samedi 14 janvier 2017
posté par Najouille à 01:55

Dos + dépassement+ crawl

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salut! Comment faire pour se faire dépasser en dos sans géner? Avant je restais sur le dos et je me suis fais mal souvent : je devais gêner, je me suis pris pleins de coups! maintenant je me tourne, fais du crawl bien contre la ligne d'eau en surveillant ma vitesse pour ne pas accélérer (autant que possible) Une fois dépassée je me remet sur le dos.
Est ce que c'est comportement validé par la communauté des nageurs?

106 commentaires

  

  

Je me suis trouvée dans les 2 situations :

1) quand je suis moi-même en dos et que l'on me double, comme je vois venir le nageur, je m'arrête, je m'accroche à la ligne, je le laisse passer et je repars. Cela permet au nageur qui double (et qui est prioritaire) de pouvoir continuer sa nage sans changement de rythme, et c'est, à mon avis, la façon la plus rapide de régler ce doublement pour les 2 parties.

2) quand je double un dossiste et qu'il continue à nager, ce qui me gêne c'est le bras qui est de mon côté qui, au lieu de dépasser à peine la largeur du corps la dépasse, voire est à angle droit. Parfois, j'attrape doucement le bras en question et je le rabats pour qu'il n'y ait pas de coup. Je fais toujours très attention à ne pas donner de coup certes mais aussi à ne pas en recevoir ! il faut toujours penser aux deux ! Si j'ai un peu parfois de brutalité, c'est lorsque je suis obligée de me rabattre rapidement, et je me le permets car alors c'est moi qui suis prioritaire. Tout ceci SAUF si je suis dans une ligne dédiée aux nageurs lents. Car dans une ligne de nage en piscine, sans attribution particulière à la ligne, les nageurs rapides sont prioritaires sur les nageurs lents.
  

  

Bonjour, je ne pense pas que l'on soit tenu de s'arrêter pour se laisser doubler. il suffit de se coller à la ligne et de surveiller son mouvement côté dépassement.
Je ne sais pas si effectivement les nageurs rapides sont prioritaires. Cela m'étonne un peu dans la mesure ou se sont eux qui se placent au centre de la ligne et donc en situation de gêner les autres. Il me semble donc logique qu'ils fassent attention à ceux qu'ils doublent et à ceux qui arrivent en face. C'est ce que je fais quand je double. Je ne me suis jamais senti prioritaire...Ça me semble même dangereux de le croire.
En revanche, au moment du virage j'apprécie que les nageurs plus lents me laissent tourner avant eux.
  

Pour ma part, je m'interdit de dépasser lorsque je nage du dos sauf ds les lignes de bassin olympique qui sont plus confortable pour se le permettre, et en fonction du nbre de nageurs 5 ou 6. max... car je refuse dépasser d'une nage à une autre juste pour dépasser....car, je ne ferai que ça. C mon choix.

Je favorise le dépassement des plus rapide en supprimant les Mvts d'un ou des deux bras éventuellement.
Celui ou celle qui dépasse, est capable de le faire, et n'attend pas de l'autre, qu'il ralentissent... en tout cas, c mon point de vue.

Donc, pour reprendre "jamais se sentir prioritaire.." parce que l'on dépasse. Par contre, on peux attendre des autres nageurs qu'ils attendent la fin de votre dépassement pour dépasser à leur tour... chose qui n'est pas évident pour tous. dans c cas là, prendre le temps de laisser faire les impolies et relativiser...

On nage pour se faire du bien, et non pour se faire du mal, et encore moins pour se prendre la tête...
  

👍🏽🙂
  

Si les gens nageaient correctement, ni le dos, ni le pap, ni la brasse ne poseraient problème...

En club, on nage le 4 nages dans la même ligne avec des niveaux différents et jamais eu de problème...
  

Entre nageurs, je n'ai aucun souvenir de malveillance ds une ligne d'eau à plusieurs...
La difficulté à concilier une nage correcte et propre avec Mr et Me tout le monde, est justement la raison qui nous fait échanger...
et... peut être pourront tous ensemble faire évoluer chacun progressivement.

Revoir ses attentes lors d'une séance par exemple... nager avec pour objectif "se faire du bien", "rester cool quelque soit les fâcheries que l'ont subit",et tjrs "de la satisfaction à la fin de chaque séance"
quitte à prendre plaisir à voire les autres vous dépasser et sourire... L'esprit de compétition est en chacun de nous, mais au delà de nos capacités à être favorisé pour tel ou tel nage, soyons et NAGEONS INTELLIGEMMENT...
et rêvons que les plus HOSTILE trouvent leur sport préféré.......
  

Partager les expériences pour mieux nager ensemble, j'adhère 🙂
  

Najouille, j'ai remarqué que pas mal de nageurs faisaient comme toi. Je suis toujours un peu gêné d'ailleurs de les doubler car j'ai le sentiment de les stresser. Et puis en général ça augmente le temps de dépassement puisqu'on va beaucoup plus vite en crawl. Dans certains cas, ce changement de nage peut même être interprété comme une volonté de ne pas se faire dépasser. Je ne pense pas donc que ce soit la meilleure solution. En restant en dos, si tu colles bien les bouées, on te doublera aisément. Si le dépassement prend trop de temps ou si tu crains une collusion, tu peux toujours faire des battements seuls pendant quelques secondes, ce qui revient en gros au cas 1 de Calliswim.

Quand je double un dossiste lent aux gestes peu académiques ou mal placé dans le couloir, donc dangereux, il m'arrive de protéger ma tête en laissant le bras droit tendu devant et de nager avec le bras gauche seulement.

Beaucoup plus difficile est le cas inverse : dépasser un crawleur quand on est en dos. Sauf exception, il vaut mieux attendre la fin de la longueur ou passer momentanément en crawl.

Talisker, entre nageurs aguerris, patients et bienveillants, la coexistence dans les lignes est toujours possible, même en 4 nages. Le problème c'est qu'il est difficile d'expliquer à un brasseur médiocre qui s'étend sur les trois quarts du couloir, qu'il doit, lui, changer de ligne. C'est pourquoi je pense que les fléchages des lignes (avec interdiction de la brasse) reste indispensable dans les piscines publics.
  

J'ai remarqué que ce comportement pouvait être interprété comme du stress ou une réaction au non dépassement comme sur la route en voiture!
C'est bien la limite de cette action.
De fait, ça crée une situation de doute quand aux intentions. Il est vrai que ça augmente le temps de dépassement, la vitesse change même en tâchant de ralentir.
Parfois, en collant bien la ligne et en restant sur le dos, ce sont les plaquettes du couloir voisin qui rencontrent mon bras! (que je pense droit, je m' y emploi en air comme en eau!)
Merci pour le conseil.
  

Oui et puis c'est au nageur qui double de faire attention. Laisser la priorité aux nageurs sportifs ne veut pas dire leur donner tous les droits. Autant je peste contre les nageurs debutants qui squattent le T ou s'élancent au pire moment dans leur longueur, autant c'est aux nageurs rapides de faire attention quand ils doublent au milieu de la ligne. Si tu tiens bien ta droite, tu n'as pas à changer ta nage ou à stresser.
  

test laisser passer en se laissant glisser sur un bras : validé! Mais quand même retournée en crawl, je me sens trop exposée en restant sur le dos
  

"exposée", je ne pense l'être lorsque je favorise le dépassement sans chercher à faire du chrono avec les autres. Il faut trouver ton truc.
Autrefois, je nageais du crawl 2h sans restriction, puis, je me suis rendu compte, que je passais 2h à répondre à l'attente des autres, c à d chrono en continu avec les uns et les autres (ceux qui viennent s'éclater 30mn voir 1h), alors que moi je m'avalais encore autant, ds les autres nages après nos exploits.
J'adore nager et je ne refusais jamais un peux de plaisir partagé (en banlieue s'était plus sympa, moins de foule).
Donc, maintenant, mon truc, C, jamais de crawl sans PB, trop de tentation dans cette nage... et je m'éclate en dos en regardant ceux qui s'améliore et viennent avec insolence me dépasser. Je trouve cela très drôle et rigolo de voir que certain ont vraiment soif de victoire, de triomphe ou de bon, etc etc.... les adeptes du dos sont de plus en plus nombreux et je n'ai pas l'intention de perdre ma zen attitude...donc, je ne vais pas tarder à changer de lieux pour m'adonner à une autre nage....
Pour le passage du bras, c l'une des lacune de nbreux nageurs, mais sans prétention aucune, je peux tjrs vous expliquer cette affaire, ci vous le souhaiter...
je m'en débrouille un peu...
Bonne nage sans prise de tête.
  

Cette remarque ne s'applique sans doute pas à vous, quachacha, mais j'ai remarqué qu'un certain nombre de nageurs expérimentés ont tendance à croire qu'on fait la course avec eux ou qu'on souffre d'un excès de testostérone dès qu'on a le malheur de les doubler. C'est à se demander si ce ne sont pas eux qui ne seraient pas obsédés par la "soif de victoire et de triomphe".

Pour rappel, quand un nageur évolue à la même vitesse que soi, il a, a priori, autant de (mauvaises) raisons de croire qu'on fait la course avec lui, qu'on en a de penser la même chose de lui.
  

Les nageurs ne sont pas des robots, en effet!

Le dépassement est une contrainte normale du nager ensemble, et tant mieux cela signifie plus de nageur, plus de bassins (enfin j'espère!).

Quachacha, "le passage du bras" m'intéresse !
  

- Nage sur le dos à éviter en cas d'affluence, à moins d'être un bon "dossiste" (aussi rare que le bon brasseur) ; on reconnaît le bon dossiste au fait qu'il voit aussi bien sur le dos ce qui se passe devant et derrière lui que quelqu'un qui nage le crawl (plutôt qu'à sa vitesse).

- Doubler est inutile si c'est pour se coller juste devant la personne que l'on vient de doubler et s'arrêter en bout de ligne - comportement que l'on observe fréquemment.

- Les lignes d'eau fléchées ou marquées ne servent à rien, ceux qui fréquentent les piscines parisiennes le savent bien. Deux faits le prouvent : 1/les piscines où ce fléchage est appliqué ne sont pas mieux organisées que les autres (je pense notamment à S. Berlioux et Keller, particulièrement bordéliques) ;
2/le fléchage, abandonné à G. Drigny, puis remis en place, n'a rien changé ; cela peut même être pire, car des nageurs pratiquant un crawl très lent, voire statique, se réclament parfois du fléchage. J'ai vu récemment un nageur sachant à peine nager le crawl exiger d'une bonne brasseuse rapide qu'elle change de ligne.

- Une mesure assez facile à mettre en place, en partie appliquée déjà par certains MNS avisés, c'est la limitation au maximum des gadgets pour nager : plaquettes, tuba, planches, voire pull-buoy. Comme quelqu'un l'a déjà expliqué mieux que moi sur ce site, ces prothèses empêchent les mauvais nageurs d'apprendre à nager, d'une part, et d'autre part ils encombrent inutilement des couloirs déjà surchargés.
  

- Le fléchage des lignes quoiqu'insuffisant, est très utile. Que certaines personnes ne le respectent pas n'est pas un argument : autant supprimer les feux rouges au motif que certains automobilistes ne les respectent pas. A Berlioux il est toujours possible de nager malgré le monde, justement parce que les lignes sont fléchées et que les MNS font respecter ce fléchage. Quant à Drigny que je fréquente aussi, la grande majorité des habitués soutient ce fléchage qui permet de déplacer les brasseurs en période de grosse affluence. Dans d'autres piscines, comme Valeyre, où le fléchage n'est pas permanent, il est réclamé par les nageurs dès qu'on dépasse un certain quota de nageurs par ligne.

- La brasse rend impossible la cohabitation dans une ligne rapide. Les crawleurs lents et les dossistes sont beaucoup plus faciles à dépasser pour peu qu'ils tiennent leur droite. Et cela pour deux raisons : 1) les brasseurs prennent plus de place 2) le mouvement des jambes en brasse est beaucoup plus dangereux pour les autres nageurs.

- Je ne vois pas pourquoi un dossiste aurait plus tendance à s'arrêter en bout de ligne qu'un crawleur.

- Le Pull Buoy est peut être un gadget inutile, voire contreproductif pour qui veut apprendre à nager, mais il ne représente aucun inconvénient pour la cohabitation dans les lignes, contrairement aux plaquettes ou aux palmes. Soutenir que le PB est plus gênant qu'un brasseur me paraît indéfendable.
  

- Ah bon, vous trouvez que S. Berlioux est bien organisée ? Ce n'est pas mon cas ; la ligne matériel ne sert à peu près à rien, et elle est souvent squattée par de bons nageurs à qui on ne peut en vouloir d'enfreindre le règlement.

- Je fréquente G. Drigny depuis 10 ans : j'ai connu les deux systèmes (fléchage/pas de fléchage), et en ce qui me concerne je n'ai vu aucune différence entre les deux systèmes.

- La plupart des "dossistes" nagent "à l'aveugle", ce qui crée parfois de petites tensions en bout de ligne.

- En effet le pull-buoy est moins gênant que les plaquettes, en principe interdites. Mais le superflu est souvent une cause de gêne.
  

Je ne comprends pas comment on peut nier cette évidence : la cohabitation est beaucoup plus facile entre crawleurs, même lents, qu'avec des brasseurs ! On se double beaucoup plus facilement et surtout les collisions sont beaucoup moins dangereuses. Qu'il y ait toujours un ou deux récalcitrants n'empêche pas que ce fléchage est utile.

Si tu soutiens que le fléchage ne change absolument rien à Drigny, cela signifie, en bonne logique, que tu nages indifféremment dans toutes les lignes, ce qu'honnêtement j'ai du mal à croire. Quand nous sommes vraiment très nombreux dans la ligne rapide, il m'arrive d'essayer de nager dans les autres lignes. Or même quand elles sont moins bondées, la nage pour un crawleur un tant soit peu rapide y est parfaitement impossible, et surtout dangereuse.

Ce qui est vrai c'est qu'avec le temps les crawleurs "rapides" se retrouvent spontanément dans la ligne rapide au point que le fléchage entre habitués peut sembler inutile. Mais il ne devient inutile que parce que les habitudes se sont prises en amont, et il ne le restera pas si on le retire trop longtemps.

La ligne 2 des Halles (matériel) m'a toujours paru scandaleuse. Cela ne veut pas dire que le fléchage est inutile en général. Il suffit d'essayer de faire ne serait-ce que 200 mètres en crawl (en continu) dans les lignes 4 ou 5 pour s'en rendre compte. Je soutiens que c'est rigoureusement impossible.
  

- Ah bon, vous trouvez que S. Berlioux est bien organisée ? Ce n'est pas mon cas ; la ligne matériel ne sert à peu près à rien, et elle est souvent squattée par de bons nageurs à qui on ne peut en vouloir d'enfreindre le règlement.

- Je fréquente G. Drigny depuis 10 ans : j'ai connu les deux systèmes (fléchage/pas de fléchage), et en ce qui me concerne je n'ai vu aucune différence entre les deux systèmes.

- La plupart des "dossistes" nagent "à l'aveugle", ce qui crée parfois de petites tensions en bout de ligne.

- En effet le pull-buoy est moins gênant que les plaquettes, en principe interdites. Mais le superflu est souvent une cause de gêne.
  

Je rentre de S. Berlioux, où j'ai vu un ou deux brasseurs tout juste potables contraints de doubler des crawlers, entraînant forcément un sacré bazar ; ça situe le niveau d'organisation de S. Berlioux. J'attribue ça à la longueur du bassin (Keller encore pire), qui exige un niveau de pratique moyen plus élevé.

- Aux heures où je la fréquente, G. Drigny est mieux organisée en général - ce fut le cas pendant deux ans EN L'ABSENCE DU MOINDRE FLECHAGE. Mon raisonnement est le suivant : seuls les habitués prêtent attention au fléchage, et ils n'en ont pas besoin - les nageurs occasionnels (pas tous bien sûr, mais une bonne partie) ignorent le fléchage. Sans compter que certains nageurs tirent argument du fléchage pour semer la zone et refuser d'obéir aux injonctions des MNS - c'est ce qui a entraîné la suppression du fléchage à G. Drigny pendant plusieurs années.

- D'après mon expérience, rien ne remplace un MNS expérimenté et compétent, surtout pas des petits panneaux de circulation.
  

Les nageurs inexpérimentés prennent plus de place sur la largeur et ont souvent du mal à tenir leur droite je trouve. Ils ont malheureusement des mouvements parasites non maîtrisés pouvant provoquer des situations dangereuses lors des dépassements...
  

Je suis d' accord avec figolu : on devrait interdire tous les gadgets dans les lignes, ils n'aident en rien à bien nager et encombrent les lignes, ca me fait rigoler d'ailleurs de voir des nageurs sans leurs palmes ou pull buoy complètement désemparés sans, ne sachant plus nager et ayant complètement perdu de leur superbe.. J'ajouterai que c'est extremement rare de voir un bon nageur de dos crawlé dans les horaires publics..
  

A Nakache l'autre jour, la ligne rapide étant encombrée je suis allée dans une ligne peu chargée : il y avait un dossiste qui nageait lent mais surtout avec les bras dans tous les sens, des que je le dépassait, peut être paniquait t il, j'essayais d'être fluide et respectueuse dans mon dépassement, il se retournait et nageait un crawl frénétique et désordonné pour arriver visiblement avant moi au T, au bout de qques longueurs de cet acabit à redepasser sans traumatiser le zozo, j'en ai eu marre et qui revenue dans la ligne rapide..
  

De la nécessité de garder une ligne "rapide"... L'idéal est d'avoir des MNS un minimum interventionnistes. Mais dans tous les cas c'est plus facile de déplacer les nageurs récalcitrants quand il y a un écriteau en bout de ligne. En l'absence de panneaux j'ai déjà vu des nageurs lents (il en suffit d'un parfois !) venir sans complexe perturber une ligne rapide organisée spontanément. De toute façon je vois pas en quoi un panneau pourrait empirer les choses.

Je vous trouve sévères avec les PB. Ce n'est sans doute pas l'idéal pour apprendre à nager, mais on ne peut pas dire qu'ils soient gênants. Les palmes en revanche m'horripilent surtout en nage complète dans un bassin de 25 mètres. C'est un défaut d'ailleurs de la piscine Drigny de permettre l'utilisation des palmes en heure de pointe.

Quand il y a beaucoup de monde dans les lignes rapides, les bouchons sont inévitables. Mais personnellement j'arrive quand même a me détendre en ralentissant un maximum quand il est impossible de doubler. Le problème ce sont les brasseurs et les palmes qui obligent à relever la tête tout le temps.
  

Et le top one: le brasseur palmé, vu aujourd'hui cour des lions. Une grande interrogation sur ce qui se passe dans la tête de quelqu'un qui nage la brasse avec des palmes, mais là il n'y a pas le choix il faut changer de ligne c'est teop dangereux.
  

Vous avez raison Alexswim, les pull buoy ne sont pas gênants, même si beaucoup s'en servent d'une façon qui relève plus du fétichisme que de l'apprentissage, ce qui m'horripile parfois, les palmes par contre, aïe aïe, dans les piscines publiques elles devraient être interdites aux horaires de forte affluence.
  

Je dis juste que le fléchage ne me semble pas une solution simple à appliquer pour améliorer les conditions de nage dans les piscines aux heures d'affluence. Je n'ai pas constaté d'amélioration due au fléchage.

En revanche l'expérience et l'intelligence des MNS jouent pas mal - ils ne devraient pas être accaparés par des cours d'aquagym pendant les heures d'ouverture au public.

PS : je ne suis pas MNS, ni ne connais aucun MNS personnellement.
  

Je double très souvent des gens en dos. Ça ne pose pas de problème tant que tu restes contre la ligne. De manière générale, quand on sait que des gens nagent plus vite, on nage à « l’extérieur ». Cela dit j’ai lu plus haut que quelque soit la nage, ça devrait pas poser problème. C’est bien évidemment faux. Le crawl et le dos n’ont pas de mouvements latéraux tandis que la brasse et le pap si. Doubler un brasseur c’est toujours un peu risqué, quelque soit sa vitesse. Doubler un papillonneur… c’est pire.

Tout ça pour dire que la brasse, à moins de la nager vite, devrait être interdite dans les lignes de nageurs rapides. Pour le dos, et de manière générale : nage à l’extérieur, évite les mouvements latéraux, et tout se passera bien


PS: et par pitié, quand vous voyez un nageur arriver vite à un T, le réflexe de partir dans la ligne et de nager « pour lui laisser la place », c’est une énorme connerie qui frustre plus qu’autre chose. Attendez que le nageur passe en vous décalant sur la toute gauche ou la toute droite (mais pas au milieu, bon sang !). Merci, bisous ! <3
  

Épilepsie : tu doubles trop souvent ! tu es un expert en dépassement

Moi quand je veux dépasser quelqu'un je lui fait une chatouille 😁 et ça marche !
  

  

Le pull-buoy n'est sans doute pas directement gênant, mais il contribue à l'engorgement des couloirs : on peut nager des heures sans s'arrêter avec ce machin-là, qui est plutôt conçu pour divertir les nageurs pros et leur permettre de décélérer tranquillement après un sérieux entraînement. Je dirais la même chose du tuba, que l'on voit de plus en plus dans les bassins parisiens.
  

Épilepsie, parfaitement d'accord avec ton propos. Pour conjuguer tes deux remarques, je dirais que le pire cas de figure c'est lorsqu'au T, un nageur s'élance devant nous... en brasse ! Là le virage devient impossible et surtout très dangereux, car on ne peut pas doubler un brasseur sur la coulée et la reprise de nage à moins de se déporter tout à fait à gauche ou de passer en dessous avec tous les risques que cela représente pour les autres nageurs.

Figolu, on aurait du mal à interdire le PB au motif qu'il prolonge artificiellement la résistance physique des nageurs et participe ainsi à l'engorgement des lignes. Mieux vaut se contenter d'interdire la brasse dans les lignes rapides en jouant sur les trois leviers : panneau + dialogue + intervention des MNS.

Zouzou79, avec moi ça marche pas trop. J'ai pas l'impression que tant de nageurs que ça connaissent ce code. Malheureusement.
  

Il n'est pas interdit aux MNS de dispenser de bons conseils pour apprendre à nager à ceux qui se fient un peu trop à des tutoriels visionnés sur Youtube.

Par ailleurs les trois leviers que tu préconises (panneau+dialogue+intervention des MNS) sont déjà en place et n'ont guère d'effet.

Rien ne changera vraiment tant que le niveau moyen des nageurs ne s'améliorera pas. C'est facile à dire, mais comme l'enseignement repose de plus en plus sur des slogans et des gadgets que sur l'apprentissage véritable, rien n'est moins assuré que le progrès.
  

alexswim, oui, quand ce genre de chose arrive, je sers les dents et j’ondule sous le brasseur en contractant les muscles du dos
  

Ce qui me frappe lorsque j'arrive dans un bassin c'est que les nageurs ont l'air de Boxeurs, ils n'hésitent pas, ils sont précis, fluides et y vont carrément sans se poser de questions.... malheureusement, débutant et moyen se laissent entrainer dans ce combat et lorsque l'on résiste au combat, on devient le Punching-ball.
Nager n'est pas un combat...
Empathie et Bienveillance devraient être les seules règles du nageurs, car tout le reste est du bon sens. Surtout dans nos boites de sardines...
En mer il n'y a jamais de problème... pourquoi ?
  

Bah la mer je crois que c'est un peu plus grand qu'un bassin....
  

Plus Grand WOUAI et dès que vous vous éloignez du bord, vous rencontrez rarement, voir jamais des boxeurs, mais des gens comme vous, et ça, C appréciable....
  

Quachacha, votre bonne humeur, votre philosophie de la nage..Vous êtes une sainte !! Voilà, il fallait que je le dise ..
  

Non non et non. Mais je ne sais pas pourquoi, mais on dit même de moi que j'ai surement eus une vie de Boudhiste antérieurement??? il faudrait que m'intéresse au sujet avec sérieux, car trop c trop....
Une sainte, a fait de grandes chose, et moi non.
Une sainte ne se fâche surement jamais... moi oui (mais il faut vraiment pousser)
Une sainte a toujours une robe jusqu'aux chevilles et moi jamais.
Et enfin, je ne pense pas qu'Une sainte se mette en maillot pour partager une piscine avec des Gars... Ha aaa
  

La sainte du XXIème siècle pour moi, n'a plus les attributs poussiéreux des vieilles religions monotheistes, elle est bien dans sa peau, passionnée, voilà. .
  

Il se trouve que j'ai fait un peu de boxe : la plupart des boxeurs sont respectueux d'autrui.
Je fais attention à ne heurter personne en nageant, y compris en doublant. Mais, comme les trottoirs de Paris sont dédiés à la marche et non au footing ou à la trottinette, les couloirs de natation sont dédiés au sport, et les personnes qui viennent y barboter sont aussi sans-gêne que les coureurs à pied qui zigzaguent sur les trottoirs et prennent le risque de bousculer une mémé ou un gosse. Il n'est pas mauvais de rappeler à quelqu'un de temps en temps qu'il est sans-gêne.

Les nageurs qui nagent avec énergie et rapidité ne sont donc pas forcément les moins polis ou indisciplinés.
  

Ouiiiii, je préfère PASSIONNEE, simplement....
  

Figolu75,
« Pas forcement »… HEUREUSEMENT. mais lorsqu’ils sont nombreux ds une ligne, ils ont du mal à le rester « polis et disciplinés » c’est cela que je vois en tout cas. Pour ce qui est de le dire aux personnes concerner « qu’ils sont sans-gêne », cela relève des compétences des MNS, non?
éviter et ne pas entretenir les incidents c ma ligne de conduite en bassin, car les réactions sont parfois très disproportionnés et je ne viens nager pour éponger le trop plein d’énergie et d’impolitesse des c personnages.

Pour les trottoirs, il faudrait peut être, un équivalent du mns pour jouer aux flics ou aux gendarmes derrière chacun ? je suis convaincu que c personnes savent très bien qu'ils gênent (comme ceux que je nomme "les justiciers" en piscine) … je n’adhère pas du tout, mais je tolère, car c surement parce que nous sommes dans une grande ville et que c personnes ne peuvent pas ou ne prennent pas le temps de se rendre ds un bois à proximité.
Encore une fois la bienveillance n’est l’affaire de personne….. (ni d’un coté, ni de l’autre)… Où va ce monde?????????
  

Je crois plutôt qu'un pays qui entretient des effectifs de police aussi importants est un pays qui a renoncé à l'éducation (notamment par le sport), qui s'effectue en amont.
Les MNS sont avant tout chargés de veiller à ce que l'on puisse nager en toute sécurité ; ils ne sont pas assez nombreux pour enseigner la natation ou donner des conseils.
  

Je me moque en parlant ainsi,... car je sais parfaitement que le problème ne peut pas incomber uniquement à la société. Déjà bien débordé par les caprices divers et variés de notre époque....
Certain on surement reçu une très bonne éducation.. mais la pratique d'une activité passionnante ne leur à jamais été inculqué, peut être?? d'où un manque d'harmonie qui pourrai expliquer le manque de Bienveillance envers les autres??

Les Boxeurs se regardent et se saluent mutuellement, et c pour cela que la natation laisse croire à certain qu'ils peuvent jouir égoïstement des lignes d'eau au détriment des autres. Ils se sentent à l'abri Car, chacun a le sentiment d'être seul au monde... je vous assure que même lorsque l'on tolère un grand nombre d'impolitesse on ne peut s'empêcher de s'interroger.

Dire que MNS n’a qu’un rôle de surveillance, C limité tout de même…? Et entre nous, je n'ai vraiment pas l'impression de "nager en toute sécurité". Je parle pour MOI et moi seule, car les autres usagés ont surement un tout autre avis....

Il faut continuer à nager sans oublier les autres, et ne jamais se laisser aller à devenir incorrecte....
  

Disons qu'à Paris l'insécurité vient plutôt des bagnoles ou de la pollution que des piscines, où les accidents sont très rares.

- La tâche de surveiller un bassin de 25 m à deux MNS me paraît suffisamment accaparante pour les empêcher de prodiguer de bons conseils (je ne suis pas sûr qu'ils soient formés pour ça).

- Selon moi la notion de "sport" est importante, la notion de pourquoi on pratique un sport et non pas seulement comment ; on mesure au nombre de personnes qui indiquent s'être blessées en pratiquant un sport amateur, ou encore aux conseils extrêmement basiques que les toubibs donnent dans les journaux (ne pas faire de footing par 30°C), que la notion de sport est en train de se perdre ; on invoque de plus en plus le "plaisir" qu'il y a à pratiquer un sport, qui est un critère débile.

Chacun voit midi à sa porte, et ce relativisme contribue aux comportements irrespectueux dans les piscines et en dehors.
  

Le plaisir, un critère débile. – Figolu75, 2017

Have a cookie.
  

Flicolu ne plaisante pas
  

"Le plaisir est le bonheur des fous."
  

- Le plaisir ne saurait justifier toutes les pratiques dans les bassins si on entend par là que chacun ferait comme il l'entend, "selon son bon plaisir". Ce point me paraît évident.

- Cela dit, je ne suis pas certain que les usagers les plus gênants soient dans une logique de plaisir. La motivation sanitaire, appuyée sur la croyance que l'eau guérit de tout et accélère la perte de poids, me paraît beaucoup plus en cause. Venir à la piscine avec le seul objectif de garder la forme et les formes peut conduire aux pratiques les plus absurdes. S'il n'y a aucun plaisir à maîtriser la natation comme discipline normée et soumise à certaines contraintes, mais seulement la volonté de faire du sport pour faire du sport, alors c'est là que tout se vaut : usage délirant des palmes, aquagym, gesticulations diverses et variées. À la limite, à vitesse égale, il vaut mieux ne pas savoir nager si le seul objectif est de brûler des calories... J'ajoute que les gens qui viennent dans cette logique ont l'air le plus souvent de s'ennuyer et ne contribuent pas à améliorer l'ambiance dans nos bassins.

- Je soutiens qu'il y a un plaisir de nature esthétique à développer une technique élégante et efficace dans sa nage. Il y a aussi un sentiment d'accomplissement, une véritable joie, dans la maîtrise progressive du mouvement dans l'élément liquide. Ce plaisir et cette joie sont le contraire du relativisme puisqu'ils supposent le goût de l'effort et l'assomption des contraintes spécifiques du milieu aquatique.
  

La santé est le critère objectif sur lequel repose le sport depuis l'Antiquité ("Mens sana in corpore sano") ; le plaisir, quant à lui, est l'argument de tous les délires sportifs. La compétition justifie ses excès à travers l'argument du plaisir.

- Il va de soi que la santé et la médecine se distinguent des croyances loufoques de certains à ce sujet. Les médecins sérieux ne disent pas : l'eau guérit tout (?) ; en revanche des médecins sérieux, dans des revues spécialisées, font remarquer à quel point les sportifs professionnels négligent leur santé. Ils se comportent comme des robots et se représentent leur corps comme une mécanique.

- Je ne crois pas que la -plutôt bonne- nageuse que j'ai vu s'adonner l'autre jour pendant dix minutes à une séance de brasse avec des plaquettes (???) avait un objectif précis ; ça me semble plutôt un effet de mode, comme pour tous les gadgets dans et hors de la piscine.
  

La Grèce antique fut d'abord une civilisation de la forme. Ce qui hantait par dessus tout les Anciens c'était la crainte de l'informe, de l'ambigu, de l'impur. A toute activité humaine, à toute situation concrète, devait répondre une réponse appropriée, ajustée à l'état du Cosmos, conforme à la place de l'homme dans l'univers. Cet idéal s'est décliné dans la statuaire, dans la poésie, dans la philosophie... et dans le sport. Le sport c'était le culte des formes, au sens où il existe dans chaque discipline une gestuelle et une seule qui réalise la forme parfaite. Cette mentalité est bien éloignée de nos conceptions postmodernes et relativistes qui placent la liberté individuelle au-dessus de tout.

Le plaisir en sport, qui n'est pas un caprice, consiste en ceci : sentir son corps réaliser le maximum de perfection dont il est capable pour répondre aux exigences d'une discipline normée, contraignante, formalisée. Ce plaisir, je le dis "esthétique" en rapport justement à l'idéal de la forme. Le beau geste est aussi le plus juste. Voilà exactement ce que signifie "mens sana in corpore sano" : une santé qui se détériore, un corps difforme (y compris à cause d'une pratique sportive) est le signe que l'esprit n'intuitionne pas correctement la forme (l'essence) à réaliser. La santé est importante, mais elle vient donc par surcroît. Elle est le signe d'une activité correctement pratiquée, d'une vie bien conduite.

Si on est incapable de sentir le genre de plaisir dont je parle, il ne reste du sport qu'une médiocre petite quête narcissique. Bien sûr il existe des variantes : certains cherchent à gonfler leurs muscles jusqu'à l'absurde, d'autres sont obsédés par leur poids, d'autres encore par leur espérance de vie. Mais dans tous les cas, l'essence du sport est perdue. C'est pourquoi je prétends qu'entre le sport-santé que tu promeus et le sport ultra compétitif que tu dénonces, il n'y a qu'une différence de degré, et non de nature.

Surtout, je ne vois pas comment le critère de santé te permet de faire le tri entre les pratiques qu'on observe dans les bassins. D'un strict point de vue sanitaire, l'aquagym, la nage avec palmes, l'aquabike, le crawl avec PB, les gesticulations de toutes sortes et la nage correctement pratiquée s'équivalent.

Enfin, je maintiens que la plupart des gens qui viennent gesticuler dans les bassins le font sans plaisir, justement parce qu'ils ne cherchent pas à comprendre un sport, mais seulement à satisfaire aux obligations sanitaires qui leur ont été prescrites ou conseillées.

La question que je te pose donc, cher Figolu, est celle-ci : comment peux tu à la fois défendre, dans un esprit puriste que je partage, la belle nage, i.e. une nage dépouillée de tous les artifices qui la dénaturent, et prétendre que la santé est la seule motivation qui vaille pour venir nager ?
  

Vous êtes quand même une sacrée bande de renards. Je pratique la natation sportive par plaisir. J’ai fait des compétitions pendant plus de 15 ans par plaisir. Je vais m’entraîner pour me faire mal parce que j’aime ça. Et d’autres y vont sans plaisir juste pour garder la ligne ou parce qu’on leur a recommandé de nager pour leur santé. Quelque soit la raison, elle regarde chacun, et personne n’a à critiquer ce pour quoi on nage.

Occupez-vous de vos affaires, respectez les règles, et laissez les gens choisir pour eux-mêmes pourquoi ils vont nager.
  

@alexswim : L'idéal de beauté grec me semble en effet absent des jeux modernes, nationalistes et technocratiques. J'insiste sur le dernier terme, car la technique est une chose dont les Grecs se méfiaient (au contraire des barbares romains), dont ils avaient compris qu'elle doit être encadrée.
Donc, sur ce point, la rupture entre l'Antiquité grecque et la culture technocratique moderne est flagrant et incontestable - et ce point concerne directement le sport.

- Cela dit la santé est un critère plus simple, sur lequel on peut fonder le service public des piscines ; la compétition ou le sport professionnel, à cause des pratiques antisportives qu'on y relève (dopage, surentraînement, etc.), est nuisible à la santé ; un certain nombre d'amateurs font n'importe quoi, et ce n'est pas du sport non plus, ça ne justifie par l'investissement très important que représente une piscine. Si les piscines ont un bénéfice en termes de santé publique, elles représenteront une économie et pas une dépense somptuaire.

- Autrement dit, je crois que nous pouvons parler "santé" avec à peu près tout le monde, tandis que le critère de la beauté et de l'art est plus vague et sujet à interprétation. De la même façon le critère du "plaisir" est invoqué pour justifier tous les abus narcissiques.
  

@epilepsie : On peut vous demander jusqu'à quel point vous aimez vous faire mal ?
Prenons le cas d'un jeune sportif qui, à force de s'entraîner bêtement à longueur de journée, connaîtrait des lésions irréversibles ; dans ce cas je suppose que vous diriez que c'est son problème, on peut disposer de son corps librement jusqu'à ce que mort s'ensuive, etc.

Cette logique n'est pas la mienne : je ne relie pas le masochisme à la liberté, mais à l'esclavage ; je ne vois pas comment, si on ne respecte pas son propre corps (en se dopant ou le soumettant à un entraînement trop intensif), comment on peut respecter autrui ?
  

Épilepsie, trois remarques :

- Santé et plaisir ne sont pas incompatibles : on peut venir nager pour des raisons médicales ou pour avoir une activité physique tout simplement et finir par s'intéresser au sport lui-même. Fort heureusement c'est le cas de beaucoup de monde.

- Ce que je dis c'est que l'on ne peut pas se plaindre de l'invasion de l'aquagym et des gadgets qui dénaturent la natation et encombrent les lignes si l'on défend un usage strictement sanitaire des piscines. Un partage harmonieux des bassins suppose dans mon esprit que chacun, à son niveau, cherche à pratiquer correctement ce sport. D'où la notion de plaisir que je définis comme sentiment d'acomplissement dans la maîtrise progressive de la natation. Si l'on s'en tient au seul sport-santé, je ne vois pas au nom de quoi on pourrait critiquer l'usage immodéré du PB ou des palmes comme certains le font ici.

- Sur le fond, il ne faut pas confondre libertés et usage des libertés. Les premières sont sacrées et protégées par le droit. Je ne souhaite interdire les bassins à personne, même à ceux dont je ne partage pas les motivations ou dont la pratique peut ne pas me plaire. Je me rerserve le droit en revanche de critiquer l'usage qu'ils font de cette liberté. Cette confusion entre libertés et usage des libertés est typique des sociétés libérales et conduit en pratique au relativisme. Que tu aies le droit de faire telle ou telle chose ne veut pas dire que tu aies raison d'agir ainsi.

Figolu, sur tes trois points :

- parfaitement d'accord sur la perte de l'idéal grec (peu importe d'ailleurs que cet idéal fût atteint ou non dans l'Antiquité, il avait une valeur en tant qu'idéal).

- si le critère est la santé, pourquoi ne pas défendre l'aquaculture, l'aquabike et les cours de palmes ? C'est excellent pour la santé.

- la beauté et l'art comme tu dis sont subjectifs certes (au sens où ils renvoient à une expérience individuelle), mais n'en ont pas moins une prétention à l'universalité. Le relativisme c'est justement d'affirmer l'inverse. Le plaisir de la belle forme dont je parle pour le sport est ressenti par n'importe quel nageur qui cherche à se perfectionner.

Pour résumer, la passion pour la natation me paraît un meilleur point en appui pour organiser le nager ensemble que la santé.
  

Lire aquagym bien sûr et pas aquaculture
  

Et point d'appui (pas en appui). Téléphone qui corrige inopportunément...
  

Figolu75, au point que je veux. Quand je nageais en niveau national, on avait régulièrement la gerbe tellement on avait mal partout. Il m’est arrivé de nager avec l’épaule luxée. Et j’en passe. Je pense que vous n’avez absolument aucune idée de ce dont vous parlez – que ce soit vous ou alexswim. Nager « bêtement toute la journée jusqu’à la lésion », c’est le genre de chose qu’on ne fait justement pas quand on nage en club. On ne nage pas « bêtement ». On connaît les dangers, et on fait avec. Je n’ai jamais rien eu de plus que de sales crampes – parce que j’avais oublié ma bouteille d’eau -> entraîneur pas content – ou une épaule luxée parce que j’avais fait le con la veille. Je ne sais pas au nom de quoi vous vous permettez de critiquer ce que les gens font de leur liberté – qui plus est, vous n’avez pas l’air de savoir comment c’est fait.

Les gens qui parlent des problèmes de pull buoy me font marrer. J’en utilise régulièrement – parce que je sais l’utiliser, vu que j’ai appris en club. Je sais à quoi ça sert. Ça a un intérêt. Tout comme le tuba ; tout come les plaquettes ; tout comme la planche.

Je vous trouve très légèrement intolérants, en fait. Le nager ensemble implique de prendre en compte ce pourquoi les gens viennent nager. Je viens nager parce que c’est comme une drogue depuis que j’ai 4 ans et que j’ai besoin de ressentir mes sensations, la vitesse, la perf, etc., comme quand je nageais en club en national. Monsieur vient nager pour la santé. Madame vient nager parce qu’elle s’ennuie chez elle. Roger vient nager parce qu’il a des problèmes d’articulations. Mauricette vient pour voir Roger. Bref, le nager ensemble ne doit pas se baser sur une pratique que vous jugez plus intelligente qu’une autre.

Pour revenir au sujet : je pense qu’il faudrait changer les stratégies d’assignation des lignes et adapter en fonction de ce pourquoi les gens viennent. J’entends trop souvent des gens dire « putain il·elle nage en plein milieu alors qu’on est trois à faire des séries bordel ! » ou « mais ils sont fous à nager aussi vite ! ». Et généralement – on ne le dit pas assez, les gens qui respectent le moins les autres, ce sont les gens qui ne savent pas bien nager et qui n’ont pas l’habitude des « règles » dans une piscine. Il faudrait vraiment faire quelque chose à ce sujet.
  

@epilepsie : Je vous réponds brièvement, car mon propos ne vous concerne pas directement ; en effet, je ne croise des nageurs de compétition qu'exceptionnellement dans les couloirs des piscines parisiennes ; sans doute ne sont-elles pas adaptées à des entraînements intensifs aux heures d'ouverture au public.

- Mes infos sur la natation de compétition, je les tiens du bouquin d'Amaury Leveaux et des témoignages de certains nageurs de compétition - certain qui reconnaît consommer de la créatine, ce qui me semble un comportement antisportif (bien que légal). Plus jeune, j'ai aussi eu des copains qui pratiquaient certains sports de compétition, comme le cyclisme, et du coup je connais un peu les coulisses du "haut niveau".

- Par ailleurs je vais à la piscine pour nager, en y respectant les règles à peu près comme tout le monde ; mais je vais sur les forums pour débattre - en l'occurrence de l'amélioration des conditions de nage dans les piscines -, et je ne vois pas pourquoi vous essayez de m'en empêcher.
Je lis vos arguments sur la natation, qui est pour vous "une drogue", et je vous réponds simplement : dès lors que le sport est une drogue, ce n'est plus du sport selon moi ; mon idéal est d'un sport qui apprend la maîtrise de soi, pas la dépendance.
  

@alexswim : Contrairement à toi je ne suis pas persuadé de l'utilité d'une séance ou deux d'aquabike. S'il y a un bénéfice, il est sans doute mince ; quoi qu'il soit, l'aquabike ou l'aquagym ne justifient pas la construction et l'entretien de piscines - des petits bassins voire de grosses baignoires pourraient suffire.

Les piscines sont des installations assez coûteuses pour que l'on cherche à en améliorer l'usage.
  

Je pense que vous devriez lire entre les lignes. Je me doutais bien qu’utiliser le terme « drogue » aller faire tiquer certains. Enfin bref, j’ai déjà lu vos débats ici de loin ; je sais déjà que ça n’en est pas un et que c’est sans fin. Bonne soirée !
  

Épilepsie, je ne suis pas certain d'avoir saisi l'intention générale de ta contribution à un débat dont je suis, par ailleurs, désolé qu'il te gêne. Deux remarques quand même :

- Je n'ai jamais prétendu connaître la natation sportive de haut niveau. Encore moins par conséquent le genre de séquelles, physiques et mentales, que laissent toutes ces années de dressage sur les enfants. Je serais plutôt enclin à penser comme Figolu sur ce point et ton témoignage personnel paraît lui donner raison.

- Ton attachement à la tolérance et à la liberté est parfaitement légitime et il est même touchant, mais tu permettras que je défende, pour ma part, les droits de la raison. Distinguer entre libertés et usage des libertés devrait permettre de nous satisfaire ensemble. Les libertés sont sacrées, protégées et encadrées par le droit ; l'usage des libertés est, lui, justiciable du tribunal de la raison, donc de l'esprit critique. L'idée même de débat suppose, je crois, de faire cette distinction.

- Pour le reste, je serai très disposé à lire tes propositions et tes arguments sur le fond dès que tu en auras.


Figolu, encore une fois je ne vois pas en quoi la sensibilisation des usagers des piscines à la dimension sanitaire du sport réglera nos problèmes de cohabitation dans les bassins.

D'une certaine manière, c'est même l'inverse qui est vrai comme je crois l'avoir montré. Toutes les activités para-natatatoires voire anti-natatoires que tu n'aimes pas dans nos bassins sont censées être excellentes pour la santé. C'est d'ailleurs exactement pour cette raison qu'elles sont pratiquées, et non par plaisir.

Je crois davantage à la priorité donnée à la natation sportive), celle qui s'approche le plus de la finalité des lieux et, au fond, de ce qu'un corps peut faire de mieux dans l'eau. Voilà comment on échappe au relativisme.
  

La difficulté de ce sport vient certainement de son altruisme, et pourtant sa pratique impose une proximité et une intimité avec les autres, qu'aucun autre sport à ma connaissance n'impose... même pas en boxe Ha haa.

Donc, l'exigence de chacun vis à vis de l'autre est une confidentialité compréhensible, quelque soit ces antécédents avec un bassin...

Pour ma part, certaine séance me surprennent toujours, parce que les débutants sont intelligents et respectueux des autres. D'autre fois,se sont les nageurs qui me déçoivent parce qu'ils n'ont aucun respect pour les autres et vous rentre dedans, vous culbute ds la tronche, vous font des battements pour vous incommoder volontairement... bref, la liste est longue....mais, l'organisation est la même pour tous. Il faut juste s'adapter constamment.
J'adore nager mais je refuse l'étiquette de nageuse, car je n'ai pas plus d'exigence que Mr tout le monde... Je renonce aux culbutes, mais je prends le temps de m'excuser, je ralentie lorsqu'il le faut, même ci l'envie d'aller plus vite me brûle... en crawl je respire en unilatérale et tjrs avec un PB, afin que l'on me dépasse aisément. Je m'autorise un dépassement, lorsque je touche celui qui est devant moi et qu'il garde la ligne surtout... C un réflexe naturel et c sans aucune animosité. Nager sera surement tjrs ma drogue, mais je m'applique pour rester libre...

J'adore être comme une plume et me laisser bercer, entrainer car malléable tout simplement… Il m'arrive de m'endormir en mer en faisant la planche, et c un pure bonheur lorsque vous revenez à vous... que celui qui doute du plaisir qu'apporte l'eau en nageant ou sans nager s'y mette...
  

@alexswim : le plaisir est une notion beaucoup trop relative pour fonder une pratique sportive ; certaines pratiques autodestructrices ne vont pas à forcément à l'encontre du plaisir, tandis qu'elles s'opposent au sport (bon nombre font partie des moeurs plus ou moins avouées des sportifs "pro" ou des compétiteurs).

- L'objectif d'amélioration de la santé est dans l'intérêt de tous ; il permet non seulement de justifier le coût extraordinaire des piscines publiques (en comparaison d'autres équipements sportifs), mais aussi de définir un critère commun pour améliorer leur organisation. Prenez l'exemple de la température de l'eau : les médecins diront qu'elle ne doit pas être trop chaude, tandis que ce seront des pétitionnaires invoquant leur confort qui feront pression pour l'augmenter.

- Quant aux pratiques "ludiques" : aquagym/aquabike/barbotage avec palmes, elles ne justifient pas la construction de piscines. Ce sont des pratiques bonnes pour des personnes âgées de plus de soixante-dix ans ou des handicapés qui ont besoin de rééducation.
  

Les bienfaits du sport sur la santé justifient en effet qu'on finance des équipements sportifs. Mais cela ne donne aucune orientation pour organiser les lignes dans nos bassins. Au contraire ! Si la seule bonne raison de venir à la piscine c'est d'améliorer sa condition physique, alors tous les usages se valent. On peut préférer la nage classique aux aqua-machins comme c'est notre cas à tous les deux, mais d'un strict point de vue de la santé et de la forme physique, je ne vois pas au nom de quoi on devrait privilégier une pratique par rapport à une autre.

Pour ma part, je ne défends pas le critère du plaisir en tant que tel, je dis qu'on trouve un plaisir et notamment un plaisir esthétique à pratiquer un sport en respectant les règles qui le norment, en s'affrontant à ses contraintes et en cherchant à progresser dans ce cadre. On n'échappera pas au n'importe quoi et au relativisme en se référant à la seule santé. Il faut introduire la norme du "bien nager" (et je prétends qu'il y a un plaisir spécifique au bien nager) qui, seule, permet d'organiser la cohabitation dans nos bassins.
  

Les piscines c'est comme les élections, tout le monde souhaite le meilleur candidat, et tout le monde est déçu du résultat.
point...final !
  

Non, toutes les pratiques sportives ne se valent pas quand il s'agit d'améliorer sa condition physique. De surcroît les piscines représentent un investissement coûteux qu'il convient d'utiliser de façon rationnelle.
Je parle du bénéfice que l'on retire de la natation, qui peut s'observer sur des nageurs d'un certain âge, dont la condition physique est exceptionnellement préservée, pas du faible intérêt que représente le fait de barboter 3/4 d'heure par semaine.

Le "bien nager" est plus flou.

Cela dit 3r1c a sans doute raison : le nihilisme finira sans doute par l'emporter, comme il l'emporte en politique par le biais du clientélisme et de la démagogie.
  

Apparemment l'aquagym est excellente pour la santé et tout particulièrement prisée d'ailleurs des gens qui ont un besoin médical d'une pratique sportive. Je ne vois pas au nom de quoi on pourrait expliquer à toutes
ces femmes, jeunes ou moins jeunes, que l'on voit pratiquer l'aquagym dans nos piscines qu'elles ne tireront aucun bénéfice de leur pratique sportive.

Je dirais exactement la même chose de la nage avec palme, avec gants ou avec PB. Expliquer à quelqu'un que la natation avec palmes n'est pas bonne pour la santé va sans doute le faire rire, mais pas le convaincre.
  

Une petite promenade en forêt vaut bien un cours d'aquagym et coûte beaucoup moins cher à la collectivité (surendettée) ; les pratiques sportives dont le bénéfice est avéré en termes de santé publique ne sont pas si nombreuses.

- Quand je conteste le bénéfice en termes de santé d'une petite séance de barbotage avec des palmes, je ne parle pas bien sûr de ceux qui pratiquent la nage intensive avec des palmes, cas exceptionnel selon moi, y compris dans les couloirs réservés à cette pratique.

- La pétanque ne peut pas faire de mal non plus (elle dégourdit les reins), mais ce n'est pas vraiment le sujet ici.
  

...sans compter que l'aquagym a un autre inconvénient : il mobilise un MNS sur les deux affectés à la surveillance du bassin ; ce MNS serait mieux employé s'il enseignait la natation aux adultes qui ne savent pas nager ; quelques conseils simples (pas de pull-buoy) suffisent parfois pour passer du barbotage à la natation.
  

L'aquagym remplit les bassins et est plus rentable, comme tu dis, que la natation. Elle est surtout plébiscitée par les personnes qui ont des problèmes de santé, de surpoids, ou qui ont du mal à pratiquer un sport tout simplement. Cette activité entre donc parfaitement dans tes critères.

La différence entre le barbotage et la natation sportive renvoie exactement à ce que j'appelais le "bien nager", critère que tu refusais deux interventions plus haut.

Le vrai critère d'organisation doit rester sportif : vitesse et/ou type de nages.
  

Toute activité physique néfaste en termes de santé n'est pas du sport.

Toute pratique qui ne contribue pas à un esprit sain dans un corps sain, selon la devise antique, n'est pas du sport et, surtout, ne devrait pas être subventionné dans le cadre d'un service public.

Monter les escaliers deux fois par jour n'est pas mauvais pour la santé, mais ce n'est pas du sport pour autant, Alexswim, ce n'est pas mon propos.

Pour ce qui est du "bien nager", chacun voit midi à sa porte, et il apparaît difficile de donner un critère simple ; c'est une des raisons pour laquelle certaines piscines sont bordéliques aux heures d'affluence - parce que chacun est persuadé de bien nager.

Il faut redonner un but, un vrai, au sport, car la compétition n'est pas un but suffisant.
  

Si les piscines sont bordéliques aux heures d'affluence c'est parce que trop de monde vient pour faire une activité physique dans l'eau, activité supposée excellente pour la santé, sans se soucier de la destination première des bassins, à savoir la pratique de la natation. Tout le problème vient de là justement et je ne comprends pas comment tu peux ne pas le voir.

L'objectif qui devrait nous réunir c'est de redonner la priorité à la natation sportive, i.e. à un sport bien particulier qui a ses règles, ses contraintes, ses usages. Ces règles, ces contraintes et ces usages n'ont rien d'arbitraire. Ils sont adaptés à un sport bien précis, à ce sport, la natation, et pas à un autre. Dès qu'on s'éloigne de la natation sportive, les règles du "nager ensemble" perdent leur intérêt et même leur intelligibilité.
  

La destination première des piscines c'est les scolaires.
La natation sportive n'a jamais été la priorité. Et si la majorité silencieuse comme se fut le cas lors du températuregate on ne nagera plus du tout. Et c'est un fait.
  

3r1c, pourquoi opposes-tu natation sportive et natation scolaire ? J'appelle nageurs sportifs ceux qui viennent à la piscine pour nager dans les règles de l'art, chacun à son niveau. Or s'il y a bien une chose que les scolaires sont censés faire dans les bassins c'est apprendre à nager correctement, n'est ce pas ? Pour ma part, je trouve tout à fait justifié qu'on leur réserve une large part des créneaux. La question qui nous occupe c'est de savoir comment mieux organiser les bassins aux horaires d'ouverture publique.

Je n'ai pas saisi ta remarque sur le températuregate.

Ce que je voudrais c'est qu'on arrête de transformer les bassins en espaces où l'on peut faire tout et n'importe quoi pourvu que ce soit dans l'eau. Pour cela je pense qu'il faut donner la priorité à ce que l'on devrait appeler simplement natation, mais que j'appelle "natation sportive" tant les activités para et antinatatoires ont perverti le terme "natation".
  

Le températuregate c'est l'épisode qui a secoué les piscines parisiennes suite à la baisse d'un degré et qui sous la vindicte populaire a été abrogé.

sinon je n'opposais pas scolaires et sportifs c'est juste que ton propos précédent prêtait à confusion.
  

Oui je vois très bien ce que tu appelles "températuregate", mais je ne comprends pas ce que tu as voulu dire.
  

- La diversité des pratiques signifie qu'il n'y a pas de "règles de l'art" ; lors de ma dernière séance, 10 nageurs rapides dans le couloir "rapide", et presque autant de façons différentes de nager.

- Il m'arrive rarement de voir des nageurs dont la pratique sportive représente un bénéfice en termes de santé (plus important que de faire une petite promenade en forêt) ; il ne faut pas confondre ce que les gens pensent bon en termes de santé, et ce qui l'est vraiment. Le décalage est encore plus frappant quand on observe les personnes qui font une jogging : on pourrait (à Paris) en stopper près des 3/4 en leur disant qu'ils se bousillent la santé.

- Si l'usage prioritaire est l'apprentissage de la natation aux écoliers, cela ne se voit pas ; je croise peu d'adolescents sachant nager correctement.

- Tant que j'y suis, j'en profite pour demander à 3r1c quel est le but de l'organisation des JO à Paris en 2024 ? En dehors de l'objectif de propagande politique et du business ? En termes sportif, à quoi ce bazar servirait-il ?
  

- Il ne faut pas exagérer Figolu : il n'y a pas mille et une manières de nager correctement. On retrouve les mêmes principes dans toutes les méthodes et écoles de natation. Le problème c'est que certains croient, à tort, nager correctement et encombrent les lignes dites rapides ou réservées au crawl. Il n'empêche qu'on nage infiniment mieux dans ces lignes qu'ailleurs. Plus on nage sportivement, mieux la cohabitation se passe. Si ce n'était pas le cas, tu n'irais pas systématiquement dans les lignes rapides comme je le suppose.

- Quand on nage correctement, on a intérêt, collectivement, à respecter les règles du "nager ensemble" (règles de dépassement, d'encombrement des virages etc.). Ces règles ont beaucoup moins d'intérêt pour les autres usagers, pour ceux qui viennent gesticuler dans l'eau pour rester en forme et en bonne santé comme tu sembles le préconiser.

- D'un strict point de vue sanitaire l'aquagym n'a rien à envier à la natation. Je ne vois pas quel argument sérieux on peut avancer pour démontrer l'inverse. La santé ne peut donc être un critère d'organisation des piscines sauf à mettre sur un pied d'égalité natation et activités para et anti natatoire.

- Les piscines sont faites pour nager. C'est cette logique sportive qui doit nous réunir. La dimension sanitaire vient de surcroît. Mais elle vient toujours pour qui nage correctement.
  

J’ai l’impression que ce Figolu connaît tout mieux que tout le monde en fait
  

@alexswim : Je vais dans le couloir "rapide", sauf s'il est occupé par plus rapide que moi ; pour autant, les tensions existent dans le couloir rapide comme dans les autres lignes - entre nageurs qui pratiquent l'endurance et ceux qui s'amusent à faire quelques longueurs chronométrées, par exemple. Je maintiens que dix nageurs "rapides", c'est souvent six ou sept façons différentes de nager.

- Le bénéfice d'une ou deux séances d'aquagym par semaine est quasiment inexistant sur le plan médical. La santé, ce n'est pas de faire un régime pour maigrir ; la santé c'est plutôt d'avoir une alimentation équilibrée ; c'est le b.a.-ba. L'argument sérieux, c'est le nageur d'une soixantaine d'années, voire plus, qui a des poumons, un coeur et un squelette dans un état que certains quadras peuvent lui envier. On croise de temps en temps ce type de nageur - ce ne sont pas des surhommes, seulement des types qui s'entraînent rationnellement.

- Je suis comme toi pour limiter au maximum les activités ludiques, PARCE QU'ELLES N'ONT PAS DE BENEF EN TERMES DE SANTE, et que les piscines sont un service public coûteux. Pour ce qui est de la température de l'eau, l'avis médical est de ne pas chauffer au-delà de 25°C.
  

@epilepsie : Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, les entraînements de type militaire et le sado-masochisme, ce n'est pas mon truc ; mon expérience d'éducateur m'a appris que les comportements autodestructeurs ne sont pas "libres", mais le résultat d'une contrainte plus ou moins insidieuse exercée sur de jeunes adolescents.
  

"Et généralement – on ne le dit pas assez, les gens qui respectent le moins les autres, ce sont les gens qui ne savent pas bien nager et qui n’ont pas l’habitude des « règles » dans une piscine. Il faudrait vraiment faire quelque chose à ce sujet. "

Tout à fait d'accord avec "épilepsie".

Le seul incident sérieux que j'aie connu, c'était avec un "nageur du dimanche" qui ne supportait pas d'être dépassé... J'ai vu ce gars trois fois dans l'eau en un an et demi... à chaque fois il a eu des problèmes avec les autres nageurs.

Les habitués quelles que soient leurs habitudes et leurs aptitudes s'arrangent en général pour que ça se passe bien et courtoisement.
  

Exactement. C’est vraiment problématique. Depuis peu, je commence à aller voir les MNS, pour leur expliquer qu’on est parfois cinq ou six nageurs « sportifs » dans la ligne « nageurs expérimentés », et qu’on en a marre de ne pas pouvoir nager correctement parce que des gens discutent au T. À GH généralement ils sont d’accord et vont voir les gens – cela dit, je n’hésite pas à expliquer ce genre de chose aux gens. Par contre, généralement, les gens reçoivent ça comme une « leçon de moral d’un petit con violent qui fait des vagues ». :––’)
  

Faut voir de qui vient la leçon ; beaucoup de nageurs portant des bonnets de club sont persuadés qu'ils nagent correctement, sous prétexte qu'ils sont capables de faire 200 m à toute vitesse, ce qui dans un couloir encombré est un manque de respect.
- Un cas fréquent d'incorrection de la part de nageurs qui estiment nager correctement : ils alternent plusieurs types et vitesses de nage, sans changer de couloir.
- En général les bons nageurs n'ont pas besoin d'explications ou d'aller voir le MNS pour se faire respecter - leur manière de nager suffit à les faire respecter.
  

À de rares exceptions près, les nageurs sportifs ont tendance à beaucoup plus respecter les règles que les autres. Il y a une raison très simple à cela : ces règles sont faites pour organiser la coexistence entre nageurs sportifs justement, et non entre barboteurs. Ce constat me paraît d'évidence. Pourquoi devrait-on libérer le T quand on n'a même pas idée de ce qu'est une culbute ? Pourquoi ne pas s'élancer intempestivement à l'arrivée d'un nageur rapide quand on s'arrête à chaque longueur et qu'on suppose que chacun fait de même ? Pourquoi favoriser les dépassements et, de manière générale, la progression des nageurs plus rapides quand on ignore ce que peut ressentir un sportif gêné en plein effort ?
  

Chacun peut trouver un créneau horaire et une piscine adaptée à sa pratique sportive, à condition d'y mettre un peu du sien.

Selon moi le problème est plutôt que le niveau général est assez faible, et qu'il y aurait sans doute moyen d'y remédier pour que les piscines, qui représentent un investissement coûteux, rendent un véritable service public. Pour l'instant le résultat est loin de l'ambition affichée dans les tracts politiques.
Cela vient d'un manque de moyens et de personnel, mais aussi d'un modèle néfaste de PERFORMANCE sportive, affiché partout, et dont on peut observer les dégâts en termes de santé dans des pays où, nous dit-on, le culte du sport est répandu.
  

Figolu, quelques remarques pour le plaisir de continuer la discussion :

- Les bienfaits de la natation sur la santé sont indiscutables et ils sont, dans une certaine mesure, fonctions de la qualité de nage. Tu as raison sur ce point, mais cela concerne la question de savoir pourquoi il faut encourager le financement de la construction et de l'entretien des bassins. Le sujet qui nous intéresse ici est celui de la cohabitation dans les lignes.

- Je ne suis pas du tout certain que chacun puisse trouver un créneau pour nager convenablement. Aux trois créneaux les plus adaptés aux gens qui ont des horaires de bureau (7h-8h30 ; 11h30-13h15 ; nocturnes), les bassins sont bondés et la cohabitation est difficile.

- Si le niveau général est faible c'est que les activités aquatiques divers et variées ont tendance à supplanter la natation. De plus en plus de gens viennent à la piscine pour faire du sport en général, sans attirance particulière pour la natation sportive, mais avec l'idée qu'une activité dans l'eau permet de maigrir et d'améliorer son état de santé. Tout le problème est là à mon sens. C'est pourquoi je pense que l'urgence c'est de sanctuariser une (voire deux) lignes réservées à la natation sportive dans chaque bassin. L'idée qu'on améliorera la situation en convainquant les gens que la natation est meilleure pour la santé que l'aquagym ou les activités para-natatoires (type palmes etc.) me parait illusoire. A supposer d'ailleurs que cela soit vrai : tout dépend à mon avis de la fréquence et de l'intensité de la pratique.

- Je veux bien admettre que le culte de la performance et les excès du sport de haut niveau ont pu avoir des conséquences, parfois désastreuses, sur les sportifs amateurs. Mais je ne crois pas du tout que cela concerne le sujet qui nous occupe. Je ne croise pas beaucoup de nageurs ultra-compétitifs (pour ne pas dire aucun) dans nos bassins et il ne me semble pas que les problèmes de cohabitation que nous rencontrons aient un quelconque rapport avec le culte de la performance. Je vois surtout des barboteurs qui s'arrêtent à chaque longueur et défendent une pratique hédoniste de la natation, ignorant superbement la dimension d'effort physique du sport.

- Sur cette question de la performance, tout est question de mesure. Je ne sais pas où tu situes, toi, les limites. Faire des séries avec le chrono mural, varier les vitesses de nage, se fixer des objectifs chronométriques de long terme, tout cela ne me paraît pas du tout incompatible avec une pratique saine et rationnelle de la natation. Perso c'est en faisant des séries que j'ai progressé, et ces progrès, à un moment ou à un autre, c'est bien avec un chronomètre qu'il faut les mesurer.
  

Les petits problèmes rencontrés dans les couloirs d'eau sont liés au faible niveau général. Les gadgets pour nager, par exemple, sont de plus en plus utilisés, alors qu'ils ne servent à rien ou presque. Les extrémités des couloirs sont encombrées par des pull-buoys, planches, palmes, et autres tubas et bouteilles d'eau.

- Les brasseurs ne sont pas le seul symptôme d'un faible niveau, et d'ailleurs en moyenne les brasseurs ne nagent pas beaucoup moins bien que les crawlers.
Personnellement, je me sens moins gêné par un brasseur, même peu qualifié, qui fait l'effort de nager pendant 3/4 d'heure à 1 heure, que par un kéké qui fait 3-4 longueurs avec palmes + planche et double tout le monde sans effort.

- Personnellement je ne vise pas la performance, mais la santé, comme je ne cesse de le répéter ; une pratique rationnelle du sport permet d'être en meilleure santé à cinquante ans qu'à vingt-cinq. On n'est pas des robots : certains sportifs pro qui ont passé trop de temps à l'entraînement ont tendance à l'oublier. Sans parler de ceux qui sont carbonisés ou dépressifs à quarante piges.
Se chronométrer en piscine, c'est forcément pour faire joujou = vu le niveau et l'affluence, généralement, ce n'est pas sérieux. Jamais vu un bon nageur se chronométrer en piscine, lors d'une séance publique.
  

Pour ma part, j’ai nagé plus de 15 ans en club, et les règles, je les connais. Je pense que balancer des arguments du genre « présumés bon nageurs » ou « kéké qui fait 200m à fond » te disqualifie complèmente de ce que l’on appelle un débat, Figolu75. Tu laisses sous-entendre des gens à qui tu t’adresses alors que tu n’as absolument aucune idée de qui nous sommes, ni pourquoi ni nageons, ni comment on se comporte face aux « barboteurs ». Donc arrête un peu ton char. Tu te sens moins gêné par un brasseur ? Bah c’est cool pour toi, mais quand je suis dans une série, et que j’essaie de doubler le mec qui va à trois à l’heure dans la ligne « nageurs expérimentés » alors que la ligne « nageurs lents » est tout aussi voire moins rempli, et qu’en plus en le doublant son égo ressort et « HEY MAIS C’EST PAS FINI DE DOUBLER COMME ÇA ! » suivi d’un coup de ciseau de pieds dans les lunettes, eh bien, je pense que tu ne dois pas nager dans les mêmes piscines parisiennes que je fréquente, ou alors, tu es peut-être une de ces fameuses personnes qui fait chier le monde en plein milieu de la ligne ? – t’as l’air d’aimer utiliser les arguments ad hominem, ne te plains pas qu’on face pareil.

Bisous <3
  

Si déjà ils nageaient tous au minimum à 3 à l'heure dans une ligne confirmée ça serait pas mal... Samedi dernier lors de ma série 1×10000m c'était parfois un peu chiant de doubler tout le temps....
  

Ahah tu m’étonnes
  

Non, ce n'était pas ad hominem, epilepsie ; je parlais de kékés qui font trois ou quatre fois 200 m à toute vitesse, et puis s'en vont, dont les dépassements peuvent poser problème quand le couloir est bondé (ça ne me dérange pas qu'on me double, à condition que ce soit fait intelligemment, ce qui n'est pas toujours le cas).

- D'une manière générale les très bons nageurs, dont tu fais peut-être partie, epilepsie, se font respecter dans les bassins par leur manière de nager. Les tensions ont plutôt lieu entre nageurs de niveau équivalents, mais dont les pratiques sont différentes.

- Les habitués (fréquentant régulièrement telle piscine à un créneau horaire donné) et les MNS font mieux la circulation que les panneaux indicateurs.
  

Figolu,

- la question n'est pas d'établir une hiérarchie entre les nages, mais d'organiser la cohabitation dans les piscines. Les brasseurs sont beaucoup plus gênants que les crawleurs, même lents, car il est beaucoup plus difficile et surtout beaucoup plus dangereux de les doubler. Je ne vois pas comment on peut contester ce point.

- Il est tout à fait possible de s'organiser pour faire des séries (départs à intervalles réguliers) en piscine publique, le tout est d'avancer ou de retarder un peu ses départs pour ne pas gêner quand on n'a pas le choix. Tu n'as jamais vu un bon nageur faire ça ? J'ai dû mal à le croire.

- Nager un 200 mètres "à toute vitesse" ne veut rien dire. Au niveau amateur qui est le nôtre, un 200m ne se nage pas "à toute vitesse", surtout quand on fait des séries, mais à une vitesse finalement relativement proche de celle qu'on est capable de tenir sur des distances plus longues.
  

Nager tout le temps en rythme d'endurance sur de très longues distances n'est pas du tout la marque d'un entraînement rationnel. Les nageurs qui font leur entraînement d'une traite, sans méthode et avec des œillères, ne progressent pas. Par ailleurs ils peuvent être gênants quand ils refusent de regarder autour d'eux.

Perso, j'ai progressé en apprenant à varier les allures et en faisant des séries pour rester concentré sur ma technique. Rassure moi : l'idée de faire des séries ou plus généralement de chercher à progresser chronométriquement ne te paraît pas suspecte au seul motif que ça se rapprocherait de la pratique professionnelle ?
  

Je vois parfois de bons nageurs faire des séries, mais sans chrono. On peut mesurer ses progrès approximativement : à son aisance, à son état de fatigue après l'entraînement, l'impact sur la santé, etc.

Le chrono est une approche assez... ludique, dans un bassin dévolu à la pratique courante aux heures d'ouverture au public.

- En ce qui concerne les brasseurs, j'ai la chance d'en croiser peu dans le couloir rapide des bassins que je fréquente ; et quand ça m'arrive, il n'est pas rares qu'ils soient plus rapides que la moyenne des types en crawl.

Donc, de mon point de vue, le premier problème, ce ne sont pas les brasseurs mais plutôt les kékés qui ramènent leur petit attirail de plastique et font leur cuisine en bout de ligne : un coup je mets les palmes, un coup je mets le pull-buoy, un coup je bois mon coup de flotte vitaminée...

- En sprint, il vaut mieux parler de déclin que de progression, car on atteint très jeune le maximum de sa vitesse, pour décliner ensuite. Il n'est pas impossible que ce facteur - le déclin - ne joue pas un rôle dans la dépression des sportifs pros, phénomène assez fréquent qui devrait disqualifier leur pratique ("Mens sana...").
  

L'intérêt des séries c'est de travailler la régularité. Sans chronomètre cela perd tout son intérêt. On s'en remet alors à son jugement forcément altéré par la fatigue.

Ceux que tu vois partir "à toute vitesse" ne font pas de séries justement. Quand on se laisse 20 ou 30 secondes max entre chaque 200, crois moi on ne part pas à fond. Tout simplement parce que ce n'est pas possible.

Le sprint est un terme souvent employé abusivement en natation, surtout à notre niveau. Si l'on parle en termes de temps d'effort, il n'y a guère que le 50m qui mérite ce nom, et encore. 200 mètres c'est très long, ça dure disons entre 2´30" et 4" pour le commun des mortels dans les piscines publiques. A ces durées là on ne parle plus de sprint.

Bref tout ça pour te dire que les nageurs sportifs qui pratiquent le travail en séries n'ont rien à voir avec les zozos qui éclaboussent tout le monde.
  

Quand le couloir est très peu fréquenté, pourquoi ne pas pratiquer ton type d'entraînement, avec un chronomètre (que je vois rarement de bons nageurs pratiquer, mais bon, peu importe) ?

En revanche en cas d'affluence dans les couloirs, s'entraîner à l'endurance est préférable (400, 800, 1500), du point de vue de l'organisation du bassin (et aussi de la santé sans doute). Les nageurs qui changent souvent de type de nage (avec, puis sans pull-buoy), ou s'arrêtent souvent (séries de 50 ou 100 m), causent pas mal de perturbations, aussi rapides soient-ils quand ils font leurs séries.

L'usage du chrono a tendance à focaliser sur des détails, et à rendre inattentif à ce qui se passe autour de soi.

Malgré notre longue discussion, je continue de croire que l'hyper-spécialisation (professionnelle) d'une part, et le développement de pratiques ludiques, sont les deux symptômes d'un même problème. Je remarque la même chose sur le plan des études scolaires théoriques : un nivellement par le bas, dont le bas n'est pas responsable, si je peux dire, mais le modèle appliqué en haut, stakhanoviste et calqué sur un modèle d'entraînement militaire.
  

Si je peux me permettre cette petit vanne, alexswim, tu me fais penser à Philippe Lucas avec ton chronomètre - lui ne doit jamais s'en séparer, même pour pioncer. Or P. Lucas, il s'en vante lui-même, est plus près du philistin que de l'athlète grec.
  

J'essaie de faire des séries longues, avec des pauses courtes, à une vitesse très légèrement supérieure à mon rythme d'endurance. L'objectif est d'être régulier et surtout de garder une bonne technique tout au long de l'entraînement. Le chronomètre sert à contrôler cette régularité. À mon sens c'est la meilleure manière de progresser.

Je ne sais pas de quels "bons nageurs" tu parles, mais tous ceux que j'ai croisés dans les bassins ou lus, ici ou sur d'autres sites, conseillent ce genre d'entraînements. Je précise qu'ils ne m'ont pas encouragé au dopage ni à la musculation intensive. Ils ne préconisent pas non plus un usage immodéré des plaquettes, des palmes ou du PB.

Nager d'une traite sans structurer ses séances est la meilleure manière de stagner. Avec la stagnation viennent l'ennui, la mauvaise humeur et les incivilités dans les lignes... On croise souvent dans nos piscines des nageurs autistes, englués dans leurs habitudes, et refusant de s'adapter aux autres. Ils confondent endurance et médiocrité comme tu sembles confondre sprint et travail en séries.

Nier que les brasseurs sont plus gênants dans les lignes rapides que ne le sont les crawleurs, même lents, me paraît tout à fait aberrant. J'ai pris suffisamment de coups et vécu assez de séances gâchées pour douter de ta bonne foi sur ce point, mais passons.

Je viens sur le fond. J'ai bien compris ton point de vue. Selon toi, le sport dans sa pratique amateure contemporaine s'inspire des méthodes militaires qui règnent dans le sport de haut niveau, avec tout ce que cela signifie : discipline des corps, culte de la performance, mise en danger de la santé, usage délirant de la technologie... Cette description n'est pas fausse, mais s'applique trop aux sociétés de l'âge disciplinaire (marqué par la figure des milieux d'enfermement comme l'usine, la caserne ou l'école auxquels tu fais allusion) pour ne pas manquer ce qui fait la spécificité des nôtres. L'idéologie et les technosciences qui s'imposent aujourd'hui ont plutôt tendance à exciper l'individu de toute discipline collective : c'est la substitution de la montre individuelle, réglée sur le poids, l'âge et la courbe de progression de chacun, au chronomètre aveugle de jadis. Elles encouragent l'aventure plutôt que la compétition : en témoigne le développement hallucinant des marathons, trails etc. de masse où l'essentiel est de participer et d'écrire son épopée personnelle. Et surtout elles s'adressent au vivant plutôt qu'au social : le sport est de moins en moins un instrument de mise en mesure des hommes entre eux, mais un excitant naturel censé prolonger la vie et rapprocher l'homme de la nature, d'où l'abandon des terrains de sport pour la pratique en plein air par exemple.

Cela ne signifie pas que l'ancien modèle disciplinaire a disparu. À toute époque, les mentalités passées et les idéologies plus récentes coexistent et se chevauchent. Réactionnaire et perçue comme telle, la figure d'un Philippe Lucas fait sourire car elle appartient clairement à un autre âge. Elle est au sport ce qu'un Finkielkraut est à la pédagogie que tu critiques : la tentative désespérée de restaurer l'ancienne discipline dans un monde qui n'en veut plus. Tu peux ne pas aimer ce qu'ils défendent, mais tu ne peux pas ne pas voir qu'au fond la partie a déjà été jouée, et largement gagnée par ceux qui pensent comme toi. Soutenir, comme tu le fais, que la pédagogie actuellement promue par l'educ nat a un quelconque rapport avec la discipline militaire c'est, je crois, une chose que même les gauchistes les plus enragés n'oseraient plus faire aujourd'hui. Notre très aimable ministre Belkacem a été traitée d'à peu près tout, mais jamais, à ma connaissance, de sergent-chef !

Alors j'espère que tu accepteras, à ton tour et de bon cœur, cette saillie amiciale : comme Don Quichotte qui se voyait affronter des paladins du Moyen Âge à l'aube du XVIeme siècle, n'as tu pas honte, Figolu, de réveiller les morts pour vaincre des cadavres ?!
  

Je suis de bonne foi quand je dis que les utilisateurs de gadgets sont au moins aussi gênants que les brasseurs (dans les bassins que je fréquente, les brasseurs s'aventurent rarement dans le couloir rapide) ; mes dernières séances l'illustrent bien :
1/cas du nageur qui fait des séries à une vitesse convenable, puis prend une planche et fait sa séance de relaxation à 2 km/heure sans changer de ligne ;
2/cas du nageur rapide (avec palmes) qui double inconsidérément dans un couloir bondé, alors qu'il a de grandes chances de rencontrer un nageur en sens inverse ;
3/cas du crawler avec un lien sur les pieds + pull-buoy + chronomètre qui avance à deux à l'heure et qui ne comprend pas pourquoi il agace tout le monde ;
4/cas du crawler qui fait des séries courtes (100 m) dans un couloir bondé (14 nageurs) et qui effectue sa culbute dans 50 cm d'eau en bout de ligne.

- Je ne dis pas que l'on ne peut pas organiser sa séance d'entraînement ; la plupart des bons nageurs en effet l'organisent ; mais un instrument de précision aussi précis que le chronomètre n'est pas vraiment utile.

- Dans le sport moderne, l'important n'est pas de participer mais de gagner ; l'Educ. nat. est soumise à peu près à la même règle, puisqu'il s'agit aussi de gagner les meilleures places (la tricherie est répandue dans le monde scolaire, y compris "au plus haut niveau") ; ce n'est pas un hasard si une école militaire (polytechnique) représente "la plus haute marche du podium" (je ne me préoccupe pas de la ministre Belkacem, qui n'est qu'une communicante, tout comme ses détracteurs, mais du problème de fond qu'est le nivellement).

- Je prends bien la boutade sur Don Quichotte (bien qu'il soit le roi des imbéciles) : je ne crois guère qu'on en reviendra à "un esprit sain dans un corps sain", et une conception du sport plus éthique. La démagogie (qui ne vient pas du peuple, mais des élites) me semble avoir pris le pas nettement sur toutes les autres formes de raisonnement. Néanmoins, où les collectivités, les sociétés échouent, l'individu, lui, peut réussir.
  

Moi, je pense qu'il faudrait déjà commencer par...Améliorer l’organisation des bassins, afin que chacun y trouve son bonheur.

C déjà proposer des créneaux horaire plus large.
C octroyer des horaires POUR les clubs, (en dehors du public).
C offrir au public un bassin exploitable dans TOUTE les lignes, (zéro club)
Ensuite, C Redéfinir ou Réfléchir sur l’intitulé des lignes, afin que chacun soit au bon endroit, et que les MNS veillent au respect de cette répartition. .???
Concernant les activés en bassin, pourquoi, ne pas réserver un horaire où C animateurs, se consacreraient qu’à cela, (sans public, là aussi…)

Bref, il faudrait que chacun soit prêt à faire des concessions pour une séance de nage de meilleur qualité… Cela ne sera surement pas au goût de tous, mais un bassin moins chargé, C un bassin invitant au plaisir... plaisir de partager, de se chronométrer pourquoi pas? mais, où l'hostilité laisserait la place à la bienveillance et où chacun pourrais nager sans subir constamment.........
puisque toute les lignes seraient ouvert à la nage de Mr tout le monde et que les MNS pourraient enfin se consacrer exclusivement à leur taff, et non exclusivement à leurs cours…
J'adore nager et m'amuser de l'eau, j'adore aussi un petit sprint pour m'amuser de temps en temps, sans rancune ou mauvaise intention, (je n'ai plus l'âge)... malheureusement, je n'ai pas la chance de croiser des nageurs ayant cet esprit là, dommage.
  

Certaine piscine parisienne a réduit ses créneaux horaires récemment... faute de nageurs.

Il faut savoir qu'un certain nombre de personnes se plaignent des conditions de nage à Paris (couloirs encombrés), mais que peu sont prêts à changer leurs habitudes un tant soit peu.
 

 

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