemple au début. Au delà de la performance l’interet de la culbute est de maintenir la « continuité aquatique » de votre nage sans relever la tête à la fin des longueurs.
  

@alexswim : je suis d'accord avec toi, nager longtemps à un rythme peu soutenu n'a pas beaucoup d'intérêt sur le plan sportif.

- Je ne suis pas sûr que la culbute soit une priorité pour Ranek (j'ignore quel est son niveau avec précision).

- La soumission au temps (ou à l'argent) est une caractéristique de notre culture, en rupture par conséquent avec la culture antique. Ce qui n'était qu'un moyen dans l'Antiquité -l'émulation-, est devenu un but en soi : c'est ainsi que l'on peut définir le "compétiteur sportif", comme étant animé par un idéal quasi-mystique. Le sportif, dans l'Antiquité, est en quête d'équilibre physique et mental.
Je propose à Ranek de se fixer l'objectif raisonnable de 800 m en 16' max, très éloigné des pures performances chronométriques visées par les compétiteurs sur cette distance (j'aurais dû le préciser).
  

Merci pour vos réponses. J'ai un tout petit niveau, puisqu'il y a encore peu de temps je ne parvenais pas à enchaîner les longueurs sans pause. D'ailleurs, pour m'être entraîné aujourd'hui dans la piscine la plus proche de chez moi, je me rends compte des progrès que j'ai encore à faire. J'étais un des plus lents de la ligne rapide.
Du coup, j'ai accéléré. Au final, je n'ai pas profité de cette séance, n'ayant pas nagé tranquillement et à mon rythme. J'aimerais bien nager comme j'ai pu le faire jeudi dernier, mais à force de me faire dépasser ou caresser la plante des pieds, difficile d'y parvenir... Seul point positif (enfin j'espère), je suis arrivé avant la plupart des nageurs et suis parti au moins vingt minutes après, sans faire de pause.
  

Ranek,

si tu peux nager 2,5 km dans un bassin de 50m en prenant seulement 30 secondes de pause après ton premier kilomètre c’est que tu es déjà très à l’aise en crawl.

L’objectif qu'évoque Figolu me paraît raisonnable (2 minutes au 100 en rythme de croisière). Où te situes tu par rapport à ça ?

Au-delà du chronomètres, tu dois sentir, en gros, ce qui ne va pas dans l’eau, ce qui t’empeche d’etre fluide et de bien glisser. Observer les bons nageurs (gestes, position dans l’eau etc.) permet aussi de réfléchir à sa propre technique. Peut être peux tu chercher conseil auprès de l’un de ceux que tu croises dans ta piscine en lui demandant de te regarder nager une ou deux longueurs ?
  

Bonjour,
quel temps puis-je viser sur 1000 m ou 1500 m à raison de deux entraînements par semaine, sans coulée ni culbute ? Actuellement, sur une séance, je nage deux séries de 1000 m dans un bassin de 25 m en intercalant une vingtaine de longueurs en dos entre les deux. Je ne sais pas s'il vaut mieux privilégier la distance parcourue plutôt que la vitesse, sachant que je ne suis plus tout jeune.
  

- 800 m en 16 min est un objectif raisonnable (test pour participer à une formation MNS) ; par comparaison les meilleurs compétiteurs dans votre catégorie d'âge y parviennent en 12, 11, voire 10 min.

- Le 800 m est un bon compromis endurance/vitesse ; le 1500 m est d'un niveau nettement plus élevé, mais je croise de temps en temps des nageurs de plus de 50 ans qui nagent très bien cette distance, probablement grâce à un entraînement beaucoup plus régulier (4-5 fois par semaine ?).

- Si la culbute n'est pas indispensable, voire difficile à pratiquer dans certains bassins aux heures de pointe, la coulée -même minimum-, fait partie de la nage ; sans être très souple ni doté de pieds palmés, on doit pouvoir faire une coulée minimum de quelques mètres et s'entraîner ainsi à mieux glisser dans l'eau.
  

Merci. Il va donc falloir que je m'entraîne à faire des coulées et ça ne me semble pas si simple que ça (en tout cas au regard de mon niveau). Il me faut à la louche 22 minutes pour nager 1000 m (je me fie à l'horloge murale). J'ai du boulot.
  

24 minutes pardon.
  

- Une coulée permet de redonner du rythme après une longueur en prenant un bon appui sur le mur et une position "en flèche" hydrodynamique (la tête ne doit pas freiner le départ) ; la coulée ne fait pas seulement gagner un peu de temps, elle permet aux muscles des bras et des épaules de se relâcher pendant quelques mètres.
Bien sûr si vous regardez la coulée d'un compétiteur, vous serez dégoûté d'essayer, mais si vous pouviez voir la mienne, vous ne trouveriez pas l'objectif si difficile à atteindre.

- Le but n'est pas de passer de 24 min à 20 min (au 1000 m) en quelques semaines, mais en un, deux, voire trois ans, en évitant absolument de se blesser.
De la sorte vous progressez : vous serez peut-être plus fort à 45 ans qu'à 40 ans ; et vous vous donnez un objectif, ce qui rend l'entraînement constructif si cet objectif est raisonnable.
  

Merci pour ces conseils. En tout cas, depuis que j'ai compris qu'une technique "sans défauts" n'était pas une condition nécessaire pour nager (à mon petit niveau du moins), que de progrès.
  

Bonjour,
j'essaye de reprendre les éducatifs qu'on m'a donnés quand j'ai pris des cours, notamment le crawl rattrapé. J'ai du mal à placer la respiration lors de cet exercice, notamment du côté gauche. Je trouve en revanche le crawl semi-rattrapé plus facile. Pourtant, il me semble avoir lu qu'on demande d'abord de maîtriser le rattrapé avant de se lancer dans le semi-rattrapé. Dois-je poursuivre cet exercice ? Par ailleurs, j'ai nagé la séance complète en semi-rattrapé (avec de nombreuses pauses car cela m'épuise assez vite). Est-ce une bonne idée ou vaut-il mieux réserver seulement une partie de la séance à ce type de nage ? Merci pour vos conseils
  

Le "crawl rattrapé" est un exercice, le crawl semi-rattrapé la manière dont on nage en endurance.

L'entraînement qui consiste à décomposer les mouvements pour essayer de rectifier telle ou telle partie est à déconseiller au niveau amateur où on ne peut atteindre un niveau technique parfait. La compétition se joue sur des détails, pas la natation.

Tout au plus l'exercice du "crawl rattrapé" va vous permettre de prendre conscience que vous tanguez excessivement ou que vous respirez mal. Mais l'exercice ne va pas permettre de corriger ce défaut, pour une raison simple : le temps que vous passez à faire des exercices de "crawl rattrapé", c'est autant de temps passé à ne pas nager dans un programme d'entraînement amateur.
Mieux vaut consacrer un peu de temps à un échauffement à sec, ou encore mieux à des étirements après l'entraînement.
  

Vous me déconseillez donc tout éducatif, quand bien même je n'utiliserais pas de matériel ?
  

Bien sûr que non ! Ce type d'exercice peut être fait après une séance intensive dans le but de récupérer de votre effort. Mais il ne faut pas se leurrer, les "éducatifs" ne font pas faire de progrès en-deçà d'une certaine dose d'entraînement hebdomadaire, 2 ou 3 séances intensives étant le minimum pour faire des progrès.

Je croise pas mal de nageurs, d'un niveau assez faible, qui consacrent la moitié de leur séance de 3/4 d'heure à faire des exercices éducatifs avec ou sans matériel. C'est contre-productif.
A côté de ça il y a quelque fois de bon nageurs ou bonnes nageuses qui utilisent du matériel, mais c'est souvent un vieux souvenir de leur apprentissage en club, à raison parfois d'une dizaine de séances par semaine. Ils ne sont pas non plus des modèles à suivre pour les amateurs.
  

Merci pour vos explications.
  

@Figolu
Vous devez probablement être entraîneur de natation pour lancer de telles affirmations qui ne peuvent être que le fruit d'une grande expérience et de longues observations d'un panel représentatif de nageurs.
Vous conseillez quoi alors à ceux qui veulent apprendre le crawl ? La méthode globale et la persévérance en espérant qu'après d'épuisantes séances l'apprenti nageur aura une révélation et trouvera lui même comment nager correctement?
  

@HELSINKI: Je ne sais pas s'il faut de longues années d'expérience et d'observation pour constater qu'il y a deux manières complètement opposées de faire du sport : l'une qui a vocation à former des sportifs "professionnels", l'autre qui vise à avoir "un esprit sain dans un corps sain", selon le vieil adage antique.

- Mon expérience est que le modèle professionnel est le modèle dominant, en raison de la caisse de résonance médiatique dont il bénéficie, et que ce modèle néfaste a tendance à déteindre sur l'entraînement des débutants ou des gosses, à qui il est difficile de faire comprendre que "le mieux est l'ennemi du bien" (exactement l'inverse de ce que l'entraînement à la compétition enseigne).

- Dans la perspective d'atteindre un niveau amateur correct en crawl en quelques heures d'entraînement par semaine, il est plus utile de corriger ses principaux défauts que de viser un geste technique parfait.
Il faut s'entraîner de façon plus "globale", comme vous dites ; la "révélation" viendra de la sensation de glisse, qui s'améliorera petit à petit au fil de l'entraînement et de l'ajustement des mouvements.

- La demande de conseils et d'exercices techniques vient du rêve de faire des progrès rapides et spectaculaires ; or physiologiquement il est préférable de progresser petit à petit, pour ne pas se blesser.
  

Bonjour,
je nage entre deux et trois fois par semaine, à raison d'une heure par séance environ. Je n'ai toujours pas travaillé la culbute. Je me posais la question suivante : un nageur qui maîtrise la culbute et l'a intégrée à sa nage est-il nécessairement un bon nageur ? Et inversement, peut-on considérer que l'on sait nager alors qu'on ne maîtrise pas (pratique pas) les virages ?
  

@ranek: Au baccalauréat, un élève qui a choisi la natation devra pour obtenir la note maximum nager 50 m (plusieurs fois, dans plusieurs types de nage) en 38 sec., avec ou sans plongeon (46 sec. pour une fille).

- La culbute n'est pas obligatoire et sera opportunément exclue de l'entraînement, contrairement au plongeon.

- D'après moi, pour faire un 50 m brasse ou crawl en 38 sec., il faut savoir nager, même si on est loin des performances d'un jeune compétiteur. Mesurez donc votre temps sur cette distance.

- A l'inverse on croise des nageurs qui pratiquent la culbute et sont loin de pouvoir nager 50 m en 38 sec.
  

J'ai envie d'apprendre le virage en crawl. Le problème c'est que je ne dispose que d'une heure (ou un peu plus) lorsque je vais nager. J'imagine que je risque de m'épuiser et de ne quasiment pas nager de la séance. Par ailleurs, faut-il s'entraîner à faire la culbute avec une planche dans le dos ou en plein milieu du bassin, avant de la tenter face au mur ?
  

@ranek: Personnellement je déconseille d'apprendre la culbute, pour la même raison que je déconseille d'accorder trop de temps à des exercices spécifiques dans le cadre d'un entraînement amateur (de trois séances d'une heure par semaine environ).
Cela revient à parer une berline faite pour rouler en ville d'accessoires qui sont conçus pour les voitures dotées d'un turbo.

- Mon conseil serait plutôt d'apprendre la brasse (ou le papillon/dos) à partir du moment où on maîtrise à peu près le crawl, c'est-à-dire des nages un peu plus techniques que le crawl et qui sollicitent davantage les membres inférieurs.
  

L'idée de FIGOLU me parait bonne. Il est intéressant de savoir nager les 4 nages, même s'il est illusoire d'espère vraiment maîtriser le papillon en s’entraînant peu.
Cela permet de varier les entraînements et d'éviter la lassitude.
A mon avis cependant, apprendre la culbute est utile parce qu'elle permet d'enchaîner les longueurs plus facilement, ne serait-ce que parce qu'elle donne un petit temps de récup à chaque virage.
C'est assez facile à apprendre, en une séance c'est bouclé. Faut pas s'en priver. Le plus simple c'est de s'offrir un cours avec un MNS et s'est bon...
C'est vraiment facile que ce soit en dos ou en crawl: 1 - j'accelère sur le dernier mouvement avant la culbute 2 - je mets mes deux bras le long du corps 3 - j'enfonce la tête en posant le menton sur la poitrine et je roule 4 - je deplie mes bras dans l'axe du corps lors qu'il est perpendiculaire au mur (bon, on peu plonger un peu) 5 je pousse sur mes jambes et je glisse...
Bien sur si on veut repartir en crawl il faut se retourner. je le fais pendant la poussée.
  

Merci pour vos conseils. Je pense que je vais reprendre des cours, d'autant plus qu'en trois ans de nage en solitaire, j'ai dû accumuler pas mal de défauts en crawl et en dos.
  

@Valmy : on voit pas mal de crawlers qui culbutent trop près du mur.

Une bonne culbute doit permettre aussi d'améliorer sa coulée. Je nageais pas loin derrière un type à peu près du même niveau dernièrement, et à chaque virage il creusait l'écart d'1m50 grâce à sa culbute.

C'est une bonne chose de prendre quelques cours avec un MNS, il verra tout de suite le ou les défauts à corriger.
  

@ranek
Honnêtement, mieux vaut apprendre le virage simple suivi d'une coulée, bien plus pratique en piscine parisienne aux heures de pointe. Plus d'une fois j'ai failli frapper quelqu'un avec les pieds lors d'une culbute...

@figolu75
Prendre des cours avec un MNS, mais où?!
  

Qu'appelle-t-on virage simple ? J'avais facilement pu prendre des cours à la piscine Pontoise. Je suis allé voir les MNS de la piscine la plus proche de chez moi et effectivement, ça a l'air plus compliqué, avec un temps non négligeable entre deux séances et pas de premier cours avant un mois a priori.
  

@Ranek
"virage simple":
pour moi ça correspond à :
- plonger légèrement avec une main en avant,
- ramener les jambes par le bas
- former un angle à 90° au niveau des genoux (la position pied/jambes doit être similaire à celui d'une culbute, en revanche, on s'attend à un angle de 30° au niveau des fesses là où sur une culbute de crawl on doit atteindre 90° aussi)
- replonger légèrement vers le bas avec un léger mouvement de rotation
- tendre les bras vers l'avant en position de recherche de glisse
- onduler légèrement sur 3 à 10m suivant votre respiration/niveau/objectif de la séance.

Honnêtement, je déconseille la culbute crawl avant d'avoir un très bon niveau: c'est un mouvement très technique que même les sportifs de club ont du mal à réaliser. Rien que pour bien le sentir il faut bien compter 5 séances. En gros c'est 5 à 6 étapes à coordonner successivement et un peu en parallèle là où le cerveau a du mal à en gérer deux.
L'avantage d'apprendre le virage simple est que vous aurez de la fluidité lors de la reprise de nage, vous travaillerez le gainage et préparerez le mouvement de culbute (qui arrive donc par le haut, avec l'espèce de demi-salto devant le mur) en travaillant bien la partie reprise de nage.
En outre, une mauvaise culbute est la garantie de douleurs lombaires...

S'agissant des MNS, j'ai essayé dans 3 piscines (Valeyre, Drigny et Cachan) pour avoir des conseils en préalable à la prise de cours particuliers. Le constat dans les 3 fut:
(Drigny): "c'est parfait, faut juste que vous respiriez en 3 temps plutôt que 2, pas besoin de cours pour ça" (lol...)
(Valeyre): "poussez la main jusque votre cuisse plutôt que remonter à 60° avant de la toucher - c'est tout ? - oui, je n'ai rien d'autre à vous apprendre, vous perdriez votre temps en cours" (d'après moi, son conseil est une faute technique, bref...)
(Cachan): "RAS, je ne peux que vous conseiller de vous inscrire au club de la piscine, ça vous intéresserait ?" (ben non, sinon je serais déjà inscrit là-bas...)

Bref, pas concluant. Je n'ai peut-être pas eu de chances, mais je suis certain d'avoir énormément de trucs à progresser (typiquement, mon mouvement de jambes)... Et pas les moyens ni surtout le temps de faire un stage à Mulhouse, Cannes ou Marseille comme j'ai pu en voir sur internet.
  

En gros ce que je vous suggère est une sorte de crossover turn (le virage du dos crawlé) adapté au crawl:

https://www.youtube.com/watch?v=Ko5-T5...


Si vous voulez toujours vous mettre à la culbute malgré ces recommandations, une très bonne vidéo pour décomposer le mouvement:

https://www.youtube.com/watch?v=A64l62...

La lecture du site ci-après m'avait pas mal aidé en son temps, l'ensemble des phases-clés étant bien décomposé: https://www.instructables.com/id/How-t...
  

  

Mais par contre, la méthode d'entraînement des mns diplômés de NPT est opposée au dogme de Figolu, ils vous inciteront à faire des éducatifs vous conseilleront d'utiliser du matériel, vous expliqueront qu'enchaîner les km sans pause est contre productif. ...
  

@Ostraciidae: J'ai vu récemment un nageur de niveau moyen (comme vous et moi) prendre un cours de perfectionnement qui avait l'air pas mal avec un MNS à la piscine des Amiraux (Paris 18e). Des tas d'autres piscines le proposent, non ?

- Une fois n'est pas coutume, nous sommes d'accord : la culbute est du luxe au niveau amateur.
  

@NicoNocturne: Mes conseils sont "antidogmatiques", contrairement aux "éducatifs", ultra-précis (et parfois contradictoires).
- Je n'ai pas dit exactement qu'il faut "enchaîner les km sans pause", mais que l'endurance doit être privilégiée sur la pointe de vitesse dans le cadre d'un entraînement amateur.

- A part ça vous avez raison, les MNS sont plutôt convaincus de l'utilité du matériel en général. Mais ils donnent des conseils adaptés et fixent des objectifs concrets et raisonnables, en fonction de la pratique qu'ils ont sous les yeux.
Beaucoup de conseils sur internet en vidéo sont au contraire décalqués d'un entraînement à la compétition en décalage complet avec le niveau et les besoins d'un sportif amateur.
  

@niconocturne

Merci pour les liens. Je vais regarder cela et prier que cela soir compatible avec les dispos familiales.
Je n'ai absolument rien contre le matériel ou les exercices ciblés, bien au contraire, j'en suis meme friand
Je n'ai pas hésité à m'équiper au fur et à mesure de ma progression:
- plaquettes Decathlon pour avant bras (super pour sentir le bon mouvement de poussée, latéral plutôt que vertical)
- palmes
- tuba facial Decathlon (je recommande aussi pour ceux dont la respiration obère le bon mouvement de roulis)
- plaquettes MP (ajourées)
En plus des lunettes/bonnets/bouchons d'oreille. J'envisage de m'acheter un lecteur MP3 pour les sessions de foncier où je peux nager 3 à 6km sans m'arrêter.

Sur les 4 à 5 sessions que je fais dans une semaine, normalement, sauf contraintes pro/famille:
- 1 consiste en du pur foncier en anaérobie
- 1 en fractionnés de 300m (100 vite, 100 lent, 100 rapide) ou 500 repétés jusqu'à l'épuisement, en général 1500 à 3200m suivant la forme
- 3 autres séances se concentrent sur un objectif précis avec le schéma
* 300 à 800m d'échauffement (avec palmes, bras très lent et loin)
* environ 2km d'exercices (dépendant du travail à faire) par bloc de 3 à 7 min d'effort en variant l'intensité. Je crois beaucoup aux mouvements amples et répétés à basse intensité comme en musique, pour que le corps retiennent par coeur, micro difficulté à micro difficulté.

Je pense que si l'ami Figolu me croise un jour, je pense qu'il fera une attaque cardiaque ou passera son temps à souffler tel Kermitterand dans le Bébête Show "Pfff 'bécile"
  

@niconocturne

Je viens de regarder et merci à nouveau, le premier lieu un dimanche pourrait être parfait. Ce qui serait génial serait qu'ils filment dans l'eau, je vais les contacter.
  

@Ostraciidae: Tout ce plastique Décathlon, pouah !!
  

Merci pour les conseils et les différents liens.
  

Merci Ostraciidae, j'ai super envie de savoir faire le crossoverturn... je suis d'accord avec ceux qui disent que c'est du luxe, mais c'est un reve comme un autre de savoir faire (un peu) les virages...surtout quand on a passé sa vie sans savoir les faire...Mon prochain cours sera cela... Sinon je suis d'accord aussi faut des muscles pas que de la technique, mais là tant pis...
  

@Meduse

Perso, je me suis mis à la natation il y a presque 4 ans (avant, je n'étais qu'un nageur très poussif, uniquement capable de brasser sur longue distance). Je n'ai intégré les virages qu'à partir du moment où j'étais capable de faire 2km, sans arrêts avec une cadence inférieure à 1'45 au 100m en piscine de 50m. (au bout de 1 an et demi en gros sept 2015 à février 2017).

Mais évidemment, mon cas personnel importe peu, il faut que la pratique de ce sport soit un plaisir et si tel est votre envie, il faut la suivre. Ne serait-ce que pour le défi qui agira comme un surcroît de motivation.
Honnêtement, si on décompose tout en petite étapes (plutôt 5 que 8) et qu'on fait des exercices ciblés sur chacune puis qu'on déroule lentement (peut-être avec des palmes au début pour limiter le problème de baisse de puissance à l'approche du mur). Et ensuite c'est comme en musique: le corps exécute de manière automatique toutes les étapes. Le reste n'est qu'ajustement fin: angle de rotation, angles de poussée (torsion latérale/angle vertical avec le mur) et nombre d'ondulations avant la reprise de nage. Et comme toujours, je préconise (sur moi il n'y a que ça qui marche...) de ne cibler qu'un seul élément sur quelques séances, plutôt que de répéter sans réfléchir l'ensemble de la rotation. A la fin tous les efforts semblent bien payer même s'il faut être patient et penser long terme...
  

@Ostracidaee@Meduse: L'entraînement progressif et raisonnable a le grand mérite d'éviter la ou les blessures.

- J'ai croisé hier un nageur de crawl, d'un niveau supérieur au mien, que son virage académique en bout de ligne ralentissait. Quand il me doublait en bout de ligne, j'étais obligé de freiner ensuite pour ne pas le heurter. C'est assez fréquent au niveau amateur, ce genre de virage loupé.
  

@figolu75

Oui, je vois tant de gens qui font n'importe quoi et irait plus vite en cross-over bien exécuté (ou même celui de la brasse !) plutôt que de faire une espèce de salto de côté avec perte de repère en 3 dimensions suivi d'une poussée approximative pas dans la bonne direction (typiquement trop vers la ligne d'après) et une reprise de nage soit trop rapide (perte de temps, mieux vaut un virage simple) soit trop longue (asphyxie)

Mais donc, votre nageur de crawl croisé hier ne pratiquait pas un virage académique: bien exécuté, même au niveau amateur, cela va bien plus vite qu'un virage simple.
  

Ostraciidae, je me suis mis à la natation il y a quatre ans également, à raison de trois séances par semaine en moyenne. Quand je vous lis, j'ai l'impression d'être encore un grand débutant. Vous avez sans doute des facilités.
  

le crossover cela me suffira à mon niveau, déjà cela me permet de repartir en poussant un peu les pieds...je suis contente du truc !
  

@Ranek: Ce n'est pas une question de "facilités" ; la plupart des nageurs qui ne progressent pas à raison de trois séances par semaine pour atteindre un niveau moyen ne s'entraînent pas comme il faut.
Pendant longtemps j'ai cru comme vous que certains avait des "facilités", ça m'a fait perdre plusieurs années.

On peut parler de facilités pour un nageur de douze ans en bonne santé : à cet âge-là, on est plus souple et on apprend plus vite.

Faites-faire un diagnostic (de votre nage) par un MNS.
  

Je pense que je progresse malgré tout. Je nage mes deux kilomètres crawl et mes 500 mètres dos en une heure (à peu près) sans trop de difficulté. Je termine quand j'ai le temps par quelques longueurs crawl et dos en m'appliquant le plus possible pendant quinze minutes. En revanche, je n'ai pas incorporé de virage et de coulée. Par ailleurs, je nage plutôt lentement, surtout le premier kilomètre crawl. Je suis bien loin des temps que vous affichez les uns et les autres. Je pourrais, je pense, aller plus vite, mais ce serait clairement au détriment de la qualité de ma nage. Déjà que je n'applique plus les conseils que j'ai reçus des MNS quand j'ai commencé, car j'avais tendance à me crisper, je n'ai pas trop envie qu'on croie que je me noie quand je nage. J'espère qu'un MNS sera bientôt disponible pour me donner un cours et corriger ce qui ne va pas.
  

@Ranek

Ne vous fiez pas à mes messages, je suis encore un grand débutant à bien des égards.
Et sinon, je n'ai de facilités dans à peu près aucune activité humaine si l'on met à part les mathématiques et le sens de l'abstraction. En revanche, quand on me dit quelque chose je l'applique. Ayant appris à nager assez tôt (vers 18 mois), j'ai toujours fait ce que l'on m'a dit à l'école. Et répéter tout ça sans prendre de recul, pendant 32 ans, relativement régulièrement (mais pas autant que ces dernières années, j'en conviens) ne m'a pas permis de dépasser 100 ou 200m d'affilé même en excellente condition physique.
La natation me semble surtout un sport horriblement technique, enfin, de mon point de vue.
  

@Ranek: Vous devriez peut-être enregistrer vos séances sur nageurs.com ? On peut ainsi mieux mesurer sa progression, même si elle est lente est faible.
Y a-t-il une distance sur laquelle vous vous fixez une progression ?

- Par exemple quand j'ai commencé à m'entraîner, je me fixais l'objectif des 800 m en moins de 16 min (minimum formation MNS), considéré comme pas trop difficile ; donc j'intégrais un 800 m dans chaque entraînement, après m'être échauffé pendant quelques centaines de mètres. Au bout de quelques mois, même si mon temps n'était pas terrible, ces 800 m me demandaient beaucoup moins d'effort : j'ai pu alors me concentrer un peu plus sur ma nage et mes gestes, me relâcher de plus en plus et glisser mieux.
Je pense qu'il n'y rien de parfait dans mon crawl et mes gestes, mais rien d'imparfait non plus. Si vous avez un gros défaut technique, un MNS le verra tout de suite.

@Ostraciidae: Encore une fois l'endurance est beaucoup moins technique que la vitesse. Il y a plein de triathlètes qui nagent convenablement sans être de bons techniciens.
La religion de la technique est responsable de ce que l'on croise dans les bassins beaucoup de "nageurs" qui ne peuvent pas se passer de leurs accessoires.
  

@meduse

Très content pour vous

Au plaisir de se croiser peut-être.

@Figolu

Vous êtes juste incroyablement plus doué que moi (et probablement que pas mal de monde dans ce forum ou dans les piscines parisiennes où j'ai pu nager): sans réflexion et analyse je serais encore, sans aucun doute, cloué à mes enchaînements 100 ou 200m crawl/300m brasse sur 2000m. Le premier conseil qui m'a fait progresser est un ami m'ayant dit "arrête de battre des jambes, ça ne sert à rien" => bingo, magique (cf. explications après). Je n'ai réintroduit les battements de jambes que près d'un an et demi plus tard.

De la même manière que je croise des gens ayant exactement les mêmes défauts en 2019 qu'ils avaient en 2015 à Valeyre, alors qu'ils nagent au moins 2 à 3 fois par semaine sur les 5 jours où je les observe (je ne compte pas le week-end puisque je ne nage pas là-bas à ce moment-là). Sauf qu'à l'époque, ils me doublaient de manière frénétique (jusqu'à ce que je finisse par me dire que je n'étais sans doute pas sur la bonne ligne de nage...) et maintenant c'est le contraire. Je veux bien admettre que je suis particulièrement nul, mais j'ai l'impression que trouver le "bon" geste (=le plus efficace tout en n'entraînant aucune gêne/blessure) n'est pas aussi simple que ce que vous affirmez.


* Retour sur le point "inefficacité des jambes": à l'époque, il me fallut, pour m'en convaincre lire la recherche médicale sur le sujet. Et en fait, les meilleurs athlètes n'obtiennent guère que 10-15% de propulsion supplémentaires alors même que les quadriceps consomment une proportion monstrueuse d'oxygène. Pour ceux qui veulent en savoir plus, n'hésitez pas à lire l'article de Gatta & al: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23... (version facilement récupérable sur sci-hub) ou alors la vulgarisation réalisée par un des auteurs ici: https://www.arenawaterinstinct.com/en_...
Voilà bien quelque chose qu'aucun moniteur ou prof de sport français ne m'avait dit en 12 ans d'apprentissage (CP => Terminale): les jambes ne servent qu'à équilibrer la rotation du corps et très peu à la propulsion... Bref, je vais continuer à vénérer mon Dieu "Sciences & Technique" comme je n'ai pas la science infuse !
  

J'essaye d'améliorer mon temps sur 1000 mètres, mais je ne me base que sur l'horloge murale donc c'est peu précis. Je travaille parfois quelques exercices vus, comme le crawl doigts surface, mais je trouve que c'est difficile sans regard extérieur de savoir s'ils sont correctement exécutés. J'essaye aussi sur plusieurs longueurs d'aller chercher loin devant et de tirer loin derrière, mais mes bras ont alors tendance à s'emballer (ma nage est moins "posée") et j'ai plus de mal pour placer ma respiration.
  

@Ranek

Est-ce que vous avez une montre pour mesurer vos séries et reprendre à tête reposée les différents essais que vous faites ?
L'achat par ma femme de la Garmin Swim (https://www.amazon.com/Garmin-Swim-Wat... mais j'imagine que n'importe quel modèle/marque ferait l'affaire) fut une grosse source de progrès: en ce qui me concerne, les impressions que je peux recueillir pendant la session sont parfois trompeuses. Souvent je vais croire que la session était ratée et en fait la glisse n'était pas si mauvaise et vice-versa. De plus, cela évite de se tromper dans le décompte des longueurs, même si la montre peut en oublier lorsque le virage n'est pas assez franc. De mon point de vue, rien ne vaut un bon chronomètre.
En plus, cela force à se poser des questions du type "est-ce que ce que j'ai essayé d'introduire est efficace ou bien je vais dans la mauvaise direction" et donc de prendre de la hauteur par rapport à sa nage. (mais ce qui a pu fonctionner sur moi peut très bien être une catastrophe pour d'autres j'imagine)
  

@Ranek: Je me base aussi sur l'horloge murale, c'est bien suffisant. 1000 m est peut-être une distance trop longue. Vous devriez peut-être essayer 800 m, voire 2x400 m (une courte pause au milieu dans un premier temps).

C'est sûr que le regard extérieur d'un MNS serait utile au cas où il y a un truc qui cloche vraiment dans votre façon de nager - mais ce n'est pas sûr (à Paris vous pouvez avoir un diagnostic gratuit avec un MNS sympa si vous savez vous y prendre).
  

@Ranek

Si votre objectif est spécifiquement le 1000, et que vous avez tendance à nager régulièrement 1000m, vous vous mettrez en anaérobie et probablement pas dans un régime de progression.

Il faut soit viser l'aérobie (=endurance sans effort, et si possible, trouver le seuil maximum d'effort dans cette plage) ou bien l'effort maximum pour améliorer la vitesse de glisse.

Dans l'idée où votre technique de nage serait bonne mais que le souci serait la respiration/le coeur. Une bonne pratique est de réaliser des fractionnés.
Typiquement des séries de 300m ou vous alternez 50 Max, 50 aérobie/récup, 50max effort/ etc. et vous répétez jusqu'à épuisement après un échauffement/étirement léger. C'est une pratique très connue dans les sports de demi-fond, pas nécessairement en natation: course à pied, vélo, ski de fond...

Bon courage !

@Figolu

Les MNS fournissent des diagnostics gratuits, mais suivant les piscines semblent ne voir que les très gros défauts... (c'est mieux que rien me direz vous). En tout cas, les 3-4 fois où j'ai demandé un avis rien n'en est ressorti
(pas testé celle que vous m'avez conseillée)
  

@Ostraciidae : Je pars du même constat que vous : pas mal de nageurs s'entraînent deux à trois fois par semaine (ce qui est relativement peu) pendant des années et ne font aucun progrès.

- Mais mon diagnostic est différent, puisque selon moi c'est l'excès de conseils techniques et non le manque qui a cette conséquence. Je vous donne un exemple tout frais qui date d'avant-hier : un nageur autour de la quarantaine, crawlant pendant 45 min avec tuba et palmes courtes, avec quelques variations (exercices) à l'intérieur de cet entraînement. Non seulement les brasseurs médiocres étaient contraints de le doubler, mais il y a fort à parier que ce nageur aura le même niveau dans cinq ans. Des exemples comme ça, je peux vous en citer quinze ou vingt par semaine. Le bassin était heureusement quasi-vide, mais en cas d'affluence un nageur comme ça est une calamité.

- A propos des jambes et du crawl : il suffit d'observer un nageur ne serait-ce que moyen, pratiquant l'endurance, pour comprendre qu'il ne se propulse pas tellement avec les jambes. Donc c'est un point de technique élémentaire. La vraie question est de savoir comment y arriver en pratique. Selon moi les exercices techniques ne représentent qu'une petite partie de l'effort à accomplir pour arriver à nager 1500 m en crawl en 25 à 30 min, niveau qu'un compétiteur ou un apprenti-compétiteur estimera assez faible, compte tenu de la dose d'entraînement qu'un compétiteur s'inflige souvent, mais qui représente un niveau correct pour un sportif amateur.
  

A ma connaissance, on ne pratique jamais le fractionné jusqu'à l'épuisement mais sur un nombre de répétition prédéfini, ou éventuellement mais rarement, jusqu'à l'échec. C'est à dire jusqu’à ce que le sujet ne soit plus capable de réaliser la répétition dans la plage de vitesse prévue.
Le faire jusqu'à l' épuisement est destructeur physiquement et moralement.
  

@Figolu

2 à 3 fois 1h par semaine bien exécutée semblent largement suffisantes pour atteindre mon niveau après 2 ans si j'en crois mon exemple.
Et je me répète mais 30 ans d'observation ne m'avait pas permis de comprendre la si faible propulsion liée aux jambes. Et vous faites erreur (lisez les liens fournis): seule la souplesse de la cheville et non l'entraînement peut en procurer; cela étant, l'entraînement développe la souplesse, un bon entraînement encore plus. Et pourtant, pendant toute ma scolarité le contraire m'a été conseillé par les MNS/prof de sport avec parfois les fameuses longueurs avec des planches, visiblement d'un intérêt extrêmement limité, même pour un athlète d'élite.

@Valmy
Vous avez raison, je m'exprimais en théorie: j'ai malheureusement tendance à minimiser la part psychologique qui peut être décisive. En pratique, je m'applique "jusqu'à épuisement" qui peut sans doute potentiellement décourager. Mais évidemment, si on ressent une baisse de tonus dans l'intervalle N sur les passages "MAX", pas besoin de faire le N+1...
  

Merci à vous pour tous ces conseils.
  

@Ostraciidae : disons plutôt trois que deux séances par semaine. Ranek se plaignait il y a quelques mois de ne pas pouvoir nager plus de deux fois par semaine, et je lui ai conseillé de pratiquer l'entraînement "à sec" : une partie de l'entraînement -par ex. l'assouplissement des chevilles- peut être fait chez soi le cas échéant.

Je me déplace pas mal à pieds, et je pratique un type de marche qui contribue à m'assouplir les chevilles (naturellement peu souples).

La morphologie entre aussi en ligne de compte ; dans certains cas comme le mien, un échauffement assez long est nécessaire et ma technique est meilleure après deux voire trois km.

Il y a une contradiction dans votre discours, si je peux me permettre. L'entraînement en séries, pratiqués souvent par les jeunes nageurs en club, est un entraînement au sprint, plus ou moins intense, mais qui requiert un battement de jambes assez puissant et régulier, voire frénétique. Si vous observez un nageur d'un niveau correct sur 1500 m, ses battements sont beaucoup plus espacés. Conclusion : plus on nage vite en crawl, plus le geste technique doit être impeccable, plus on bat des jambes avec intensité.
  

J'ai moins de temps disponible que les années passées, mais je donne priorité à la natation. Je vais nager deux fois le week-end et une fois le mercredi en général. Le seul problème c'est que la piscine est souvent bondée sur ces créneaux, donc ça n'est pas évident de nager en continu.
  

@Figolu

"Il y a une contradiction dans votre discours, si je peux me permettre. L'entraînement en séries, pratiqués souvent par les jeunes nageurs en club, est un entraînement au sprint, plus ou moins intense, mais qui requiert un battement de jambes assez puissant et régulier, voire frénétique. Si vous observez un nageur d'un niveau correct sur 1500 m, ses battements sont beaucoup plus espacés. Conclusion : plus on nage vite en crawl, plus le geste technique doit être impeccable, plus on bat des jambes avec intensité. "

Non rien à voir, il s'agit d'intensité dans l'effort.
Si vous pratiquez le battement à 2 temps comme moi ou pas de battement du tout, vous continuez dans la série "Max-effort", mais juste vous allez à fond de vos capacités: en cherchant la main le plus loin possible, en tirant sur les abdos le plus possible au moment de ramener l'avant bras (pensez avant-bras plutôt que main est un bon exercice, je trouve), etc. Puis ensuite on enchaîne avec 50m en endurance sans forcer, le tout s'alternant sur 250 ou 350m sans s'arrêter.
A titre personnel, je fais 100 Max/100 lent/100 Max (voire même par bloc de 500m) puis 1min de respiration/récupération avant de repartir. Typiquement 1'05 à 1'20 dans le 100m Max et 1'40 à 1'50 dans le lent.

C'est un exercice pour le coeur et l'amélioration de son rythme/fréquence. Il ne faut pas changer sa technique à ce moment-là, sinon c'est presque inutile. Il y a pas mal de littérature sur le sujet:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Entra%C3...
(mais avant de s'embêter avec des entraînements très élaborés, je pense que dans un premier temps, viser 4 ou 5 x 250m après un échauffement suffit amplement, pas besoin de compliquer outre mesure)

@Ranek
C'est très bien 3 fois par semaine. Je pense que consacrer suffisamment de temps à chaque séance vous aidera à bien progresser (viser des entraînements de 1h ?).
  

@Ostraciidae: Le nombre de battements de jambes d'un bon sprinteur est pratiquement incalculable. Il s'ensuit que beaucoup de nageurs débutants, observant l'entraînement de ce type de nageur, mettent parfois du temps à comprendre ce qui est l'évidence : la propulsion, en crawl amateur, dépend surtout des membres supérieurs.
En revanche si on observe un nageur amateur de niveau moyen, nageant en endurance 1000 ou 1500 m entre 3 et 4 km/h, on observera que ses jambes jouent un rôle secondaire.

Une fois l'évidence reconnue (rien de très technique là-dedans), évidemment le plus dur reste à faire. Comment se propulser avec les membres supérieurs en évitant les mouvements parasites et en se servant de ses jambes au minimum ?

Et là mon conseil à un nageur débutant, c'est de ne pas s'acheter une Ferrari pour aller faire ses courses au coin de la rue. L'entraînement d'un nageur de compétition, du type de ceux que les universités américaines mettent en ligne sur Youtube, est complètement inadapté voire néfaste.
Quand on dispose de 3 ou 4 heures par semaine, il est inutile de chercher à recopier des entraînements de nageurs qui ont consacré des milliers d'heures à l'entraînement depuis leur plus jeune âge.

Je ne nie pas l'intérêt de la technique, mais il faut l'intégrer progressivement dans un entraînement basé sur une distance relativement longue.
D'ailleurs seuls les très bons nageurs qui font du fractionné dans un couloir encombré ne perturbent pas tout le couloir.
  

@Figolu75

Je ne donnais qu'une recette pour améliorer la vitesse d'un sportif souhaitant améliorer sa vitesse d'endurance, hein, rien de plus... Et effectivement j'ai pu la croiser en athlétisme ou en sport collectif en club dans ma jeunesse mais la recherche démontre qu'elle est fondée. Et j'ai même précisé qu'il n'était nul besoin de trop se prendre la tête avec un HIIT hyper précis. Pour atteindre une vitesse de glisse de 1'45 ça semble un marteau pour écraser un clou, c'est sûr.
Ensuite, je n'ai jamais nié qu'il fallait enquiller des longueurs. Mais ça ne suffit pas enfin, sauf pour les êtres supérieurs qui savent se corriger tout seul mais je n'en fais malheureusement pas partie...

Et j'insiste, même pour un sprinter, le travail des jambes est infime même en battant très fort et très vite, j'ai fait l'effort de donner une référence sur la question, je vous invite à la lire
Evidemment quand on recherche le centième de seconde, cela se justifie. Clairement pas quand on veut juste nager 4 à 5km sans s'arrêter et sans -trop- se fatiguer. Et encore une fois, s'agissant de l'intervalle "Max", il faut faire les mêmes mouvements que ceux qu'on souhaiteraient mais avec l'intensité la plus forte ce qui n'impose pas de passer de 2 battements de jambes par cycle de bras à 6 (le genre de rythme qu'ont les sprinteurs en course) mais juste de battre de manière plus puissante les 2 en question. (je ne sais pas si mon message est plus clair).
  

Figolu, l’entrainement en séries n’est pas du tout réservé aux sprinters ! A ma connaissance tous les sportifs d’endurance pratiquent le fractionné. De la même manière la technique ne me parait pas plus décisive en sprint qu’en endurance. Toi qui détestes le sport de haut niveau, je pense que tu serais tout autant révulsé par les méthodes employées en sprint qu’en endurance. Tu y retrouverais le même genre d’excès que tu dénonces et les blessures qui vont avec. Du reste les différences de performance et de morphologie entre sprinters et fondeurs sont incomparablement plus faibles en natation qu’en athlétisme. Ce qui est vrai c’est qu’il y a des phases techniques (temps de réaction au départ, plongeon, coulées) qui concernent tout particulièrement les sprinters, mais personne n’en parle ici.

Cela dit je note que ton discours évolue avec les années : entraînement à sec, chronomètre mural, performance... tu vas finir par sombrer dans la techno-science de l’ultra-compétition ! Si tu te mets à parler de plaquettes et de palmes je vais vraiment m’inquiéter !

Ostraciidae, qu’appelles tu exactement vitesse max ? 100 mètres à fond c’est extrêmement éprouvant, d’autant qu’à notre niveau, on n’est plus vraiment dans le sprint, mais dans le sprint très long (1’10’’ dans mon cas, voire un peu plus). Je serais bien incapable de les enchaîner après seulement 100 mètres de repos. Perso je préfère nager à une fréquence raisonnable (à peine supérieure à ma fréquence habituelle) en me concentrant sur la « technique » donc, concrètement, sur l’amplitude, et en visant un temps compris, en gros, entre ma vitesse max et ma vitesse de croisière, et d’ailleurs sans doute plus proche de la deuxième. L’idée c’est de nager plusieurs hectomètres (10x100 ou 10 x 200 par exemple), avec des temps de repos non excessifs et en restant concentré sur la qualité de ma nage. Un bon exercice pour travailler la technique c’est le 4N aussi. Maintenant je n’ai rien contre la pratique du sprint pur de temps en temps (sur 25, 50 max dans mon cas), mais les conditions sont très rarement réunies dans les bassins. Perso j’aurais plutôt tendance à pratiquer le sprint à titre récréatif avec un ami de mon niveau. Mais je nage seul la plupart du temps.

Je ne vous suis ni l’un ni l’autre sur la culbute qui ne me parait pas particulièrement difficile. Réalisée à peu près correctement (mais pourquoi devrait-on réaliser parfaitement ce geste et ce geste seul ?), la culbute apporte une forme de continuité dans la nage et la rend plus agréable. Ce qui est difficile c’est d’intégrer la culbute en endurance. En même temps cela permet de faire sauter un autre auxiliaire artificiel à la nage, comparable au PB, en particulier en bassin de 25, à savoir le micro temps de repos qu’on prend en bout de ligne et qui, chez certains, transforme leur crawl d’endurance en une sorte de fractionné composé d’un départ rapide et d’une deuxième partie de longueur en repos actif. J’ajoute que c’est sans doute plus facile de commencer à faire la culbute dans un bassin de 50 que dans un bassin de 25. C’est ce que j’ai fait. Dans mon souvenir mon premier kilomètre avec culbute dans un bassin de 50 quasi vide m’avait vraiment réjoui.

Là où je vous rejoins c’est que les conseils sur la culbute que l’on peut trouver sur internet frisent souvent le grotesque. On explique qu’il faut : 1) accélérer avant le mur 2) culbuter le plus vite possible quitte à sauter la dernière respiration 3) appuyer très fort sur le mur 4) faire 3 ondulations énergiques 5) battre fort les jambes et faire un cycle de bras avant de respirer pour bien profiter de la poussée... le tout en 2,5 secondes comme on m’a expliqué une fois sur ce site ! Évidemment avec ce genre de conseils on ne risque pas d’intégrer la culbute à sa nage. C’est un peu comme si à tennisman débutant qui s’interrogeait sur le service, on conseillait de viser les coins en envoyant la balle à 180 km/h.
  

Dans le même genre, j’avais lu quelque part qu’avec ma grande taille, un vrai « bon nageur » devrait tourner en endurance (sur bassin de 25) en 13-14 coups de bras avec 1s de fréquence par coup de bras et des virages de 2-3 secondes. Soit un rythme d’1 minute et quelques au 100 mètres...
  

@Ostraciidae: La recherche en sport ? Vous rigolez ? Que les "chercheurs" dans le domaine sportif, avant de donner des recettes pour être plus compétitif, mettent fin au dopage dans le sport, et on reparle.

Le premier devoir d'un médecin du sport aujourd'hui devrait être, conformément au serment d'Hippocrate, de prévenir les parents des risques encourus pour la santé et l'équilibre mental de leurs gosses s'ils les exposent à certaines pratiques sportives.

- Vous croyez que la recherche progresse dans le milieu du sport ? Je vous conseille d'aller faire un stage aux Etats-Unis, qui connaissent plusieurs problèmes gravissimes de santé publique à l'échelle nationale. Compte tenu de l'importance du sport dans la scolarité dans ce pays, on peut au minimum en déduire qu'il est pratiqué n'importe comment.
Beaucoup des vidéos les plus débiles viennent d'ailleurs des Etats-Unis, et les grands labos qui financent la "recherche" aussi.
  

@Alexswim: Le fractionné est destiné à améliorer la performance ; je ne le déconseille pas absolument (je le pratique moi-même) ; je déconseille des entraînements consistant exclusivement dans du fractionné, comme j'en observe pas mal, à des nageurs débutants qui souhaitent apprendre à nager 800 m en moins de 16 min.
Et, ce n'est pas un détail : apprendre dans un bassin municipal parisien à une heure de pointe.

Je dis que ce type de nageur débutant, après avoir pris conscience de ses défauts majeurs (regarder Phelps nager lui fournira peu d'indications), doit privilégier la régularité de l'entraînement sur une distance relativement longue, et ne pas se préoccuper de conseils trop précis, sur la position que doivent avoir les doigts lors de la phase n°1 du "catch" : c'est comme ça que l'on aboutit à des nageurs qui se chronomètrent en bout de ligne sur des 200 m à 3 km/h.

- Je n'ai pas dit que l'on ne doit pas pratiquer un entraînement de type club quand on est inscrit en club. J'incite seulement les adultes à un entraînement plus individualiste et moins militaire.

- Un nageur sur ce forum (Doni pour le nommer) a dit que 800 m en 16 min, ce n'est franchement pas terrible. Il a effectivement un niveau bien meilleur, mais aussi un entraînement beaucoup plus dense que la moyenne.

- Quant à l'entraînement à sec, je l'ai conseillé il y a déjà pas mal de temps à Ranek, qui disait être empêché de se rendre à la piscine plus de deux fois par semaine. Et il ne s'agit pas de musculation en salle. Par exemple si on fait un ou deux km à pieds par jour comme moi, on peut adopter une démarche qui assouplit les chevilles.

- T'aimes toujours autant jouer sur les mots : tu ne serais pas avocat ?
  

Figolu a ecrit :
Je dis que ce type de nageur débutant,..., doit privilégier la régularité de l'entraînement sur une distance relativement longue ...

Si un débutant souhaite arriver à nager un 800m correctement il ne doit pas faire de 800m régulièrement et surtout pas d'un bloc.

Chez un débutant, la technique se dégrade très vite. Si on peut faire 150m avec une technique correcte (en étant concentrés sur sa nage) puis les 650m suivant en mode technique dégradée (pilotage automatique enclenché), seul les 150 premiers mettre sont profitables, on y répète les bon gestes, les 650m suivant sont contre productifs on répétè les gestes que l'on ne veut plus faire et on les automatise par cette répétition.

La logique voudrait que lorsque l'on ressent une dégradation de la technique, soit on change de nage avec une allure souple, soit on prend un temps de repos. Ceci permet de récupérer son souffle, sa capacité de concentration, ... et de repartir sur du bien nagé. Et tant pis si au final on fait 300m de moins.

Une méthode pour savoir si la technique se dégrade est de compter son nombre de coup de bras par longueur, par exemple quelqu'un qui ferait 18 coup de bras par 25m sans ondulation au départ lors de ses deux premières longueurs pourrait décider de faire sa pause (nagé ou au mur) dès qu'il dépasse 20 coup de bras sur une longueur (sauf cas d'une longueur avec gène ou dépassement).

Au fil des séances le nombre de longueurs bien nagé augmentera pour atteindre les fameux 800 m et l'on pourra juger que les progrès techniques sont automatiser. Il sera temps de trouver de nouvelle piste d'amélioration pour passer à 16 coup de bras sur le premier 25 ou a 18 mais en allant plus vite et de recommencer le cycle d'allongement des distances avec entre 16 et 18 cdb.
  

Bonjour,
vaut-il mieux ne pas du tout sortir la tête de l'eau lorsqu'on fait son demi-tour (je ne parle pas du virage culbute bien entendu) ? D'après ce que vous dites, Alexswim, dans le cas contraire je ne nage pas réellement en endurance, c'est bien ça ? Je vois souvent des nageurs garder la tête sous l'eau avant de toucher le mur de la main, puis repartir, toujours sans avoir repris leur respiration.
  

@NicoNocturne : "Chez un débutant, la technique se dégrade très vite."

On peut même dire qu'un débutant n'a pas de technique, sinon il ne serait pas débutant.
  

On peut aussi considérer que l'on reste debutant un peu plus longtemps que la première séance. Par exemple un ou deux ans. Ce qui laisse le temps d'avoir une technique de débutant ou sur les premières longueurs le corps ne serpente pas trop où la respiration ne dure pas deux secondes tete oriente vers le plafond ou là position est presque horizontale. Et au bout de quelques longueurs tout va à vau l'eau.
  

-NicoNocturne : c’est un peu ce que je préconise pour les séries : ne pas se servir du temps de repos pour partir plus vite, mais pour maintenir une qualité de nage sur toute la séance. Pour faire une réponse de centriste, je dirais qu’il faut un peu des deux : des séances d’endurance pure et des séances de séries davantage orientées vers le travail technique. Le problème quand on ne fait que des séries c’est qu’on peut tomber dans le syndrome du footballeur brésilien: si bien préparer ses actions (à coup de passes redoublées et de dribbles) qu’à la fin on ne se juge jamais assez bien placé pour tirer au but. Quand j’ai commencé le crawl j’ai quand même gagné en assurance quand j’ai réussi à nager mon premier kilomètre non stop, même médiocrement (entre 19 et 20 minutes dans mon souvenir). Le genre de difficultés que l’on rencontre en endurance (souffle, virages etc.) ne peut pas être totalement appréhendé par le travail en séries. Ton système (allonger la distance si et seulement si la technique reste ok) a le mérite de mêler les deux aspects, c’est vrai, mais je pense qu’il y a quand même un moment où l’on doit se heurter à une sorte de plafond si l’on cherche à trop bien faire.

— Figolu : avocat ? Non râté ! Je ne sais pas si je joue sur les mots, disons que je distingue compétition et sport de haut niveau que j’ai l’impression que tu identifies trop rapidement.

- ranek : tout dépend du temps de repos que tu prends en bout de ligne. Le danger c’est de nager un peu au-dessus de ses capacités physiques en compensant, même inconsciemment, par un petit break tous les 25 mètres. Ressens tu une grosse différence quand tu nages dans un bassin de 33 ou 50 mètres ?

Je vois aussi certains nageurs pivoter rapidement sans sortir la tête de l´eau. Pourquoi pas ? Perso il me semble que la culbute n’est pas si difficile à pratiquer. C’est comme tout, on peut la faire avec plus ou moins d’intensité. Évidemment si tu cherches à ressortir à dix mètres du mur en faisant des ondulations surpuissantes, ça risque d’être compliqué... Pour l’intégrer progressivement, tu peux commencer par en faire une tous les 4 virages par exemple. C’est comme ça que j’ai commencé. Honnêtement faut pas s’en faire une montagne.
  

@NicoNocturne : Le mot "technique" peut donc être pris en pas mal de sens différents, ce qui ne facilite pas notre discussion.

- La "technique" dont je dis qu'elle est peu utile, voire la base d'un entraînement contre-productif, à un nageur qui cherche à atteindre un niveau moyen en bassin municipal (disons entre 25 et 30' au 1500 m) est celle des vidéos diffusées par les universités nord-américaines qui forment des compétiteurs avant tout.

- De façon typique, le virage-galipette n'est pas une priorité pour un nageur moyen.
  

@alexswim: Pour mémoire, je distingue le sport et son éthique antique, de la compétition moderne marquée par le darwinisme social.

Le "sport de haut niveau" n'est jamais qu'une manière de dissimuler le darwinisme social. Au moins "compétition" a le mérite d'être franc : les faibles sont prévenus.

Par exemple je dis que Florent Manaudou est un "compétiteur", pas un "sportif"; un sportif ne dirait pas : "Ce qui m'intéresse avant tout c'est de gagner, peu importe le sport."
Un sportif dirait : "L'important, c'est de participer.", car il connaît le bénéfice de sa pratique en termes de santé et d'équilibre mental.
  

Quand Florent Manadou dit que ce qu'il veut c'est gagner, il faut l'entendre par "je veux donner le meilleur de moi-même pour gagner". S'il perd, il respectera le gagnant et le félicitera. Cette notion de dépassement de soi est consubstantielle au sport et contribue à son intérêt (sinon c'est uniquement de la culture physique). Elle n'a rien de négative, bien au contraire. Elle va de pair avec le plus grand respect de l'adversaire car c'est grâce à lui que vous donnez le meilleur de vous-même finalement, que vous progressez.

Evidemment comme toute action, la compétition peut être dévoyée et aussi bien sûr être l'objet d'excès, c'est à dire axer sur des affects négatifs (écraser l'autre, virer les faibles, tricher, sur entraînement, ...), le plus souvent d'ailleurs à cause des enjeux financiers (c'est évidemment le problème quand on cherche à reproduire des schémas de compétition dans le monde du travail notamment). Mais en sport elle ne doit pas être cela. Les bons éducateurs sportifs le savent et font passer le bon message. On respecte toujours l'adversaire.

Tous les sportifs amateurs qui font des compétitions le savent bien; même s'ils ne gagnent pas, ils sont contents de s'être surpassés.

Donc quand Coubertin disait : "l'important c'est de participer" cela en veut pas dire seulement pratiquer une activité physique mais bien participer à une compétition avec ce que cela implique de positif. Sinon Coubertin n'aurait pas organisé les jeux olympiques. Il ne faut pas oublier que parallèlement pour Courbertin, le sport ne se concevait comme que comme une activité d'amateur, sans enjeu financier. Le professionnalisme n'est arrivé que beaucoup plus tard dans le JO.

S'agissant de l'éthique antique, à creuser car la pratique du sport chez les grecs n'était pas si éthiquement parfaite que cela (interdiction à certaines catégories de personnes, professionalisme). Et en plus chez les grecs elle était liée à la compétition. Sport et compétition allait de pair.

La notion d'exercice physique est bien plus moderne et récente et liée à l'extrême sédentérisation ; ca a débuté à la fin du 19eme siècle chez certaines catégories de personnes (plutôt les femmes aisées qui n'avaient pas besoin d'activités physiques pour gagner leur vie ou même se déplacer; leurs maris, eux, voyaient la prise d'embonpoint comme un signe de réussite sociale).

Vive le sport, vive la compétition et bonne nage !
  

Si nous sommes deux à lui expliquer, peut être finira t il par comprendre ce cher Figolu qui n’a même pas daigné se renseigner sur la notion d’agon, au cœur de la culture grecque classique...
  

@alexswim: Renseigne-toi sur les mathématiques antiques et les mathématiques modernes et tu verras qu'elles sont très différentes et se contredisent (Platon est un point de rencontre illusoire, car il n'est représentatif que de la période décadente).

- Confondre la compétition moderne et le sport antique est comme confondre les super-héros américains (prométhéens) et les héros de la mythologie grecque.
  

On nage en plein délire là Figolu ! Platon point de rencontre entre quoi et quoi ? Et puis quel rapport ? Moi je veux bien qu’on fasse l’histoire des mathématiques, mais là on est complètement hors sujet. Et puis qu’est ce qui contredit quoi ? Les Grecs inventent, en vrac, la méthode axiomatique, les nombres irrationnels, certains théorèmes célèbres de géométrie... On n’apprend plus ça à l’école ? Comment les modernes ont ils inventé la géométrie dite non euclidienne sinon en partant des axiomes d’Euclide justement ? Et puis encore une fois quel rapport ?

Non tout ce qu’il y a à comprendre sur les mathématiques, concernant notre sujet, à savoir la compétition, c’est qu’il fallait des protocoles rationnelles de mesure pour fabriquer et répliquer ces espaces abstraits que sont les terrains de sport, et que ces protocoles supposent une certaine maîtrise des outils mathématiques. Plus profondément, comme de nombreux spécialistes le soulignent, le rôle de la compétition (ou de l’agon) c’est de faire le partage entre individus libres et égaux, d’où le lien entre mathématiques compétition et démocratie. C’est cela l’idée intéressante à comprendre. Comment fait on pour opérer des distinctions entre individus libres et égaux ? Voilà le problème grec.

Au passage, Prométhée est un héros de la mythologie grecque justement, c’est même le héros par excellence...

Sur le fond : que tu critiques les dérives du sport de haut niveau c’est bien (dopage etc.), mais ce qu’on t’explique c’est que la compétition c’est l’essence même du sport, depuis toujours, et que ce qui est très moderne, très marquée par notre époque, c’est ce que tu défends toi, à savoir une activité physique destinée à apporter bien être et longévité. Et si tu veux vraiment que je sois clair : ce qui encombre nos bassins ce ne sont pas des compétiteurs du dimanche venus régler leurs problèmes d’ego en écrasant les autres, ce sont bien plutôt tous ces individus qui n’ont aucune culture sportive, aucun respect de ce qu’est le sport véritable, et qui viennent à la piscine parce qu’on leur a dit que c’ était bon pour perdre du poids et pour muscler leurs corps.
  

alexswim
mais là on est complètement hors sujet.
:D
  

Le forum nageurs.com est tout de même sacrément élitiste ! On vient par ici pour obtenir des conseils pour s'améliorer en natation et bénéficier de l'expérience des autres et on se retrouve au milieu de débats quasi théologiques sur l'influence de la culture grecque antique dans l'éthique sportive.
  

@Ostraciidae : complètement d'accord !! on a perdu le sujet
on est en pleine masturbation intellectuelle, aucun intérêt
  

@alexswim: L'esprit de compétition moderne est imprégnée par le darwinisme social, qui n'a rien à voir avec l'esprit du sport antique, respectueux des corps et de l'adversaire.

Si l'on retrouve plus cet esprit aujourd'hui dans certains arts martiaux, c'est tout simplement à cause des abus dans le domaine de l'athlétisme, dévoyé pour servir la propagande nationaliste.

La tricherie et la prise de produits dopants font partie de la compétition moderne, tandis qu'elle est incompatible avec l'esprit du sport antique.

C'est bien l'hyper-élitisme qui est la cause de bien des maux dans le domaine pédagogique : fascination des gadgets techniques "miraculeux", obsession de la théorie, stakhanovisme sportif, éloge de la souffrance et de la douleur au cours de l'entraînement, tout ça reflète un élitisme ubuesque.
  

@Ostraciidae : Plutôt gonflé de la part de quelqu'un qui ne peut pas argumenter sans citer l'encyclopédie Wikipédia dans chaque message.

Vous vantez l'entraînement sportif à l'Allemande (militarisme et fascination de la technique), en ce qui me concerne je préfère la mentalité française moins fanatique.
  

@Figolu75

"blabla wikipedia"
=> Mes contributions me semblent toujours orientées vers le ou les explications menant aux choix techniques discutés. Non pas dans un objectif d'étaler des connaissances mais plutôt de mettre toutes les cartes sur tables pour obtenir les réactions les plus précises (et autant que possible plutôt des hypothèses et des raisonnements)
Je ne comprends pas bien le rapport entre wikipedia et l'étrange direction que la discussion prend. (et toutes mes excuses si j'ai contribué au dérapage...)

"Blabla Allemagne"
Ce que je vante de mes expériences dans des piscines en Allemagne sont:
- propreté des piscines (les gens se déchaussent dans l'espace déchaussage, c'est con mais ça enlève une énorme partie des cochonneries au sol), alors même que je suis toujours épaté par le peu de fois où la serpillère est passée et le peu de personnel pour surveiller/vendre les tickets/faire le ménage (typiquement 1 à 2 pour tout faire là où ils sont plus de 3 MNS rien que pour l'espace de baignade + gens en caisse + gens à l'entretien)
- auto-discipline des nageurs qui savent où se positionner et le cas échéant longent la ligne
- vestiaires séparés hommes/femmes où l'on se douche nus avec de l'eau non chlorée. Il est tellement agréable de sortir sans avoir la sensation désagréable liée au chlore sur la peau.

S'agissant des généralités sur les différents peuples je suis sans doute moins versé dans cet art que vous pour avoir un avis affirmé. En ce qui concernent les techniques d'entraînement allemandes, pour être tout à fait honnête je ne connais que celles d'un club de triathlon de Francfort qui ne m'avaient pas trop convaincu. Comme vous l'aviez remarqué un peu plus haut, je me documente plutôt dans la littérature scientifique, bien souvent issue des universités US, mais pas seulement mais dans tous les cas plutôt en langue anglaise...
  

@Ostraciidae: Je vous explique ce que vous ne pouvez pas comprendre : je débats ici depuis pas mal de temps (des années) avec Alexswim sur l'esprit du sport ; les méthodes de nage sont une chose, mais l'esprit sportif en est une autre, loin d'être négligeable. Il peut y avoir des raisons très différentes de faire de l'exercice sportif, plus ou moins bonnes.

Pour simplifier je soutiens que la compétition moderne est un fléau, lié à la culture nationaliste, et qu'il vaut mieux pratiquer le sport de façon plus individualiste suivant l'esprit sportif antique, résumé par la devise : "Un esprit sain dans un corps sain."
Et Alexswim prétend le contraire, renvoyant à certaines lectures qu'il a fait, ce qui n'est ni très poli ni très pratique.
  

Je cherche un forum d’amateurs de natation où il serait possible de suivre un fil sur, par exemple, des demandes ou échanges de conseils techniques - y compris pour les nuls- sans que systématiquement il ne finisse asphyxié par toujours les mêmes arguties persévératives philosophico métaphysiques quant à une théorie du sport.
😶
Ce dernier thème, pour ceux que ça intéresse, pourrait par ailleurs tout à fait avoir son propre fil, il n’y aurait qu’à l’ouvrir, pas vrai?
😳
  

J'appuie la remarque d'Eli : pourquoi faire dériver systématiquement tous les sujets vers vos divergences sur la Grèce antique et ne jamais avoir ouvert le votre !
  

@Figolu75

Ok, et comme le suggère Eli, peut-être pourriez-vous débattre dans un thread à part sur ce sujet très très précis ?
A titre personnel, je ne suis pas aussi versé que vous deux dans l'éthique du sport et de la compétition et pour être franc, cela ne me dérange pas vraiment. Je ne cherche qu'à garder la forme et m'améliorer. Et en effet, je trouve un grand plaisir à trouver des améliorations même si elles ne concernent qu'un petit pourcent par ci ou par là. Et en effet, j'admets pouvoir lire/écouter/regarder une quantité encyclopédique de documents pour me faire un avis, avant évidemment de les tester sur l'eau. Et eventuellement les partager pour rendre à la communauté ce qu'elle m'a apporter.

Mais je ne vois pas ce que viennent faire les questions de dopages dans tout ça, à moins d'admettre que toute approche rationnelle/scientifique de la résolution d'un problème est un "dopage".
  

Ostraccidae et NicoNocturne : j’ai répondu à vos interventions précédentes, me semble t il, en restant dans le champ du post qui, soit dit en passant, est plutôt large puisqu’il s’agit de savoir comment «progresser en crawl ». J’attends vos réponses.

Y compris la tienne NicoNocturne, ce qui t’évitera de faire ce que tu fais d’habitude, à savoir commenter inutilement des commentaires que tu juges inutiles, en étant le plus souvent très désagréable d’ailleurs.

Figolu, je ne fais que réagir à certains de tes propos sur l’antiquité qui me paraissent, le plus souvent, très éloignés des faits, pour le dire gentiment. Et je suis sur le fond assez en désaccord avec le diagnostic que tu poses sur le sport contemporain amateur, moins coupable, selon moi, de singer le sport de haut niveau que d’aller vers des pratiques de plus en plus orientées par le seul souci de soi (santé, apparence etc.) Est ce que je m’appuie sur des lectures pour nourrir ma réflexion ? Évidemment ! Toi aussi j’espère.

En revanche, je ne te reproche pas, comme le fait Eli par exemple, d’avoir l’esprit de système, esprit de système qui te conduit à voir dans des débats d’apparence technique des signes ou des symptômes de réalités plus générales. Selon l’idée que l’on se fait du sport, on s’entrainera, on organisera un bassin... et on répondra à la question « comment progresser en crawl » différemment.

Comme je ne te reproche pas, Ostraciidae, d’avoir non pas l’esprit de système, mais un esprit, disons, techno-scientifique, lequel te conduit sans doute aussi à un autre genre d’excès, mais qui a le mérite de nourrir notre réflexion commune.
  

@Eli: Je vous réponds simplement : quelle que soit la technique, la méthode, il y a forcément un arrière-plan idéologique : c'est la réalité. Ne pas en tenir compte, c'est ignorer toute la partie immergée de l'iceberg.

Il y a sur ce forum des nageurs qui appartiennent à une association qui s'appelle "nageurs citoyens" (je n'en fais pas partie) : si vous dites à ces nageurs : on est là pour parler de natation et pas de citoyenneté, vous comprenez que ça n'a pas de sens ?

Si vous ne voulez pas vous confronter à une opinion différente de la vôtre, il faut faire partie d'un club dont le principe est de ne pas émettre un avis divergent.
Pour ma part j'ai l'impression de faire partie d'un pays où la confrontation des idées est encore autorisée et de respecter les règles de courtoisie de ce forum.

L'obsession du geste technique parfait, il ne me semble pas inutile d'en dissuader des débutants à la recherche de conseils sur ce forum. On peut apprendre à nager correctement sans pull-buoy, sans exercices sophistiqués, sans lire les dernières recherches bidons de la recherche sportive médicale sur wikipédia : la preuve dans les bassins municipaux par les nageurs qui nagent 1500 m en 25-30 min, sans multiplier les exercices éducatifs ni ramener avec eux pléthore de gadgets prétentieux.
  

@alexswim: Pour ma part tes propos sur l'Antiquité me paraissent d'un étudiant qui a mal assimilé le rayon de la bibliothèque que son prof lui a demandé de lire pour les exams de fin d'année.

Mais épargnons cette polémique aux membres de ce forum pour en revenir au coeur du problème, qui est celui de la santé et du sport.

- Qu'est-ce qui peut bien justifier les investissements coûteux dans des piscines publiques, d'autant plus coûteux que l'on est en période de crise, si ce n'est la santé ? Le divertissement ? Le plaisir ? Certainement pas. Or le sport de compétition aujourd'hui est avant toute chose un spectacle.

- Quelle peut bien être la raison commune pour fréquenter avec un minimum d'assiduité une piscine municipale ? La santé.

Est-ce que la santé des peuples qui ont pour modèle le sport-spectacle est bonne ? Aux Etats-Unis, pays du sport-spectacle, il n'est pas exagéré de parler de catastrophe sanitaire.

Le "sport-santé" est un slogan, au même titre que l'esprit olympique. Il y a des tas de gens qui fréquentent des salles de sport en pensant que c'est bon pour la santé, suivant le tract publicitaire qu'ils ont lu... et qui se bousillent les tendons et les articulations.
Si le sport-santé avait autant d'importance, les toubibs n'auraient pas besoin de faire des recommandations dans la presse... qui relèvent plus du bon sens que de la médecine.

- La première chose qu'un débutant doit définir quand il veut apprendre à nager en amateur, c'est son objectif.
Si ce débutant a plus de 25 ans, ça l'aidera sans doute à bannir la frime de son objectif.

Donc on est loin d'être hors sujet.
  

Au niveau où tu places les débats sur l’Antiquité, inutile de fréquenter les bibliothèques. Un clic sur Wikipedia suffira. Tape « agon » par exemple. Et puis cesse de parler des mathématiques grecques ou de Platon pour leur faire dire n’importe quoi !

La natation c’est excellent pour la santé. En effet ! La santé c’est une très bonne raison de pratiquer ce sport et c’est une très bonne raison pour les pouvoirs publics d’en financer une partie des coûts. Le problème c’est que l’aquagym, la nage avec palme, PB et épuisette c’est tout aussi excellent pour la santé. Donc l’aspect sanitaire ne suffit pas à régler les questions d’organisation des bassins. Il faut faire entrer en jeu la dimension technique, donc à proprement parler sportive de la natation.

Par ailleurs nous sommes en droit d’exiger d’une pratique sportive autre chose que la santé. Par exemple, dans le cas de la natation, la joie de conquérir progressivement une maîtrise de l’élément liquide, ce que les nageurs appellent « glisse », joie qui est difficile à décrire, mais qui, je crois, est universelle, au sens où n’importe qui peut la ressentir pourvu qu’il aborde la natation comme un sport et pas seulement comme une triste et morne activité physique. Au fond c’est pour ça que ranek est venu ici poser des questions sur son crawl. Je trouve que ce qui manque dans nos bassins c’est qu’il n’y a pas assez de nageurs passionnés, et trop de gens qui viennent en traînant des pieds, contraints et forcés, au fond, par le genre de discours que tu soutiens (il faut faire du sport pour être en bonne santé, perdre du poids et pourquoi pas, d’ailleurs, avoir de belles fesses avant l’été).
  

@alexswim: Le sport-spectacle est lié à un degré élevé de technicité ; je prends un exemple : F. Manaudou est un nageur d'une technicité exceptionnelle ; s'il y a un truc qu'on ne peut pas lui enlever, c'est ça, ainsi que la franchise de dire qu'il se dope (en toute légalité).

Le sport-spectacle est aussi "sous assistance médicale" : jamais les sportifs n'ont été suivis d'aussi près par de soi-disant médecins.

Cependant, un certain nombre de médecins plus indépendants pointent du doigt le fait que la santé (bucco-dentaire, par exemple) des sportifs dits "de haut niveau" est assez déplorable. Encore plus déplorable est le fait d'avouer commencer à ressentir à 29 ans (!), comme certain pratiquant du sport-spectacle, le début d'un contrecoup physique et physiologique dû à l'intensité de l'efforts produits pendant des années en compétition et à l'entraînement.

Donc le sport-spectacle est à la fois hyper-technique, hyper-médicalisé, et hyper-néfaste en termes de santé. Je ne parle même pas de la santé mentale, que quelques cas de sportifs célèbres permettraient d'illustrer.

La "passion" est, comme tu le sais ou devrais le savoir, ce qu'il faut fuir pour apprendre à se maîtriser... selon la morale antique grecque. Tu utilises ici deux termes contradictoires : maîtrise et passion.
Un autre terme très fréquemment utilisé, et qui est parfaitement dissuasif de croire que le sport de compétition moderne prolonge l'esprit du sport antique, c'est le terme de "plaisir". Le plaisir justifie la consommation de Coca-cola, mais pas du tout la pratique sportive. La conception du sport antique n'est pas une conception relativiste, au contraire de celle du sport-spectacle qui l'est.

A Ranek je dis donc : si quelqu'un te propose un projet d'entraînement sportif dont le but n'est pas l'amélioration de ta santé ou de ton équilibre psychique et mental, il y a toutes les chances que ce soit un imposteur.

Il m'est arrivé de croiser des types qui ont bossé en usine pendant vingt ou trente ans et qui espèrent, grâce à la natation, récupérer un peu de ce qu'ils ont perdu. A ce genre de type tu ne feras jamais gober qu'il y a quelque chose de mieux que la santé. Et ils ont raison ! Il n'y a rien de mieux. Les Grecs n'espéraient pas mieux en introduisant la pratique quotidienne du sport dans l'éducation. Ils ne se servaient pas du sport pour méduser les foules.

L'intérêt de la natation est justement que, comme c'est un spectacle rébarbatif, elle est mieux protégée que les autres sports des conséquences désastreuses du sport spectacle, dont la plus grande partie est occultée par la presse sportive.
Ce ne sont pas les gladiateurs les plus coupables, ni même leurs entraîneurs, mais ceux qui font croire que le sport de compétition est du sport alors que ce n'en est pas.
  

"Mais épargnons cette polémique aux membres de ce forum pour en revenir au cœur du problème, qui est celui de la santé et du sport."
Euh non, Ranek a demandé comment progresser en crawl et plus récemment s'interrogeait sur le virage culbute. Il ne s'interroge pas non plus sur les bassins parisiens et leur organisation, à moins qu'il ne faille lire en filigrane "progresser dans un bassin parisien bondé aux heures de pointe". Là effectivement c'est un autre sujet déjà amplement traité, mais source inépuisable d'anecdotes.
Comme certains et certaines, je pense qu'on s'est égaré du sujet et que Ranek a dû changer de site depuis pour trouver son bonheur et des conseils ailleurs.
Eh oui, pourquoi ne pas ouvrir un sujet sur des questions essentielles pour l'apprentissage de la natation (et surtout du virage culbute) comme l'agon et les axiomes d'Euclide où vous pourriez, tel un vieux couple qui s'écharpe depuis des années sans oser se quitter, vous livrer à des joutes intellectuelles qui aboutiront toujours au même constat : que vous n'êtes pas d'accord.
Sinon la messagerie privée sur le site ??
  

Figolu, je parlais de « joie » surtout et je pensais que la référence serait évidente. (Il y a une célèbre théorie de la joie en philosophie qui colle parfaitement avec ce que je disais sur la natation et qui n’a bien entendu rien d´irrationnel.)

Comme d’habitude tu confonds sport de haut niveau, société du spectacle et compétition. C’est fatigant. Et puis là tu colportes des rumeurs sur Manaudou, ou je ne sais qui, qui sont limite grotesques (le coup de l’hygiène dentaire des sportifs de haut niveau fallait la faire quand même !)

Helsinki, pardon mais il y a un moment, je craque. Laisser dire que le sport antique n’a rien à voir avec la compétition, ça ne choque personne apparemment, très bien, mais il y a un moment où il faudrait arrêter de renvoyer dos à dos une énormité et le rappel d’un simple fait.

Mais revenons au sujet (la culbute). A ma connaissance je suis le dernier ou un des derniers à être intervenu dessus.
  

Le sujet introduit par ranek est progresser en crawl!!!
J'ai comme l'impression, sans être médium, que sa demande ne porte pas sur la compétition, le sport antique, le dopage, etc. mais sur des problèmes plus basiques d'apprentissage du crawl.
Bonne nuit à tous 😴
  

@Alexswim : On trouve facilement des vidéos où F. Manaudou témoigne qu'il consomme de la créatine, qui est un produit dopant légal.

On trouve facilement les revues spécialisées en médecine du sport où des dentistes expliquent qu'à l'occasion de dépistages gratuits organisés à l'occasion des JO, ils en ont découvert de belles. La mauvaise santé bucco-dentaire des gladiateurs-compétiteurs sportifs s'explique notamment par la surconsommation de produits dopants (légaux) sucrés.
  

@HELSINKI: Je crois avoir conseillé à Ranek de se passer du "virage-culbute" avant d'avoir atteint un niveau moyen.
Il y a d'ailleurs trente-six méthodes et techniques pour nager le crawl. Ce n'est pas forcément inutile de savoir d'où elles viennent et où elles mènent.
Si un gamin te demande des conseils pour jouer au foot, tu ne vas pas lui montrer des vidéos de Ronaldo, si ?

Tu as raison de dire que l'organisation des bassins parisiens n'est pas directement le sujet. Mais si Ranek s'entraîne comme moi aux heures de pointe dans un bassin municipal, il a tout intérêt à adapter son entraînement au contexte.

Donc le contexte n'est pas un sujet inintéressant. Je ne crois pas que ça fasse partie du règlement de ce forum de regarder toujours les choses par le petit bout de la lorgnette.
  

En parlant de culbute ou flipturn, je viens de retrouver une vidéo donnant un exercice pas mal même s'il faut le détourner de son but premier:

https://youtu.be/HLbe1chqXac

(Équipe "phlex", ils font d'ailleurs pas mal de formats courts avec souvent des explications éclairantes)

La description du point technique commence vers 1min30. L'idée est d'augmenter artificiellement son moment cinétique en n'arrivant sur le mur, non pas en nageant mais en sautant depuis le sol de la piscine avec un angle à 45°. Eux le décrivent comme un moyen d'améliorer la puissance de son flipturn mais c'est aussi un excellent moyen de bien sentir la rotation du corps juste avant la poussée contre le mur.
  

@Ostraciidae: Faites gaffe à ne pas laisser votre équerre et votre compas au fond de la piscine... ça pique !
  

Sur le virage simple sans culbute, cette vidéo de natation pour tous est pas mal:
https://youtu.be/UgrnNEMXmpM
  

Toujours sur le virage à la main:
https://youtu.be/g2x5riMbH1U
  

@Eli

Merci pour la référence et le site que je ne connais pas, très bien découpé en effet.
  

En fait, si, j'étais déjà allé dessus pour les références de stages de natation que m'avait envoyés Niconocturne (malheureusement longue liste d'attente visiblement).
  

@Ranek: Au fait, une question sans doute assez importante : pratiquez-vous ou avez-vous pratiqué un autre sport ?

On croise parfois des jeunes types que la pratique de la musculation trop intensive "handicape" dans les bassins, et je le crains pour tous les autres sports.

Ou encore des triathlètes, bons sportifs mais qui ont plus de mal à glisser dans l'eau qu'un jeune garçon de 12-13 ans, souple et peu musclé.
  

J'ai pratiqué un peu de tous les sports, mais jamais de manière intensive. Dernier en date, le karaté pendant quatre ans, mais je me suis abimé le dos. C'est la raison pour laquelle je me suis mis à la natation, car les douleurs ont duré près de deux ans. Je suis loin d'être musclé, bien au contraire. Je mesure 1,76 m et pèse à peine plus de 60 kg... J'ai perdu pas mal depuis que je nage. Je n'ai en revanche aucune souplesse. En tout cas, je ne pense pas que j'atteindrai un jour le kilomètre en vingt minutes.
En ce moment, la piscine est pas mal fréquentée et je ne parviens pas à nager à mon rythme. Dès que les lignes sont encombrées et que ça dépasse de partout, le stress monte. C'est toujours mieux en fin de séance quand nous ne sommes plus que deux par ligne. Je parviens alors à "poser" ma nage, même si mes demi-tours catastrophiques me font toujours perdre un temps fou.
  

@Ranek: Il n'y a pas de morphologie idéale en natation au niveau amateur ; j'ai même vu un nageur obèse récemment, vraiment impressionnant (300 kg ?), qui nageait pas trop mal le crawl ; bon, après deux longueurs, il était obligé de s'arrêter pour souffler (et permettre qu'on le double), mais il se propulsait de façon correcte.

- Le kilomètre en 20 min, si vous persévérez vous y arriverez. Je n'aurais pas cru pouvoir le faire moi non plus quand j'ai débuté. J'étais très vite perclus de crampes.
  

Depuis pas loin de 2 mois je viens de me remettre à la natation après une pause d'environ... 30 ans !
J'aimerais aussi progresser en crawl. Je maîtrise assez bien la brasse (49' pour 2.000m sans pause) dans laquelle j'ai l'impression de plafonner au niveau vitesse. Je pourrai aller plus vite mais il faudrait être nettement plus athlétique (ce qui me fait penser que je dois avoir de bons appuis en brasse).

Pour l'instant, mon niveau en crawl c'est :
un 100m puis pause obligatoire sinon tout le style par en vrille (lacet comme une anguille) et je suis de toute facon trop essouffler pour continuer.

Hier je me suis enfiler rapidement quelques vidéos "Total Immersion" puis j'ai filé à la piscine plein air après le boulot pour essayer tout ca.
Ma conclusion (rapide...) c'est que la technique - ou plutôt la pédagogie ? - facon TI est très performante. Après 30 min d'exercices de base (le Superman Glide et tout et tout...) j'étais capable de nager un crawl détendu qui me faisait bien avancer.

Je remarque que j'avais jusqu'alors le bassin et les épaules beaucoup trop fixes. Je me suis mis à éxagérer le roulis bassin+épaules et paf ! la révélation ! J'avance plus vite et avec moins d'efforts.

Par contre, j'ai pas réussi à minimiser les battements des jambes au minimum, c'est-à-dire 1 battement pour 1 mouvement de bras. Si j'essaie, j'ai les jambes qui coulent et, forcément, elles me freinent. Qu'est-ce que j'ai loupé ?
  

@Nuri

Par contre, j'ai pas réussi à minimiser les battements des jambes au minimum, c'est-à-dire 1 battement pour 1 mouvement de bras. Si j'essaie, j'ai les jambes qui coulent et, forcément, elles me freinent. Qu'est-ce que j'ai loupé ?

A mon avis, mais il faudrait que je vous observe, votre battement fait descendre trop bas le pied (j'avais ce défaut), ce qui fait que la pression exercée sur l'eau ne compensera jamais le frein hydrodynamique procuré par le bloc "genou-pied" qui pend vers le bas.

Mon conseil pour commencer ? Ne pas utiliser les jambes et se contenter de les tendre, de façon souple, vers l'arrière, les pieds les plus plats possibles. Vous aurez largement le temps d'ici quelques mois de rajouter un petit mouvement de jambes qui, en réalité, sert plus à générer le roulis qu'à produire de la propulsion sauf morphologie ultra laxe/très bonne technique de jambe.
  

@Ostraciidae

Mon battement de jambes a toujours été pourri !
Quand j'étais en club, de 7 à 10 ans, nous faisions évidemment aussi des exercices avec planches + battements de jambes.
Dans ces conditions, j'arrivais à peine à dépasser le sur-place alors que d'autres allaient 3, 4 ou 5 fois plus vite !

Je vais donc essayer ton conseil (tendre les jambes souplement, pieds tendus vers l'arrière) en espérant que les jambes ne coulent pas...
Peut-être aussi vérifier la position de la tête, mais franchement, je fais toujours bien attention à regarder le fond du bassin et pas devant moi.

Après, quand je vois ca :
https://youtu.be/rJpFVvho0o4?t=50

Je me dis, ok, c'est plus vraiment du crawl. La propulsion est discontinue. La facon de fendre l'eau me fait penser à une sorte de nage indienne améliorée. D'ailleurs, je me débrouille plutôt bien en nage indienne !
En tout cas, le ratio [énergie dépensée] / [vitesse] est vraiment très bon dans le crawl TI.
  

@Nuri

En fait, il y a quelques temps j'avais posté un article de recherche qui expliquait que faire des exercices avec planches, même pour des athlètes de haut niveau n'avait aucun intérêt
(en termes de temps passé vs gains additionnel de vitesse). La raison étant que ce qui génère de la vitesse est la souplesse des différentes articulations. Ainsi, mieux vaut faire du yoga ou des exercices de souplesse en salle plutôt que de la planche
(totalement contre-intuitif pour qqn qui a appris à nager à l'école en France !)
  

@Ostraciidae

hier soir, j'ai encore essayé le crawl TI en suivant ton conseil. Et je suis décu...

Si j'arrête totalement les battements de jambes, elles coulent. Pas complètement, mais cela suffit à me freiner conséquemment.
Et donc, je pense que jusqu'à maintenant, le peu de battements que je faisais servait déjà à maintenir mes jambes à peu près à l'horizontale.

Pourquoi mes jambes coulent ?
Est-ce une histoire de morphologie ? De position de mon centre de gravité ?

De plus, j'ai remarqué que mes épaules se fatiguent assez rapidement en crawl TI, même si je ne tends pas le bras à fond vers l'avant (ce que conseille par ailleurs la méthode TI).
J'ai vraiment aucune endurance en crawl, alors qu'en brasse je peux enchainer les longueurs (2.000m).

Autres problèmes en crawl :
- mes oreilles se remplissent d'eau et, plus gênant, se bouchent systématiquement. Je ne connais pas ce problème en brasse.
- plus difficile de respirer qu'en brasse, il m'arrive parfois de boire la tasse ! (je suis droitier mais je respire côté gauche).
  

@Nuri

Autres problèmes en crawl :
- mes oreilles se remplissent d'eau et, plus gênant, se bouchent systématiquement. Je ne connais pas ce problème en brasse.
- plus difficile de respirer qu'en brasse, il m'arrive parfois de boire la tasse ! (je suis droitier mais je respire côté gauche).

Décidément, nous nous ressemblons beaucoup

Pour ne plus avoir de problèmes d'otites en crawl (j'en avais une fois sur deux avec parfois des douleurs assez puissantes), j'ai résolu le problème avec ça:

https://www.amazon.fr/Speedo-8-0049671...

Pour apprendre à respirer, à titre personnel, je me suis astreint à faire le geste lent de sortie de tête de l'eau sur le côté, bras tendu sur des longueurs entières. Si votre propulsion avec les pieds est mauvaise, mieux vaut ajouter des palmes pour cet exercice. Très rapidement ça vous améliorera ce mouvement.

Et ça permet de boucler sur l'autre problème: les pieds. Je mets ma main, que dis-je, ma tête, à couper, que si les pieds tombent c'est parce que vous surcompensez le mouvement de respiration (trop grosse rotation du coup et de la tête) pour être sûr de ne pas boire la tasse sans exploiter la petite vague que fait le front en tournant la tête avec l'épaule (c'est l'épaule qui tourne, pas la tête, pas facile, d'où l'intérêt de décomposer ce mouvement uniquement)

Autre exercice important à ce niveau: partir depuis le muret en poussant sur les jambes, les bras en avant et faire des essais pour voir où se trouve les jambes "naturellement".

J'ai les mêmes depuis l'automne 2015. (faut les nettoyer à chaque séance et de temps en temps les passer au vinaigre/eau claire)

Pour la res
  

@Nuri : Vu une nageuse s'entraîner au crawl "totale immersion" l'autre jour : elle était plus près du fond de la piscine que de la surface. Il faut déjà un niveau correct pour pouvoir nager de façon très relâchée ce type de crawl.

- Je vous déconseille l'usage d'accessoires contrairement à Ostraciidae ; le risque est de ne pas pouvoir s'en passer. On croise régulièrement des nageurs (réguliers) qui font 2/3 de leur séance avec un pull-buoy ou des palmes et ne sauront jamais nager. Ce sont des outils de perfectionnement, pas d'apprentissage.

- Vous avez fait ce test : une planche frontale, bras tendus devant vous, jambes tendues derrière, immobile ? Quand on a un peu d'entraînement en crawl, les jambes ne coulent pas.
  

@Ostraciidae & Figolu75

j'me doutais bien que la solution bouchons d'oreilles allait rapliquer !
Je me passerais bien de ces accessoires. En brasse, la tête reste verticale donc l'eau ne coule pas dans le conduit auditif. Par contre en crawl avec la tête à l'horizontale...

Comme le préconise Figolu75, je préfère me passer d'accessoires comme les palmes, planches, pull-buoy, etc.
Je suis prêt à faire des exercices totalement basiques dans le bassin non-nageur et à revoir complètement depuis zéro la technique du crawl. Pas de honte !

Concernant ta question Figolu75, hier, j'ai fait cet exercice (le Superman glide) de nombreuses fois :
https://www.youtube.com/watch?v=woZajx...

--> Dès que l'inertie cesse, mes jambes tombent.

--> Si je m'alonge sur le ventre simplement bras tendus en avant, jambes tendues en arrière et SANS ÉLAN NI VITESSE INITIALE, mes jambes tombent invariablement et quelque soit la position de ma tête !

On pourra reparler de la respiration lorsque les jambes auront une meilleure flotaison.

PS : on peut se tutoyer
  

@Nuri : Ma position de tête pas terrible (par habitude et nécessité, comme je nage souvent dans des couloirs de 25 m avec 10 nageurs).

Pourtant si je fais une planche frontale (immobile), je vais flotter parfaitement (indéfiniment). J'ai acquis cet équilibre progressivement. Quand on nage avec une prothèse, palme ou pull-buoy, ou même mitaines et plaquettes, on décale le centre de gravité.

Les tutos ultra-techniques type "universités américaines" n'ont pratiquement aucun intérêt dès lors qu'on a plus de 15 ans et moins de 6 h par semaine à consacrer au sport.
De ces tutos vient la mode de multiplier les longueurs avec une planche devant soi pour exercer ses jambes, ce qui est sans doute bon pour le muscle cardiaque mais n'a pas grand intérêt en crawl au niveau amateur.
  

@Nuri

j'me doutais bien que la solution bouchons d'oreilles allait rapliquer !
Je me passerais bien de ces accessoires. En brasse, la tête reste verticale donc >l'eau ne coule pas dans le conduit auditif. Par contre en crawl avec la tête à >l'horizontale...

Je suis d'accord que ce n'est pas agréable mais ça semble redoutablement efficace !


--> Dès que l'inertie cesse, mes jambes tombent.

--> Si je m'alonge sur le ventre simplement bras tendus en avant, jambes >tendues en arrière et SANS ÉLAN NI VITESSE INITIALE, mes jambes >tombent invariablement et quelque soit la position de ma tête !

Pour les jambes qui tombent dans une telle position, et sans rotation particulière de la tête/du coup, je crois que le souci est un manque de gainage dos/ventre.
Une solution: emprunter une planche à la piscine ou pas forcément, mettre les bras loin derrière, sur le dos, puis battre des jambes lentement (et accepter la vitesse très lente pour ne pas se faire mal aux genoux, les palmes permettent juste de s'ennuyer moins pendant l'exercice)
  

@figolu dans l'eau c'est l’alignement entre le centre de flottaison (pour un homme moyen au centre du pubis) et le centre de gravité (au niveau du nombril) qui compte pas simplement le centre de gravité d'où la difficulté de tenir à l'horizontale car le corps cherche à aligner les deux à la verticale
  

Je note cette précision, mais est-ce que le pull-buoy contribue à trouver plus vite l'équilibre à l'horizontale dans l'eau ?
  

il pourrait aider à justement aligner si pull buoy aux chevilles pour se gainer et sentir la position idéale (même si je ne suis pas fan en tout cas entre les cuisses)
  

Merci pour vos conseils


Je note l'histoire du centre de flottaison qui corrobore mes sensations lorsque je fais une planche frontale immobile comme Figolu75 : au bout de quelques secondes, le corps se remet lentement à la verticale tout seul, ce qui fait tomber les jambes.

Je prends aussi note de la remarque concernant le gainage.

Est-ce qu'un gainage supplémentaire permet de déplacer le centre de flottaison d'avantage vers le centre de gravité ?

Qu'entendez-vous exactement par "gainage" : serrer les abdos et les muscles du tronc comme un boeuf ?
  

@Nuri: De mon point de vue le pull-buoy c'est un peu comme le tricycle : quand on retire les roulettes/le pull-buoy, c'est là que l'apprentissage commence.

Le gainage contribue à la bonne coordination entre les membres supérieurs et les membres inférieurs : vu votre niveau en brasse, vous ne devez pas avoir de problème de ce côté.

La planche frontale immobile (pas un exercice mais un test) est largement une question de relâchement. J'ai entraîné un ado l'année dernière pendant quelques séances sur ce point du relâchement, après lui avoir fait faire ce test : il a fait des progrès très rapides grâce à son aptitude à améliorer ses gestes (et malgré un gainage pas terrible). Je pense aussi que sa musculature pas très développée l'a aidé aussi.
A l'opposé il y a des triathlètes qui n'y arrivent jamais, et ce n'est pas sûr que les entraînements avec un pull-buoy les "décrispe".
  

Après plusieurs tests de la "planche frontale immobile" répartis sur 3 séances piscine, je commence à perdre espoir : quoique je fasse, mes jambes coulent !!!
J'ai essayé pas mal de choses : complètement tendu, complètement relâché, tête exagérément penchée vers la poitrine, poumons pleins, poumons vides, dos cambré, dos plat...
Ca ne change strictement rien, mes jambes coulent !
Je suis presque sûr que c'est une histoire de morphologie : rapport des masses [jambes]/[tronc] et placement du centre de gravité. Ce qui pourrait aussi expliquer que certains triathlètes n'y arrivent pas non plus.

Bref... Le crawl, ca me sâoule ! Comme autrefois, quand j'étais gamin : j'avance peu, je m'essouffle vite, les oreilles se bouchent, j'ai tout le temps de l'eau dans la bouche, je vois que très vaguement ce qu'il y a devant moi, les deltoides (épaules) me brûlent au bout de 50m...

Et puis la brasse, certes c'est pas la nage la plus rapide, mais c'est tellement naturel pour moi :
tête verticale = oreilles libres
phase d'inspiration = regard droit vers l'avant
poussée avec les jambes = j'avance
tirage avec les bras = j'avance

En plus, comme je fais un peu de muscu au poids de corps et un peu de jogging à côté de mes séances natation, je commence à avoir un corps plus ferme et des jambes qui poussent nettement mieux que lors de mes toutes premières séances.
Si bien que je prends de plus en plus mon pieds en brasse, j'ai des vraies sensations de glisse (quand les jambes viennent de pousser et que la tête est blottie entre les bras tendus vers l'avant).

Alors progresser en crawl, ca me semble être un projet de plus en plus abstrait...
  

@Nuri : La planche frontale immobile est un test, en aucun cas un exercice pour progresser !
Autrement dit, à force de nager le crawl (sans accessoires), plus vous serez à l'aise dans votre nage, plus vous serez relâché, plus vite vous pourrez passer le test de la planche.

- Ce n'est pas ou peu une question de morphologie ; les triathlètes ont des difficultés car leurs disciplines "majeures" les exercent peu au relâchement. Je fais un peu de "work out" comme vous, et après une séance, j'ai parfois un peu de mal à trouver l'équilibre en nageant, comme si mon centre de gravité s'était déplacé. En réalité c'est dû aux contractions répétées de muscles importants.

- Au niveau amateur, la brasse me semble une nage plus intéressante que le crawl, plus athlétique et complète. Pour plaider en faveur du crawl, je dirais que c'est un très bon entraînement au relâchement, donc vous devriez persévérer un peu, accorder quelques longueurs au crawl dans une séance (sans matériel). Hier j'ai croisé un nageur très musclé (avec des machines à vue de nez) : il nageait une sorte de crawl assez lent (3,5 km/h), pas terrible sur le plan technique, mais très relâché, cherchant loin devant avec ses mains, battant peu des jambes, bref un très bon exercice d'étirement et de relaxation pour quelqu'un qui fait du rugby ou un sport de maso comme ça.
  

"il nageait une sorte de crawl assez lent (3,5 km/h)". Quand je lis ça, je déprime.
  

@ranek : Pas de quoi déprimer ; encore une fois au niveau amateur la vitesse n'est qu'un indicateur ; puissantes épaules, relâchement, ce nageur (environ 30 ans) avançait entre 3,3 et 3,5 km/h sans fournir un gros effort.

La rançon d'une telle façon de nager, c'est qu'il est probablement incapable d'accélérer, de faire un 50 m à 4 km/h, mais il fait sans doute un sport complémentaire sur terre : selon moi son entraînement est plus utile qu'un type qui fait 1000 m avec un pull-buoy ou des plaquettes (même à 4 km/h), comme j'en croise assez souvent.
  

"La planche frontale immobile est un test, en aucun cas un exercice pour progresser !"
J'avais compris !
Seulement voilà, tant que le résultat du test est mauvais, il y a de grandes chances pour que mon crawl soit tout pourri, ce qu'il est effectivement...

"Au niveau amateur, la brasse me semble une nage plus intéressante que le crawl, plus athlétique et complète."
C'est ce que je me disais aussi, surtout que je nage pour mon plaisir, pour me sentir bien et en forme et, ne pas oublier, pour me tenir à l'écart du tabagisme.

"Pour plaider en faveur du crawl, je dirais que c'est un très bon entraînement au relâchement, donc vous devriez persévérer un peu, accorder quelques longueurs au crawl dans une séance (sans matériel)."
Cela me parait raisonnable. Merci pour ce conseil sans lequel j'aurais tendance à complètement laisser tomber le crawl.

""il nageait une sorte de crawl assez lent (3,5 km/h)". Quand je lis ça, je déprime."
Moi aussi, avec mes 2,5km/h en brasse sur 2.000m sans pause...
Je cible maintenant le 3km/h sur 3.000m sans pause, disons à l'horizon fin août 2019.
  

@Nuri : Un ado souple et peu musclé a plus de chances de passer le test avec succès après quelques semaines ou mois d'entraînement qu'un adulte qui s'est musclé autrement qu'en nageant.

Le relâchement en crawl peu aussi vous faire faire des progrès en brasse, qui demande de la puissance dans les membres inférieurs, mais aussi du relâchement.

Bon entraînement !
  

"au niveau amateur la vitesse n'est qu'un indicateur". Quels sont les autres indicateurs pour le nageur amateur ?
  

Bonjour,
je nage toujours trois fois par semaine. Je peux nager longtemps sans m'arrêter (hormis en bout de ligne car je ne sais toujours pas faire la culbute). En revanche, je nage vraiment lentement et me fais souvent dépasser (voire percuter quand la ligne est bondée). J'essaye de m'appliquer, mais ça n'est pas évident quand il y a beaucoup de monde. Quand je prenais des cours, on me disait de nager lentement et que la vitesse viendrait plus tard. Est-ce réellement le cas ?
  

@Nuri
Pour être franc, quand je nage autour de 3,5km/h à Valeyre sur 45min à 1h (séance "décrassage" du mercredi midi), je me prends des remarques car je dépasse trop de monde. Comme mon but dans ce type de sessions est d'être le plus constant possible, non, je n'ai pas envie de faire la brasse derrière des personnes en attendant qu'ils daignent me laisser passer, surtout que certains sont spécialistes pour devenir totalement aveugles aux personnes autour d'eux.
Et pourtant dans ces sessions, il y a plein de personnes qui ont des bonnets de courses type aqua-challenge, iron-man et compagnie.
Donc, non, je ne pense pas que ce soit une vitesse si lente que cela.

@Ranek
Une fois que l'on a des mouvements sûrs, allez vite revient juste à les accélérer et pousser un peu plus fort. Sauf que si vous avez un mauvais positionnement, parfois, même avec une fréquence plus élevée et en poussant plus fort on va moins vite. D'où l'importance de travailler sa technique et de ne pas négliger les petits détails.
  

- Nager lentement permet de comprendre que la relaxation est un élément essentiel pour nager correctement, le crawl notamment. En fonction du métabolisme, cet état de relaxation est plus ou moins facile à atteindre ; selon moi c'est beaucoup plus facile pour des enfants, qui font ainsi des progrès rapide le plus souvent.

- J'observe de temps en temps un jeune type qui nage 1500 m assez rapidement (moins de 25') tout en puissance, sans aucune technique ni relâchement ; s'il ne se blesse pas, c'est loin d'être un exercice physique idiot.
Cet exemple montre qu'au niveau amateur la technique est loin d'être aussi importante (elle sert surtout à ne pas se blesser) que pour un compétiteur.

- La vitesse en soi n'a pas d'intérêt, ni même le fait de "glisser" dans l'eau (agréable, mais pas forcément indispensable). Ce qui est dommage, c'est d'aller moins vite que sa capacité athlétique permettrait avec quelques ajustements ; on croise souvent des brasseurs qui n'auraient que quelques détails à corriger pour doubler leur vitesse.
  

@Ostriciidae : Vous êtes nouveau sur ce forum et ignorez donc le théorème dit "de Figolu", valable en piscine municipale, à savoir : "Plus un.e nageur.se se dit emm. par les autres nageurs, plus il y a des chances qu'il soit lui-même un emm. patenté.e."

Exemple : la nana qui nage avec des palmes à 2 km/h, balançant ses palmes dans les tibias des voisins à chaque virage, le tout à une heure de pointe, sera souvent la première à aller se plaindre (au MNS) que "il y a trop de testostérone dans le couloir", ou je ne sais quelle remarque sexiste dans ce goût-là.
  

@Figolu75

Je dois avouer que ce théorème s'appliquait particulièrement bien ce jour-là...
  

@Ostriciidae : quand je fais des remarques à des nageurs rapides c'est par admiration et espérer justement le conseil qui rendra ma nage + efficace, sinon comment peut on se plaindre que les autres vont plus vite que soi, (sauf peut être si on est dans une ligne lente/ nawak ou si on est doublé en se prenant des coups ?...:-)). Bonne continuation
  

@Meduse
Franchement, j'ai été outré par l'interpellation de ce jeune homme.
"Monsieur, il ne faut pas être égoïste, sinon, il faut se construire sa propre piscine" fut sa réponse à "mais c'est la seule ligne rapide, vous avez toutes les autres pour faire de la brasse ou traîner sur le muret..."
Un ami ou une connaissance est venue me donner raison en lui disant qu'il ne fallait en effet pas traîner au milieu du muret et si on reste sur la ligne rapide ben nager le long de la ligne quand on est lent, et bien sûr jamais en brasse (surtout quand il y a beaucoup de monde et qu'il est très dur de dépasser à cause du monde).

Je n'ai rien contre les nages "exotiques" genre brasse sur le dos ou tout autre blague telle que le pseudo-dos crawlé en utilisant les deux bras en même temps, sauf que en heures de pointe c'est très très dur à dépasser.

Mais c'est moi l'égoïste...
  

oui là, il n'y a rien à faire ni à dire, je crois qu'il est difficile de faire comprendre à autrui qu'il fait mal, le seul espoir est qu'il l'ait mal pris, mais a quand même compris le message( comme quand vous allez dire à un voisin, qu'il fait trop de bruit, sur le moment il se défend, mais il peut comprendre quand même le message et baisser la musique ou faire attention une autre fois maintenant qu'il sait qu'il gêne!!! ). Vivre avec les autres en surpopulation c'est pas facile, bon courage et bonne nage.
  

@Ostraciidae: Assisté à une (longue) altercation similaire (à B. Dauvin) entre un bon nageur, capable d'évoluer assez rapidement dans un couloir encombré, c'est-à-dire de faire des dépassements "intelligents" et un "dossiste" beaucoup plus lent reprochant au premier d'avoir une pratique "égoïste".

Difficile de donner entièrement tort ou entièrement raison à l'un des deux.

Ce genre de problème peut être évité grâce à un MNS expérimenté, mais surtout en limitant au maximum les "entraînements perso." ; aussi doué soit-il, le nageur de club qui n'adapte pas son entraînement à la fréquentation d'un bassin municipal ne mérite pas le respect.
Les pratiques capricieuses sont très souvent liées à l'usage de gadgets : casque pour écouter de la musique, tuba, chronomètre, palmes, plaquettes...
  

Disons qu'aux heures de pointe, avec des couloirs bondés, c'est quand même plus facile de se faire de la place en brasse (un bon ciseau bien claqué dans ta gu**le) plutôt qu'en crawl...

Bon... Je sors...

Pour revenir au sérieux, moi je ne fais plus que des sprints quand les couloirs sont pleins (c'est-à-dire à partir de 4 nageurs aux vitesses forcéments disparates).
Une sorte d'entrainement intense fractionné en natation :
50m sprint brasse + 50m repos brasse + 1min pause.
Le tout répété autant de fois que possible sur environ 40min.

Niveau coordination avec les autres nageurs, c'est beaucoup plus facile de faire ce programme que d'essayer de tenir une vitesse constante sur 2.000m et devoir doubler et être doublé.
  

@Nuri

Il ne s'agissait pas de sprint mais d'une séance de fond où je cruisais à 3,8 - 4km/h grand max avec 9 à 10 cycles de bras et très peu de battements de jambes, comme un rail en terme directionnel (peu de mouvement latéral dans ces conditions). J'ai nagé environ 3,5km en 50min dans des conditions atroces.
  

Bonjour,
j'ai toujours le même problème. Je ne parviens pas à nager dans les lignes non rapides car je suis souvent obligé de m'arrêter. Dans les lignes rapides, c'est un peu le même problème. Je fais alors partie des plus lents en général. Je nage longtemps, mais je suis souvent obligé de laisser passer quand j'arrive au mur. Par ailleurs, je suis très déstabilisé par l'eau que projettent les autres nageurs. Lorsque j'accélère, je perds en horizontalité et je lutte pour poser ma nage. J'ai beau essayer de me dire que je dois y aller à mon rythme, à force de me faire toucher les pieds ou de boire la tasse, j'accélère le rythme. Il n'y a que vers la fin de la séance, quand la piscine se vide et que je n'ai pas peur de puiser dans mes réserves, que je parviens à accélérer un petit peu et à dépasser.
  

@ranek : A quel niveau êtes-vous ? (temps au 800 m ou 1500 m)
Quel niveau visez-vous ?

- Si on met de côté les nageurs qui ont pratiqué ou pratiquent un entraînement intensif en club pour ne retenir que les nageurs qui s'entraînent dans les bassins municipaux, ceux qui ont un niveau enviable s'entraînent régulièrement, au minimum trois fois par semaine ; il n'y a pas de miracle, surtout en endurance.

- On croise certains nageurs qui ont une technique académique quasi-irréprochable mais qui pourtant sont assez lents : ceux-ci ne s'entraînent pas assez régulièrement.
  

Je m'entraîne trois fois par semaine (1 h 15 min ou 1 h 30 min en moyenne). Je nage deux séries de 1km crawl et j'intercale 500 m dos entre les deux. Je termine par quelques longueurs. Je ne me chronomètre pas, mais je dirais qu'il me faut 24 ou 25 minutes pour faire mon premier kilomètre. Je perds du temps dans la mesure où je m'arrête en bout de ligne régulièrement pour laisser passer les plus rapides. Je ne vois pas trop comment gagner en vitesse. Je n'ai pas d'objectif précis, mais j'aimerais être plus rapide.
  

@ranek: Si vous nagez le crawl, vous n'avez pas l'obligation de céder le passage à un nageur ou une nageuse plus rapide.

- En ce qui me concerne, j'ai fait un peu de progrès en vitesse cet été, ayant eu la possibilité de faire des séries plus courtes, plus intenses, dans des bassins parisiens moins fréquentés.

- Cela dit il faut s'attendre à "plafonner" assez vite en vitesse quand on pratique la nage au niveau amateur dans des bassins municipaux.
  

"@ranek: Si vous nagez le crawl, vous n'avez pas l'obligation de céder le passage à un nageur ou une nageuse plus rapide."
Euh, Figolu quand même, c'est bien plus respectueux de céder le passage au plus rapide. Ca gène moins, ça fluidifie...
  

Les bons nageurs savent dépasser sans qu'on leur cède le passage... pourvu qu'on tienne sa droite. Il y en a même (plus rares) qui savent faire ça en brasse.

Il y a pas mal de nageurs, surtout des nageuses, qui cèdent le passage à un nageur plus rapide parce qu'elles sont stressées/n'aiment pas être suivies de près par un nageur qui s'apprête à les doubler ; est-ce que ça "fluidifie" vraiment ?
- Une anecdote à ce propos : Une nageuse me cède ostensiblement le passage en bout de couloir, puis après quelques mètres je m'aperçois qu'elle me fait signe de m'arrêter... ce que je fais à l'autre bout ; le problème ? Elle me reproche de ne pas l'avoir remerciée. Pour la fluidité, on repassera.
  

Oui d'accord Figolu, mais un dépassement, c'est un risque de contact pour trois personnes, celui qui dépasse, celui qui est dépasséet celui qui arrive en face.
un contact peut être douloureux.
Pourquoi ne pas simplement éviter ce type de situation à problèmes et anxiogène en laissant passer les plus rapides au virage?
Je ne dis pas d'attendre 20 secondes, mais il suffit de ralentir son virage, ou sa culbute, on ne "perd" que 2 secondes, et le nageur qui nous suit, et qui souvent nous a averti qu'il/elle voudrait doubler en nous touchant le pied , accèlre le sien et passe sans souci...
  

@Valmy: Entièrement d'accord avec vous : céder le passage en bout de couloir (certain.e.s vont céder au milieu) peut être un bon réflexe, qui facilite la circulation.

A l'inverse les nageurs qui doublent y compris quand il y a trop de monde (dans les deux sens) peuvent être pénibles.

- Mais il ne faut pas que ça empêche Ranek de s'entraîner sans se laisser déconcentrer ; or s'il tient sa droite, il peut légitimement ne pas tenir compte des nageurs qui le doublent, leur laisser gérer le dépassement... un peu comme dans la circulation automobile (si je me souviens bien), le véhicule en tort est en principe le véhicule de derrière.
  

Bonjour,
j'ai remplacé la natation par la course à pied depuis le mois d'octobre (trois fois par semaine). J'ai tenté une séance de natation dimanche dernier dans un bassin découvert de 50 mètres, avant la réouverture officielle de toutes les piscines. Une catastrophe ! J'étais crispé avec l'impression de couler et de ne pas être horizontal. Bref, j'ai l'impression d'avoir perdu le peu d'assurance que j'avais gagnée ces cinq dernières années. Comment reprendre ? Aller lentement tout en allongeant les mouvements ?
  

@Ranek : c'est exactement l'impression que j'ai eue en juin 2020 lorsque j'avais repris après 3 mois d'arrêt. Mais je peux te rassurer, cela revient très vite après 4 ou 5 séances.
  

Effectivement, la deuxième séance était nettement mieux ! Ceci dit, il s'agissait d'un bassin de 25 mètres...
  

@Ranek,

Je dirais que la natation finalement ce n'est pas différent de la course à pieds :
Pour progresser, il faut varier les allures.
Donc faire des longueurs très lentes, en endurance, en se concentrant bien sur la technique.
Et des longueurs plus en vitesse, un peu en mode fractionné, avec 20-30s de pause entre chaque longueur.

Le point important est d'y aller aussi souvent que possible, plusieurs fois dans la semaine, même pour des séances très coutes, pour retrouver ses sensations.
 

 

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