Piscine du Quai Saint-Jean


 

36 quai St Jean, 41000 Blois

2 avis, Moyenne 4.4/5

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Bruno2 voir

01/10/2014

Bien que la Piscine du Quai Saint Jean à Blois soit fermée au public depuis le 28 août 2011 , je suis ravi qu'un membre du site ait toutefois réussi à y nager 2 000 mètres le 20 septembre dernier. Cette piscine a définitivement fermé ses portes la veille de l'ouverture de la nouvelle piscine Aggleau. Je crois qu'il était question de faire un parking sur cet emplacement. Je ne sais pas si la démolition de la piscine a commencé. Je suis pourtant passé à Blois la semaine dernière pour voir ma Manman, mais je n'ai pas eu l'occasion d'y passer (ni d'aller nager à Aggleau ou à la piscine Tournesol).

Les baignades dans la Loire ?

Dans mon commentaire précédent, j'avais fait un petit historique approximatif de l'apparition des piscines à Blois et dans le Loir-et-Cher, basé sur mes souvenirs, ce qui alimentait aussi le fil "Histoire de nos piscines" dans le forum Pédiluve. Mais il n'y avait rien sur les baignades dans la Loire.

Depuis, j'ai trouvé sur le site Valdeloire.org un document intéressant qui s'appelle "Plaisirs de Loire 1800-1970" qui reprend les panneaux d'une exposition : les principales activités sont décrites, avec quelques pages sur la baignade et la natation. Voici le lien pour ceux qui seraient intéressés :
http://www.valdeloire.org/Actions/Act...

Pour ce qui concerne Blois, on peut lire un arrêté du maire de Blois de 1806 qui stipule : “Considérant qu'un grand nombre de personnes […] ne
rougissent pas de se baigner en plein jour et sans vêtements […] il est défendu à tous individus sans distinction d'âge de se baigner depuis cinq heures du matin jusqu'à neuf
heures du soir.“ . Cependant il n'y a pas d'indication précise des installations qui ont pu exister à Blois. Il n'y a rien non plus sur la plage de la Chaussée Saint Victor : je suis pratiquement sûr d'avoir lu un article dans la Nouvelle République vers 1970 qui parlait de baignade sur cette plage alors que la piscine du Quai Saint Jean existait déjà. Mais ce serait à confirmer.

J'ai été surpris d'apprendre par des recherches Internet :
- Que des personnes bravent sciemment les interdictions de se baigner, arguant qu'elles le font depuis leur enfance, qu'elles connaissent les dangers et savent les éviter.
- Qu'il existe deux endroits où l'on peut se baigner l'été tout à fait légalement, bien en aval de Blois, dans le Maine-et-Loire : Ingrandes-sur-Loire et Rochefort-sur-Loire (un troisième lieu, Saint-Mathurin, a perdu son agrément en 2014).

Les dangers de la baignade en Loire sont décrits ainsi sur le site de France 3 Régions :
Pourquoi La Loire est un fleuve dangereux ?
Attention aux culs de grèves et sables mous. Les sables mous qui se dérobent sous les pas d'un marcheur et les effondrements de culs de grèves sont des éboulements de petits escarpements de sables (partie avale ou latérale) qui s'effondrent dans les mêmes conditions. La combinaison des deux avec des facteurs aggravants directs (eau profonde) ou indirects (non nageur ou personne équipée lourdement) peut provoquer des noyades.
Attention aux tourbillons et aux courants en particulier sous les ponts et ouvrage d'art.
Attention aux ports, barrages, écluses qui provoquent des mouvements d'eau circulaires, même en période d'étiage et peuvent emporter le nageur.

En 1969, 19 enfants avaient péri à Juigné-sur-Loire à la suite d'un effondrement. Mais dans les années 60, un professeur d'éducation physique emmenait des classes se baigner dans la Loire à Saumur sans que survienne le moindre incident. Mais il connaissait très bien les lieux et à l'époque les élèves suivaient les consignes qu'on leur donnait...

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Bruno2 voir

16/06/2011

Cette piscine est fermée définitivement depuis le 28 août 2011 ! Mais je voulais justement depuis cette date poster un commentaire pour faire part de la tristesse de beaucoup de blésois suite à cette fermeture, et pour faire un petit historique approximatif de l'arrivée des piscines dans le Loir-et-Cher et à Blois.
De plus, c'était ma piscine de lycéen ; j'y ai passé la natation du bac en 1971 ; j'ai assisté à la naissance et à la mort de cette piscine...

Avant l'ouverture de la "piscine de Blois", où se baigner dans le Loir-et-Cher ?

Jusqu'aux années 60, il n'existait que des baignades dans les rivières, surtout le Loir et le Cher, la Loire étant très dangereuse à cause des bancs de sable. Il a cependant existé jusque dans les années 70 une baignade aménagée à la Chaussée Saint Victor à côté de Blois. A titre d'anecdote, un professeur d'éducation physique à Saumur (qui n'est pas dans le Loir-et-Cher mais où les dangers sur la Loire sont les mêmes) emmenait ses élèves se baigner dans la Loire dans les années 60-70 car il paraît qu'il y a des règles simples pour éviter d'être enseveli dans un banc de sable. Ce serait évidemment inenvisageable de nos jours.
C'est à Oucques aux alentours de 1960 que l'on a construit la première véritable piscine dans le Loir-et-Cher. (où que c'est Oucques ? , c'est à 27 kilomètres au nord de Blois). C'est là que j'ai appris à nager. Mais l'eau n'a été chauffée que deux ans après l'ouverture : il ne fallait pas trop en demander. D'autres piscines découvertes ont ouvert ensuite à Vendôme et Romorantin (les sous-préfectures) et aussi à Contres. Mais toujours rien à Blois, la préfecture et la ville la plus importante.
Mention spéciale à Villefranche sur Cher où un club de natation s'est entraîné longtemps dans un bassin de 25 mètres aménagé dans le Cher : ce club obtenait des résultats très honorables dans les compétitions contre les clubs qui s'entraînaient dans des conditions beaucoup plus confortables dans les piscines. Le sympathique club de Villefranche organisait tous les ans le 15 août ce que l'on appellerait maintenant une "course en eau libre" : on l'appelait la "Traversée de Villefranche", on nageait environ 1 500 mètres dans le sens du courant. J'y ai participé deux fois.

Les piscines à Blois.

C'est seulement en 1965 que le chef-lieu du département a ouvert une piscine : il s'agissait d'une piscine couverte qui était donc la première piscine couverte du département.
On l'appelait au départ "la piscine de Blois" avant qu'elle ne prenne le nom de "piscine du Quai Saint Jean".
Dans les années 70, une piscine Tournesol a été créée en périphérie dans le "quartier de la ZUP". Elle a été victime d'un incendie et a été pendant quelques années utilisée comme piscine découverte. Puis elle a été rénovée, et fonctionne toujours.
Dans les années 70 aussi, a été créée la "piscine du Lac de Loire" qui est une piscine découverte, située sur la commune limitrophe de Vineuil (je n'y suis jamais allé).
Et aussi, ce qui est peu connu, une piscine (bassin de 25 m) a été créée au lycée Augustin Thierry. J'y suis allé une fois, et elle doit toujours exister.
Dans les années 2000 est né le projet d'un "centre aquatique" ou "troisième piscine de Blois" (après Quai St Jean et Tournesol). Tout le monde était d'accord : ceux qui voulaient d'espaces de forme, détente et jeu, et les nageurs qui pensaient qu'il y aurait un bassin de 50 mètres. Et pour beaucoup, qui dit "troisième piscine" dit maintient des deux premières.
Mais patatras, cette troisième piscine, dénommée "Agl'eau" ne comprend en fait qu'un bassin de 25 mètres sur 15, donc comme celle du Quai Saint Jean. La profondeur peut être modifiée grâce à un fond amovible, mais quel en est vraiment l'intérêt ? Donc cette piscine n'apporte rien de plus pour la pratique de la natation classique. Et en plus, la municipalité a négocié avec le gérant de la nouvelle infrastructure la fermeture définitive de la piscine du Quai Saint Jean.
Le 28 août 2011, la piscine du Quai Saint Jean (proche du centre-ville) ferme définitivement ses portes, et le lendemain la piscine Agl'eau (en périphérie "en Vienne") ouvre.

La piscine du Quai Saint Jean.

Elle avait l'avantage d'être accessible à pied depuis le centre-ville : c'était un vrai plaisir d'y arriver en marchant le long de la Loire si l'on venait du bas de la ville, ou surtout de dévaler les degrés Saint Louis, qui partaient de la cathédrale à côté de la maison dite "de Denis Papin". Et après la fermeture à 20 heures, on pouvait aller dîner dans un petit resto du bas de la ville...
Il y avait un vaste hall d'entrée. Les vestiaires étaient vastes avec de nombreuses cabines individuelles : femmes au rez-de-chaussée, hommes à l'étage. A l'origine, c'était le système des paniers que l'on remettait à un employé. Puis on a créé des casiers à codes (avec 4 roulettes). Mais il y avait toujours une présence humaine : un employé présent. Les vestiaires (et donc les douches et WC) ont été rendus mixtes sur certains créneaux horaires, en général à l'étage. Les douches étaient semi-cloisonnées au départ, puis elles ont été regroupées en une seule salle, moins intime.
Les bassins étaient situés à l'étage : un bassin de 25 x 15 et un petit bassin (apprentissage et jeux). Donc comme je l'ai mis plus haut, la nouvelle piscine "Agl'eau" n'apporte rien de plus. Il y avait deux tremplins : 1 m et 3 m. Les premières années, les plongeoirs n'étaient jamais fermés et il régnait une joyeuse anarchie en période d'affluence. Je me demande comment il n'y avait pas d'accident. D'ailleurs il a dû y en avoir car j'ai constaté lors de mes dernières visites que le plongeoir de 3 m était supprimé.
Dans les premières années, il n'y avait pas évidemment à cette époque de lignes d'eau pour les nageurs, et celui qui voulait faire des longueurs devait bien choisir son créneau horaire. Les clubs ne s'entraînaient jamais pendant les heures d'ouverture au public.
Pendant les dernières années au contraire, des lignes d'eau pour les nageurs ont été mises en service. Il y régnait une bonne ambiance de courtoisie. Il pouvait arriver qu'un ligne soit réservée à un club.
Enfin je tiens à dire que ces dernières années, on voyait que tout le monde sortait bien détendu de la piscine, nageur, barboteur ou joueur... L'ambiance était vraiment bonne comme la presse locale l'a d'ailleurs souligné.

Regrets.

De nombreux blésois regrettent la fermeture de la piscine du Quai Saint Jean : l'ambiance et la situation. Alors que tout le monde prétend vouloir revivifier le centre ville, il faut maintenant aller obligatoirement en périphérie pour nager. Un cinéma se trouve aussi à l'extérieur de la ville : progrès de la civilisation ? Tout cela entraîne évidemment plus de circulation, d'attente aux rond-points, de pollution. Et que font les personnes qui ne disposent pas d'une voiture ? On peut regretter que Blois n'ait pas choisi de garder sa piscine de centre-ville comme l'a fait Reims avec la piscine Talleyrand.
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